Narrafion
L’ambition des Minions 2 : Il était une fois Gru est de raconter l’enfance dans les années 70 du vilain de Moi, moche et méchant, et sa coopération avec ses mignons, mais empotés petits assistants. Au sein de ce deuxième volet, Gru entreprend de rejoindre son groupe de super-vilains favori, les Vicious Six, dont le leader, Wild Knuckles, a été évincé. Si c’est l’occasion rêvée pour prendre sa place pour Gru, son admiration pour le super-vilain le pousse à réévaluer ses priorités, et à comprendre que même les plus vils faquins ont parfois besoin de copains.
En réalité, le film ne raconte pas grand-chose, pour ne pas dire rien. Le dilemme moral auquel Gru est confronté est commun, et sa résolution est incroyablement peu inspirante (surtout pour un film qui raconte l’origin story d’un méchant qui aurait pu déjouer nos attentes). Le rôle des Minions, qui sont fustigés pour leur incompétence teintée de bonhommie, ne permet que de scinder le groupe de protagonistes de façon convenue pour encore multiplier les péripéties. La seconde moitié du film s’enlise ainsi dans ce qui ressemble à une mauvaise partie de jeu de rôle, où aller d’un point A à un point B n’a jamais été aussi laborieux. On sait où on va, et ça n’arrive que poussivement.
Allez, on sera pas trop durs sur la notation, c’est promis
Évidemment, l’enjeu du film ne se situe pas dans la richesse de son scénario, mais dans sa capacité à nous donner la banane. Pour parvenir à charmer nos chères têtes blondes, mais aussi les adultes qui auront dû les accompagner (probablement sous la contrainte), Les Minions 2 construit son humour à partir de deux piliers. D’une part, le caractère gaffeur, stupide et hyperbolique des Minions, qui charmera les plus jeunes. Et d’autre part, une avalanche de références (parfois presque cryptiques) pour maintenir éveillé le spectateur majeur.
Et à ce jeu-là, Les Minions parvient parfois à surprendre. Outre les références les plus évidentes (des costumes rappelant Kill Bill et donc Bruce Lee dans Le Jeu de la mort aux entraînements dignes de Karate Kid), certaines séquences singent d’une façon hallucinante et presque transcendantale des oeuvres dont on n’aurait sous aucun prétexte soupçonné l’influence, à l’instar de Bullitt (une partie de l’action prenant place dans la ville de San Francisco) ou … Californication. Les Minions 2 se permet en effet une ultime référence ahurissante à la série de Tom Kapinos en reproduisant sa mise en scène, ainsi que la bande-son de la conclusion de sa quatrième saison.
Retrouvez Les Minions 2 dans notre prochain dossier sur l’homoérotisme
On a la banane
La question fondamentale posée par ces raz-de-marée culturels chez les gosses aux allures de syndrome de Stockholm pour les parents est systématiquement la suivante, est-ce drôle ? Oui, Les Minions 2 est le film drôle et barré qu’il prétend, mais il faut ajouter une nuance : il est frappé d’une large hétérogénéité. Grossièrement, le film n’est jamais aussi drôle que lorsque son ambiance stupide rappelant l’excellente série Funky Cops prend le dessus sur les personnages loufoques des Vicious Six. Qu’il s’agisse de leurs designs (dont les noms comme les costumes sont hilarants) ou doublages, ils sont le point fort du film, et mériteraient d’en être au centre.
À l’inverse, durant la seconde partie du film où les Minions sont à l’honneur, les gags tombent à plat, rappelant les précédentes entrées de la franchise, et pourquoi ces créatures jaunes et diaboliques ne sont que les subalternes de Gru. Leur surexposition ne fait que mettre en lumière la structure répétitive des gags, dont l’immense majorité est construite autour du fait qu’ils sont sympathiques, mais stupides, beaux parleurs, mais inintelligibles, particulièrement dévoués, mais tout aussi incapables.
Un film avec les Vicious Six et sans les Minions, s’il vous plaît Hollywood
Pas de quoi en faire une jaunisse
Il y a pourtant une lueur d’espoir. Déjà, le doublage dans la version originale est convaincant. À l’image de l’ambition du film d’être un énorme melting pot d’influences convoquées aléatoirement, le casting est ridiculement bon. Steve Carell est un excellent Gru marmonnant et étrange, Michelle Yeoh excelle, comme à son habitude, dans son rôle de Madame Chow, et la plupart des seconds rôles mérite une mention pour leur design méta et malin (Jean-Claude Van Damme interprète ainsi Jean-Clawed, l’homme-homard présenté comme français qui scande pourtant qu’il est belge).
