Critique : Manue Bolonaise

Par Audrey Zeppegno
13 juin 2007
MAJ : 23 juillet 2018
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Ne vous faites pas de mouron : la nouvelle génération file bien droit dans ses converses. Comme le monde part en vrille, que les valeurs et l’innocence se perdent à la maternelle, on craignait qu’à onze ans, les jeunes et jolies mutines de Manue Bolonaise se la jouent Paris Hilton mais non. Ces p’tits bouts de femmes de sixième coulent une pré adolescence tranquille entre secrets de girls, booms de fin de journée, scribouillages de journal intime, smacks anodins et ronde de flirts où l’amour ne dure guère plus longtemps qu’un aprèm. Soupirs de soulagement !

 
Dans ce film-vérité qui a la judicieuse idée de ne pas être exclusivement taillé pour clapets à midinettes, la légèreté prime. Signe rassérénant que ces meilleures amies du monde ne grandissent pas trop vite. Sophie Letourneur, dont La Tête dans le vide cernait déjà à merveille la tempête intérieure d’une poignée de vingtenaires alcoolisées, s’attaque ici à leurs soeurettes et la fraîcheur de son casting 100% néophyte vaut le coup d’œil.

Sans fanfreluche ni décor en toc tendance Premiers baisers, sa caméra roots saisit à la volée 45 minutes de spontanéité décomplexée. Un pur moment de nostalgie qui pourrait servir de parfait préambule au Et toi, t’es sur qui ? de Lola Doillon. La nouvelle génération du cinéma français fourmille de talents en devenir.

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