LE DÉBUT DE LA FIN
De prime abord, Le Retour du Héros fait craindre la catastrophe. La caméra de Laurent Tirard paraît fatiguée, suit son récit plus qu’elle ne le met en scène, à coups de plans moyens, plombés par une photographie atone et un montage mollasson. Le film est même émaillé ici et là de raccords pas toujours élégants, ponctuellement, la focale paraît s’égarer, comme si ce récit sur le papier très balisé se décomposait sous nos yeux.
Une situation d’autant plus problématique que la narration a dans un premier temps le plus grand mal à nous embarquer. Le scénario prend trop son temps pour poser ses enjeux, et l’ensemble tient initialement plus de la cacophonie lourdingue que de la comédie de boulevard véloce. Il faut dans un premier temps s’accrocher au charisme de Mélanie Laurent et Jean Dujardin pour ne pas sortir totalement du film.
Capitaine Neuville, pour vous servir
OSS SANS 17
Et, alors qu’on ne l’attendait plus, Le Retour du héros se réveille soudain. À la faveur d’une séquence de confrontation où les protagonistes entament un pas de deux entre séduction, manipulation et guerre des sexes feutrée, Laurent Tirard retrouve soudain l’énergie qui faisait défaut à ce récit. Vont alors s’enchaîner sur un rythme extrêmement soutenu les morceaux de bravoure inhérents au genre (errances burlesques, confrontations, escroqueries diverses et variées), que le script manie avec une très grande habileté.
Mélanie Laurent et Jean Dujardin, dans la scène pivot du film
Ce dernier surprend également par le mordant de ses dialogues, de plus en plus aiguisés à mesure que progresse l’intrigue, dévoilant un ton résolument malin, moderne et impertinent dans sa description des rapports hommes-femmes, qu’il épingle la veulerie des uns ou moque la fierté des autres. En maintenant toujours ses deux personnages à égalité, Le Retour du héros leur propose une partition parfois toute proche de l’humour méta, qui n’est pas sans rappeler (la virtuosité plastique en moins) le panache d’un certain OSS 117.
Soit un matériau béni pour les comédiens, qui s’en donnent à cœur joie. Torse bombé, moustache au vent et couperose graisseuse en bandoulière, Dujardin rappelle qu’il n’est jamais meilleur que quand il écorne ses propres idoles, Belmondo en tête, tandis que Mélanie Laurent dévoile des trésors de véhémence qui ne dépareillerait pas dans un bon vieux slapstick des familles. Ainsi, à condition de dépasser son premier acte trop lourd et sa facture relativement quelconque, on reconnaîtra à ce Retour du héros une faconde comique délectable.
Le film n’assume pas certain cliché et a du mal sortir une figure héroïque ou anti- héroïque .
C’est un problème récurrent du personnage incarné par OSS 117 et très difficile a manipuler .
Transcrit dans une époque difficile , » l’Épopée Napoléonienne » c’est une tache ardue .
Bref guerre et paix a la sauce OSS 117 ….
Le film aborde maladroitement certain sujet et cherche a faire de la comédie bon enfant alors qu’il pourrait briller par le cynisme voire le nihilisme d’un héro devenu escroc et redevenu héro … par accident .
Mais la encore , il faudrait donner un panache héroïque a OSS 17 qui finalement s’incruste beaucoup mieux dans le contexte décadent et décolonial de la 4 ème république .
I
« décolonial que véritablement guerrier
dujardin sans Moi…le Mec qui critique LA FRANCE !!!
Le film n’était pas déplaisant, d’ailleurs une scène que je trouve mémorable et prenante me revient où le personnage de Dujardin narre un fragment de souvenir d’une bataille face à Féodor Atkine en fin de film… Une fulgurance d’interprétation de l’acteur que je ne vois souvent pas chez lui !
ah quelle tete de vainqueur ce Dujardin..
un Mâle beta qui va à la soupe
juste bon a faire un gars une fille avec son ex
et a tourne sans vergogne pour un type qui bourrique des cuites de 13 ans ..
Une comédie rafraîchissante et vaudevillesque, je n’en attendais pas mois au vu de la bande annonce. Dujardin fait du Dujardin, le rôle est taillé sur mesure. Mélanie Laurent l’accompagne parfaitement dans un duo mi-figue mi-raisin d’honnêtes escrocs. Rajoutons à cela une galerie de seconds rôles très réussie et nous avons une bonne comédie. Pas le film du siècle mais un franc divertissement.
Ce film est agréable à voir. Je n’ai pas senti le début laborieux décrit dans certaines critiques. Le ton est juste, le jeu des acteurs est très bon. Mention spéciale à Mélanie Laurent qui dévoile encore toute l’étendue de son talent. Cette comédie teintée de Feydeau m’a changé les idées et je la recommande.
Excellent divertissement ; ça change des monstres et robots en tous genres, une interprétation géniale de J. Dujardin ; un peu de romantisme pimenté d’un role fait à sa mesure, donc, j’ai rêvé un peu en replongeant dans les films de mon adolescence ;
La photo est atroce. Ca fait vraiment cheap. Les films en costume des années 90 style le Hussard sur toit, le Bossu, Beaumarchais l’insolent, Cyrano, étaient plus ambitieux à ce niveau-là. Que se passe-t-il on a plus de bons techniciens en France?
La bande-annonce m’a donné envie. J’ai tout de suite pensé à OSS 117 pour la dérision.
En tout cas la moustache de Dujardin fait plaisir à voir.