Critique : La Recrue

Par Laurent Pécha
26 février 2007
MAJ : 25 février 2020
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Avec La Recrue, Roger Donaldson confirme qu'il a su garder la forme de sa précédente réussite, son meilleur film, 13 jours. Pourtant rien n'était gagné d'avance, surtout si l'on se réfère à un scénario des plus convenus. C'est d'ailleurs cette prévisibilité de tous les instants qui plombe quelque peu la seconde partie du métrage, celle qui est censée mettre en pratique tout ce que l'on a appris en même temps que le héros au cours de sa formation.

La grande force de La Recrue réside donc dans sa capacité à nous immerger dans un univers toujours aussi fascinant, celui des agents secrets, des manœuvres stratégiques qui font et défont la situation géopolitique du monde. Si cet univers nous est désormais plus que familier, Donaldson en a parfaitement conscience et choisit donc la seule option artistiquement viable : celle du réalisme à outrance. Toutes les séquences ayant ainsi pour cadre la ferme, le centre de formation des futurs agents de la CIA, s'avèrent plus que prenantes. De toute évidence abondamment renseigné, guidé par la filière même, le réalisateur et son équipe prennent un malin plaisir à recréer un microcosme parfaitement plausible. Chaque niveau d'enseignement prodigué constitue alors autant de séquences fonctionnant à merveille. 

Malheureusement, une fois que l'on quitte cette fameuse ferme, le récit ne possède plus la même envergure. L'intrigue a beau se compliquer, les retournements de situation se multiplier, on commence lentement mais sûrement à se lasser de ce jeu d'espionnage sophistiqué. Pour autant il reste à Roger Donaldson un atout non négligeable qui lui permet de mener in extremis son film à bon port : un casting ultra excitant en la personne de Al Pacino et Colin Farell.

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