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Sniper 7: L’Ultime Exécution – critique qui vise bien, mais pas trop

Par Simon Riaux
20 juin 2020
MAJ : 21 juin 2020

Classique de vidéo-club des années 90, Sniper aura attendu les années 2000 et l’avènement du direct to video pour se transformer en franchise, dont le 7e chapitre vient de sortir sur Netflix. Sniper 7 : Ultimate Kill est-il à la hauteur des gros calibres d’antan ? 

Sniper 7 : Ultimate Kill : photo, Chad Michael Collins

DANS LA LIGNE DE MIRE 

À bien des égards, l’axe central de cette saga est en totale contradiction avec son époque. En se focalisant sur des tireurs d’élite, la franchise s’interdit à peu près de céder aux sirènes de la destruction massive, aux aléas de la caméra parkinsonienne, ou aux fantasmes des commandos tout puissants affrontant et massacrant des dizaines d’adversaires. Il est ici question de confrontation, de préparation, d’une idée à mi-chemin entre chevalerie et western, où l’adversaire se mue en ennemi cathartique. 

 

photo, Sniper 7: L'Ultime ExécutionUn film qui ne se prend pas la tête

 

Et c’est précisément ce qui fait le charme de cette licence, ainsi que de l’épisode récemment arrivé sous nos latitudes. Nul besoin de durée excessive ici ou d’interminable mise en situation, il suffit à l’intrigue de dévoiler un nouveau théâtre d’opérations où les Américains feignent d’être encore des gendarmes d’élite (ici la Bolivie et ses narco-trafiquants), d’y adjoindre un tireur ennemi, et de voir comment tous ces pions vont s’aligner jusqu’à un duel de salves mortelles. 

Condamné à jouer à la fois le répertoire intégral du divertissement militaire (ah ces gradés hauts en couleur, ah ces taupes qu’on voit venir, ah ces têtes qui explosent, ah ces femmes fortes qui ne se laissent pas baver sur les huevos…), tout en orchestrant des duels plutôt intensesSniper 7 : Ultimate Kill se regarde sans déplaisir. On se surprend même parfois à apprécier son goût pour la sobriété des scènes d’action, attendre l’impact de chaque échange de coups de feu. Un plaisir un peu hors du temps, mais qui tranche sympathiquement avec le tout-venant de l’action. 

 

photo, Tom Berenger« Chaud pour Expendables 4 »

 

PETIT CALIBRE 

Malheureusement, si la nostalgie joue en faveur du métrage, son budget et l’implication de ses participants ne font pas grand-chose pour lui offrir un peu d’éclat. Avec sa photographie terne, ses effets de styles vieillots, voire pourris par un numérique approximatif, l’ensemble montre rapidement ses limites. On se désole ainsi de voir les plans suivant les balles de nos tireurs, numériquement hideux et finalement moins convaincants que ceux du premier épisode qui remonte à 1993. 

De même, si la présence de Tom Berenger fera chaud au cœur des plus mélancoliques, ils ne tarderont pas à se demander qui lui a greffé le pubis de Clint Eastwood en guise de moustache. Charismatique, mais visiblement plus très concerné, il ne peut relever le niveau de Chad Michael Collins, qui interprète son fils avec la détermination d’un caillou dans une chaussure. Le reste du casting est à l’avenant, et si personne ne s’avère fondamentalement insupportable, cette mauvaise troupe condamne le récit à rester dans le domaine de la série B produite paresseusement. 

 

Affiche officielle

Rédacteurs :
Résumé

Les nostalgiques des années 90 ne passeront pas un mauvais moment devant cet épisode fraichement arrivé sur Netflix, alors que l'ultime chapitre de la saga vient de sortir aux Etats-Unis.

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Commentaires
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Kolby

Les actions sont effectivement reussies et ça fonctionne très bien, pas du tout déplaisant. Ça m’étonne que c’est maintenant vous le voyez, sinon c’est disponible depuis plus d’une année je pense

Luludo22

Le pubis de clint Eastwood??? Purée évitez de chercher le bon mot a tout prix…. C est ridicule et celui ci est affligeant…. DÉCEPTION

Rudy Mako

De loin, je préfère toujours le 1er

Ray Peterson

Luis Llosa avait signé le 1er épisode. Que devient il ?
Que c’est loin L’Expert ou Anaconda.
Mais toujours un plaisir coupable de revoir Tom Berenger, qui pétait la classe dans les 80’s.

Bubble Ghost

Jamais entendu parlé de cette franchise…

Mx

Toute la série sent un peu le moisi, y compris le premier qui a mal vieilli, mais moi j’aime bien celui qui se passe en Afrique d’ailleurs, il me semble que c’est celui juste avant celui qui est chroniqué sur cette page, je l’avais trouvé relativement bien torché, le retour de billy zane, quelques clins d’œil au premier film, la présence de richard sammel, les paysages africains, sans oublier le passage ou le héros est obligé de tiré près de 10 cartouches sur un ennemi corriace qui se relève à chaque fois, scène censuré lors du passage tv, par ailleurs!,

Qc

Perso seul le premier était bon , le reste c’est l’exploitation habituelle et abusive.