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Justice League : critique du Snyder Cut sans spoilers

Par Geoffrey Crété
19 mai 2021
MAJ : 10 octobre 2023
224 commentaires

En novembre 2017, il y avait Justice League au cinéma, officiellement réalisé par Zack Snyder, mais en réalité réécrit et remonté par le studio Warner Bros. et Joss Whedon. À la clé, un désastre financier, vu les enjeux. En mars 2021, il y a Zack Snyder’s Justice League, director’s cut miraculeux né grâce à l’enthousiasme des fans, la persévérance du cinéaste et la naissance de HBO Max, plateforme de SVoD de Warner. Discuté, teasé, fantasmé depuis des années, le Snyder Cut est disponible en achat digital dès le 18 mars, et en location à partir du 31 en France. Après de premières critiques mitigées, l’heure du verdict est arrivée.

Retrouvez la critique sans spoilers en vidéo.

affiche internationale

LE CRÉPUSCULE DE LA JUSTICE

Deux heures pour la version cinéma, quatre heures pour le Snyder Cut (découpé en six parties, plus un épilogue) : Justice League déborde sans surprise de scènes rajoutées, rallongées, modifiées, remontées, et bien sûr retirées. Beaucoup de mauvaises choses ont été coupées, beaucoup de scènes attendues (et vues dans la promo en 2017) sont revenues, et beaucoup d’éléments nouveaux rectifient le tir dans l’intrigue. De quoi transformer un film médiocre en grande réussite ? Non. 

Zack Snyder et le studio n’ont pourtant pas lésiné sur les moyens pour recoller les morceaux (70 millions pour reprendre la post-production et tourner quelques nouvelles scènes, sur un budget estimé à 300 millions pour la version cinéma). Mais Zack Snyder’s Justice League garde les cicatrices d’une bataille perdue d’avance, et d’une défaite programmée. Entre le projet d’origine d’un Justice League en deux parties, et l’ambition affichée dans le Snyder Cut d’un univers étendu rangé depuis au placard, cette version longue devrait donner autant de raisons de se réjouir que de se lamenter.

 

 

Car tout n’a pas été sauvé dans le chantier de cette version longue, qui restera comme un cas d’école. L’intrigue des Boîtes-mères reste très plate, malgré un Steppenwolf moins transparent et débilos. Le scénario ne brille toujours pas par sa subtilité, malgré pas mal de problèmes réglés. Les personnages sont globalement sous-exploités, même si la réparation de Cyborg rééquilibre les choses. La direction artistique a été harmonisée, mais il y a des effets visuels et choix musicaux qui laissent songeurs. Il y a moins d’humour et plus de gravité, mais il y a encore des moments qui prêtent à sourire ou lever les yeux au ciel.

Zack Snyder’s Justice League est-il moins pire, ou véritablement mieux que Justice League version cinéma ? C’est la question qui plane sur ces quatre longues heures, et pas sûr que la réponse soit celle espérée.

 

Photo Gal Gadot, Ben Affleck, Ezra Miller, Ray Fisher, Zack Snyder's Justice LeagueDéfi : trouver une scène intacte

 

CRI DU CŒUR

Zack Snyder’s Justice League démarre sur un cri de douleur qui résonne à travers la planète : celui de Superman à la fin de Batman v Superman : L’Aube de la justice. Cette vague donne la première note mélancolique d’un film qui, cette fois, assume plus simplement la noirceur de la situation. L’Homme d’Acier a disparu et avec lui, une certaine idée de l’espoir s’est envolée. Ce désespoir ronge Lois et Martha, motive Bruce à réparer ses erreurs, et ouvre une brèche pour Steppenwolf : sans kryptonien à l’horizon, sans union entre les peuples et les héros, l’émissaire de Darkseid a un boulevard pour terrasser la Terre.

 

 

Dans les meilleurs moments, Zack Snyder s’attarde sur la tristesse de ce monde. Dans un simple effet de montage qui relie un chant islandais mélancolique à un silence de Martha, ou dans un frisson collectif lorsque le plan des méchants touche à sa funeste fin, il installe un univers entier, et connecte des points un peu partout sur le globe pour créer une symphonie entre ces personnages, humains ou surhumains. C’est la solitude qui les relie (ils sont tous orphelins ou presque, au fond), et c’est elle qui doit être vaincue pour affronter Steppenwolf (les inévitables tensions dans le groupe, malheureusement à peine plus creusées ici).

