AVENGERS : ANT WAR
Qu’Ant-Man et la Guêpe sorte juste après Avengers : Infinity War, et soit avec Captain Marvel (en mars 2019) l’un des deux rendez-vous avant Avengers : Endgame (en avril 2019), devait bien avoir un sens. Marvel Studios a démontré un talent évident en termes d’organisation et maîtrise de la marque, qui a transformé le MCU en bulldozer du divertissement et roi du box-office. Que Scott Lang et ses fourmis aient décroché cette place de premier choix dans un moment clé de l’univers, alors même que le premier film a été un succès très relatif en salles (à peine 520 millions : l’un des plus petits scores du MCU), devait donc signifier quelque chose.
Ant-Man et la Guêpe confirme bien que ça a un sens. Mais pas un sens beau et respectable. Car de toute évidence, placer la suite d’Ant-Man ici relève moins d’une nécessité narrative, que d’une stratégie commerciale. Le film n’est pas là pour le public laissé en suspens après Infinity War : il est là pour être boosté par le succès programmé du dernier Avengers, pour surfer sur la vague et gagner en popularité, quitte à mentir un peu sur la marchandise.
« Ok, on a un créneau de 2h pour occuper le public »
DARE-DARE
Le studio a beau avoir expliqué qu’Ant-Man et la Guêpe se déroule après Captain America : Civil War et avant Avengers : Infinity War, pour expliquer le sens d’une aventure solo qui n’est pas centrée sur l’apocalypse Thanos, difficile de ne pas attendre de cette suite un lien clair avec le chaos autour d’Iron Man, Captain America, Black Panther et compagnie. Sauf que ça n’est absolument pas le cas, hormis une courte et lourde scène certes utile, mais bien maigre.
À côté de ça, Ant-Man et la Guêpe ressemble à une suite de péripéties, obstacles, missions et adversaires plus ou moins mal assemblés, avec l’impression de deux heures construites comme une attraction bruyante. Scott Lang, Hope van Dyne et son père Hank affronteront ainsi Ghost (réécrit par rapport aux comics), le FBI et une bande de malfrats menée par Walton Goggins. Se greffent aussi le sauvetage de Janet van Dyne, interprétée par Michelle Pfeiffer, le personnage de Laurence Fishburne qui a une relation orageuse avec Hank, ainsi que la bande de Luis.
Autant d’intrigues et sous-intrigues empilées sans véritable savoir-faire. Ant-Man et la Guêpe donne le plus souvent l’impression d’une toute petite aventure sans conséquence, d’une pitrerie tirée vers le bas, avec une équipe qui gesticule dans tous les sens pour donner l’illusion que quelque chose d’important se passe. Et il n’y a même pas la petite magie du premier film pour rehausser le film, lui donner un peu de poésie ou de folie, comme avec la scène de combat sur The Cure ou le climax dans la chambre d’enfant.
Allégorie du géant Marvel qui prend en otage son public ?
VENT-MAN
Le problème d’Ant-Man et la Guêpe réside dans son absence d’équilibre. Loin de la modestie organique du premier, qui avait son charme, la suite pousse les curseurs sans prendre en compte les risques en termes d’harmonie. D’où la sensation d’avoir à l’écran l’un des Marvel les plus mauvais en termes d’humour, les plus grossiers et les moins malins.
Il n’y a qu’à voir le téléphone du héros sonner plusieurs fois en plein milieu d’un discours sérieux qui donne des clés sur l’intrigue, pour se dire qu’Ant-Man 2 joue contre lui-même, obligeant quasiment les acteurs à avancer dans des films différents en direct. L’utilisation du talentueux Michael Peña est à ce titre très parlante, Luis étant une espèce de bouffon constamment réinjecté dans l’intrigue à coup de répliques lourdes. La scène de flash-narration à la Edgar Wright (en écho au premier Ant-Man), où il s’embarque dans une explication ridicule, témoigne de l’artificialité de trop d’éléments placés pour de mauvaises raisons.
