À LA FIN, C’EST POUR LE TRÔNE
Souveraines et antagonistes, les deux héroïnes de Marie Stuart sont interprétées par Saoirse Ronan et Margot Robbie, et c’est dans la confrontation de ce duo inattendu que le film puise l’essentiel de sa sève. Loin de se contenter superficiellement de gagner des galons supplémentaires de respectabilité hollywoodienne, Robbie s’empare de la Reine Elisabeth avec un mélange de colère contenue, de maîtrise, et de sens du tragique qui forcent le respect.
Marie Stuart face à la Ligue du LOL
C’est d’ailleurs sur elle que repose une bonne partie du dispositif dramaturgique de cette nouvelle version, puisqu’elle incarne ici une femme de pouvoir, dont la situation va être remise en cause alors que les hommes qui saturent son entourage entendent la pousser à affronter sa cousine. Ces femmes se seraient-elles entretuées à cause des mâles ne pouvant tolérer leurs présences concomitantes sur les trônes d’Ecosse et d’Angleterre ? N’aspiraient-elles pas à une issue qui réclame de séparer moins de têtes et de cous ?
Chacun jugera de la pertinence historique de cette relecture, mais une chose est sûre, cette approche se révèle parfaitement pensée par Josie Rourke, qui en tire toute la substantifique moelle. Et si la cinéaste laisse parfois trop sentir son héritage théâtral (plusieurs scènes sont aussi élégamment composées que rigides), la précision de sa direction d’actrices est admirable. Ainsi, c’est un plaisir continu que d’assister aux affrontements indirects de ces deux personnalités puissantes, culminant dans une rencontre historiquement fantaisiste, mais dramatiquement explosive.
REINE DES CAUSSES ?
On n’en voudra pas à Marie Stuart, Reine d’Écosse de violer l’histoire avec des gravillons, car c’est pour lui faire de beaux enfants. Malheureusement, si l’intention est là, on sent régulièrement combien le métrage manque de lâcher-prise. En effet, le scénario ne s’encombrant jamais de la réalité historique, on se dit plus d’une fois qu’il n’use pas assez de la liberté qu’il pourrait s’accorder, et demeure étonnamment timoré.
Sans doute désireux de ne pas s’aliéner le public amateur de fictions costumées élégantes et bien élevées, Marie Stuart a trop souvent le doigt sur la couture, paraît toujours retenir la furie qui bouillonne chez ses comédiennes ou affleure entre les lignes du scénario. Un constat d’autant plus regrettable qu’il ne fait que s’accentuer alors que progresse l’intrigue, comme si Josie Rourke allait à reculons vers une conclusion qu’elle sent bien trop sage et programmatique. En témoigne les scènes concluant la destinée tragique de Marie Stuart, aussi plastiquement abouties qu’émotionnellement asséchées, quand tout le premier mouvement du film laissait espérer une formidable éruption funeste.
Pour son premier film, la théâtreuse semble opter pour la grande ambition. Mais en fait elle reste dans sa zone de confort :Adapter une biographie, et la filmer en une série de huis clos très verbeux…
Prendre l’énergique Saoirse Ronan pour jouer cette reine fort en gueule…
Lui opposer à distance une Elisabeth jouée par une Margot Robbie aussi fardée que Harley Quinn…
Avoir Guy Pearce ou David Tennant dans des rôles de fourbes (ainsi que beaucoup d’acteurs bien moins connus…
Le résultat est empesé, pas bien équilibré entre les deux actrices, au bénéfice de Ronan, se sent libre dans son casting et ses idées tordant la réalité (elles ne se rencontrent pas véritablement en fin de compte)… et finalement c’est très didactique lorsque on y démontre l’influence limitée que peuvent avoir des femmes de pouvoir malgré leur statut, en comparaison de leurs conseillers ou de leurs descendance (homme).
Film féministe ? Surtout un film de femme.
Une Reine Marie STUART quelque peu mise en valeur par rapport à la réalité, mais un excellent film avec deux actrices hors normes promises à un avenir certain.
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Sharko
Ben…oui !
France 5 va diffuser La Reine vierge le 18 mars.
FredFred: Ce n’est que maintenant que vous découvrez Saoirse Ronan?
Le film repose entièrement sur ces 2 comédiennes assez exceptionnelles, surtout Saoirse Ronan, un nom à retenir, mais le manque de chance dans la destinée de Marie et surtout ses 20 années d’emprisonnement sont peu évoquées.
Hélas, l’anachronisme total dans le choix de certains comédiens, aussi talentueux soient-ils, nous empêchent totalement de rentrer dans le film.
La cruauté de l’époque (par exemple l’exécution des membres du complot qui fait tomber Marie Stuart) est totalement occultée, contrairement à une série comme « Les Tudors » par exemple.
L Ecosse à une histoire conjointe avec l Angleterre mais avec l anglophobie et le racisme anti anglais qui reigne euh comment dire
pas vraiment à voir avec le film, mais je viens de remarquer, que l’angleterre a eu pas mal de reine dirigeante, mais pourtant ce pays n’a jamais été spécialement très en avance sur l’égalité des sexes. Çà pourrait faire l’objet d’un sujet de film je pense