Statham vs the world
Dans un Statham Movie, on veut du taiseux qui tire la tronche et rend sa justice à la force des poings. Bonne nouvelle : c’est le programme de The Beekeeper. Dans le rôle de (dé)composition de Jason Statham, Adam Clay livre exactement la prestation attendue – ou serait-ce l’inverse ? Convaincu d’être au-dessus des lois, il a bien l’intention de défourailler à tout-va.
Puisque la seule personne du film qui ne s’opposait en rien à lui périt au bout de dix minutes, notre retraité anticipé part en croisade contre le monde entier, margoulins et agents du FBI confondus. Confiez-lui la protection des abeilles : en 24 heures chrono, tous ses prédateurs (y compris humains) auront mordu la poussière.
Certes, The Beekeeper ne transcende jamais son postulat. Mais pour peu qu’on sache où on met les pieds, le film fait globalement le job. Cette simplicité semble avoir séduit : au box-office américain, il ne lui a fallu qu’un week-end pour égaler le total du naufrage (mérité) The Expendable 4… avec Jason Statham.
Avec ce projet plus à sa mesure, Ayer enraie sa chute libre (The Tax Collector, Bright). Bien qu’elles manquent un peu d’ampleur, les scènes de castagne n’ont rien de déshonorantes : de la grange à l’open space, elles font l’effort d’utiliser leur environnement afin de varier les plaisirs (l’agrafeuse, la scieuse à bois…) et oser quelques plans (un poil) plus graphiques.
Deux « boss de fin de niveau » au design plus travaillé sortent du lot, et on regrette qu’ils ne soient pas davantage exploités. Une désaxée punk capable de mener l’assaut à la mitrailleuse lourde au milieu d’une station-service sans s’inquiéter de sauter avec le bousin méritait plus que quelques minutes d’écran. C’est sans doute le principal reproche qu’on peut adresser à The Beekeeper : au lieu d’émietter ses scènes d’action, il lui aurait fallu se livrer sans compter. Avec davantage de générosité, de gore, de démesure, de Jason… on tenait un vrai franc plaisir coupable.
Trop bête… ou pas assez ?
Car quand ça ne cogne pas, le scénario de Kurt Wimmer (qui a commis celui du dernier Expendables, mais également réalisé le sous-côté Equilibrium) ne passionnera guère que les amateurs de l’État profond (ou Deep State). Au lieu de tirer toute la sève absurde de cette histoire d’organisation clandestine, le film s’en sert comme d’un prétexte percé de raccourcis que jalouseraient les développeurs de Waze.
Toutes les scènes où n’apparaît pas le bon Jason paraissent de trop, entre les investigations superflues et Jeremy Irons qui cachetonne comme un goret. La vengeance serait plus goûteuse avec un minimum d’empathie pour la victime, mais celle-ci n’a droit qu’à un échange expéditif et une arnaque que la prochaine campagne contre le hameçonnage réutilisera certainement en contre-exemple. La suite est à l’avenant, avec son enquêteuse qui condense les étapes du deuil en une seule : la « phase du balek ».
Le Professionnel. Des abeilles.
Le tout est emballé dans des dialogues affligeants, concoctés par une IA générative dont la base de données serait circonscrite à l’intranet d’une école maternelle. Aux algarades sur le thème « c’est toi qui l’dit, c’est toi qui y’est » succèdent les comparaisons sentencieuses entre faire du mal à un vieux ou à un mioche, au point de frôler parfois le trait de génie décalé (« J’ai perdu ma virginité dans cette grange »).
Le film est suffisamment décomplexé pour flirter avec les frontières de la parodie, sans jamais s’y engouffrer tout à fait. Comme pour l’action, il aurait pourtant tout gagné à pousser les potards : en s’abandonnant à l’outrance, il aurait pu devenir une petite pépite déviante aussi inoubliable qu’Hypertension. Partie remise avec la reconstitution du duo Ayer/Statham début 2025 pour Levon’s Trade ?
The Beekeepers est disponible en DVD depuis le 29 avril 2024 et sur Prime Vidéo à partir du 17 mai
Il avait la tête Ayer, David. Et pour accepter un scénario de Kurt Wimmer, faut être un peu rincé (surtout après avoir perdu un vain bras de fer avec la production de « Suicide Squad »)…
Louable intention de faire une sorte de film terminal pour Jason Statham, avec un arrière-fond social, rappelant lointainement les origines modestes de l’acteur…
Ça ne va pas plus loin, mais ce qui reste est plutôt stimulant, bien mieux que les tentatives similaires de collègues acteurs de films d’action – et moins lourdingue que la filmographie de David Ayer.