De quoi imaginer que les cinq scénaristes (parmi lesquels Paul Rudd, mais sans Edgar Wright, Adam McKay et Joe Cornish crédités sur le premier) n’ont pas travaillé ensemble, mais ont écrit plusieurs versions avec des directives aussi mécaniques que « rajouter de l’humour ou de l’action ».
Tu vas rire sinon je t’étrangle
PAS BÊTE LA GUÊPE
Ce qui sauve Ant-Man et la Guêpe du ratage absolu et de la gêne spectaculaire, c’est l’aspect ludique de l’univers. Véhicules miniaturisés et agrandis en pleine course-poursuite, immeuble transporté comme une valise, salière utilisée pour bloquer une sortie, petite obsession des oiseaux : dans les scènes d’action, le film remplit sa mission amusante, et offre quelques images spectaculaires. Dans ses meilleurs moments, Peyton Reed donne même une bonne énergie, avec des chorégraphiques dynamiques où les héros se battent entre deux voire trois tailles, transformant les décors en terrains de jeux de mômes.
Seul problème : le marketing du film a largement vendu les scènes d’action et images les plus spectaculaires. Pour celui qui a suivi même de loin la promo, il n’y aura aucune vraie surprise.
Evangeline Lilly serait-elle la première super-héroïne du MCU à mériter son film ?
Il y a aussi le facteur Evangeline Lilly, qui gagne une vraie belle place notamment dans le titre. Si Paul Rudd reste dans son petit numéro amusant sans aller beaucoup plus loin, l’actrice de Lost et Le Hobbit donne une dimension émotionnelle fort utile à l’histoire, Hope portant des ambitions plus nobles et sérieuses. Parfaitement à l’aise dans l’action, convaincante en forte tête et touchante dans les quelques scènes où elle abaisse son masque, elle est l’un des moteurs de la suite. De tous les personnages féminins présentés jusque là dans le MCU, Hope van Dyne se révèle être l’un des meilleurs et plus solides (avec Gamora).
Dans une moindre mesure, Hannah John-Kamen étonne également dans le rôle de Ghost. Si le film souffre d’un manque de vrai antagoniste et d’une menace trop diffuse et finalement digne d’une mauvaise comédie des années 90, ce personnage gagne très vite une (petite) dimension humaine étonnante, qui la tire du camp banal des adversaires pour l’amener vers quelque chose de nettement plus beau.
Rien qui ne sorte véritablement des cases classiques au fond, tant tout cela reste au second plan, mais l’émotion amenée par l’actrice vue dans Ready Player One est une bonne chose dans un film si déséquilibré. Notamment parce que Laurence Fishburne, Walton Goggins et Michelle Pfeiffer n’ont à peu près rien (ou rien de bien bon) à interpréter, et que ce Ant-Man et la Guêpe reste finalement une aventure bien minuscule et fragile.
Pourquoi Evangeline Lilly ne met pas à profit son talent d’actrice dans de meilleurs films ou séries ? Franchement je suis hyper déçu qu’on lui propose rien de mieux à lui mettre sur la dent
La Kate Austen de Lost mythique
un film bouche trou, mais le plaisir de revoir michelle pfeiffer la beauté féline même avec les cheveux gris.
Me souvient plus trop du film, pas mal mais un peu trop long je crois, mais me souviens bien des acteurs, Michael Douglas évidement mais surtout j’aime beaucoup Evangeline Lilly et revoir Michelle Pfeiffer est toujours un plaisir. J’ai revu la semaine dernière le premier en tombant dessus « live on tv » et franchement c’est toujours aussi fun et ympa, ça reprend l’esprit de certains films fantastique fun et à échelle réduite et surtout humaine des années 80/90 je trouve, avec le coté familial. Bref j’y jetterai surement un œil ce soir ou le reverrai un autre jour …
J’ai bien aimé, je dirais même que c’est l’un des mes films du MCU préféré. Il remplit parfaitement son job: léger, divertissant, rythmé, drôle, avec des personnages exhubérants et attachants. Et c’est vraiment cool de revoir Michelle Pfeiffer qui est toujours aussi classe.
pas très passionnant ce film aussi vite vu, aussi vite oublié.