Michelle Yeoh, notre sauveuse à tous
On pourra aussi noter le travail de reconstitution du San Francisco des années 70 dans une ambiance loufoque qui contribue grandement à l’ambiance disco du film. Ce n’est pas sans rappeler le même effort de situation spatio-temporelle produit par Alerte Rouge qui avait le bon goût, en plus d’être un millésime d’animation, de pousser l’exercice encore plus loin en optant pour le Canada des années 2000. Entre boutiques de vinyles, patte d’éléphant et vans hippies, cet effort est bienvenu et enrichit considérablement l’image.
Enfin, il faut mentionner la bande-son du film, très Suicide Squadesque et souvent paresseuse (les deux vont de pair). Composée d’une ribambelle de hits planétaires pour la plupart disco (70s obligent), elle ne déborde pas d’originalité, mais remplit pleinement sa fonction d’accompagner le film dans ses errances groovy. Dommage que le groove ne soit qu’une errance pour un film dont l’influence de sa franchise n’est qu’un handicap.
C’est plein d’énergie, super bien animée et des barres de rire!! Je suis totalement à l’opposé des avis …Comme d’habitude.
J’ai peut être une tumeur au cerceau?
Comme toujours, ces films n’ont rien à raconter depuis la fin du premier opus, jusqu’à (dans le court-métrage « Minions postmodernes » ) faire l’autocritique d’une franchise à bout de souffle à force d’inflation sans plus grande originalité…
Mais néanmoins, ils le font avec beaucoup de plaisir et de punch.
Pas grave que ce prequel n’ait pas grande cohérence – on passe de 1968 à 76, sans impacter l’âge de Gru…
Pas grave que ça s’éparpille ici en trois directions hystériques, histoire de repousser le plus longtemps possible la récupération d’un artéfact prétexte.
Parce-que c’est bon de prendre un peu le temps de montrer petit Gru et un vieux hippie mentor, même sans trop insister sur de la comédie dramatique filiale…
de mettre au doublage plusieurs acteurs mâtures de films d’action (Vandamme ! Lungdren ! Lucy Lawless ! Danny Trejo ! Michelle Yeoh !)…
ou de suivre un Minion inédit, rejetté et naïf dans une quête qui se transforme en brève histoire d’amitié.
Aucuns clichés (on arrive à Chinatown et Boum ! on tombe sur une super prof experte en arts-martiaux) ne résistent à l’énergie Pop fulgurante de ce truc enfantin assumé… Et qui garde l’insolence des cartoons originels, ceux où les personnages n’hésitaient pas à être des canailles rétives à l’autorité, incapables de rentrer dans le rang – sans être explicitement sanglants bien sûr.
En en plus, c’est pas moche.
Très déçu de ce film je pensais à beaucoup mieux je suis vraiment déçu
très déçue d’être allée voir ce film avec mes jumeaux de 4 ans ! ce n’est clairement pas adapté à leur âge, trop de bagarres trop de violence ! des monstres qui font peur, bref un conseil n’y amenez pas les enfants et même pour les adultes à part quelques scènes rigolotes, ça ne casse pas des briques!
3 répliques qui font sourire et puis c’est tout, en tout cas ce sont les reactions dans la salle. Scénario inexistant sans aucune création. Dessin animé pour adultes uniquement car violent et bruyant pour compenser le manque d’imagination.
bon film de vacances, un bon moment pour les enfants et les parents. rien que pour le générique de debut le film vaut le visionnage. Plus enfantin que les pixar, entendre les enfants rire de bon coeur dans la salle, fait plaisir.
Clairement pas un film pour les adultes lol
Effectivement film complètement rincé on pompe jusqu’à la dernière goutte a Hollywood… Il serait grand temps de se renouveler !!
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Jdbravo
…………………. « arrêtez de vous la péter avec des mots savants… […] …vos articles en deviennent inintelligibles (moi aussi, je mets des mots compliqués…) »
Pfiou, inintelligible (!), t’y vas pas avec le dos de la main morte quand tu fais des mots compliqués, toi !
Ca vous arrive d’aimer des films à EcranLarge ?
Franchement, pas le film du siècle mais c’est très divertissant que ça soit pour les enfants ou même les adultes.
C’est pas le but premier ? Faut arrêter de vouloir tout intellectualiser
Écran large.. C’est un film pour enfants…
Vous pouvez expliquer les « références cryptiques »?
Franchement, arrêtez de vous la péter avec des mots savants juste pour cracher votre haine permanente de tout.
Nul doute que ce n’est pas le film du siècle, mais vos articles en deviennent inintelligibles (moi aussi, je mets des mots compliqués…)