Un pavé dans la mare ?
Depuis près de 13 ans, Ilumination enchaîne les braquages en salles. La filiale d’Universal est derrière quelques-uns des plus gros succès du cinéma d’animation contemporain, si bien qu’elle apparaît trois fois parmi les 10 longs-métrages animés les plus performants au box-office, aux côtés de Disney et Pixar. L’empire a commencé à s’ériger avec leur franchise reine, Moi moche et méchant (surtout le 2 et le 3), puis les spin-offs Les Minions, avant de détrôner La Reine des Neiges et Les Indestructibles 2 avec le casse incroyable de Super Mario Bros.
Forcément, dans une industrie de plus en plus instable et incertaine depuis la pandémie, le sort du nouveau Migration a de quoi intriguer.
Si Migration n’a a priori rien de particulier pour Illumination et semble même plutôt anecdotique comparé aux poids lourds cités plus haut, il est pour l’instant assez unique en son genre. C’est d’abord le premier film à ne pas être une suite depuis Le Grinch de 2018, mais aussi le seul à ne pas être une adaptation (du Dr Seuss ou de Nintendo).
Pourtant, à plus d’un égard, le long-métrage a de gros airs de déjà-vu, entre ses graphismes 3D standardisés loin des traits finement esquissés et des aquarelles d’Ernest et Célestine ou du Grand Méchant Renard, son humour potache et son récit qui ne s’écarte jamais du chemin tout tracé qu’il emprunte.
Le scénariste Mike White a en effet repris le schéma bien connu de la famille gentiment dysfonctionnelle avec le papa surprotecteur et/ou rabat-joie qui inculque sa peur du monde à ses enfants, mais finit par se décoincer en prenant des risques, façon Le Monde de Nemo, Les Croods ou même Paddington et Beethoven. Comme dans Gus petit oiseau, grand voyage (pour lequel Benjamin Renner a d’ailleurs assuré le développement visuel), la thématique aviaire permet de créer une métaphore sur l’importance de « quitter son nid et de voler de ses propres ailes« , mais version pattes palmées.
Enfin, pour terminer le jeu des comparaisons tièdes, le réalisateur français a rapproché le périple de la famille Mallard (notez le jeu de mots) de celui de la famille Hoover dans Little Miss Sunshine. Les parents volent cependant la vedette à leurs enfants, le sauvetage de leur couple est finalement plus intéressant et touchant que la réparation de la relation père-fils.
Ils s’en secouent le bas des reins
Canard boiteux, mais qui marche quand même
Migration ne devrait pas avoir trop de mal à rencontrer son public tant il se glisse parfaitement dans le moule du « sympathique divertissement qui ravira petits et grands« . D’ailleurs, cette simplicité, autant dans le fond que la forme, ne joue pas entièrement en sa défaveur. Le déroulé a beau être programmatique et les différentes situations plus ou moins prévisibles, les figures imposées sont plutôt bien exécutées, qu’il s’agisse de l’oncle débile qui sert continuellement d’élément déclencheur, de la petite soeur tendre comme un gésier ou de son grand-frère en mal de reconnaissance paternelle.
Pas le vilain petit canard d’Illumination
Côté technique et plastique, le fait que le film s’articule autour de canards, c’est-à-dire d’adorables créatures tout-terrain, lui permet naturellement de varier les décors et environnements. Les séquences alternent entre les vols et les barbotages, les paysages champêtres et urbanisés, le tout avec un joli travail sur la lumière et la brume. Ces différentes escales et prises de hauteur permettent au film de garder un bon rythme, sans temps morts ou ventre mou, ce qui constitue une autre réussite.
S’il est aussi générique qu’une boîte d’ibuprofène, Migration ne devrait pas trop freiner l’envolée d’Illumination ni faire passer un mauvais moment à qui que ce soit tant il s’avère simple (voire simpliste) mais efficace.
Personnellement j’ai trouvé ce film hautement sympathique.
OK, l’histoire est simple mais :
Visuellement c’est très propre, y a du rythme, beaucoup de personnages haut en couleurs, un humour potache qui perso me fait marrer, une belle aventure, un doublage de qualité, 1h15.
C’est exactement le genre de film que je veux voir avoir mon fils de 5 ans.
En comparaison, j avais trouvé Mario magnifique mais terriblement ennuyant.
Entre les 2 mon choix est vite fait !
Mon fils de 5 ans et ma fille de 10 ans ont adoré ce film.
J’avoue qu’il m’a bien fait rire aussi ! Vraiment un bon moment en famille..
Quelle nullité cette critique ….allez voir ce film et passez juste un bon moment en famille…ma petite fille était enthousiaste et moi je me suis laissée attrapée….super
Je vous trouve un poil sévère avec le film. On est évidemment loin du chef-d’œuvre, mais la patte de Renner empêche le film d’être véritablement générique. Il y a une écriture de personnages, des dialogues et un rythme comique qui n’appartiennent que lui et qui donnent du cœur à ce projet qui de loin avait tout pour être terriblement plat. Illumination saborde un peu son génie en forçant le côté grand spectacle, mais le film est loin de faire tâche dans la filmographie du réalisateur français qui passe avec brio à la 3D.
Un très bon moment à passer en famille, beaucoup plus agréable et efficace que Super Mario qui avait un montage à provoquer l’épilepsie. C’est vrai que le film est sans surprise, mais ses personnages attachants et son rythme maîtrisé en font un moment globalement bien réussi et très efficace.
J’y suis allé avec ma fille et j’ai trouvé ça très sympa, un bon moment. Je l’ai largement préféré à Mario qui m’a ennuyé x1000.
Très bon film, pleins de valeurs. Et en plus. très drôle. Et, la mise en valeur de l’image, d’une beauté.
Sans oublier, la musique de film de John Powel, qui colle bien au film.
En résumé, allez y vite, voir nos amis les migrateurs du bonheur. Pierre
Très bon film. J’ai passé, vraiment un bon moment. Un dessin animé, qui a des valeurs. Et en plus, la musique de film de John Powell est admirable. Allez y vite, c’est le bonheur. Pierre
@David B
Très très bonne vanne et réf !!!
Ilumination a adapté Super Mario Bros., c’est bien qu’ils adapte aussi l’autre jeu de la cartouche, Duck Hunt.