Tremblez, la Covid-23 est là !
Dès la parution de sa bande-annonce, Songbird a été le fruit d’un bad buzz assez logique. En imaginant un futur dystopique en proie à une forme évoluée de la Covid-19, le film a été jugé pour son opportunisme et son manque de tact, voulant capitaliser sur une tragédie que le monde entier est encore en train de traverser. Pour autant, le film est indéniablement une curiosité dans son souhait de capter nos incertitudes et nos doutes à un instant charnière. De manière intéressée ou non, il est évident qu’il se présente avant tout comme un objet socio-historique, qu’on pourra prendre avec plus ou moins de recul dans les années à venir, selon l’évolution de la pandémie.
Le problème, c’est qu’une telle intention est loin d’être suffisante. Et si le réalisateur Adam Mason (principalement responsable de films d’horreur au rabais) prétend avoir écrit le scénario de Songbird en trois jours pendant le confinement, le résultat s’en fait clairement ressentir. Le rendu final, digne d’une rédaction de lycéen mal dégrossie, déploie une introduction aussi longue qu’indigente, au point où la confusion prend le pas sur la stressante exagération de notre quotidien que le film essaie d’imposer.
« Oh non, j’ai oublié d’acheter du PQ ! »
Pourtant, Songbird n’est à sa base qu’une simple histoire d’amour impossible entre un coursier beau-gosse et immunisé (K.J. Apa), déambulant dans un monde à la dérive, et sa copine confinée (Sofia Carson). Sauf que le long-métrage perd un temps monstrueux en faisant graviter autour du couple une galerie de personnages inutiles et sous-exploités. C’est d’autant plus idiot qu’en découvrant toutes ces esquisses grossières cloîtrées chez elles, on ne fait que se demander à quel moment les ficelles du récit vont les amener à se rencontrer.
Cette extrême maladresse (ou flemmardise d’écriture, à vous de choisir) s’accompagne en réalité de l’incapacité du film à étendre son univers anxiogène et ses dérives ultra-sécuritaires. Alors qu’il nous présente durant une fraction de seconde une zone de quarantaine apocalyptique, avant de la conserver en hors-champ, Songbird semble passer à côté de son sujet, au profit d’un protagoniste inerte, contraint de faire des allers-retours entre les quelques décors que la production a pu s’accaparer.
Mason essaie désespérément d’amener son concept vers une réflexion socio-politique, à grands coups de conflits de classe et d’addiction à la livraison à domicile. La présence de Demi Moore et de Bradley Whitford (À la Maison-Blanche, Get Out) est censée donner corps à une sous-intrigue à base de bourgeois magouilleurs de bracelets d’immunité (oui oui, comme dans Koh-Lanta). Mais à l’image du reste, cet enjeu tombe vite dans le manichéisme facile, alors même que le long-métrage voudrait s’attarder sur la question de la morale dans un tel contexte de survie.
Beaucoup de bruit pour rien
Et c’est finalement le plus rageant avec Songbird : tout est là, à portée de main, avant d’être laissé sur le bas-côté comme un chien en période estivale. La fabrication bazardée du film est d’ailleurs renforcée par une mise en scène absolument catastrophique. Le tournage précipité durant l’été 2020 se ressent à chaque instant, notamment à cause des jump cuts en pagaille qui s’évertuent à énergiser des plans filmés par des marmottes sous cortisone.
Bien entendu, le fait que Songbird soit une « production Michael Bay » tend à forcer une émulation de son style si unique. Sauf qu’à l’instar de Jonathan Liebesman ou de Peter Berg, Adam Mason est loin d’avoir l’œil du réalisateur fou (et génial ?) de Bad Boys II. Sa photographie se résume à de pauvres sources de couleurs surexposées, tandis que son travail sur la perspective ferait pâlir le cadrage d’un court-métrage étudiant, au point d’asseoir l’aspect ultra-cheap de l’ensemble.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Songbird est un film d’une infinie tristesse, tant il aurait pu être une expérimentation conceptuelle attachante, un one-shot entièrement motivé par l’immédiateté d’une période où l’instinct de tout à chacun prime. N’en reste qu’un produit de consommation poussif et même pas drôle, si ce n’est pour la présence ahurie du pauvre Peter Stormare, auquel on n’a visiblement pas laissé le temps de se laver les cheveux.
Songbird est disponible en VOD depuis le 16 décembre 2020.
Comme d’habitude @M1pats , c’est pareil pour toi!
Salut @Moi Je
Avant de faire un commentaire, essayes de faire une critique, et je verrai si tu peux mieux faire. Quand on est intelligent on ne commente pas en disant c’est une daube ou autre, on dit tout simplement, je n’ai pas aimé. Bonne journée !
Salut.
Avant de faire une critique, essayes de faire un film, et je verrai si tu peux mieux faire. Quand on est intelligent on ne dit c’est une daube ou autre, on dit tout simplement, je n’ai pas aimé. Bonne journée
Vous êtes les rois de la critique!
Le montage du film est insupportable, la caméra qui tremble à 10 cm du visage des acteurs et un changement de plan inutile par seconde, la forme est aussi mauvaise que le fond.
C’était douloureux à regarder, je me suis imposé ça en attendant la seconde partie dans la zone de quarantaine apocalyptique…seconde partie qui n’est jamais venu, j’aurais pu utiliser mon temps libre un peu plus intelligemment.
« Oh non, j’ai oublié d’acheter du PQ ! »
« , avant d’être laissé sur le bas-côté comme un chien en période estivale. »
Merci pour ces fous rires Antoine ^^
bon vu les critiques je vais le regarder
Bah on y comprend surtout que dalle….. on dirait Jacques Santini qui parle aux joueurs de l’équipe de France durant la mi-temps
@Gog et Magog on s’en branle de ce que tu racontes.
il faut demander à M Bay de produire ou realiser le film mort né » Gray State » , prophetie d’un Etat totalitaire mondial (de david Crowley,) disparu de maniere douteuse, et tragique
un vrai film sur la Conjuration mondiale, le ,Deep State, les shadow gouverments, etc qui veulent un One World Gouverment etc…
si vous regardez la ceremonie du Gothard, vous allez vite comprendre l’ideologie, la Religion des Elites, tres tres loin du Christ….