FRAU ZEN
Non seulement il paraît hautement improbable d’espérer reproduire à l’identique le succès du premier film, mais un élément corse encore le tableau : l’âge de son public. Les marmots de 2013 ont bien grandi, mais cette suite accueillera néanmoins des kilotonnes de salopiauds en culottes courtes, imbibés par les visionnages intempestifs de leurs grands frères et grandes sœurs. D’où le défi d’emballer à la fois une continuation fidèle à son modèle, mais tenue de le dépasser, qui a dû donner quelques cheveux blancs aux réalisateurs Chris Buck et Jennifer Lee.
Un scénario qui interroge la notion de mémoire et de transmission…
Ils s’en sortent pourtant admirablement, et parviennent à maintenir l’intégralité du récit dans une forme de funambulisme extrêmement adroit. Embrassant l’intolérable crétinerie d’Olaf d’un côté, ils lui permettent de l’autre de se livrer à quelques saillies méta bienvenues. Une évolution qu’on retrouve également du côté d’Anna, en plein doute, dont les atermoiements nourrissent idéalement le récit. Et à bien y regarder, si le style du métrage paraît de prime abord aussi froidement générique que son aîné, tout s’est affiné, des textures en passant par l’animation, jusqu’aux traits mêmes des personnages. Quelque chose de mélancolique s’est glissé dans ce monde, qui s’ouvre sur un automne faussement resplendissant, propice aux mutations qui s’annoncent.
Mais là où La Reine des neiges 2 surprend et marque beaucoup de points, c’est sur son désir assumé de proposer un trip visuel et sonore à peu près jamais vu chez Disney. Sans doute conscients de ne pouvoir cloner le volet précédent, les réalisateurs ont épousé avec délice et emphase les plus grotesques outrances de la pop musique européenne. D’une complainte amoureuse pastichant les clips de boys-band des années 90 à un grand numéro glacé évoquant un plateau de l’Eurovision arrosé de Mezcal, le film parasite son héritage norvégien pour mieux nous surprendre.
Le seul personnage Disney que tout le monde se réjouit de démembrer
FRANCHE-NEIGE
Et au-delà de ses saillies visuelles, La Reine des neiges 2 contient d’authentiques réussites plastiques. Parmi celles aperçues dans la bande-annonce, les séquences au cours desquelles Elsa marie ses pouvoirs à des esprits élémentaux occasionnent toujours de très belles trouvailles visuelles, bien plus incarnées que ce que proposait le premier.
Du coup, on n’en voudra pas au scénario de nous rejouer lors de son dernier acte certains éléments « gelés » et autres enjeux sacrificiels vus mille fois, pour la simple raison que ces derniers s’avèrent très travaillés visuellement et envisage toujours la mise en scène comme le premier vecteur d’émotion.
Une des séquences les plus intéressantes du film
On se souvient que La Reine des neiges avait également touché bien des spectateurs en proposant un récit basé non sur une quête héroïque classique ou sur la capacité d’une princesse générique à se faire passer la bague au doigt, mais grâce à un récit causant sororité et émancipation. Ces deux valeurs, traditionnellement éloignées du cahier des charges Disney sont toujours présentes, mais travaillées avec une finesse appréciable.
Sans verser dans nos fantasmes de social justice warriors avinés (non, Elsa ne prendra pas la tête d’une troupe d’Amazones lesbiennes décadentes, calmez-vous tout de suite), le récit sait aborder frontalement le cœur de ses personnages et les directions dans lesquelles ils les entraînent. Ainsi, les deux héroïnes se voient traitées à égalité, et avec un souci de sincérité, de gravité, qui fait plaisir à voir.
Pourtant, tout n’est pas rose au royaume de Frozen. La Reine des neiges 2 met trop longtemps à trouver ses marques durant sa première partie, qui aligne chansonnettes foireuses et conflits artificiels. De même, Olaf demeure une vibrante énigme, pour qui n’est pas fasciné au-delà du raisonnable par les conséquences du syndrome d’alcoolisation fœtale. De même, on pourra rester sceptique sur le progressisme forcené du film, qui alterne entre questionnement historique très bien vu et relativisme culturel frelaté.
