LE JOUR LE PLUS NAZE
La recette du pulp ou du film bis revisitant la Seconde Guerre mondiale est relativement simple et pourrait s’articuler autour de trois concepts : outrance, violence et irrévérence. Si leur équilibre et la distance nécessaire peuvent s’avérer complexe à agencer, voilà bien les trois piliers, qui firent (en son temps) de Planète Terreur une réussite internationale, capable de (re)démocratiser ce cinéma crapoteux et gorasse.
Manque de pot ni le producteur J.J. Abrams, ni le réalisateur Julius Avery ne semblent conscient de la nature profonde d’Overlord, tant ils se contentent de maquiller à la truelle un mauvais film de guerre. Amateurs d’écarts de conduite mutants, rebroussez chemin, car avant que le récit ne daigne s’énerver (durant son ultime bobine) il vous faudra survivre à un sous-Il faut sauver le soldat Ryan, qui trouvera moyen de pomper comme un malpropre l’ouverture d’Edge of Tomorrow, à coup de barbouillages numériques embarrassants.
Attention, ça n’aide pas la médecine à couler
C’était à craindre avec les scénaristes de Volcano (Billy Ray) et du remake de Martyrs (Mark L. Smith), mais le scénario ne sait comment se dépatouiller de ses intentions. La première vertu des pelloches où sévissaient nazis et monstres de foire était leur vélocité. Quand on raconte ouvertement n’importe quoi, on a la politesse de ne pas s’attarder.
Rien de tel ici, puisque Overlord attend patiemment la soixante-quatorzième minutes pour daigner étaler un peu de barbaque à l’image. Point d’accélération ici, le script tentant toutes les cinq minutes de justifier son abracadabrante bêtise, incarnée par plusieurs allers-retours au sein de trois misérables décors (quand le concept même appelait à une descente aux enfers linéaire et allant crescendo).
« Toujours rien d’intéressant à l’horizon chef »
IL FAUVER LE SOLDAT ABRAMS
Du côté du cœur du projet, le constat est tout aussi amer. Si on n’a probablement jamais vu savant fou plus transparent à l’image, ses recherches sont tout aussi fades. Avec une timidité absurde étant donné le sujet du film, nos héros finiront par affronter une poignée de super soldats (quelle inventivité), dont ils se débarrasseront à coup de bonnes bastos américaines (quelle violence).
Limitant ses sursauts viandards à une demi-douzaine de faciès maquillés pendant de mauvaises scènes de guerilla rurale et à une grosse crise d’eczéma dans son climax, Overlord n’impressionnera guère que les enfants végétariens.
Les knackis revisitées par les nazis
Pour qui n’aura pas sombré dans le coma, reste alors des maquillages reposant le plus souvent sur des prothèses particulièrement réussies. Et peu importe finalement que le casting soit peuplé de limandes inexpressives, puisque la pulvérisation de leur trogne devient en soi source de satisfaction. Seule consolation, l’interprète du très vilain Wafner, Pilou Asbæk, qui prend manifestement son pied, nous offre quelques moments de veulerie musclée plutôt délectables.
Et heureusement que les chefs opérateurs Laurie Rose et Fabian Wagner ont soigné mouvements d’appareil et lumière, car le métrage s’avère plus timoré qu’un séminariste vegan au salon de la tripe de Caen. Entre le vilain soldat qui se découvrira une âme de babysitter sur le tard, le lâche que la chasse au nazi transcende et virilise soudain, il ne reste rien de l’irrévérence salvatrice de ces prods fauchées où l’on décimait des créatures de latex au kilo.
Critique très exagérer. Arriver a trouver un plagiat avec edge of tomorrow est très fort. Et dire qu’il y a une forte ressemblance avec le soldat Ryan et pas mal non plus. A votre avis, il s’est passé quoi pendant la seconde guerre mondiale? Il est évident qu’une fois que l’on enlève l’histoire propre a chaque film, la trame repose sur le même fond. On retrouvera donc systématiquement des similitudes. Et aujourd’hui, avec les centaines de milliers de films qui existent, il devient difficile de ne pas plagier ici ou là. Mais peut on considérer ça comme du plagiat si ça s’intègre parfaitement à la création et du moment que ça ne reprend pas l’intégralité de l’idée copiée??
« CRITIQUE NON FONDER » en commentaire, mais qui a écrit cet article ? C’est Simon ! Le mieux est de faire un sondage avant que vous ecriviez les articles pour toujours aller dans le sens des gens 🙂
De ce film je ne retiens que le plan séquence de fin.
Il y’a Dernier train pour Busan sur Arte à 23H30.
bon petit film sans prétention, ca change de toute ces merdes meme si on reste sur sa faim.
Vu au ciné à sa sortie. J ai adoré. C est sur c est pas du grand cinéma mais je l’ai pris comme un gros délire bien fun.
Je le reverrai avec plaisir. Et la violence était quand même pas mal haut placé de ce que je me souviens
BON FILM . CRITIQUE NON FONDER
Oui, quelle déception, scénario plat, utilisation catastrophique des mutants / zombies / créatures (comme d’hab ils sont super forts, peuvent arracher une tète d’une main mais se contentent de prendre des airs menaçants et de courir dans une pantomime de grand méchant loup bourré ou de jeter leurs victimes par terre jusqu’à qu’ils se fassent descendre pour de bon). La manière même de dévoiler le sujet est gâchée, on évite le malsain pour rester dans l’action et les dialogues vides de sens. J’évite les block buster américain depuis un bon moment, lassé de retrouver une jolie boite vide sur l’écran mais j’avoue que la Bande annonce d’Overlord, entre série B et jeux vidéo m’avait donné envie, Les vrais artistes bossent sur les trailers aujourd’hui… pour vendre la merde des grand studios aussi standardisée et sans surprise qu’un mac Do a Paris ou a Pekin.
-Soldat, le médecin nazi s’est encore évadé !
-Caporal, c’est pas ma faute, il avait enlevé ses petites lunette rondes, comme le reconnaitre ?
Film génial
Critique un peu dur à mon avis.
Ce n est certe pas un grand film ou un chef-d’œuvre mais je l ai trouvé très sympa et très fun.
Je ne comprends pas trop votre critique…