Pourtant le personnage titre n’est rien d’autre qu’un décalque de Steven Seagal : un super expert, dont on apprend au fur et à mesure pourquoi il est bon – mais sans aller dans les détails, juste en détaillant l’organisme pour laquelle il travaillait, et surtout sa philosophie, assez anti-consumériste, limite faf… et en plus de ça, il est vraiment apiculteur, comme l’autre était aussi cuisinier (« Piège en haute mer »).
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Moins congestionné que Steven, il se traîne un regard de chien battu qui le rend plutôt attachant, alors que ce type n’est qu’une page blanche : pas de Passé tragique, juste un Présent ulcérant – de pauvres gens, dont la gentille locataire de Statham, qui se font piquer leurs économies et briser par un groupe arnaqueur sans âme (mais pas sans grandes gueules)…
D’un côté ça fait plaisir de le voir jouer un héros à l’ancienne, qui sait ce qu’il fait et fait ce qu’il dit, sans en faire des caisses (puisqu’il ne parle pas pour ne rien dire, ce sont un duo d’agents, plus ou moins concernés, qui vont commenter ce qui se passe)…
De l’autre c’est homme est une machine Terminatoresque, presque omnipotente (voir même omnisciente), jamais mis en difficulté même quand on lui envoie une congénère imbécile qui se fait dégager en deux minutes. Son fonctionnement dans la violence est tout de même intéressant, se bornant à tabasser des complices (volontaires ou non), faire très mal à des agents assermentés, et enfin buter sans pitié tout ce qui ressemble à des mercenaires (comme toujours chez Ayer, ils sont fringués comme des sapins de Noël).
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Encore plus passionnant : après avoir joyeusement dégommé deux centres d’appels, et alors que le film marque le pas (Jeremy Irons ne sert à à grand chose là dedans), le scénario se met à viser radicalement plus haut, au point d’envisager un attentat politique comme solution finale. On se demande alors jusqu’où l’équipe du film est prête à aller, alors que la détermination de son protagoniste principal est sans faille, droit dans ses bottes – c’est d’ailleurs dans les dernières minutes qu’on s’interroge sur sa puissance, en lui donnant un combat bien fichu contre un gros mastard, et pour lequel il va enfin en baver.
Hélas à cet instant l’ambiguïté sera levée, les petits cons seront tenus comme seuls responsables, et la conclusion se révélera sans audace. F’autant qu’on avait aussi l’occasion de finir sur Statham faisant un grand plongeon dans l’eau, comme à la belle époque… et finalement on aura un dernier plan abrupt et mou (et peut-être À suivre).
S’il y a un modèle qu’on pourrait rapprocher de ce « Beekeeper », c’est le « Mise à prix » de Joe Carnahan, qui racontait beaucoup mieux des choses similaires (s’attaquer à des individus protégés politiquement, vouloir renverser un statu quo et s’engager contre les règles et la Loi, balancer des mercenaires en délire)…
Mais pour l’auteur et son acteur, le résultat reste suffisamment agréable pour ne pas trop bouder.
Mais qu’elle honte. L’histoire est débile, les ellipses absurdes, les combats mal filmés, ils jouent tous comme des tanches, ….
Comment Ayer, Statham et ce pauvre Jeremy Irons ne sont ils pas morts de honte d’avoir commis ce nanard ?!?
Les débiles qui trouvent que c’est un bon film d’action n’ont jamais vu un Woo ou un Mc Tiernan, et ont pour seule référence culturelle Tik Tok, je ne vois pas d’autre explication.
J’en peux plus d’être entouré de demeurés…
Le hasard a fait que j’avais vu John Wick 4 peu de temps avant, alors autant dire que le choc fût rude au visionnage de ce truc filmé avec les pieds et écrit dans une shooting room…
Le pompon revenant à cette révélation de la mort qui tue concernant le lien entre la bad guy et madame la présidente des USA… Non mais sérieux ??!
Pour ma part je préfère scott adkins plus de style……jason tous ces combats dans les films se ressemblent on dirait les mêmes scènes
Fè boug la tounin en film épi manman zot film la ké bien
Histoire pas vraiment crédible mais un film d’action bourrin vraiment efficace et sans temps mort. Passé un bon moment devant ce film.
Ce film est de la bombe c’est pas la peine de regarder du Statham si vous n’aimez pas les films d’action
Je m’attendais à moins et j’ai eu plus que demander de mieux.
Non, le film n’est pas parfait, mais c’est un très bon film d’action et qui est très Direct, on pourrait même dire, simpliste, mais dans le bon sens.
Si vous voulez passer un moment tranquille, sans trop de grosses réflexions, mais avec des séquences qui vous font comprendre que protagoniste n’est pas là pour enfiler des perles, n’hésitez pas.
Nul nul nul
film de débile, comme tout ce que peut pondre David Ayer