What does the fox say ?
Comment l’un des films d’épouvante les plus inventifs, méchants et flippants de l’année a-t-il pu échouer sur Disney+ ? C’est bien simple : car ce n’est pas une production Disney. C’est plutôt l’un des rares miracles accomplis par les restes de feu la Fox et par conséquent une preuve inespérée que la firme désormais tombée entre les mains de Mickey a encore les moyens de surprendre.
Comme nous l’apprend un article passionnant de Vulture, à l’issue d’une phase de recherche de financement laborieuse durant laquelle toutes les portes ou presque se sont fermées, le réalisateur et scénariste Zach Cregger a fini par séduire les indépendants de BoulderLight Pictures, lesquels, via le vétéran Roy Lee, ont obtenu les services de Vertigo, puis de Logical Pictures, malgré le refus de A24 et Neon notamment.
« Comment ça, c’est pas une nouvelle histoire de maison hantée ? »
Finalement tourné en Bulgarie pour 4,5 millions de dollars suite à la mort d’un financier et un accord décidé en urgence avec New Regency, Barbare revient de loin et n’aurait jamais atteint nos contrées sans la vieille alliance qui unit encore Regency et la fameuse Fox, alors déjà sous le contrôle de Disney. Et c’est ainsi que renaît l’espoir.
Le rachat du studio au renard avait clairement pour but de s’emparer des quelques licences encore en sa possession, au détriment de la distribution au plus grand nombre de productions originales indépendantes via la filiale Searchlight (28 Jours plus tard, Martha Marcy May Marlene ou Ready or Not, c’était eux). Mais il faut croire que malgré le bide de ses derniers rejetons, il reste de la place pour les curiosités telles que Barbare.
Une curiosité qui rappelle forcément l’étrangeté de The Empty Man, l’un des derniers protégés de la Fox justement, lui aussi arrivé sur Disney+ dans l’indifférence générale. Sauf que contrairement à The Empty Man, Barbare a profité d’une projection-test enthousiaste, laquelle a carrément – ô miracle – convaincu Disney de sortir le film en salles, quitte à complètement défigurer son joli calendrier (malheureusement pas en France). Et c’est très encourageant, car le film n’a en effet pas les moyens d’affronter la prudence des grosses puissances hollywoodiennes, et il fallait bien qu’on prenne des risques pour lui.
Les Nouveaux Barbares
Miraculé, il avait pourtant tout pour répudier les pontes hollywoodiens : non content de quitter très vite les rails du récit d’épouvante classique, il multiplie les ruptures narratives, quitte à perdre volontairement le spectateur grâce à de sentencieux écrans noirs placés judicieusement après de lentes et cruelles montées en tension. Autrement dit : son intérêt réside en partie dans l’effet de surprise, d’où la difficulté d’en tirer une critique (vous sentez à quel point on rame ?)… et une promotion. D’ailleurs, on vous déconseille de dépasser la moitié de la bande-annonce.
Et qu’il est rafraichissant de ne pas voir plus loin que cette situation initiale aussi cocasse qu’inquiétante, une bête histoire de location simultanée d’AirBNB ! À partir de là, le récit construit sa tension à travers les yeux ébahis de son héroïne, nous épargnant une overdose d’ironie dramatique et un classicisme dont on connait les ficelles, grâce à une mise en scène qui gagne en ampleur au bon moment, des choix de casting judicieux et surtout une écriture qui esquive avec une agilité déconcertante les poncifs du genre pour rester hors des sentiers battus. Le « Nope » prononcé par la pauvre Tess la démarquant par exemple de ses congénères pas très malin.
Car l’incertitude absolument terrifiante qui charpente le récit est somme toute très humaine et chaque pas fait vers les profondeurs de l’inconnu nous plonge un peu plus dans ses recoins les moins reluisants. C’est sa plus grande qualité : lorsque point le véritable sujet du long-métrage, passé sa moitié, on réalise que sa structure narrative est moins une suite de rembobinages désordonnée qu’une gigantesque poupée gigogne, qui explore pallier après pallier une menace plus ou moins explicite, bien que terriblement familière.
Barbare surprend avant de démontrer sa grande cohérence à l’issue d’un climax au montage chirurgical, dont les ultimes rebondissements n’ont toutefois pas convaincu tout le monde, mais dont la violence physique et symbolique a rarement été atteinte ces dernières années, y compris parmi les nombreux films partageant in fine le même sujet. Pour le dire plus simplement, Barbare est une oeuvre authentiquement originale.
