Post-néo-slasher
Thanksgiving, affublé d’un sous-titre générique en France où la fête éponyme ne parle pas à grand-monde, est donc tiré d’une fausse bande-annonce réalisée par Roth pour agrémenter le diptyque Grindhouse de Tarantino et Rodriguez. Il n’est pas le premier à tenter de transformer l’essai, puisque Machete et Hobo with a Shotgun avaient, eux aussi, eu droit à leur(s) long(s)-métrage(s). Et comme ses prédécesseurs, il étire sa blague de deux minutes sur 1h45. La blague en question étant de parodier les slashers saisonniers typiques des années 1980 en imaginant une itération se déroulant à Thanksgiving.
Vendredi 13, Christmas Evil, Douce Nuit, sanglante nuit, Week-end de terreur a.k.a April Fool’s Day, La Nuit d’Halloween (oui, oui)… Dans le sillage de Black Christmas et bien sûr du premier Halloween, de nombreuses séries B du même genre ont investi différentes dates du calendrier. Le réalisateur des Hostel et son scénariste Jeff Rendell (qui jouait le tueur dans le court) ajoutent leur pierre rigolarde à l’édifice, avec la subtilité qu’on leur connaît. Un an après le massacre qui a traumatisé la ville de Plymouth, un mystérieux tueur zigouille un par un ses participants, ciblant particulièrement un groupe de jeunes amis.
Le résultat, qui baigne non-stop dans le second degré, est à peu près aussi con que prévu, enchainant les séquences de meurtres pour certaines directement importées de la fausse bande-annonce. Les scènes d’horreur sont bancales, reposent quasi toujours sur des jumpscares pas des plus inspirés, mais sont aussi prétextes à quelques gags crétins qui font régulièrement souffler du nez (la première victime et sa tentative de face ID). D’autant que, bien forcé d’atténuer un tantinet les excès bis du court, Roth sème ici et là quelques effets gores dignes d’un sous-Détour Mortel (donc marrants).
Le tout aurait pu tourner à la mauvaise vanne méprisante d’ado ricanant (et on est pas loin), mais heureusement le cinéaste aime le genre et connaît ses classiques. Il cite pêle-mêle les références obligatoires (Halloween, d’entrée de jeu) et des slashers plus confidentiels (le très sympathique Happy Birthday to me), dans une marmelade dégoulinante qui parvient à nous faire oublier à force de bonne volonté ses personnages insupportables et ses détours narratifs lourdingues.
Chaud de se bastonner pour ces ballons moches
Thanks for nothing
Des meurtres plus gores que la moyenne à l’arme blanche, un tueur masqué maladroit qui sévit dans un patelin où tout le monde se connaît, une intrigue de whodunit multipliant les fausses pistes flagrantes et s’achevant sur un twist grotesque pourtant devinable 20 minutes plus tôt… Tous les ingrédients sont là pour faire de Thanksgiving un Scream contemporain un poil plus décomplexé et donc beaucoup plus amusant que les deux derniers opus de la saga qui remplit encore les poches du producteur Spyglass (du moins jusqu’à ce qu’il se mette à virer les actrices qui soutiendrait un peu trop les Palestiniens).
D’autant que l’ironie du film, dans le prolongement des premiers essais cradingues du metteur en scène, émule un peu mieux les sous-entendus grinçants qui parsèment la filmographie de Craven. Bien sûr, la charge contre le Black Friday, qui empiète de plus en plus sur le grand moment de partage de l’année, est à peu près aussi délicate que tout le reste. Dans une scène d’ouverture aux sabots XXL, Roth filme son émeute de shopping addict comme une invasion de zombies prête à tout détruire sur son passage pour mettre les mains sur un grille-pain électrique à -90%. Et c’est sans compter le parallèle avec le Otto du coin, qui refourgue des fusils d’assaut en pleine soirée lycéenne comme s’il était chef de rayon.
Mais ne serait-ce qu’en raillant le folklore derrière Thanksgiving, il taquine un peu l’hypocrisie d’une fête censée commémorer la communion avec un peuple décimé, transformée par la culture américaine en un énième décor de slasher décérébré. Dans cette foire à la saucisse (ou plutôt à la dinde farcie), le seul renvoi aux fondements historiques de l’évènement est un cosplay d’indien cheapos, entraperçu dans une parade qui va – on vous le donne en mille – terminer en massacre. Sous la hachette d’un tueur vêtu d’un visage de père pèlerin, vulgaire goodie d’une chaine de fast-food.
