Critique : Les 400 Coups

Par Jean-Noël Nicolau
5 décembre 2007
MAJ : 25 février 2020

On a souvent dit des 400 coups qu’il était le plus beau film sur l’enfance, ce qui veut dire beaucoup et finalement bien peu. Car c’est tout autant une œuvre magnifique sur la solitude.  Jean-Pierre Léaud, alter-ego de Truffaut, n’est pas marginalisé par choix, il ne cesse de vouloir exister parmi les autres et avec eux. Mais la différence n’est pas acceptée (par l’école et la société en général), ni même parfois remarquée (par la famille). D’où une plongée dans l’intériorité créatrice, nourrie à l’imaginaire de la littérature. Les rapports avec l’altérité se font de plus en plus violents, tant la rupture devient définitive et béante.

Le récit est réaliste, collant au plus près à la justesse du quotidien. Il y a du naturalisme et du lyrisme dans cette œuvre si parisienne. Le premier long-métrage de François Truffaut, jalon de la Nouvelle Vague et du cinéma français, déborde de vie et d’humour, mais aussi d’une terrible détresse. Seule la fuite finale, ample, sublime, offre un espoir. Dans la solitude.

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