Film de fan boy par excellence, The Monster Squad s'adresse à toute une génération biberonnée à Mad Movies et représente ce que les 80's ont fait de mieux en termes de cinéma fantastique grand public. Véritable cri d'amour à la série B d'antan, le film de Fred Dekker allie candeur spielbergienne et nostalgie horrifique d'un Stephen King au meilleur de leurs formes. Ce qui aurait pu très vite virer au mélange indigeste apparaît alors comme un patchwork réussi, somme complète et ô combien réjouissante d'une multitude de références renvoyant à l'âge d'or du cinéma d'exploitation et, par extension, d'une Amérique idéalisée alors en pleine exorcisation de ses heures les plus sombres. Calqué sur une trame qu'on croirait issue d'un épisode de Crypte Show (la version cartoon des Contes de la Crypte), The Monster Squad oppose une bande de gamins très dégourdis aux plus illustres figures du cinéma fantastique d'antan.
En optant pour une approche résolument fun et décomplexée, le film prend les distances nécessaire avec son sujet, réussissant là où le Van Helsing de Stephen Sommers avait lamentablement échoué quinze ans après. Evitant constamment l'écueil du ridicule le plus profond, The Monster Squad exploite à fond son sujet et n'hésite pas à laisser ses chères têtes blondes voler la vedette à Dracula, Frankenstein ou encore La Momie avec une tendresse que n'aurait pas renié Joe Dante.
Il en résulte soixante quinze minutes de pur bonheur traversées de scènes anthologiques où la Monster Squad prend la pose en sortant des punchlines empruntées à John McClane ! Plus qu'une innocente comédie fantastique, The Monster Squad allie frissons et regard très juste sur l'enfance (mention particulière à la jeune sœur du héros, mignonne comme tout) réussissant à ne pas prendre son jeune cœur de cible pour des crétins. En cela, le film renvoie aussi à une période révolue et apparaît comme la juste transposition horrifique des Gonnies et Stand By Me.