Rien de bien malin dans ce salissage narquois des grandes valeurs empathiques de l’Oncle Sam. Mais une micro-dose de poil à gratter qui ne serait pas de trop dans les franchises qui font bâiller dans les multiplexes.
Matant et un peux de sang ( gore ) qui fait plaisir mais il va vite s’oublier ..
Ce pendant je voie pas l’intérêt de la suite
@zetagundam ah merci. Je n’osais pas le dire parfois. Mais souvent quand ils republie une critique d’un film qui est diffusé à la télé, ils n’indique pas la chaîne (ou seulement si c’est sur canal) donc obligé d’aller trifouiller chaques chaînes sur ma télé.
@Tous
Franchement, les gars…
Je suis surpris que des habitués du site en reviennent à poser encore et toujours les mêmes questions.
Ça a déjà été dit à de nombreuses reprises par la Rédac, donc on répète (encore) :
– Lorsque qu’un film est disponible uniquement sur une plateforme, que ce soit pour la VOD ou le streaming, c’est indiqué soit dans le titre, soit dans le chapeau, soit les deux (avec la précision de la plateforme – Apple TV+, Netflix, etc.). De plus, c’est rappelé en fin d’article avec en prime la date de début de disponibilité.
– Idem pour certaines critiques de films qui n’ont pas – ou très peu – été distribués en France. Ils précisent donc encore dans le chapeau que c’est une sortie DVD France, avec un rappel en fin d’article avec la date de mise en vente (le dernier exemple qui me vient en tête : Extreme Job).
– PAR DEFAUT, et étant avant tout sur un site de cinéma, les critiques de films parlent d’une sortie CI-NÉ-MA. De plus, elles sont publiées soit le mercredi, soit 1 voire 2 jours après, donc ça concerne logiquement la sortie de la semaine (on est bien d’accord que tout le monde a compris que les sorties ciné en France, sauf exceptions type Cannes, se font le mercredi ?).
Si ce n’est pas le cas – ce qui est très rare -, c’est précisé. Et comme ça a également été précisé par un des commentaires ci-dessous, la critique se conclut le plus souvent par l’affiche du film qui fait mention de la date de sortie France.
Vous n’avez qu’à vous abonner, et donc contribuer au site, pour pouvoir demander des améliorations. Sinon, ils font bien ce qu’ils veulent, et entre la date sur l’affiche et le clic sur la fiche film où y’a l’info, je pense que ça va, c’est vivable.
Je n’aime pas le cinéma d’Eli Roth, et ce film me paraissant plus parodique qu’effrayant ne m’attire pas du tout. Mais je découvre que Dempsey est au casting. Je sens que Spyglass va regarder de près les résultats du film, vu qu’ils envisagent d’engager l’acteur pour « Scream 7 » ^^
Il y a un juste equilibre entre demander des efforts a son lectorat et faire soi-même l’effort a la conception d’un article…
En ce qui me concerne, pour plus de clarté je suis plus de l’avis de zetagundam, déjà je ne le traite pas d’assisté et en tant que bon professionnel, je prêterai toujours une oreille attentive a toute forme d’optimisation pertinente, ce qui semble être le cas de la remarque de zeta… cest juste une suggestion d’optimisation, inutile de le traiter d’assisté.
@zetagundam
Ecranlarge mets toujours l’affiche du film, et c’est toujours marqué dessus. Là par exemple, tu as l’affice avec marqué en gros et rouge : le 29 novembre au cinéma. Je pense comme Sanchez que tu ne fais pas trop d’effort.
Sinon tu me demandes à moi direct : au cinéma mercredi
@Sanchez (réponse V2)
En quoi il y a un assistanat ? Je demanderai la durée ou la liste du casting je comprendrai mais dans le cas présent, et c’est régulier, il est extrêmement rare que les infos indiquant où et quand voir l’oeuvre apparaissent dans l’article. Il n’y aurait pas un léger manque ?
Donc je te retourne la question, en quoi est-ce si difficile d’indiquer dans l’article où et quand voir l’œuvre ?
@Sanchez
En quoi il y a un assistanat ? Je demanderai la durée ou la liste du casting je comprendrai mais dans le cas présent, et c’est régulier, il est extrêmement rare que les infos indiqua cetrès rarement indiqué sort au ciné et l’info n’apparait pas dans l’article. Il n’y aurait pas un léger manque ?
Donc je te retourne la question, en quoi est-ce si difficile d’indiquer où et quand voir l’oeuvre ?