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UN GROS CHOEUR TRANQUILLE
C’est que ce premier long de Christophe Barratier repose principalement sur un ressort dramatique des plus efficaces : la chronique douce-amère d’un temps pas si lointain mais révolu où la France pansait encore ses blessures d’occupation. Ici, pourtant, point trop de biographie nostalgique, juste l’envie de dépeindre la vie d’un pensionnat de garçons, pour la plupart orphelins, perdu au fin fond de la province française, avec en fil rouge l’amour d’un « pion » pour la musique et son envie de le faire partager, via une chorale, à ces déshérités de l’amour.
Ce récit somme toute assez chiche sur le papier, Christophe Barratier s’ingénie à le rendre vivant en utilisant d’abord une photo désaturée en concordance avec le souvenir visuel (carte postale, photos de famille ) que l’on se fait de cette époque, et ensuite en usant d’une mise en scène rappelant ceux de Jean Grémillon, Yves Allégret et autres Jean Dréville (réalisateur de La Cage aux rossignols, dont Les Choristes est le remake), bref tous les oubliés assassinés par la Nouvelle Vague.
Elle est pas belle ma France ?
UN LONG ROUPILLON TRANQUILLE
Les Choristes est forcément un peu de cela, mais n’est aussi malheureusement que cela. Quand Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain jouait de sa mise en scène à l’esthétique « moderne » en parfait décalage avec le propos empreint de nostalgie, quand Être et avoir jouait avec perfidie de cette même nostalgie à la limite du conservatisme nauséeux, Les Choristes ne nous proposent rien d’autre qu’une vision de carte postale jaunie, une histoire somme toute des plus banales, qui n’offre aucune prise à ne serait-ce qu’une légère prise de position, à la fois dans le propos et dans la réalisation.
En 2004, la France rencontrait sa nouvelle star
Le film suit dès lors son cours, insensible aux variations, tel un fleuve tranquille ou un album de photos de famille que l’on feuillette au coin d’un feu de cheminée. Peut-être, finalement, n’a-t-on besoin que de cela quand on va au cinéma, peut-être a-t-on juste besoin de se blottir au chaud et de se rassurer dans un univers convenu et révolu, histoire, juste un instant, d’oublier le monde qui nous entoure. Peut-être.
Mais nous, on préfèrera plus revoir et se souvenir d’un film comme Au revoir les enfants, où Louis Malle nous assénait à coup d’images vitriolées sa vision d’un pensionnat pendant l’occupation, juste pour sortir de cette torpeur ouatée qui ne ressemble pas à la vie mais bien au refus même de l’existence.
Déjà presque 20 ans. Ce film est certainement ce que le cinéma français a fait de plus beau tant il est puissant niveau émotion. Tous les personnages sont justes et les acteurs jouent à merveille leur partition qu’on a de la sympathie pour chacun d’entre eux.
La scène de fin où les élèves lancent les petits avions pour dire au revoir résument bien le film et ce qu’on peut ressentir durant notre à l’école ou au centre aéré. En cela le film est intemporel même si l’époque a changé (donc Arnaud le Vrai cette France existe toujours, elle se transmet c’est le message de ce film pour ne pas oublier : le souvenir d’une année de notre enfance qu’on a aimé)
Je ne comprends pas du tout les critiques en commentaires de ce film. Et je vous rappelle que ce film a été salué à l’époque par la critique et a reçu deux nombreuses récompenses ainsi que deux nominations aux oscars et surtout un bel accueil du public mérité. Il est rare qu’un film en près de vingt ans a souvent été rediffusé en prime time
Petit message par rapport la critique. Les films d’avant la nouvelle vague dont feraient pareil les choristes pas sûr qu’ils aient reçu autant d’amour que les choristes de la part du public. Pour le reste je trouve assez maladroit de comparer les choristes au fabuleux d’Amélie Poulain ou à Être et avoir pour dire que c’est moins bien. L’un Amélie Poulain est tout aussi poétique que les choristes. L’autre Être et avoir est plutôt un film documentaire.
On est d’accord, c’est un film sans intérêt mais qui reste sympa à voir pour le grand public.
Il y a un littérature pour le même public pas trop exigeant.
Incroyable cet espace de liberté que sont les commentaires sur EL. Courage aux rédacteurs du site.
J’en ai un bon souvenir, le genre de film du dimanche soir qu’on regarde avec les parents par défaut mais qu’on est content d’avoir vu quand on éteint la TV.
Entre l’esprit « violence/rébellion » du début, typique (caricatural ?) de l’après-guerre jusqu’à Mai 68 et la révélation par le chant (ou au minimum l’activité collective, il me semble qu’un chante tellement mal qu’il devient pupitre).
Et puis, un film français grand public avec un certain style (qu’on aime ou pas) c’est pas si fréquent. Rien que pour ça ce film dépasse de 90% de par production de fiction française actuelle
Wouah la critique etait dure quand meme, clairement je ne la partage pas.
J’ai trouvé que c’etait un tres beau film qui a tenté de decrire une histoire simple mais touchante dans une France qui n’existe plus.
Je l’avais vu avec ma grand-mere a l’epoque et le fait de se replonger dans cette epoque qui etait son enfance lui a apporté beaucoup de bonheur. Donc rien que pour ca ce film est reussi a mes yeux
Que certains commentaires sont tristes.. Pourquoi vouloir aller chercher autre chose qu’ ‘un film et l’amour de la musique pour adoucir des situations difficiles, de plus la musique et les chants sont très beaux et cela me suffit pour un moment de détente.. ..
Ils avaient de ces rédacteurs ecran large quand même…
Fallait oser débiter tant de c********
Bref résumons selon le rédacteur : ce film ne respecte pas les quotas d’Aissa Maiga, ce film est donc sarkozyste (ca nous rajeunit pas dit donc cette obsession politique tres répandu chez les bobos des années 2000), quasi facho et ne devrait pas avoir droit au chapitre. Point barre !!! Circulez !!
Pour une critique sur le fond ca sera plus tard !!!
Vous êtes sur ce film, j’en garde un très bon souvenir..