Après la coupure hivernale, il est temps de retrouver Supergirl dans la suite de ses aventures. On se rafraichit la mémoire avant de retrouver la jeune Kryptonnienne.
ATTENTION : cet article comporte des spoilers sur la série Supergirl.
Retour sur la première saison de Supergirl
Lancée sur la chaîne ABC en 2015, Supergirl raconte les aventures de Kara Zor-El, cousine de Kal-El alias Superman. La jeune extra-terrestre, incarnée par Melissa Benoist, doit concilier sa vie de super héroïne débutante et son travail d’assistante pour la société CatCo, sous la direction de Cat Grant. Elle peut compter sur le soutien de ses amis Winn Schott et Jimmy Olsen qui connaissent son secret, ainsi que sur sa soeur adoptive Alex qui travaille pour le DEO sous la direction de Hank Henshaw (qui est en secret le Martian Manhunter qui a pris la place du véritable Henshaw).
Kara / Supergirl entourée de ses amis, sa soeur et sa patronne
Des critiques mitigées
Cette première saison de Supergirl est à l’image de son interprète : sympathique, sans plus. En général, les critiques n’ont pas été tendres avec le show. On les comprend. En plus de certaines intrigues un peu mièvres, notamment tout ce qui à trait à la vie privée de Kara, le principal handicap de la série consiste à baser l’essentiel de sa mythologie sur celle de Superman. Adversaires, alliés, enjeux… tous les ressorts de l’histoire de ce Supergirl sont tirés de celle de Superman dans les comics. Impression renforcée par le fait que les personnages du Show font sans arrêt référence au Kryptonien. Comme si l’équipe créative n’avait pas suffisamment confiance en sa jeune héroïne pour lui construire sa propre histoire.
Pourtant ces épisodes se laissent consommer gentiment. La Supergirl, campée par Melissa Benoist, est la proposition originale d’une héroïne joviale et rayonnante. Très loin du premier degré d’un Arrow ou d’un Daredevil, Supergirl ne se prend pas au sérieux et assume un ton léger. L’ensemble dégage une certaine fraicheur qui a convaincu une partie du public, assez en tout cas pour justifier une deuxième saison.
La seconde saison s’envole
Dans cette seconde saison, Supergirl travaille toujours avec le DEO tandis que sous son identité de Kara Danvers elle devient journaliste. Le Martian Manhunter découvre qu’il n’est pas le seul rescapé de Mars, et tandis que Lena Luthor – soeur de Lex Luthor – essaie de prouver qu’elle n’est pas aussi mauvaise que son frère le Projet Cadmus (dirigé par la mère de Lena) multiplie les assauts contre Supergirl. Cette dernière doit aussi gérer Mon-El, rescapé de la planète Daxam, aux pouvoirs similaires à ceux des Kryptoniens et un nouveau justicier qui marche sur ses plates-bandes : le Gardien. Il s’agit de Jimmy Olsen doté d’une armure conçue par Wyn.
Jimmy Olsen dans son costume de Gardien (Guardian en VO)
Cadmus s’associe au véritable Hank Henshaw (devenu le Cyborg Superman) pour exterminer les extra terrestres présents sur Terre. Pour atteindre leur but, ils utilisent Medusa, un virus créé par le père biologique de Kara. Infectés par ce virus, Mon-El et le Martian Manhunter s’en tirent de justesse. Le plan échoue finalement grâce à Lena Luthor qui trahit sa mère en rendant le virus inerte. Cette dernière est arrêtée mais le Cyborg Superman parvient à s’enfuir.
Le Cyborg Superman, un nouvel ennemi particulièrement dangereux
Cette première partie de la saison s’est achevée sur le crossover avec les autres séries CW (Flash, Arrow, Legends of Tomorrow), qui n’a cependant eu aucun impact sur son univers.
Changement de ton
Avec son arrivée sur la chaîne CW, Supergirl change de ton. Même si la saison ne s’engage heureusement pas dans une ambiance sombre façon Arrow, on sent qu’elle a essayé de réduire ce qui pouvait passer pour de la mièvrerie. Dans cette première partie de la seconde saison, elle s’attaque à un sujet sensible : le coming out d’Alex Danvers, soeur adoptive de Kara. Cette évolution est gérée avec justesse, notamment grâce à l’interprétation des comédiennes.
