Neuf ans après Under the Skin, Jonathan Glazer revient avec La Zone d’intérêt, un film-choc sur le camp d’Auschwitz, et la nouvelle bande-annonce est absolument terrifiante.
L’année 2024 va commencer très fort avec le Frankenstein féminin d’Emma Stone, et surtout un drame mémoriel à l’esthétique froide et méthodique : La Zone d’intérêt. 10 ans plus tôt, un roman ambitieux relatait différemment la Shoah et avait largement divisé. L’écrivain Martin Amis avait pris le pari de l’immersion auprès des riches familles allemandes qui vivaient aux abords de l’horreur dans des villages où il faisait étonnamment bon vivre.
Dans La Zone d’intérêt, dont il reprend le titre et une partie du roman, Jonathan Glazer déploie sa vision rigoureuse de l’horreur des camps d’extermination. En effet, il adopte un point de vue documenté en se basant quasi exclusivement sur des archives nazies d’époque. La première bande-annonce de La Zone d’Intérêt était brutale, ici l’horreur surgit des cadres, à distance, et du charisme mortifère de ses interprètes. On y retrouve Sandra Hüller, impériale dans la Palme d’or vertigineuse Anatomie d’une chute, et Christian Friedel dans de nouvelles images angoissantes.
la zone d’intérêt ou le mal ORDINAIRE
Cette deuxième bande-annonce, bien qu’elle frappe aussi par son mystère, joue moins la carte de l’horreur brutale. Du moins, elle révèle (peut-être) davantage les intentions du nouveau film réalisé par Jonathan Glazer.
Dans ces nouvelles images, on découvre la vie quotidienne de la famille du véritable officier SS Rudolf Höss (Christian Friedel) ayant joui d’une grande opulence. Et c’est absolument glaçant tant on semble apercevoir, à chaque plan ou presque, l’horreur de l’Holocauste en arrière-plan.
Dans La Zone d’intérêt, Jonathan Glazer semble jouer admirablement de ses cadres pour travailler le hors-champ et l’horreur qui en émane. Habitant une grande demeure, sublimée par des jardins fleuris, Edwig Höss (Sandra Hüller) fait les cent pas dans la luxure tout en étant écrasée par l’imposant édifice d’Auschwitz. Et l’angoisse, qui nous attrape instantanément, surgit de cette profondeur allouée à une photographie ordinaire et cauchemardesque de Łukasz Żal (nommé aux Oscars pour le magnifique Cold War en 2018).
La Zone d’intérêt est attendu dans nos salles françaises le 31 janvier 2024. Au casting, on retrouvera également Max Beck (Les Oubliés), Ralph Herforth (Swans) et une distribution relativement modeste pour (probablement) appuyer la note d’intention du film de toujours rester à bonne distance.
Vivement qu’il sorte !
Il va falloir s’accrocher, ça présage un film très dur.
Effectivement, toutes ces horreurs promettent un grand spectacle!
J’ai hâte.
Waouh impressionné par la netteté des images (profondeur de champ). A voir sur un grand écran (imax,salle ICe, etc …).
Celui-là je l’attend avec impatience.