Si la durée de ce Snyder Cut pourra largement être remise en question, elle permet ainsi une chose trop rare dans ce type de programme : s’arrêter sur des regards et des visages, pour laisser un peu d’espace aux silences.

 

photoSur la tombe de la version cinéma

 

Au jeu des bonus, Cyborg est évidemment le grand gagnant de la version longue. De carrosserie de luxe encombrante, il passe à personnage à part entière, avec un passé, un présent et un futur contrarié. Au-delà du flashback attendu sur le terrain de football sous la neige, Victor Stone gagne une dimension humaine grâce à sa rage et sa douleur. L’étendue dangereuse de ses pouvoirs est explicitée, tout comme sa relation avec son père.

Et Silas Stone, incarné par Joe Morton, est largement remis sur le devant de la scène dans le Snyder Cut : le père du héros a un rôle majeur dans l’intrigue, ce qui permet de rectifier au moins une aberration de la version cinéma.

Steppenwolf est l’autre vainqueur de la version longue. Le vilain n’a pas simplement gagné un relooking ferrailleux pour habiller sa tronche de cake à moitié cuit (qui reste bien là) : il a désormais une identité, et une autre dimension que celle du guignol de série B, avec même quelques babioles pour avoir plus de caractère. L’oncle de Darkseid dans les comics est encore trop générique pour marquer les mémoires, mais il a au moins une raison d’exister dans Justice League. Il gagne des motivations plus personnelles (qui passent largement par des conférences Zoom avec la dimension des enfers), et a droit à un climax digne de ce nom pour remplacer l’odieux sketch de la version cinéma.

 

photoStep up pour Steppenwolf

 

Du côté des héros Batman, Wonder Woman et Aquaman, rien de très notable hormis quelques répliques nouvelles. Flash a droit à des changements plus notables, et pas juste avec le personnage d’Iris, interprété par Kiersey Clemons : pas mal de petites choses qui accentuaient son inexpérience ont été retirées, et surtout il a un rôle différent dans plusieurs moments-clés.

Superman, lui, devra se contenter d’un lissage. Hormis son joli costume noir, le super-héros reste en arrière-plan, et bénéficie surtout de quelques mauvaises scènes en moins. Plus sobre, plus simple, plus efficace.

 

photo, Gal GadotNe faites pas attention à moi, ça va

 

L’HISTOIRE SANS FINESSE

Mais même rafistolé avec des rustines de tous les côtés, le scénario reste un problème. Cette histoire de Boîtes-mères que les héros doivent protéger, et que les méchants doivent voler, avance sur un chemin trop classique et tranquille pour réellement emballer. Malgré quelques gros changements et ajouts (notamment dans le climax), cette partie de l’aventure reste la moins excitante. La formule a les mêmes limites qu’avec Avengers : Infinity War (les gentils veulent protéger les Pierres d’infinité, Thanos veut les récupérer).

Entre ces étapes, Zack Snyder empile les scènes autour des héros : Aquaman célébré par la population locale, Barry qui sauve Iris, Mera qui se défend bien contre Steppenwolf, ou encore l’apparition d’un autre super-héros classique de DC. Mais trop souvent, il y a la sensation que tout ça ne sert pas le film dans sa globalité. Comme si ces parties étaient d’abord des bonus et des cadeaux (plus d’action, plus sur les personnages, plus de visions apocalyptiques), avant d’être les parties d’un récit.

 

photoQuand l’instit part dans un monologue de 12 minutes

 

Zack Snyder abuse en plus des flashbacks, posés comme de gros pavés dans le film. Un long cours d’histoire de Diana à Bruce avec une voix off théâtrale, un long flashback sur le passé de Victor et un autre sur les origines d’une Boîte-mère offrent une foule de détails et d’images fortes, mais sans toujours servir le dessein global. Que le film montre deux accidents de voiture, aussi ordinaires l’un que l’autre, donne l’impression que les parties ont été collées les unes après les autres, et rien de plus.

