Après le bide des Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin, Carpenter se réfugie (à nouveau) dans les films à petit budget. Première oeuvre du maître à naître de son deal avec Alive Films, Prince des ténèbres est un diamant horrifique qui n'a cessé de prendre de la valeur au fil des années.
Avec une science du tempo exceptionnelle (le pré-générique et le générique sur plus de dix minutes constituent à ce jour la meilleure intro du cinéaste), Carpenter fait se rencontrer presque tous les courants du cinéma d'horreur d'hier et d'aujourd'hui. En regardant, bien calé dans son fauteuil, un récit de plus en plus désespéré (le film fait toujours peur, même après de multiples visions), on a l'impression d'assister à l'impossible rencontre et mariage de l'univers de Wise (La Maison du diable), de Tourneur (Rendez-vous avec la peur), des gialli (Bava et Argento en tête), de Fulci et de bien d'autres encore.
Huis clos totalement étouffant, ponctué par un tempo musical auquel il est impossible d'échapper (on réagit et respire en adéquation avec chaque note musicale), le film s'avère être, de plus, incroyablement puissant dans sa science du cadre et de l'espace (le 2.35 maîtrisé à ce point, c'est sublimement beau). Quant au final ébouriffant et gonflé (Carpenter n'a pas son pareil pour terminer un récit), il nous achève littéralement, faisant de Prince des ténèbres un des chefs-d'oeuvre du cinéma d'horreur.
L’un des plus mauvais films de John Carpenter ! Comment celui qui a réalisé ‘Halloween », « The thing » et « L’antre de la folie » peut-il commettre un tel navet ? Un mystère, d’autant que cette série B sans intérêt (scénario ridicule, interprétation ridicule, réalisation ridicule) est acclamée presque partout… non, mais vraiment, je ne comprends pas du tout cet engouement. Ce n’est ni un bon film fantastique, ni un bon film de Carpenter. Ma foi, je ne sais ce qui m’a le plus affligé dans cette banale illustration premier degré d’un thème fantastique déjà traité de façon bien plus intéressante et réussie : « La malédiction » de Richard Donner me semble un classique indépassable. Risible de bout en bout, je me demande encore ce qui peut effrayer tant les amateurs… j’ai peut-être une réponse : il suffit de regarder l’un des bonus de l’édition dvd où John Carpenter, himself, fait face à la diffusion de la fin de son film : il est muet, sans doute honteux, et ne sait que dire devant l’inanité de ce qu’il n’a pas revu depuis longtemps (il en fait lui-même l’aveu).
chef d’oeuvre absolu du film d’épouvante.
Huit clos hallucinant, ponctué par la musique de John Carpenter. Un final flippant, ce film que j’ai découvert quand j’étais jeune m’a fait faire quelques cauchemars.
chef d’oeuvre absolu du film d’épouvante.
Huit clos hallucinant, ponctué par la musique de John Carpenter. Un final flippant, ce film que j’ai découvert quand j’étais jeune m’a fait faire quelques cauchemars.