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Red One, le film de Noël très cher avec Dwayne Johnson et Chris Evans, a fait son entrée au box-office nord-américain, mais pas sous les meilleurs auspices.
Southland Tales mis à part, la filmographie de Dwayne Johnson n’est pas des plus variées ou ambitieuses, pour le dire gentiment. La superstar du catch en a toutefois conscience et veut désormais « se mettre au défi », afin de faire des films « qui explorent l’humanité dans ses luttes et ses douleurs », pour reprendre ses mots. Autrement dit, The Rock veut jouer dans la cour des grands et avoir son Oscar. Peut-être bien que The Smashing Machine, le biopic de Benny Safdie dont il sera la tête d’affiche, marquera un tournant dans sa carrière.
En attendant, il tente de sauver Noël et de ruiner le nôtre dans Red One, une comédie qui, si on en croit les premiers avis américains, est à ranger au fond du placard avec Fée malgré lui et Maxi papa. L’autre problème, c’est que ce nouveau cailloux dans la chaussure de Dwayne Johnson a coûté cher, et même excessivement cher : 250 millions de dollars, auxquels il faut encore ajouter les frais marketing.
Malheureusement, cette comédie de luxe dans laquelle jouent aussi Chris Evans, Lucy Liu et J. K. Simmons, est sortie aux États-Unis le 15 novembre dernier, et n’est pas le cadeau attendu. Le film n’a encaissé que 37 millions de dollars malgré sa projection dans plus de 4 000 salles (le parc le plus étendu du week-end). À titre de comparaison, son précédent film Black Adam (qui avait un budget de production équivalent) avait récolté plus de 67 millions de dollars pour son lancement, et n’avait pas échappé au bide pour autant.
S’il faut vraiment jouer les oiseaux de mauvais augure, Red One a un réalisé un démarrage légèrement inférieur à celui de Joker : Folie à Deux, qui est bien parti pour faire partie des plus gros bides de l’année… Eventuellement, les recettes internationales (déjà 50 millions) pourraient sauver les meubles, mais la comédie de Jake Kasdan n’a vraisemblablement plus aucune chance de revenir dans la course après un tel faux départ. Une déception d’autant plus grande pour Johnson qu’il a renfilé pour l’occasion sa casquette de producteur via sa société Seven Bucks Productions, qui doit encore éponger les pertes de Black Adam.
VENOM : THE LAST CHANCE
Le seul lot (petit) de consolation pour Red One est d’avoir enfin détrôné Venom : The Last Dance, qui avait récupéré la première place du Top 10 après l’avoir momentanément cédé à The Best Christmas Pageant Ever. Après plus de trois semaines en salles, le film de Sony a accusé une baisse de fréquentation de plus de 53% et a donc été relégué en deuxième position.
Avec environ 7 millions de plus dans les poches, Venom 3 cumule 127 millions de dollars à domicile, contre 182 millions au même stade d’exploitation pour le précédent Venom : Let there be Carnage et 187 millions pour le premier film. En tout, il a dépassé les 436 millions au box-office mondial.
S’il pourrait ne pas faire aussi bien que ses aînés, ce troisième volet échappe donc à l’échec commercial, contrairement à Madame Web sorti plus tôt en 2024. Toute comparaison avec Deadpool 3 serait malhonnête, mais par rapport à d’autres films de super-héros, Venom 3 s’en sort plutôt bien, surtout avec un budget de 120 millions de dollars. Ce n’est pas vraiment un exploit, mais il a quand même fait mieux que The Marvels qui plafonne à 84 millions sur le sol nord-américain, où il a aussi dépassé Aquaman 2 (124 millions).
HERE WE GO AGAIN
Autre salle, autre ambiance avec The Best Christmas Pageant Ever qui reste solidement accroché à la troisième place du podium avec presque 20 millions de dollars récoltés en 10 jours. Cette autre comédie de Noël portée par Judy Greer est au coude à coude avec le film d’horreur Heretic de Scott Beck et Bryan Woods qui a dépassé les 20 millions malgré une chute d’audience de plus de 52%.
Enfin, et c’est peut-être le plus triste : Here, le nouveau bijou de Robert Zemeckis a déjà quitté le top 10 puisqu’il siège désormais en 12e position derrière We Live in Time et Anora. Pour son troisième week-end à l’affiche, ce film assassiné par la presse américaine et peu marketé a perdu 64% de recettes par rapport à la semaine dernière et n’a donc empoché que 865 000 dollars, pour un (petit) total de 11,6 millions au box-office national…
Même s’il n’a coûté qu’entre 45 et 50 millions de dollars, le bide reste énorme, surtout qu’il n’a pas l’air de se renflouer à l’international. Here rejoint ainsi la (longue) liste des échecs de Zemeckis en salles, directement après Sacrées Sorcières (fauché par la pandémie), Bienvenue à Marwen, Alliés et The Walk.
Les sorties de Gladiator 2 et Wicked le 20 novembre puis de Vaiana 2 le 27 novembre prochain devraient finir d’enterrer le film, qui pourra toujours trouver refuge dans nos tops de fin d’année. Quant à Red One, il n’a pas encore de date de sortie en France.
