X-MEN : ORIGINES
Le premier point fort de X-Men est d’avoir su raconter une vraie histoire avant d’être un déluge d’effets spéciaux. Ainsi, l’ouverture (vitale pour comprendre les motivations du méchant de service, Magneto) s’inscrit dans cette lignée en nous montrant comment dans un camp de la mort le futur Magneto prend conscience de ses incroyables pouvoirs. Pendant le premier tiers du film, c’est cette optique que choisit Singer.
L’exposition des personnages primant sur l’action. Un à un, les mutants qui vont former le groupe des X-Men nous sont présentés avec une introduction plus longue du personnage de Wolverine (Hugh Jackman). Au sujet des différents personnages, le fan s’apercevra vite que certains des noms les plus célèbres du comic ne figurent pas dans le film. Ainsi, aucune trace de Diablo (c’est pour le 2), Colossus (une apparition brève dans le 2) ou Angel (dans le 3) pour ne citer que les plus connus des oubliés. Ce qui pouvait être un gros inconvénient se transforme vite en un atout indéniable. L’histoire y gagne en clarté et en concision. D’un côté six gentils et de l’autre quatre méchants. Pas un de plus et cela suffit largement pour combler l’heure quarante cinq du film.
DE L’IMPORTANCE D’ADAPTER
Ce qui frappe, c’est que même lorsque Singer prend des libertés avec le comic et Dieu sait qu’il en prend, ses choix conservent toujours l’esprit de la bande dessinée. Ainsi, Rogue (Malicia en VF), censée être une jeune femme sexy, est ici interprétée par la jeune Anna Paquin (oscarisée toute jeune pour La Leçon de piano), qui en fait une jeune adolescente complètement dépassée par les pouvoirs qu’elle possède. Pas vernie, la jeune femme transforme quiconque la touche en légume vivant une fois qu’elle a absorbé son énergie vitale et ses pouvoirs.
Dans le même genre, la lutte amoureuse entre Serval et Cyclope pour obtenir le coeur de Jean Grey (Famke Janssen) remplace ici avantageusement le conflit originel qui mettait aux prises Cyclope et Angel. Quant aux costumes spécifiques de chaque mutant, ils ont été aussi transformés en de classiques mais très visuelles combinaisons de cuir noir. Heureuse initiative appuyée par Cyclope qui via une des meilleurs private jokes du film, fait directement référence au ridicule qu’aurait engendré les tenues originales.
Alors, oui Bryan Singer a pris de nombreuses libertés artistiques. Pourtant, aucune ne dérange vraiment mise à part l’horrible costume de Magneto et son casque qui lui donne l’impression d’avoir une coquille d’oeuf sur la tête façon Caliméro. La raison est simple : le réalisateur a su garder l’essence même du comic, celle qui en faisait l’un des plus politiques qui ait vu le jour.
Que ce soit les gentils ou les méchants, tous sont rejetés par la population car ce sont des mutants. Pourtant, le professeur Xavier voue sa vie à protéger l’espèce humaine alors que cette même espèce ne l’accepte ni lui, ni ses élèves. Quelques-unes des meilleurs scènes du film ont ainsi comme sujet la mise à l’écart des mutants comme cette magnifique séquence où le professeur Xavier interpelle Magneto pour tenter d’excuser l’attitude des humains à leur égard. Toute la genèse de la confrontation est ici résumée avec en ligne de mire l’ouverture du film décidément incontournable.
X-SINGER
C’est à travers ces thèmes que Bryan Singer s’attribue entièrement la paternité du film – et dire qu’il avoue ne pas avoir connu la bande dessinée avant d’être officiellement engagé sur le projet. La notion du mal présent dans des personnes d’une intelligence supérieure et qui manipule ainsi leur entourage est le thème de prédilection du réalisateur. Dans Public access, son premier film, un jeune homme arrive dans une petite ville et par le biais d’une émission de TV, manipule son auditoire pour arriver à ses fins. Usual suspects ne raconte pas autre chose que la manipulation d’un groupe d’individus par un mystérieux commanditaire, qui ira même jusqu’à bluffer la police lors de l’interrogatoire final.
