PETIT PAPA NOËL…
Avec Santa & Cie sorti en 2017 et les deux volets des Chroniques de Noël sortis respectivement en 2018 et 2020, un genre bien précis commence à s’installer sur nos calendriers de fin d’année : celui du film familial dont le héros est un Saint-Nicolas dépoussiéré. Il était candide et capricieux dans le cas d’Alain Chabat, et rockeur et classieux dans celui de Kurt Russel. Cette année, c’est le charismatique David Harbour qui s’y colle, après avoir gagné un important capital sympathie auprès du grand public grâce à son rôle du shérif Jim Hopper dans Stranger Things.
Loin du papy enchanté et enchanteur que vendent les illustrations de calendriers de l’avent, ce Santa-là a le Christmas blues, et avant sa tournée du 24, le voilà à se murger dans les bars pour oublier que la nouvelle génération d’une société consumériste croit davantage aux écrans de smartphones qu’à l’esprit de Noël. À quoi bon distribuer des cadeaux en descendant par des cheminées quand tout le monde a remplacé Saint-Nicolas par Jeff Bezos ?
À la fin d’une première séquence presque sympathique, on comprend vite que le film fonce tête baissée dans la facilité : le Père Noël vomit sur la tête des gens parce qu’il a trop bu, pisse sur les toits en plein vol et marche dans de la crotte de renne sans faire attention. La couleur est donnée : le fameux côté rock’n’roll du bonhomme vole moins haut que son traîneau. Et bien que le film s’apparente surtout à une comédie, il peine à récolter quelques sourires et soufflements de nez.
Pourtant, reconnaissons que David Harbour, qui semble s’éclater tellement son enthousiasme est communicatif, donne à certaines séquences un charme inattendu grâce à son interprétation toujours sincère et parfois touchante.
QUAND TU DESCENDRAS… TOUT LE MONDE
Habour s’en donne aussi à cœur joie dans les scènes de baston, et les premières s’avèrent aussi efficaces qu’amusantes, redoublant d’inventivité pour transformer n’importe quelle décoration de Noël en arme redoutable. Mais la formule lasse, les scènes s’allongent, et l’on décroche des crochets de Santa.
Le souci est que le film ne réussit pas sa transition de film de Noël un peu provoc à film d’action gore. L’horreur est amenée trop tardivement et trop timidement (malgré quelques bonnes tentatives vomitives) pour ne pas arriver comme un cheveu sur la soupe. Comment réconcilier les discours gnangnans directement adressés aux enfants autour de la magie de Noël, de l’esprit de famille, de l’importance d’être sage… avec les yeux crevés et les têtes qui explosent ? Soit les mœurs sont devenues beaucoup plus permissives sur ce qui peut être montré à des enfants, soit les adultes se sont mis à aimer les sermons dégoulinants qui leur recommandent d’être gentils comme des agneaux toute l’année. Dans les deux cas, la probabilité est faible.
Au bout de la douzième petite leçon de morale mignonne proférée par la gamine caricaturale que Santa protège, le film commence à sembler long. Très long. Plus ça va et plus ça brode de cliché en cliché, sans qu’on ne parvienne jamais à comprendre à quel public s’adresse le film, et sans que l’on comprenne non plus à quoi sert d’avoir passé autant de temps à présenter des personnages secondaires tous plus pénibles et insignifiants les uns que les autres. Une pensée, toutefois, pour le trop rare John Leguizamo qui parvient à livrer une performance honorable dans le rôle du méchant très méchant qui lui va comme une moufle.
AVEC TES GADGETS PAR MILLIERS
En parlant de s’attarder sur des personnages inutiles, on échoue aussi à comprendre pourquoi le film s’obstine à ébaucher une backstory sur la vie du Père Noël. Deux petits flashbacks isolés semblent évoquer un passé de guerrier vécu à une époque inconnue, élément qui ne resservira presque pas et qui ne sera jamais mis en lien avec son activité actuelle de distributeur de cadeaux.
Manque de moyens ? Montage charcuté ? Tant pis pour le public, qui a renoncé depuis longtemps à trouver une logique dans l’écriture des personnages et dans leurs motivations aussi fluctuantes qu’irrationnelles. En somme, la narration est à l’image d’un montage aux fraises qui abuse d’effets pour dynamiser les plans, mais qui en oublie totalement d’être rythmé ou élégant.