Ce sentiment de non-harmonie est accentué (ou assumé) par le découpage en chapitre, mais aussi par l’humour. Car Joss Whedon ou pas, Justice League a une part de légèreté particulièrement lourde. Barry qui va déposer un CV et récupère une saucisse en plein moment héroïque, Bruce qui frôle la main de Diana en prenant la souris de son super-ordi, Alfred qui panique en voyant Diana se préparer un thé, le scientifique qui raconte une blague sur son érection le soir du bal de promo, sans oublier un paquet de répliques gardées de la version cinéma (notamment avec Flash) : la drôlerie est en place, souvent pour le pire – et parfois dans des endroits inattendus, comme avec un placement de produit Mercedes quasi parodique.

Enfin, le film n’évite pas les pires écueils du genre. Plusieurs personnages ont des problèmes avec papa ou maman lourdement explicités pour leur donner un peu de consistances, et beaucoup de scènes sont écrites à la truelle (notamment la niaiserie de Wonder Woman et la colère « Fuck the world » de Cyborg). Réécrit ou pas, Justice League reste globalement dans le moyen.

 

photo, Ezra MillerOops, I mdr again

 

SNYDER UNCUT

L’intro de Superman filmée au téléphone et de Batman qui attire des parademons, Aquaman assis sur le lasso de Wonder Woman, la famille russe à sauver, le concours entre Flash et Superman… Le Snyder Cut a mis a la poubelle beaucoup d’éléments de la version cinéma, et c’est naturellement un grand ménage au profit de la vraie star : Zack Snyder.

Les ralentis, la photographie, les couleurs, et parfois la musique (même si cette facette est la moins excitante) : absolument tout est mis au service d’une iconisation extrême, avec un surdécoupage qui cherche constamment à mettre en lumière les costumes, les coups, les armes, et les étincelles super-héroïques. Pour les réfractaires au style Snyder, ce sera certainement un peu un cauchemar. Pour les autres, un orgasme. Entre les deux, c’est mi-figue mi-raisin.

Le réalisateur de Watchmen et Man of Steel n’a jamais eu un tel terrain de jeu, avec tant d’argent, tant de liberté (4 heures, Rated R), tant de temps, tant de soutien des fans, et paradoxalement si peu d’enjeux. Il a répété que c’était son chant du cygne chez DC, que Warner n’avait pas (encore) l’intention de poursuivre les plans de sa trilogie, mais ce n’est aucunement une prison : jusqu’à l’ultime seconde, il déballe tous ses jouets et les met en scène avec une joie évidente. Plus besoin de penser aux lendemains, donc tout est possible. Zack Snyder aime et rêve les comics, et ce Zack Snyder’s Justice League a des allures de bouquet final.

 

photo, Zack Snyder's Justice League, Henry CavillNe regarde plus jamais ma moustache

 

Mais comme la marque de fabrique de Snyder est d’abord visuelle (et musicale, comme rappelé dans quelques séquences), il y a un grand paradoxe : ce Snyder Cut n’est pas si éloigné que ça de la version cinéma tant détestée. Il y a certes des ajouts de tous les côtés, et parfois conséquents, mais rien qui ne bouscule profondément l’intrigue et la trajectoire des héros.

Plus qu’une vision totalement différente de Justice League, c’est une version alternative et longue du même film, avec tout le positif et le négatif que ça implique. Le positif, parce qu’il y a plus d’espace laissé aux personnages sinon écrasés par l’action, et beaucoup plus de cadeaux pour les fans. Et le négatif, car le montage aurait clairement pu être raccourci, pour éviter une sensation de bricolage de scènes coupées et rallongées.

C’est d’autant plus problématique que beaucoup de choses sont étalées et étirées, sauf les plus importantes dans cette histoire. Notamment l’absence puis la résurrection de Superman, qui restent expédiées quasiment à la même vitesse que dans la version cinéma. C’est donc l’émotion qui manque à ce Zack Snyder’s Justice League, et l’empêche de réellement décoller.

 

photoWonder Ralenti

 

LA SUITE PAS DANS LE PROCHAIN ÉPISODE

Sans suite à l’horizon, Zack Snyder’s Justice League peut-il être autre chose qu’un grand exercice de frustration ? Si le film parvient plus ou moins à refermer quelques portes (Bruce évoque le Knightmare, histoire de), l’épilogue de 20 minutes est une autre affaire.