Quant à son troisième film, Un élève doué, le thème de la manipulation diabolique est encore plus évident puisque la mano à mano met aux prises un jeune étudiant et un ancien nazi. Pour Singer, le mal sommeille en chaque individu et il peut être dévastateur s’il est utilisé par des personnes peu recommandables. Magnéto reprend donc dans X-Men le flambeau laissé par les précédents Kayser Söze imaginés par le cinéaste.
EFFETS X-CIAUX
Pour ceux qui n’ont que faire de retrouver les thèmes du réalisateur de Usual Suspects, il reste que X-Men est aussi et avant tout un formidable film d’effets spéciaux. Attention toutefois : les séquences d’action où les mutants se foutent sur la gueule ne sont pas légions. Il faut donc les savourer pleinement. Situation d’autant plus facile que chacune de ses scènes possède des effets en tout point parfaits. Chacun des super-héros aura donc le loisir de montrer toutes ses capacités. Le point culminant de ces divers affrontements a bien évidemment lieu dans la dernière bobine du film où le combat est alors titanesque et où chaque coup est permis.
Même si on sent que ce ne sont pas ces scènes qui ont le plus motivé Bryan Singer (elles sont formellement très classiques et manquent de l’inventivité qu’ont pu faire preuve Raimi et Del Toro dans Spider-Man et Blade 2), le pied pris par le spectateur devant cet affrontement de super-héros est quasiment identique à celui qu’il avait lorsqu’il parcourait les pages des comics.
Quand on sait le mal que les instigateurs du film ont eu pour parvenir au terme du projet, les choix difficiles et draconiens qu’ils ont eu à prendre (la valse des comédiens pressentis aboutissant au final à un casting idéal où émerge un Hugh Jackman plus vrai que nature dans la peau de Wolverine), un tournage pour le moins chaotique (un budget sans cesse fluctuant/les menaces via le net des fans purs et durs désireux de voir leur comic respecté…), la réussite graphique, visuelle et surtout scénaristique d’X-Men constitue un réel tour de force. Rarement un film autant attendu aura su tenir ses promesses.
Avant de voir x-men au cinéma, j’avait, quoi, 20 ans, j’était déja fan de cet univers de mutant, mais je ne le connaissait pas encore vraiment. Ce film m’a permis de réviser mes ‘classiques’.
Par exemple, je ne savait pas que magnéto etait un respect de la shoah, et je ne savait rien de Mystique ou du facteur auto-guerisseur de Wolverine.
En vérité, je n’avait qu’entrevu les x-men, à travers le dessin-animé US.
Ce film bénéficie d’un scénario habilement tissé, ou l’on ne sait pas jusqu’à un moment à qui s’interesse Magneto entre ( je dit pas qui de peur de vous spoiler le film).
Ce film m’a encore donné plus goût à l’univers x-men, entre de bons dialogues, et, indespensablissime cerise sur le gateau: la mise en évidence des rapports entre Xavier et Magnéto, a la fois amis et antagonistes, chacun ayant une vision opposé comme nuit et jour par rapport aux humains, ennemi et amis. Chapeau Bryan Singer.
Aïe je me rapel mon attente autour du film l’annonce du tournage lancé m’as rendu dingue, mon comics préféré enfin à l’écran, très bien dans l’ensemble ( trop court ) le côté humain rejeté l’essence de la Bd est là mais hélas niveau action sans doute le budget ( 75millions) a freiné les ardeurs, mais il passe après Matrix qui est visuellement un comics live et la le bat blesse mais allez # Released thé Réal XMen cut ( surtout pas The singer cut) lol
Court film, mais important pour l’époque: enfin de « vraies » super stars des comics sur grand écran, qui ne s’appellent pas Superman ou Batman. Et le premier du genre aussi à avoir des héros à multiples pouvoirs.
Et la meilleure Iconisation visuelle de Wolverine.
-Inspiration ciné: « Scanners », « Invasion Los Angeles » + « Star Wars Ép 4 ».
-inspiration comics: « X-Men 1 » et l’Ère Claremont/Byrne.
Ça fait mal quand elles sortent ? « Chaques fois oui ».