Comme une envie de buter tout le monde
Perdu dans les références qu’il cite à l’écran, Violent Night préfère agiter devant le nez des spectateurs ce à quoi il voudrait ressembler plutôt que ce qu’il est vraiment. Non content de faire dire à la petite fille au début du film qu’elle a regardé Maman, j’ai raté l’avion, le film en propose toute une redite lors d’une séquence au cours de laquelle cette même petite fille tend des pièges à répétition pour neutraliser les méchants. Autre film de Noël à castagne, Die Hard écope aussi de sa dose de clins d’œil appuyés à travers ce Père Noël-John McClane qui se fait une mission d’éliminer en cachette et une à une les brutes qui ont pris le manoir en otage.
Le film s’empresse de citer ses modèles dans ses dialogues, comme pour contrecarrer d’avance les remarques qui souligneraient ses très fortes inspirations. Mais l’avouer n’empêche pas qu’au-delà du squelette de ses références, Violent Night n’a pas grand-chose à proposer par lui-même.
Pourtant un joli pari, le film ne parvient pas à se faire enfant comique de Bruce Willis ou à s’ériger en héritier noir de Macaulay Culkin, et reste malheureusement loin de la fraîcheur, de l’humour sale et de l’esprit feel-good espiègle auquel il prétend. Mention spéciale, tout de même, aux jolies lumières qui clignotent et aux remix nerveux de Jingle Bells et autres Deck the Halls. Mais c’est bien parce que c’est Noël.
Ah noel, le sapin, les guirlandes, les boules, tiens ben justement on va juste garder les boules là parce que j’ai bien perdu mon temps devant cette bouse !
Violent Night est une purge, une sombre merde fumante aux effluves de cannelle, subversif comme un album de Calogero (merde j’ai gerbé) le film essaye de se placer entre Die Hard, Bad Santa et Home Alone sans jamais parvenir à en faire le moindre truc. On s’ennuie autant que les acteurs avec Mister Hellboy moisi en tête, qui comme dab développe un jeu entre Richard Gère et Christophe Lambert (époque Vercingetorix), violent night ne décolle jamais, à l’image d’une buche à la crème pâtissière moisie, les scènes sont filmées avec le même soin que ma première communion (sans la partouze et les zoom), pour être franc je me suis endormi comme une merde devant, ce film pue la médiocrité et le cynisme, un noël chez Flunch sans les frites à volonté, un cauchemar quoi …
@hugo Flamingo
Ce sera certainement le cas sur la prochaine version du site en 2023. C’est sur la liste des choses qu’on veut faire depuis un long moment mais bon, niveau budget et prio…
Mais on a surtout créé un Discord où les échanges sont bien plus simples pour les gens demandant ces options au fond (la grande majorité des gens venant commenter ici ne cherchant pas d’échange comme vous).
@la rédac, Geoffrey et cie : est ce qu’on a la droit de rêver d’un système de notification afin de savoir quand quelqu’un nous répond ? Car il faut revenir sur le site (se souvenir du film sur lequel on met un commentaire) pour vérifier l’interaction avec vos autres lecteur.
Le top serait un peu comme pouvoir commenter sur Facebook, afin de suivre logiquement les interventions de tous dans un bordel un pieux organisé.
Voilà, je demande parce que c’est Noël et que « j’y crois encore » (Lara Fabian)
un vrai navet ! pourtant l’idée était pas mal ! mauvais rapport qualité/prix (13,50 € la place de ciné ! et plus de réduction pour les séniors…)
@C’est un remake ?
On en avait parlé à l’époque
https://www.ecranlarge.com/films/critique/1357472-fatman-critique-mad-santax
Mais pas du tout un remake non
On dirait un remake d’un film sorti il y a peu : « Fatman » en glais ou « Le père noël doit mourir » dans la langue de Molière. Avec Mel gibson en père noël enragé, film qui était plutôt sympathique en plus, celui de David Harbour fait vraiment pâle figure à côté !
Qu’est ce qu’il fout cet acteur? Il est capable mais ses choix de carrière sont sacrement génants
« charismatique David Harbour »
Ce qu’il ne faut pas lire …