« Fourmidable… Fouuurmida-ble… Tu étais Fourmidable, nous étions Fourminables » ????
Comme il y a 3 ans, le premier film prenait l’option Comédie d’Action « modeste » mais attachante en sortant dans la foulée (ou presque) de l’énorme Avengers l’Ère d’Ultron… Ant-Man et la Guêpe (un vrai nom de feuilleton sérial) se la joue à peine plus gros dans la foulée du Colossal Avengers Infinity War.
Parce que ça fait du bien d’avoir encore des « petits » héros dans leurs coin entre deux Fin du Monde cataclysmique.
Il faut bien sûr accepter que, mise à part Scott (et mise à part sa couleur de cheveux), les personnages originaux des comics deviennent des sortes de variations, plus cinégéniques, qui des mentors et qui des persos uniquement secondaires…
Mais une chose qu’on peut vraiment se dire, c’est que pour cette suite le résultat est absolument Gé-nial..!!
En attendant (surement) le prochain Mission Impossible, AMatW est quasiment le meilleur divertissement de cet Été… Dans la catégorie « famille de super héros », il l’est même plus que les Indestructibles 2,. Inouï… mais seulement parce qu’on aurait pu s’attendre à ce que Brad Bird nous retourne le cerveau par surprise pour l’un… alors que pour le film de Marvel/Peyton Reed, on n’en attendait pas grand chose. Et la surprise est telle que ça peut vous faire penser à un autre Mission Impossible: Protocole… Fantôme.
Parce qu’on y a là aussi un héros détenu, une équipe en cavale en partie par sa faute et donc méfiante, des gagdets qui foirent une fois sur deux, des scènes d’action folles et rythmées (dont une course à la mallette) et jouant sur la perspective, un héros titre capable de garder sa classe même en y étant périodiquement ridiculisé…
Et ce n’est qu’une partie du paysage historique cinématographique qui irrigue ce film, car on peut y rajouter des polars noir – juste pour les opportunités de visiter une ville de la Côte Ouest à chaque mini épisodes de l’intrigue… un peu des comédies de duo homme/femme, beaucoup de films « compte à rebours », comme Ferris Bueller ou Midnight Run, avec en référence plus évidente L’Aventure Intérieure bien sûr (l’amitié/rivalité entre un héros « classique » et un autre doux dingue pour l’affection d’une belle énergique)…
Et beaucoup de références Marveliennes pour soutenir le tout, mais plus discrètes que dans un Spider-Man Homecoming (sans caméo de Vengeurs)… On y cite le SHIELD, l’HYDRA – et « Susan », elle compte? – les Accords de Sokovie… Et bien sûr Berlin en ligne de mire, pour mieux justifier le contexte hors la loi et culpabilisant de l’histoire.
