Surprises sur prise
On est rarement tendres envers ces productions à concept hollywoodiennes, toutes produites sur le même modèle, avec les mêmes effets. Adapté d’un court-métrage remarqué (Laura Hasn’t Slept), comme Dans le noir ou Come Play avant lui, Smile n’échappe sans surprise pas au cahier des charges obligatoire de sa catégorie : un casting de seconds couteaux (dont Sosie Bacon et Jessie T. Usher, le A-Train de The Boys), une photo lisse et surtout une soumission au modèle du pay-off, obligatoire.
En d’autres termes, passé une première demi-heure anormalement soignée et un peu plus atmosphérique qu’à l’accoutumée, c’est la foire aux jumpscares les plus agressifs. La recette ne change pas : un visage quelconque rentre dans le champ brutalement, accompagné d’un effet sonore répété ad nauseam durant les presque deux heures de film. Ici, ils agacent plus encore que d’habitude, tant on les sent inutiles, insérés au forceps dans un exercice de trouille fleurant moins l’arnaque que les purges ordinées.
Car contre toute attente, Smile s’inspire plus d’It Follows que d’Action ou vérité, comme sa durée étonnamment longue et son classement R le laissaient timidement deviner. La séquence plus ou moins tirée du court-métrage, l’élément perturbateur du long, résume plutôt bien son approche inattendue : on comprend que la malédiction peut prendre la forme de n’importe qui, inconnu ou proche, vivant ou mort. Avec comme perspective d’avenir une mort ultra-violente. Une idée un peu plus excitante et diablement plus intéressante visuellement que les traditionnelles histoires de démons instagrammables qu’on s’inflige le mercredi matin à 9 heures pour vos beaux yeux.
À vrai dire, la réalisation classique, mais très précise et la montée en tension appliquée des premières minutes (rassurez-vous, on reste très loin du slowburner) nous laissent même espérer le meilleur, avant que les prérequis de l’industrie ne viennent gâcher la fête. Ils ne parviennent néanmoins pas à ruiner quelques séquences bien plus méchantes que la moyenne (dommage que le plan final de la bande-annonce grille l’un des plus gros sursauts), défilant en marge d’un récit surexplicatif, jusqu’à un final qui se permet même quelques authentiques visions de cauchemar, autorisées par un classement R salvateur.
joke’s on you
Quand on ne subit pas les effets de manches attendus, on se prend donc à déceler les ambitions de son réalisateur et scénariste Parker Finn, qui parvient à se dissocier de ses collègues. Chez lui, la malédiction n’est pas un simple prétexte à séquences d’angoisse téléphonées, ou même un argument marketing. Incroyable, mais vrai : il se sert du surnaturel pour raconter quelque chose.
En effet, on apprend vite que cette malédiction se transmet d’une manière très particulière. Là où le « it » de David Robert Mitchell cristallisait le malaise des risques sexuels adolescents, la maladie des sourires de Smile est très clairement une métaphore du trauma, pour peu qu’on puisse parler de métaphore quand elle est assumée à ce point. Il ne faut pas s’attendre à un sommet de subtilité, bien évidemment (le personnage principal est psy), mais force est de constater que le cinéaste parvient à s’accrocher à sa (bonne) idée, malgré les assauts répétés des jumpscares foirés et autres conventions citées plus haut.
Une sous intrigue très bête, mais très pratique
Difficile pour nous de statuer sur la véracité du sentiment décrit. Le visionnage successif de Venom 2 et Sonic 2 a beau nous avoir laissé quelques séquelles, personne à la rédaction n’est calé en traitement du stress post-traumatique. À première vue, le parti-pris semble néanmoins assez malin. Ce sourire angoissant qui poursuit la pauvre Rose trahit une pression sociale de plus en plus oppressante, masquée derrière les politesses ordinaires qui la tourmentent jusqu’au pétage de câble. La dimension cyclique de la malédiction parachevant avec un brin de misanthropie l’allégorie.