Ok on avoue : c’est la batcave
Et c’est pour ça que son arrivée sur une plateforme aussi formatée que Disney+ prouve non seulement qu’il reste un goût du risque chez la Fox et plus généralement à Hollywood, mais aussi que les études de marché et la part de plus en plus écrasante des méga-franchises dans l’industrie n’ont pas totalement remplacé les projections-tests et le bouche-à-oreille. Et c’est au nom de ce dernier et heureux de ne pas avoir gâché l’intrigue qu’on vous conseille chaleureusement de vous laisser tenter. Qui sait, son succès en Europe fera peut-être jurisprudence.
Barbare est disponible sur Disney+ en France depuis le 26 octobre 2022
J’ai beau lire de multiples critiques et pas une seule fois quelqu’un mentionne la référence au film jeepers Creepers de 2021. La fin de Barbare est un clin d’œil à ce film. Mais passons, moi tout ce que j’aurais voulu savoir c’est qui a acceptée la location à ces deux personnages ?
Non mais survivre à une chute de 30m en plus avec une balle de flingue dans le bide ? Mais qui laisse passer ça au scénario, qui ? La fin est complètement merdique et démonte tout le film.
Les 15 dernières minutes détruisent méticuleusement ce qui fait la qualité de tout le reste du film.
Encore une fois, à vouloir trop en montrer, on frise le ridicule.
Perso j’ai beaucoup aimé et il est bien meilleur que ce que j’ai pu voir en film ou séries ces derniers temps (hors mis X et Pearl mais difficile des les rapprocher de Barbare).
Il est vrai qu’il y a de nombreuses incohérence mais je me suis laissé porter par l’ambiance et ça a marché sur moi.
Par contre la résolution de l’intrigue (donc les 10/20 dernières minutes) est au mieux moyenne au pire w*f…vraiment dommage, ça aurait mérité une fin plus percutante (je ne veux pas m’étendre pour ne pas poiler) et moins w*f.
Franchement la troisième partie flingue le truc… Et où est Bill Skarsgard… Je préfère X et Pearl pour ma part…
J’ai aimé la façon de brouiller les pistes.
Au début des 2 actes, la personnalité des protagonistes reste floue.
Je suis davantage mesuré sur la fin bien qu’ici encore quelques surprises sont à relever.
C est très rare pour moi d avoir des frissons devant un film. Et ben la, je me suis pris dedans. Les premières 40 minutes, j ai été intrigué par l histoire, par les réactions des persos que j ai trouvé très crédiblrs, j ai cru en connaître le dénouement tellement ça paraissait gros, et j ai même eu un peu le chair de poule sur la fin. Après, la deuxième partie, j ai un peu perdu le fil. C est vrais qu une si grosse coupure après une telle tension, c est déroutant. Mais quand l histoire repend le développement initial, j ai à nouveau été pris dedans. C était viscéral, très malin et original malgrès une histoire qui peut être effectivement très simpliste au final.
Qui vous a payé pour écrire une critique positive sur cette daube? Faut avoir été biberonné aux films Netflix pour trouver ça bon…y a AUCUN scénario, les personnages sont tellement inconsistants et/ou antipathiques que t’as juste envie de les voir mourir le plus vite possible. La lumière et les images sont d’une laideur ignoble, et il ne suffit pas de filmer n’importe comment en inversant la chronologie pour dire qu’on a des idées de mise en scène…. c’était pathétique, idiot et mauvais après la première demi-heure. Je plains les gens tellement atrophiés dans leur sens esthétique et leur intelligence qu’ils en viennent à penser que ça c’est un bon film d’horreur.
J’ai vu le film et je m’interroge sur l’unanimité positive des critiques. C’est correctement filmé, les acteurs sont bons, leurs réactions souvent crédibles (pas courant dans le genre et exception faite du personnage joué par Justin Long), le début intrigue et inquiète mais, passé la moitié, il faut se rendre à l’évidence : ça n’a rien d’original, le perso de Justin Long est caricatural et incohérent et, surtout, ça ne fait pas peur ! Bref, très déçu.
Ce film a plus à un tas d’occidentaux dégénérés. Cela n’a rien d’étonnant.
Ne vous inquiétez pas, les vrais cauchemars vont bientôt vous tomber dessus…