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Les Apparences : critique tout sur Karin

Par Simon Riaux
18 septembre 2022
MAJ : 19 septembre 2022
10 commentaires

Accompagné de Karin Viard et Benjamin BiolayMarc Fitoussi nous propose avec Les Apparences d’explorer l’univers maintes fois représenté de la bourgeoisie et de ses petits secrets. Mais le long-métrage a un sacré atout dans sa manche.

photo, Karin Viard

STUPEUR ET RONFLEMENTS 

Le drame bourgeois teinté de film noir est devenu un sous-genre à part entière au sein du cinéma français, qui ne s’est toujours pas remis de l’influence tutélaire de Claude Chabrol. Et quand un metteur en scène de la trempe d’un Paul Verhoeven s’amusa avec Elle à dynamiter cette forme de récit, ce fut avec un mélange d’impertinence et de déférence envers cette figure du commandeur. Fait suffisamment rare pour être apprécié, avec Les ApparencesMarc Fitoussi semble prendre cette distance avec des figures imposées, qui commencent à exhaler un lourd fumet de natron. 

 

photoTrompera bien qui trompera le dernier

 

Pourtant, de prime abord, on a bien du mal à distinguer ce qui pourrait faire la singularité d’un projet tel que Les Apparences, tant les vicissitudes d’Eve et Jonas, couple de riches Français expatriés à Vienne, paraissent rebattues et bien peu palpitantes. Adultère, guerre psychologique et sabotage moral ne sont pas les ingrédients les plus frais du cinéma hexagonal, et on ne peut pas dire que la caméra de Fitoussi développe pour eux un appétit contagieux. 

D’intérieurs luxueux, mais fades en plans attendus, fonctionnels, mais jamais habités par un véritable propos, on saisit mal comment et pourquoi ce récit entend nous surprendre. Jusqu’à ce que Les Apparences subvertisse son propre programme, et dévie progressivement de ses attendus, mais surtout de l’héritage Chabrolien. 

 

photo, Karin ViardKarin lâche les chevaux

 

MASSACRE À LA KARIN VIARD  

En effet, passé un premier acte tendu comme une érection d’attaché parlementaire un soir de remaniement, le film retrouve des couleurs quand son réalisateur y injecte une logique ouvertement romanesque, cherchant à retourner certains de ses personnages comme des gants. Pas tant pour générer des twists, que pour assurer à l’intrigue une énergie véritable, mue par les protagonistes, qui tranche avec la tradition des affrontements à fleurets mouchetés et autres confrontations à coups de sourcils froncés. 

 

Les Apparences : photoÀ un moment, ça va péter

 

Les Apparences devient alors un film sympathique, plutôt pervers, qui tend parfois vers un degré de folie inattendu, notamment grâce à la performance de Karine Viard. Dès qu’elle est au centre du dispositif, la comédienne prend le contrôle du métrage, et lui insuffle une forme de démence à mi-chemin entre hallucination et surjeu, extrêmement spectaculaire. 

Grâce à des séquences qui jouent idéalement de l’outrance de sa performance, elle peut distiller un mélange de puissance et de malaise délectable. Le scénario comme la mise en scène se mettent alors au diapason de l’actrice, non sans un certain second degré, comme lorsque son personnage s’en va malmener verbalement la maîtresse supposée de son époux, à la faveur d’un dialogue éminemment retors, rehaussé par la partition de Bertrand Burgalat. Un Karin Viard Freakshow volontiers excessif, mais qui permet au film de surprendre, et surtout, de divertir. 

 

Affiche

Rédacteurs :
Résumé

Malgré un point de départ et une mise en scène qui ronronnent trop, le film surprend et divertit grâce au personnage de Karin Viard et à la performance azimutée de l'actrice.

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"passé un premier acte tendu comme une érection d’attaché parlementaire un soir de remaniement"

« passé un premier acte tendu comme une érection d’attaché parlementaire un soir de remaniement »

Flo

Un film étrangement insaisissable. Karin Viard y joue à nouveau une bourgeoise coincée dans une vie (de couple) guindée, mais trop confortable pour la quitter…. Mais dans laquelle elle intrigue pour garder son statut, avec une touche de perversité.
On connaît. Chez des français expatriés certes, mais qui ont réussi sur tous les points – l’enjeu étant juste de consolider cette réussite.
Toujours à l’aise dans des histoires flirtant avec le thriller, l’actrice n’y coupe pas ici aussi.
Et le film de rater une bonne occasion de se transformer in fine en Comédie du Remariage parfaitement amorale… Pas quand son Benjamin Biolay de mari s’amuse à jouer autant les lâches blasés, et qu’on suit également le parcours d’amants instables, servant de déclencheurs à la crise du couple.
On en reste alors au titre du film, les apparences et comment vivre avec le regard inquisiteur des autres sur vous, quel que soit le milieu dans lequel vous évoluez.
Ainsi qu’un énigmatique regard face caméra en calèche, qui peut évoquer lointainement l’émancipation de la « Madeleine » de David Lean. Il fallait juste que la prise de conscience de cette femme passe par les aveux que lui font ses proches, et non par un cheminement intérieur.

Morcar

@andarioch1, bof, il joue toujours la même chose, son propre rôle en quelque sorte (en tout cas celui qu’il affiche dans les médias).

andarioch1

Question: M. « je n’existerais pas sans les inrocks » il est comment en tant qu’acteur?

Morcar

Je partage l’avis. J’ai regardé le film hier soir, et il tient surtout grâce à Karine Viard qui une fois de plus est excellente ! La fin est un peu expédiée, je trouve.

rientintinchti2

Karin Viard est une excellente actrice à qui il n’a jamais été proposé de film à la hauteur de son talent

moky99

« passé un premier acte tendu comme une érection d’attaché parlementaire un soir de remaniement ». Combien d’années d’études pour pondre de telles vulgarités et qui n’ont d’autre intérêt que « l’érection » de leur auteur vis-à-vis du public lecteur ?

Domi75

Très bon film de M. Fitoussi, qui propose un divertissement de haute qualité. Les fans de Chabrol vont adorer…

un Petit pas  et puis un Autre

voilà du cinoche qui se les touche, çà resta confiné sur Paris 16, hein?
j »en ai vu a l’affiche des centaines comme çà ces 20 dernieres années, un type qui bosse avec toute la clique bienpensante du metier ( au hasard:Kiberlain, Polalydes,Huppert, Zilberstein, BoulbilDequenne,, Viard, Biolay :consanguins , bobo ecolo soumis) , n’est qu’un Gars qui marche dans les clous mondialiste, europeeiste etc
l

Tom’s

Vu l’autre jour dans le journal de Fr 2 en promo, les questions nulles de Laurent Delahousse «  peur que tout s’arrête » le niveau des questions … bref elle humble et simple, une des actrices française les plus intéressantes chaque rôle diffère du précédent en étant jamais dans la redite, dans le film où elle joue la nounou avec Leila Bekthi elle est impressionnante de folie.