L’antre de la folie (modérée)
Traitez-nous de blasés ou de cyniques, mais avec le temps, on a appris à se méfier de Marvel, de la fabrication taylorisée de ses productions et de sa logorrhée marketing. Dès les premières annonces de Doctor Strange in the Multiverse of Madness, il était difficile de prendre au sérieux les propos naïfs du réalisateur Scott Derrickson qui affirmait préparer le premier « Marvel horrifique ». Sans grande surprise, le réalisateur de Sinister a fini par quitter le navire pour différends artistiques avec le grand manitou Kevin Feige.
De là semblait résider un aveu d’échec définitif, enterrant toute possibilité de voir le MCU sortir de ses gonds lisses et très PG-13. Pourtant, Marvel s’est tout de même obstiné dans l’idée d’un Doctor Strange 2 différent de la norme, surtout au moment où le grand Sam Raimi a été choisi pour remplacer Derrickson. Le génie derrière Evil Dead et les premiers Spider-Man allait-il sauver l’entreprise, ou sera-t-il le dernier clou dans le cercueil d’un cinéma hollywoodien bien décidé à tuer les auteurs de blockbusters ?
À notre grand étonnement, la réponse est à nuancer entre ces deux extrêmes. Qu’on s’entende bien, Doctor Strange 2 n’est pas à proprement parler un film de Sam Raimi. Le cinéaste accepte ici de répondre aux désidératas d’une commande engoncée dans son univers étendu foisonnant, et pour lequel il affiche clairement peu d’intérêt. Alors que la jeune America Chavez (Xochitl Gomez) peut voyager entre les dimensions, elle fait appel à Stephen Strange pour fuir la menace qui désire accaparer son pouvoir.
Simple, carré, efficace : l’introduction du long-métrage a le mérite de ne pas tergiverser autour de son concept, même si ses allures de course-poursuite rutilante laissent peu de place au développement des protagonistes. Certes, Raimi arbore une confiance indéfectible envers ses comédiens (surtout Elizabeth Olsen, qui vole la vedette pour son retour en Wanda Maximoff), mais ces derniers se reposent beaucoup (trop ?) sur les acquis des opus précédents.
« Bon, on passe à l’exposition rapidement ? »
Raimysterio
Comme la plupart des productions Marvel d’ailleurs, les intentions de Doctor Strange 2 ne peuvent pas complètement éviter un mur, celui d’une expansion toujours plus spectaculaire des limites de son monde, qui en vient paradoxalement à réduire son échelle vouée à ne graviter qu’autour d’une poignée de personnages. Passé le vertige bienvenu d’une séquence virevoltante où sont esquissées de nombreuses dimensions, le film se complaît dans un nombre très réduit de décors qui servent avant tout de portail vers du fan-service qui ne s’impose plus aucune limite.
Néanmoins, avec autant de pièges qui pourraient ne faire du film qu’une suite de vignettes déconnectées et chiantes comme la mort, In the Multiverse of Madness s’impose comme une bien belle surprise, cohérente et solide comme une série B qui foncerait à 200 à l’heure. Sam Raimi s’est toujours présenté comme un amoureux des comics, et son savoir-faire dans leurs adaptations s’accorde ici avec l’humilité de son approche.
Après tout, si chaque page de bande-dessinée oblige le lecteur à recomposer un mouvement narratif global par l’agencement de plusieurs images fixes, Doctor Strange 2 prend justement la forme d’une fuite en avant, d’un geste de cinéma qui évite le surplace trop fréquent d’une franchise perdue dans ses propres clins d’œil. Bien entendu, le cinéaste ne peut pas se défaire de certaines contraintes, mais il a la chance que le scénario de Michael Waldron aille dans son sens.
Tandis que le Multivers ouvre une nouvelle fenêtre des possibles, Raimi en profite pour ramener le mythe super-héroïque à sa reproductibilité, et donc au fait qu’il n’est plus si unique que cela. Avec une certaine cruauté qu’il affiche avec un sourire satisfait, le film s’amuse avec la mortalité de ses corps surhumains, ce qui sonne presque comme une révolution pour une marque qui a plongé ses icônes dans une stase cinématographique.
Mais au-delà de ce petit jeu de massacre bien senti (difficile d’entrer dans les détails sans spoiler massivement certaines surprises), le long-métrage parvient à faire exister son réalisateur dans l’équation. Bien entendu, les fans hardcore de Sam Raimi trouveront le style si reconnaissable du cinéaste dilué comme un bon sirop gâché, mais la fadeur habituelle du MCU se montre sacrément relevée par cette saveur ajoutée.
Une scène malheureusement trop courte
Résurrection de l’auteur ?
D’aucuns jugeraient cet enthousiasme à l’aune d’un nivellement par le bas auquel nous a habitués Marvel depuis tant d’années. Pourtant, au-delà des vingt premières minutes de film où l’on prend peur face aux travellings foufous et à une énucléation qui semblent se suffire à eux-mêmes, Doctor Strange 2 évite la simple galerie d’effets caricaturaux. Mieux encore, il réussit à quelque peu investir la fibre horrifique qu’il a toujours survendue. L’ensemble fonctionne principalement grâce au twist qui constitue le cœur émotionnel du film, et qui donne à l’antagoniste un véritable moteur qui permet au récit de toujours progresser.
