« J’étais fauché » : Al Pacino explique pourquoi il a accepté de jouer dans des navets (le pauvre)

Par La Rédaction
17 octobre 2024
MAJ : 17 octobre 2024
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"J'étais fauché" : Al Pacino explique pourquoi il a accepté de jouer dans des navets (le pauvre) © Canva Amazon Prime Universal

À Hollywood, on peut être millionnaire et quand même accepter des films pour l’argent. Nouvelle preuve avec Al Pacino, immense acteur qui a fait quelques sorties de route purement économiques.

Parfois, on regarde une série B bien pourrie et on se demande ce qu’un acteur de renommée mondiale vient faire là. Et parfois, c’est tout simplement parce qu’il doit payer ses factures. Une situation qui paraît absurde étant donné la quantité délirante d’argent que les vedettes hollywoodiennes brassent pendant leurs carrières, mais qu’il l’est un peu moins quand on imagine le montant desdites factures, pas exactement comparables au loyer payé par vous et nous. Hollywood est une dimension économique parallèle, loin du commun des mortels.

Et puis il y a les acteurs qui se font, par-dessus le marché, carrément arnaquer. C’est vraisemblablement ce qui est arrivé à Al Pacino, et ça explique certains égarements de sa carrière passées les années 2010.

Al Pacino avant de regarder son compte en banque

Al Pacino money

L’acteur célébrissime pour ses rôles dans Le Parrain, Heat, Scarface ou L’Impasse a publié le 16 octobre 2024 ses mémoires, sous le titre Sonny Boy. Il y révèle qu’il a du réorienter sa carrière après avoir employé un comptable corrompu, lequel a fini par être condamné à plus de 7 ans de prison à cause d’une pyramide de Ponzi.

L’acteur a été prévenu en 2011 qu’il avait quelque chose de louche. A l’époque, il payait « une somme astronomique pour louer quelques maisons luxueuses à Beverly Hills », puis il est parti en vacances avec toute sa famille en Europe, où il a dépensé sans compter, privatisant notamment « un étage entier au Dorchester Hotel à Londres ». Mais quand il est revenu à Hollywood, la stabilité étonnante de ses finances a éveillé ses soupçons. Un récit sidérant repéré par Variety.

Al Pacino au moment de regarder son compte en banque

« Je me suis dit : c’est simple. C’est clair. Je le sais. Le temps s’est arrêté. Je suis baisé. […] J’étais fauché. J’avais 50 millions et puis je n’avais plus rien. J’avais des propriétés, mais je n’avais pas d’argent. […] Dans ce milieu, quand vous vous faites 10 millions pour un film, ce n’est pas 10 millions. Parce qu’après les avocats, les agents, les publicistes et le gouvernement, ce n’est pas 10 millions, c’est 4,5 millions dans votre poche. Mais vous êtes au-dessus de ça parce que vous menez la belle vie. Et c’est comme ça que vous les perdez. C’est très étrange. Au plus vous gagnez de l’argent, au moins vous en avez. »

Comme quoi, même le pays du libéralisme décomplexé n’est pas épargné par les complaintes de millionnaires. Pacino, qui claquait 400 000 dollars par an en paysagiste pour des villas dans lesquelles il ne vivait même pas, s’est alors rendu compte qu’il aurait du mal à gagner autant qu’à l’époque de ses classiques.

Al Pacino après avoir regardé son compte en banque

Récolte de navets

Auparavant, il choisissait ses rôles en fonction de ses affinités. À partir de cet incident, il a commencé à accepter des rôles pour l’argent, voire à se réautoriser à faire des publicités. Lui donne l’exemple du Jack et Julie avec Adam Sandler, atomisé par la critique :

« Jack et Julie est le premier film que j’ai fait après avoir perdu mon argent. Pour être honnête, je l’ai fait parce que je n’avais rien d’autre. Adam Sandler me voulait et ils m’ont très bien payé. Donc j’y suis allé, je l’ai fait et ça a aidé. J’adore Adam, c’était génial de travailler avec lui et il est devenu un ami cher. En plus, c’est un excellent acteur et un sacré mec. »

Jack, Jill et un gros chèque

En parallèle, il a vendu l’une de ses deux maisons et a commencé à demander un salaire en échange de ses conférences dans les universités, qu’il faisait à titre gracieux jusque là. Voilà donc qui explique le tournant plus aléatoire pris par sa carrière lors des années 2010 ou sa participation à l’une des arnaques de Randall Emmet, producteur spécialiste des séries Z à grosse tête d’affiche, dont l’empire est en train de s’effondrer. Le Los Angeles Times avait à l’époque divulgué les détails de ces contrats. Pour les 19 jours de production (préproduction et postproduction comprise) d’American Traitor : The Trial of Axis Sally, Pacino avait empoché 6 millions de dollars en plus d’une ribambelle d’avantages.

Il n’est pas la première vedette à avouer ses problèmes financiers et les dérapages filmographiques qui vont avec. Nicolas Cage avait évoqué à GQ les énormes dettes, ainsi que les soins pour sa mère, qui l’ont forcé à enchainer les séries B, voire Z pendant les années 2010. Alors la prochaine fois que vous voyez un comédien prestigieux cabotiner dans un thriller au rabais, ne le jugez pas trop vite : peut-être a-t-il été victime de son luxueux train de vie et des rapaces qui tournent autour. Sonny Boy quant à lui sera disponible en France le 18 octobre 2024.

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darkside

Tout s’explique peut-être pour Liam Nesson…

theeye666

Au plus vous gagnez de l’argent, au moins vous en avez

Dur dur la vie de riche

dutch

Je me demandai aussi pourquoi il avais accepté de jouer dans « Jack et Julie » cela dis il est très drôle dans ce film.
D’ailleurs je crois que De Niro as connu des problèmes d’argent avec un divorce, ce qu’il l’as obligé à accepter des daubes aussi.