L’ILE DE LA TENTATIVE
Comment ne pas y voir le prétexte parfait pour un petit film d’horreur malin, affranchi des contraintes de logique, et dédié au pur plaisir ? Comme un scénariste sadique et sans pitié, Nightmare Island amène ainsi ses héros en mousse sur une île où tout est possible, avec la promesse insolite que leur fantasme ultime y prendra vie. Le beau gosse veut jouer à la guerre, la mystérieuse femme veut avoir une seconde chance avec l’amour de sa vie, les deux abrutis veulent avoir une soirée d’enfer avec de l’alcool et des mannequins, et la peste veut se venger de la peste qui a pourri ses années lycée.
À vue de nez, il y a là toutes les raisons du monde de vouloir un carnage parmi ces têtes à claques. Et le joker de l’île fantastique est a priori idéal pour évacuer d’emblée toute logique, afin de créer une série de vignettes que rien ne relie, hormis l’envie d’enchaîner de mini-cauchemars et ressortir l’abécédaire du cinéma de genre. Pas besoin de longs dialogues, d’explications sérieuses, ou autres ficelles pour colmater les vides dans l’intrigue, tout naturellement conçue et assemblée autour des moments horrifiques.
Erreur. Nightmare Island a beau avoir comme toile de fond une page presque vierge, le scénario écrit par l’équipe derrière Action ou vérité (notamment le réalisateur Jeff Wadlow) est une catastrophe de bêtise, au premier degré parfaitement risible. Et le rire pourra occuper puisque le trouillomètre est à moins que zéro.
REGARDE MA BAGUE A UNE IMPORTANCE
L’ILE DU DR MOROSE
Ce qui frappe d’abord dans Nightmare Island, c’est le cauchemar d’un imaginaire en panne sèche. L’île de toutes les possibilités ressemble à un gros escape game, qui se résume à une villa, un complexe hôtelier avec de grandes baies vitrées, des arbres, une grotte, et une salle de torture recyclée d’un épisode de Saw. Autant dire que la folie est extrême. Même l’île de Souviens-toi… l’été dernier 2 était plus amusante et anxiogène.
Les péripéties ne valent pas mieux, et le parcours des pantins qui servent de protagonistes est tout aussi fade. Inutile d’attendre une quelconque surprise ou fantaisie dans l’utilisation de ce lieu magique, le traitement de l’espace, la nature des menaces, ou la touche fantastique attendue. L’aventure se résume à quelques poursuites, un grand méchant digne d’un mauvais slasher, deux ou trois fusillades dans un décor de télé-réalité, une louche de dialogues surexplicatifs, et une grotte digne de Lara Croft : Tomb Raider – Le Berceau de la vie.
Le réalisateur du terne Action ou vérité reste sur la même ligne, c’est-à-dire le quasi néant cinématographique. Une poignée de pauvres jumpscares rappelle les pires heures du genre, quand les effets habituels sont servis avec un manque cruel de passion et d’énergie, coinçant le film dans un entre-deux, ni très sérieux ni véritablement bête au point d’être fun. Cet imaginaire bas de gamme balaye tous les aspects de Nightmare Island, des grands moments mélodramatiques, à la résolution qui a lieu dans un décor de La Caverne de la rose d’or.
UGLY LITTLE LIARS
Les scénaristes et le réalisateur semblent détester la plupart de ces personnages, écrits, habillés et dirigés avec la finesse d’une sitcom des années 90. Ils comptent pourtant sur le spectateur pour les écouter chouiner et vivre leurs crises d’adolescence à retard. Facile de ricaner, mais difficile de prendre au sérieux ces retrouvailles surnaturelles entre un des héros et son père (comme dans Action ou vérité d’ailleurs), ou ces discours affectés et moralisateurs sur l’adultère, la culpabilité et la vengeance.
Nightmare Island respire la mauvaise série à tous les niveaux (tiens, Netflix a récemment sorti The I-Land), et dérive loin du cinéma de genre digne de ce nom au fil des minutes. Le climax atomise tout espoir, avec un faux puis un vrai twist magnifiquement bête, qui rabaissent tout à une intrigue de telenovela. Et il n’y a qu’à voir comment tout ça est expédié et réglé pour se dire que personne n’y croit un instant.
Désolé Lucy, mais tu es mauvaise
Le casting n’aide pas, et si la politesse incite à d’abord blâmer le scénario et les dialogues, Lucy Hale tire son épingle du jeu de la médiocrité. Michael Peña, Maggie Q, Austin Stowell et Portia Doubleday ont prouvé ailleurs qu’ils étaient talentueux, mais pas ici. Et inutile de s’accrocher à Michael Rooker, guest de petit luxe.
Nightmare Island veut tellement être détesté et moqué, qu’il va jusqu’à prendre la forme d’une origin story dans sa conclusion, avec une révélation qui devrait provoquer de grands moments de rire. C’était donc ça, la mâchoire ouverte sur l’affiche : le rire, pas la peur.
Bon c’est pas génial mais ça fait passer un moment acceptable.
Michael Peña qui engrange les nanars comme une batterie de casseroles collées au train était déjà un signe prémonitoire…les fins de mois difficiles très probablement….
J’ai bien aimé le film en lui même, mais le scénario était tiré par les cheveux.
Tout de même je trouve ce film assez bien, si on part du principe que ce n’est pas un film d’horreur car en aucun cas j’ai eu peur !
Malgré ça je trouve le jeu d’acteur plutôt bien, je ne m’attendais absolument pas a cette fin, et je trouve que Lucy Hale a su bien joué, malgré le scénario foireux.
Le problème c’est pas le film en lui même mais c’est que le marketing a été foiré, c’est pas un film d’horreur mais plutôt du fantastique/suspense.
C’est sur quand le qualifiant d’horreur beaucoup le note mal mais a contrario il ne faut pas se mentir le film sans regarder le genre est assez sympathique a visionner, et comme beaucoup de film quand l’on n’aime pas l’on ne donne pas son avis mais quand on apprécie souvent on ne donne pas son avis.
Personnellement j’ai assez bien aimé le film, les décors été beau et reprenez bien le synopsis de la série d’antan, en tout cas je le conseillerais à des amis !
Très moyen, le scénario s’enlise dans ses contradictions plus le film avance. Trop long et jamais angoissant, une bonne dose de mystère aurait pu combler le manque d’effets gore, mais non.
Pena ressemble à un Griveaux paralysé en lisant la presse. Au moins, on échappe aux clichés des tribus autochtones et au volcan qui engloutie l’île à la fin.
Hello… j’en sors.. et je confirme. Une purge… heureusement que j’ai une carte, 12 balles là dedans… j’ai mal pour les gens qui ont payé plein pot.
Oui mais bon, y a rien d’autre de toute façon.
avoir un jour , apre action ou verité etait bien mais la ,la bande annonce donne moin envie.
@Jaelle
Croiser un avis différent c’est toujours très drôle oui 😉
Michael Peña talentueux??? Mouaaaarrfff arfff arfff ???????????? c’est bien vous faites dans l’humour maintenant.