Sans surprise, une épouvante chevillée aux angoisses réelles, voire aux recoins de noirceur humains, est bien plus efficace que n’importe quel high-concept stérile, fut-il relié à une quelconque technologie contemporaine. Les plus belles trouilles viennent de l’expérience, et on espère que le prochain film du prometteur Parker Finn saura le rappeler sans avoir de cases à cocher.
Des suicides à la chaîne qui n’inquiète pas plus que cela le policier, un homme qui balance une solution pour se dépêtrer de cette malédiction un brin cocasse et une psy pas foutue de réfléchir logiquement à sa situation.
Si cette malédiction se transmet s’il y a témoin, pour l’arrêter il faut se suicider sans témoin, c’est simple à comprendre.
En plus cette malédiction te facilite la vie en te poussant à faire fuir ton entourage.
Ta vie est foutue, plus personne ne veut te parler, tu sais que tu n’as plus que quelques jours (1 semaine max).
Pourtant tu cherches désespérément à t’en sortir pour au final…
La fin était prévisible parce qu’il faut bien faire une suite…
Jumpscares pour donner un peu de vie à cet ennuyeux film qui ne révolutionne rien.
Aucun rebondissement, près de deux heures de vent pour une suite qui sera tout aussi vide qui donnera lieu à une autre suite etc.
Quand on balance des jumpscares à tout bout de champ pour compenser le manque d’inspiration, ça m’énerve.
L’angoisse, c’est un art difficile , ça se travaille sur la longueur.
J’aime les films qui nous prennent au tripes sur la durée, pas les machins tout plat qui nous font sursauter mécaniquement toutes les 10 minutes.
Déception… Smile est un sacré pot pourri. On sent l’influence de Hérédité et de Oculus / the Mirror, mais c’est surtout Ring qui sert de modèle au film. La première heure est correcte, mais la seconde coche toutes les cases du bingo horrifique un peu daté et assez raté.
Sérieux, It follows?? Comparaison de quoi? Les victimes se suivent…ok
Mais c’est tout, la mise en scène ici c’est le réal de Friends, et encore…le type à la fin genre il peut pas lui pétave ses allumettes? Nan mais sérieux…
Ça y est aujourd’hui y a deux modèles : Peele et Aster. Et personne ne peut faire du Peelitchockasterkubrickraimi…pfff
Les deux derniers films d’horreur vraiment terrorisant que j’ai vu c’était Le projet Blair Witch l’original ( sous weed j’étais…mais bon) et Midsommar ( sous champi j’étais)
Bref…j’ai plus flippé devant Top Gun Maverick et ses pâtés de fond de teint.
Ciao
J’ai trouvé ce SMILE convenu, l’impression d’avoir déjà vu cette histoire plein de fois, avec tout ces poncifs attendus et fatigants (jump scares, bande son assourdissante, personnages clichés dont on se contrefiche, etc..) …restent une actrice qui s’en sort plutôt bien et la confrontation finale avec la créature.
Franchement, c’est une jolie flipette comme on en a pas vu en salle depuis lgtps. La jolie tenue globale du film dépasse les jumping scare de circonstance (réussis, cela dit). Les dialogues sont justes, les visions vraiment flippantes par endroits (le final !); et mention TB à la bande-son: impressionnante de recherche et de spatialisation ds une bonne salle (c’était mon cas).
A qd un Cry , ou Laugh, d’aussi bonne tenue ? ^^
Jeff est un con.
It Follows était une déception ABSOLUE.
A des qu’on évoque it follows, j’en suis!!
C’est clair que It Follows a été une grosse source d’inspiration.
Ça m’a fait aussi surtout penser à Ring avec sa malédiction et sa VHS maudite qu’il faut refourguer.
Content de revoir au générique les brillants Woodruf Jr et Gillis pour les make up FX très bien conçus.
Par contre la musique, le mec il s’est lâché. Assourdissante comme les jumps scares parfois abusés et parfois très surprenants
(SPOILER : la séquence de la soeur, la vache, je le savais mais j’ai été mouché ! END OF SPOILER)
Le 3ème acte est un peu foutraque et les FX pas mal loupés mais le design de la créature est bien flippant et assez original.
Les gens dans la salle ont bien sursauté. Le film fait le taf.