HEADSHOT ON
De prime abord, le film se penche sur des personnages et des trajectoires de vies éminemment Akiniens. Ex-toxicomane, Katja a trouvé la paix auprès de Nuri, ex-trafiquant de stupéfiants, reconverti en entrepreneur et d’origine Turque. Le couple a un enfant, symbole vivant de l’aboutissement salvateur de parcours erratiques. Ce fragile et bel équilibre est pulvérisé par un attentat à la bombe dans lequel périssent l’époux et le fils de Katja.
De ce point de départ, le metteur en scène paraît d’abord vouloir tirer une chronique du deuil, le récit d’une impossible reconstruction dans une société au bord de l’éclatement. Hélas, le cinéaste déraille rapidement vers une pseudo-réflexion sur le mal, la vengeance, et la violence qui sommeille en chacun. Et dès lors, In the Fade verse dans un simplisme proche de la débilité légère, quelque soit l’angle par lequel on tente de l’attraper.
MABOUL KITCHEN
Katja assiste médusée à l’enquête puis au procès, qui désignent deux nazis. Sont-ce leurs activités criminelles qui les relient au passé de Nuri, ou leur idéologie mortifère. Non seulement Akin gère de manière plutôt odieuse la fausse tension née de ce questionnement, rapidement avorté, mais il enchaîne sur une proposition problématique.
Avec un souci de la cohérence et de la crédibilité proches du néant, il pousse sa narration vers le film de procès, pour nous montrer avec quelle facilité la défense des accusés les protège du juste châtiment qui devrait être le leur. Le metteur en scène veut-il pointer du doigt la complaisance supposée de l’occident pour ses bourreaux ? Jouer la carte d’un suspense en carton ?
Et quand le tout s’embourbe salement dans la partie consacrée à la vengeance proprement dite, c’est à la fois pour la glorifier, la dénoncer et sous-entendre que chacun est susceptible d’en être l’objet. Au-delà cette posture contradictoire, intenable (et passablement con), le récit est encore miné par la mise en scène de Fatih Akin, totalement atone, dépourvue de la moindre idée, quand elle ne verse pas dans le symbolisme craspec (John Woo lui-même n’abusa pas tant des colombes…). Exception faite de l’incandescence de Diane Kruger, rien n’est à sauver dans ce film opportuniste et irresponsable.
« In the Fade », pas vraiment un film éminemment politisé (il ne fait que se baser sur une série bien réelle d’attaques haineuses), ni un prequel de Revenge/Vigilant Movie (les errances à capuche dans les rues)…
Plus une (très) sombre histoire de deuil et de résilience, mais ici si impossibles que ça ne peut malgré tout qu’échouer.
La structure de l’histoire, passant d’un parcours judiciaire implacable dans les deux premiers tiers puis à une échappée désespérée dans le dernier, est émaillée de moments en suspens, morbides ou naturalistes, qui sentent parfois le prétexte « Auteur ». Pessimisme assuré et assumé.
Tout entier au service de la récompensée (à Cannes) Diane Kruger.
on essai de nous faire croire que c’est dans » l’air du temps » …. et oui le, terrorisme …..mais evidement tout le monde sait que ce ne sont pas des neo nazis (nauséabond par ailleur ) qui aujourd’hui massacrent dans les attentats . le réalisateur est turc , alors les grecs en prennent plein la tete ………. c’est encore la meme chose qu’on montre au gens : le racisme , mais evidement que d’un coté hein , faudrait pas choquer les musulmans intégristes .
Ayant eu la chance de voir ce film en Mai, votre critique confirme ce que je pense de cette bouse. Sauf que moi je suis encore plus virolent que vous contre lui, pour moi c’est la plus grosse bouse jamais réalisé, un pure pure produit de propagande, mais pire genre la justice va relâcher des neo nazi skinhead, même avec les meilleurs avocats du monde un terroriste n’a aucune clémence, même si il y a des vices de forme… De plus In the Fade est un film ouvertement raciste et anti-Grec, désolé mais on connait les tensions entre la Grèce et l’Allemagne donc déjà des ça pue à ce niveau, mais en plus en provenance d’un réalisateur Turc, ça pue encore plus, surtout quand on connait la haine absolue entre les Grecs et les Turcs…
Bref, un film à éviter.
Juste mon opinion.