À ce moment-là, les vistas un peu plus dépaysantes d’un Multivers décrépi font leur petit effet, et confirment la force pénétrante de la caméra de Sam Raimi, toujours prête à s’extirper de ses limites physiques pour chercher des plans nouveaux. Grâce à un scénario qui s’amuse avec de vieux grimoires et des doppelgängers à posséder, on retrouve les travellings démoniaques d’Evil Dead, quelques raccords dans l’axe efficaces, et les fameux plans débullés du réalisateur qui construit autour de quelques séquences clés un suspense insoupçonné.
Trauma, le retour de la revanche
Si la plupart de ces scènes sont rarement poussées jusqu’au bout de leur logique, on ne saurait enlever la maestria d’un artisan de l’horreur, capable d’utiliser les super-pouvoirs de ses héros comme il exploitait par le passé ceux de ses démons. Dans les élans d’un cinéma marvellien de plus en plus détaché du physique pour embrasser le numérique, Raimi s’approprie cette (anti-)matière, parfois au détour de quelques plans habiles, comme lorsqu’un personnage cherche à s’extraire d’une prison par le moindre reflet.
D’idée en idée, de péripétie en péripétie, In the Multiverse of Madness renvoie Marvel à un sens du ludique qu’on peinait à retrouver depuis de trop nombreuses années (on pense en particulier à un combat « musical » aussi rigolo qu’original). Nul doute que la réussite de cette entreprise tient en grande partie à la façon dont Sam Raimi tient la barre de cette aventure resserrée sur deux petites heures. Tout n’est pas réussi, mais le cinéaste de la trilogie Spider-Man prouve malgré tout que Marvel peut encore offrir des films portés par un minimum de vision. Encore faudrait-il que les réalisateurs embauchés ne l’abandonnent pas en cours de route.
Ca commence comme un marvel des plus classiques, puis certaines scènes horrifique voire parfois gore soft surprennent agréablement. Dynamique, sans temps mort et avec des guest surprenantes, ce second volet est supérieur au précédent et clairement au dessus des dernières productions marvel.
Une excellente surprise
le signe dit » Devil Horn » de la main par l’acteur principal de l’affiche en dit long sur Hollywood, Qui le possede, vers quelle direction ils vont, l’ingenierie derriere,
autrement dit Hollywood =100§% Sold Out to 666
Assez agacé d’être souvent d’accord avec @SimonRiaux excepté sur le vernis masculin 😀
Dont feed the troll!
Je sais que le ridicule ne tue pas … mais la vous y allez fort, @rientintonchti2.en tout cas, vous m’avez fait bien rigoler. Je vous laisse dans votre monde idéal. Je préfère retourner le 21ème siècle et je vous laisse avec vos ancêtres. Merci pour votre mauvaise foi et vos arguments anachroniques.
Bisous
@rientintonchti2 : toujours pas l’endroit pour vos élucubrations. Il existe d’autres tribunes pour vos débats steriles
Vous êtes serieux? On est sur un site qui parle de cinéma ! On aimerait bien parler de film et cinéma et non pas utiliser le moindre prétexte pour prêcher vos opinions sur tout et n’importe.quoi merci de balancer vos avis sur des forums dédiés.
Vous nous parlez de « propagande »pour ce film, mais vous en profitez pour faire ici la votre à grand coup d’argument plus que discutables.vous voyez un peu le double discours ou pas?
De toute façon he doute que vous fassiez changer d’avis qui que ce soit ethe doute que personne ne fera changer d’avis le vôtre… alors à quoi bon?
Desproges disait : « »parler aux c**s, c’est comme se mast*rber avec une râpe à fromage :beaucoup de souffrance et peu de resultat »
Merci de nous en avoir la demonstration
@rientintinchti : on ev pas ps faire la liste des aberrations de nos anciens… il existe un concept novateur qui s’appelle l’évolution des pensées. Ce qui est bien avec celle-ci c’est qu’au bout du compte votre manière anachronique de voir les choses disparaîtra avec vous. C’est un processus long mais ca viendra. Profitez-en bien.
Bisous
PS : l’homosexualité existe dans la nature. Je vous laisse faire vos propres recherches
@Mota
Pourquoi aller à l’étranger. Je suis bien chez moi.
Vous croyez avoir le monopole de la vérité? Votre ethnocentrisme vous laisser croire que vos valeurs sont meilleures qu’ailleurs mais à l’échelle universelle, vous n’êtes qu’une minorité à penser ainsi.
Nos ancêtres, parents, grands-parents auraient-ils adhéré à vos idéaux? J’en doute fort. Mais peut-être estimez-vous que nous français descendons d’une longue lignée d’attardés.
Je vous le dis, nos anciens avaient plus de bon sens que nous. Oui ils ont aussi fait des fautes. comme chaque génération. Mais aujourd’hui c’est pire que l’idée (souvent fausse) que l’on se fait du moyen âge.
Vous pourrez retourner le truc en long, large et travers mais un enfant c’est un papa et une maman, point barre. L’évolution dicte sa loi et aller à l’opposé est une aberration.
Les enfants ne sont pas de jouets, les mamans qui louent leur ventre ne sont pas des esclaves, ni de la simple matière, ce sont des humains.
@rientinitnchi2 : pour info le fait de lire votre commentaire étant plus long et pénible que la scène en question.
Si ce genre de détail (car c’est de ça donc il s’agit) vous choque, je suis désolé pour vous… sincèrement!
Heureusement pour vous, il existe des pays dans le monde qui censurent ce genre de « propagande » et ce comportement contre nature. Vous y seriez peut-être plus heureux que dans notre pauvre civilisation qui court à sa perte en laissant entrevoir un couplé gay pendant quelques secondes.
Bisous