Zack Snyder avait déjà annoncé le retour du Joker de Jared Leto, et la présence de Martian Manhunter (incarné par Harry Lennix), personnage iconique des comics popularisé par la série animée La Ligue des justiciers. Ce ne sont pas les seules surprises de cette fin sous forme de très longue scène post-générique, qui continue un des axes de Batman v Superman et Justice League. Vous ne verrez jamais la suite de la trilogie ? Tant pis, voici quand même les miettes de quelques plans.

 

photo, Jared LetoEt la suite ? Joker

 

C’est certainement le plus gros coup de poker de Zack Snyder’s Justice League, entre prise d’otage parfaite (nul doute que la communauté qui a soutenu ce Snyder Cut demandera la suite) et cadeau ultime aux fans. La fin n’est pas une fin, et laisse tellement de portes ouvertes que le dossier Snyder Cut ne sera pas classé de sitôt.

Mais à ce stade, les jeux sont déjà faits : l’épilogue comblera les conquis, et désespèrera les exaspérés. Tous les curseurs Snyder ont été poussés au maximum dans cette version longue, de la première à la dernière image, et la balle retombe finalement dans le camp du public. Ainsi, Zack Snyder’s Justice League n’est pas la fin d’une bataille, qui permet de regarder l’avenir d’un oeil serein : c’est un coup d’épée qui rouvre la plaie du DCEU, et achève d’en faire un cas d’école incroyable.

Zack Snyder’s Justice League est disponible en achat digital et location depuis le 31 mars en France. Il est également sur OCS depuis le 19 mai 2021

 

affiche internationale

Rédacteurs :
Résumé

Difficile de juger Zack Snyder's Justice League, étroitement lié à la catastrophe de la version cinéma et aux plans (a priori) abandonnés de trilogie. Zack Snyder assume ces problèmes et paradoxes dans un feu d'artifice de quatre heures, où il grille toutes ses cartouches avec la joie du désespoir. C'est trop long et bordélique pour vraiment marcher, l'émotion est toujours très maigre, mais c'est suffisamment fou et étrange pour valoir le détour. Même si ça ressemble plus à une longue version alternative du même film qu'à une vision totalement différente.

Autres avis
  • Simon Riaux

    Quand un réalisateur filme de la même manière un dieu et un placement de produit, il n'y a plus grand-chose à attendre du "spectacle" qu'il propose, dont l'incohérence globale le dispute à une technique en déroute. Zack Snyder's Justice League est un ratage absurde, que ne rattrape jamais le motif obsessionnel du deuil qui l'habite.

  • Alexandre Janowiak

    Zack Snyder's Justice League a encore de nombreux problèmes (l'humour lourd, des CGI pas finalisés) et s'en rajoute d'autres (son épilogue) mais cette fresque super-héroïque a tellement plus d'ampleur que la version cinéma, le récit est tellement plus cohérent et le climax plus impactant que ce Snyder Cut valait la peine.

  • arnold-petit

    Ressuscité tel Superman, le Zack Snyder's Justice League ne pouvait de toute façon pas être pire que celui sorti en 2017, mais ne s'apparente qu'à une version améliorée, aussi réjouissante que décevante. Néanmoins, la sincérité et la générosité qui s'en dégage comblera n'importe quel fan de DC qui attendait enfin de voir ce spectacle démesuré.

  • Mathieu Jaborska

    Tout ça pour ça.

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Commentaires
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tichat

c’est vrai que les côtés agaçants de Snyder (les ralentiiiiiiiiiis) sont bien exacerbés…
les pointes d’humour sont pour moi appréciables (ça me gonfle, les super héros qui se prennent trop au sérieux)
avec toutes les annonces récentes, ça promet quand même une belle suite !

Fan de cinéma

Snyder c’est un réalisateur sur côté a cause de la qualité de ses effets spéciaux

,chaque fois que Wonder woman passe a l’écran,il remet la même musique, c’est d’un ringard digne d’un gosse.

Life origine inconnue,ça c’est du grand cinéma , de Daniel Espinosa.