Alex Danvers et Maggie Sawyer ont beaucoup discuté au cours des épisodes
La seconde saison est aussi l’occasion de voir enfin apparaitre à l’écran Superman en personne le temps de deux épisodes, incarné par Tyler Hoechlin. Cette version de Superman est convaincante, aussi bien en civil qu’en costume, même si bizarrement le comédien choisi est plus petit que Jimmy Olsen.
Superman version CW, souvent évoqué et enfin présent en chair et en os
Avec cette première partie de seconde saison, la série donne l’impression de changer de niveau. Même si elle n’a pas gommé tous ses défauts, elle a trouvé un équilibre entre l’action, l’émotion et une composante comique parfois assez inattendue (voir Mon-El dépeint comme un redneck de l’espace). Les enjeux s’enrichissent et gagnent en gravité. Les scénaristes ont également correctement gérer la présence de Superman en début de saison. Ses interventions laissent une place importante à Supergirl, qui reste bel et bien l’héroïne de sa série.
Le Cyborg Superman passe des comics à l’écran
Parmi les adversaires de cette seconde saison figure un adversaire particulièrement redoutable : le Cyborg Superman. Il s’agit d’une adaptation d’un personnage que les lecteurs de Superman connaissent bien, même s’il a subi des changements à l’occasion de son passage à la télé.
Le Cyborg Superman, tout aussi redoutable qu’effrayant
Retour aux années 90. DC Comics décide de tuer Superman, faute de pouvoir le marier avec Lois Lane pour des raisons de synchronisation avec la série Lois & Clark. L’Homme d’acier tombe donc au combat face à Doomsday, et se pose très vite la question de sa succession.
Quatre prétendants pour prendre la relève de Superman
Parmi les prétendants pour reprendre le flambeau du protecteur de Metropolis se trouve un Superman version cyborg, au visage mutilé. Il prétend être le véritable Superman, son apparence et son statut de cyborg étant le prix à payer pour avoir échappé à la mort. Il s’avère qu’il n’en est rien, ce que le retour du véritable Superman finira par prouver de façon certaine (la mort chez les super héros est comme une vilaine grippe dans le monde réel).
Il s’agit d’un certain Hank Henshaw, astronaute dont le corps a été détruit suite à un accident spatial et qui a la capacité de transférer son esprit d’une machine à l’autre. Il réussit à créer un corps identique à celui de Superman avec des parties mécaniques mais des pouvoirs identiques à ceux de l’Homme d’acier. Hank Henshaw est un ennemi redoutable de Superman et Green Lantern, qui a la sale manie de revenir quand on s’y attend le moins.
On constate donc d’évidentes similitudes entre le Cyborg Superman version CW et celle du Comics, à commencer par le nom du personnage. La version TV s’est néanmoins démarquée. Elle a, par exemple, inversé de façon assez amusante la répartition métal / chair du personnage. Mais c’est sur les origines du personnage que les divergences sont les plus flagrantes. Les amateurs du comics pourront une fois encore regretter que la reprise d’un personnage intéressant de la mythologie papier de Superman s’apparente davantage à un bricolage qu’une adaptation.
Cyborg Superman met une branlée à l’original
En partenariat avec Watchtower Comics
J’aime bien cette série que je regarde en famille. La saison 2 est nettement mieux que la première (c’était pas super dur non plus!) et se regarde sans déplaisir… Effectivement les enjeux sont un peu mieux gérés, la romance h**o d’Alex est, comme vous l’avez souligné, très bien menée, avec pudeur mais pas trop, bref un bon équilibre… Reste, évidemment, que c’est une série CW, ça fait un peu low budget, il faudrait un chorégraphe pour les combats, les décors sont un peu nazes, les effets parfois plus que limite, bref ça coince au niveau du budget face aux ambitions, néanmoins c’est un show sympathique..