Toujours un Paul Rudd (co-scénariste)/Scott pépouse, « héros malgré lui », mais ayant de la dimension grâce à ses préoccupations familiales ultra attendrissantes (Cassie, moments père/fille), centrales à cette série de film… Bien plus reflet du spectateur que n’importe quel héros Marvel…
Dans les (ré)inventions, toujours une Evangeline Lilly/Hope van Dyne vraie héroïne (principale) d’action, vilaine à l’origine des comics d’où son caractère, lui tenant tête dans leurs interactions façon screwball comedy…
Toujours Michael Douglas/Hank Pym en mentor sévère, pas commode, ici trop « sage » pour être schizo, avec enfin un costume mais moche car uniquement fonctionnel… mais avec la veste multi-poches de l’époque West Coast Avengers…
Toujours Michael Peña/Luis et sa bande en comiques de service chouchou qui font des bonnes blagues et quelques running gag (le sérum de vérité!)…
Et une Michelle Pfeiffer encore superbe, bien que ne jouant pas vraiment La Janet van Dyne, excepté au début du film (et c’est quoi ce pouvoir final?)…
Un Laurence Fishburne/Bill Foster fidèle à sa relative complexité d’origine, mais si peu actif et en boucle dans ses actions…
Hannah John-Kamen, Walton Goggins (et sa troupe) et Randall Park ne sont même pas de « vrais » méchants… elle, plus du tout un cadavérique voleur anticapitaliste mais menant sa propre « famille » dans un but aussi bénéfique qu’égoïste, comme les Pym – seul regret: Le Fantôme qui phase = Vision = Ultron = Hank Pym… et le film ne pense même pas à ce lien narratif (un de trop?) –
Sonny Burch le profiteur n’étant plus qu’un bon bandit de quartier, et le FBI faisant seulement son travail… Le Vilain réel du film, c’est le Temps, ce délai de ouf pour accomplir (ou rattraper) une somme d’actions énorme.
Avec de tas d’idées comme de commencer le film avec du carton pate, salutaire après l’énormité de Infinity War; l’exploration des divers reliefs de Frisco; celle du Champ Quantique; Paul Rudd jouant Michelle Pfeiffer; l’hilarité de « La Meilleure Mamie du Monde »; un générique de fin en mini filmé maxi etc…
Comme d’hab (ou comme une Équipe de France? ???? ), Marvel fait le job tranquille, un peu lourdement, avec quelques beaux moment d’éclats, et remporte la victoire…
Ça reste Dense, c’est du Fun en barre, grâce aux acteurs ça donne encore plus la banane, tout ce qu’on veut dans un divertissement de Cinéma.
Petit film, donc sans trop d’intérêt ? Pas du tout, bien au contraire… La franchise Ant-Man prouve encore plus que « Tout ce qui est Petit peut être Grand, si on sait le regarder d’une autre manière ».
????
Pour ma part j’ai bien aimé ce film, c’est simple et ça ne se prend pas au sérieux avec de bonnes scènes d’action.
je n ai pas ete deçu car sincerement je ne m atendais pas a une revolution du cmu a l instar de black panther.mais force est de constater que j y est perdu mon temps.bon divertissement pour enfant sans plus et encore j ai pris plus de plaisir en accompagnant ma fille de 6 ans voir indestructible2…on dirait le bonus d un film marvel ou gags de tournage et scenes superflues s y croisent.on nous ment clairement sur la marchandise,en sous entendant que c un element indispensable pour la comprehension du cmu, denué d interet( mis a part la guepe) je pense que ces personnages n ont pas assez de coffre pour avoir leur propre intrigue solo,ils doivent juste etre en parallele et en plus a d autres story ( captain amerca civil war ).
C’est un film innovant : placer des acteurs du 3ème âge au coeur de l’action. Cette fois, toutes les minorités sont représentées.
@Zéo
Sinon au lieu de vous en prendre à ceux qui ont un avis différent du vôtre sur la base de « tu dois avoir un problème dans ta vie », « t’as pas d’humour toi et voilà », ou « tu as tort », vous pouvez aussi respirer un grand coup et accepter ce truc fou : oui, on peut avoir des avis différents et non, ça ne veut pas dire que quelqu’un a donc tort/a un problème.
N’hésitez pas à (re)lire la critique, où au-delà de l’angle Avengers, on parle de son intrigue, sa construction, ses personnages, ses acteurs, et plein de choses qui relèvent du film. Et pas d’Avengers.
Et si vous trouvez Ant-Man 2 génial, on n’ira pas vous dire que vous avez un problème. On vous dira juste : tant mieux, on est ravis pour vous.