Au lieu de ça,on donne les gros budgets au ringard.problematique de notre société

Mark

Pour une fois que je suis d’accord avec riaux…

Flo

De toute façon ce montage n’aurait jamais pu sortir au cinéma, ça aurait été la mort directe.
Donc si Snyder n’était pas parti, il y aurait quand même eu des reshoots pour tout condenser (le Cinéma est aussi l’art de la concision), et plus de couleurs et de légèreté, fidèle à la Ligue des comics – qui ne poignarde pas dans le dos ni exécute ses adversaires, elle.
Ça aurait juste été plus homogène… Mais connaissant son style, pas si beau.
Il aurait fallu plutôt placer Snyder sur la JL Dark et le Suicide Squad (désolé !), et JJ Abrams sur Superman et la JL. Et finalement, c’est l’inverse qui se passe. Ben…

Bob 57

Je m’attendais à un massacre. Et j’ai été plutôt agréablement surpris par le début. Déjà par la liberté, le format. Et puis très vite on déchante. Parce que la liberté ne sert à rien.. C’est quand même une bande annonce de 4h… C’est d’ailleurs incroyable de faire un film si long et si vide. On s’ennuie jamais, et franchement c’est pas un compliment tant le film manque de dynamique. Musique omniprésente, dialogue creux, pas drôle, gênant. direction d’acteurs, c’est chaud, et puis le côté épique on passe à côté dans toutes les scènes. Reste quelques scènes d’actions genereuses, et c’est tout.. Ce film est une suite sans fin de scènes stylé, wow, trop cool, ba non.. En tout cas je félicite le département ralenti d’avoir fait de ce court métrage un film de 4h, mais un bon scénariste sait créer des enjeux sur un format de 2 minutes. Ici en 4h, on n’apprend rien.

Duduchette60

Non, non et non – vraiment pas d’accord avec les détracteurs. Et je sais que je ne suis pas la seule a le penser 🙂 Justice League a tout ce qui avait commencé à manquer aux Avengers depuis le triste Ragnarok: du cœur, des dialogues qui ne volent pas au ras de pâquerettes, une super équipe (et je ne parle pas que des personnages) et une histoire qui tient parfaitement la route. Donc 5 étoiles bien méritées et une nouvelle version qui en mériterait même davantage.

Hasgarn

Je n’ai pas boudé mon plaisir et j’aime vraiment cette version.

Et je la reverrai avec plaisir !

TofVW

C’est marrant, tous les défauts évoqués dans l’article, ce sont pour moi des qualités.
Tout de suite après l’avoir vu, le seul défaut qui me venait en tête, c’était la surabondance de ralenties Snyderiens (on aurait pu gagner 20 minutes facile en enlevant les moins pertinents). Aujourd’hui, avec le recul… mon avis n’a pas changé. J’ai même envie de le revoir, chose qui ne m’était pas arrivé depuis Interstellar.

Zack Snyder’s Justice League n’est pas un film parfait, mais je le compare à la trilogie Spider-Man (la vraie, celle de Sam Raimi) : il a du cœur, une âme, quelque chose qui le place au-dessus de bien d’autres films de super-héros. Ce n’est pas une simple commande d’un studio, comme tous les Marvel (que j’apprécie beaucoup dans leur globalité par ailleurs, mais c’est vite vu, vite oublié).

Haildé

Enfin vu.

Je partage en partie la critique d’EL, mais pas forcément l’autre. Le style Snyder on aime ou pas, ça passe ou pas. Perso, j’aime ces ralentis qui prennent le temps d’apprécier la scène, j’aime ce côté lourdingue graphique qui explose la rétine. Oui c’était pas l’histoire du siècle, mais est ce vraiment ce que l’on demande? Les persos sont tous amené à réfléchir sur eux, une mise en abime pour chacun. Ce n’est pas du marvel qui ne raconte rien comme souvent à part un empilement de blagues et d’actions. Bref les 4 heures sont passées super vite, c’était prenant et bien loin de la 1ère bouse. En espérant un jour la suite…

Mr saviuk

Une étrangeté ce film. J’avais vu la 1ère version. La version de snyder comporte pourtant la même histoire assez simpliste d’ailleurs, la recherche de boîtes… mais pourtant on a l’impression de voir vraiment un film différent. Tout est évidemment mieux développé. Mais c’est intéressant ne serait-ce que pour l’expérience que ça procure. Bravo en tous cas au réalisateur d’origine qui a été au bout se son idée.