C’est peut-être là le prix à payer pour voir la franchise croître et muter, mais il laisse ici et là quelques gouttes de sang dans la neige.
Pour moi un des meilleurs Disney pour les chansons. Mais certaines longueurs et Olaf est chiant.
La Reine des neiges 2 ; c’est comme le deuxième album d’un artiste ou d’un groupe qui a connu un succès fracassant avec le premier : un max de pression et il max de risques ; surtout que ce n’est pas une suite au rabais comme la Petite Sirène 2 ; Disney a mis les petits plats dans les grands.
La Reine des neiges 2 c’est Bad après Thriller, Wish you were here apres Dark side of the moon, Bruxelles après Brock etc !
Au début c’est décevant malgré l’emballage magnifique (ces couleurs !!!), un début lent qui peine à trouver ses marques, des chansons moins bonnes.
Après trois ou quatre visions (hé oui) le travail et la qualité d’ensemble ressortent nettement !
Cette suite, légèrement moins bonne, n’est toutefois pas du tout au rabais ! Nous sommes donc libérés et délivrés
Personnellement, je n’ai pas pu apprécier ce film, car en un sens, j’avais déjà eu droit à une suite à la Reine des Neiges, en 2014, sous la forme de la saison 4 de la série Once Upon a Time.
Inévitablement, j’ai comparé les deux lors de mon visionnage du deuxième film et je ne peux m’empêcher de trouver à la déclinaison sérielle une véritable cohérence, beaucoup plus en accord avec le premier long-métrage, chose que je ne retrouve pas dans la Reine des Neiges 2. Son univers s’étend de façon beaucoup trop rapide à mon goût et je trouve que le film souffre d’un décalage dans la mythologie par rapport au premier.
Après, ce n’est que mon opinion.
Me suis fais iech sur ce film, c’est long, c’est lent, Olaf et les chansons sont insupportables et beaucoup trop nombreuses. Un calvaire.
Je ne comprends pas pourquoi il sort sur Canal et pas Disney+?
Je ne comprends rien à ce partage de contenu. On se retrouve parfois avec les mêmes films ou séries dispo sur Netflix, Prime et Disney. Et là c’est un Disney et il n’est pas sur leur plateforme…
Je n’ai pas aimé ce film globalement. Il y a plusieurs éléments qui m’ont gêné, à commencer par les musiques, parfois au niveau des Titounis (« le printemps c’est chouette »), là où le premier se servait de ces moments pour exposer les conflits internes des personnages et s’intégrer globalement à l’histoire. Enfin, je me lasse un peu des productions de Disney se voulant progressistes mais sonnant comme un papy s’habillant avec un sweat fido dido, un bandana et un sac banane pour dire « vous faites bien ce que vous voulez les djeuns ». C’est mercantile et fatigant, en plus d’avoir un gros train de retard. Les enfants méritent un peu mieux que ça (et ils l’ont : Rebelle ou Moana sont très bien par exemple).
Mais j’ai bien aimé Olaf dans celui-là par contre. Burlesque et un peu triste, parfois. Oui, je sais, c’est bizarre.
En gros c’est n’est pas une suite au rabais direct to vidéo comme la Petite Sirène 2 et 3, Pocahontas 2 etc ! Ils ont pris leur temps et le résultat final sans être aussi bon que le premier est largement supérieur à ce qui se faisait avant ! Bravo donc
Il est vrai que comme la plupart du temps la suite est un peu en retrait du premier opus et c’est le cas ici avec une entrée en matière un peu longuette histoire de se remettre dans le bain ; mais à la fin cette suite est d’un très bon niveau moins immédiate que le premier film, mais pas vraiment inférieure.
Et puis le spectacle est vraiment féerique
J’ai trouvé ce film vraiment bof comparé au premier ! Une suite commerciale inutile !
Moi je trouve que dans la Reine des neiges 2 le personnage d’Elsa est moins mise en valeur, on comprend mal son désir d’aller vivre dans une forêt comme une ermite. Ça n’a pas de sens surtout par rapport au 1er film où Anna était parti la rechercher.
Il manque vraiment une histoire d’amour. Au fond ils n’étaient pas décidé sur le choix à donner sur son attirance.
Au contraire, Anna est le seul personnage intéressant. La Reine des neiges 2, c’est elle