Oubliez la bande-annonce musclée, bien mensongère (un pléonasme ?) puisque Infiltré, et sa caution histoire vraie – c’est marqué sur l’affiche, au début du film, sur le trailer, bref partout -, joue la carte du drame psychologique. Un peu comme si Dwayne Johnson voulait montrer qu’il excellait autrement que dans la baston ou le rire (remember Be cool). Résultat des courses, il faudra attendre la moitié du film (soit une grosse heure) pour que l’action se mette doucement en branle. Pire, Dwayne joue le commun des mortels et se prend même une branlée par les dealers du coin, aussi baraques que les filles de la rédac. Un comble ! Et pour nous faire avaler cette grosse couleuvre, il faudra se taper de la guerre psychologique entre notre monsieur muscles préféré et… Susan Sarandon, en procureur sans cœur – elle ne veut pas libérer le fils de notre héros, qui a eu le malheur de recevoir un paquet rempli d’ecstasy de son meilleur pote – on a les amis que l’on mérite !
Alors, oui, The Rock y croit dur comme fer et réussirait presque à faire vibrer notre fibre émotionnelle si l’ex-cascadeur qui lui sert de réalisateur et scénariste s’était un peu plus fouler pour nous éviter toutes les pires séquences clichés du genre. On s’accroche comme on peut (p.., quasi deux heures, ça dure) avec la toute petite récompense de voir une molle poursuite en camion-voitures (celle que la bande-annonce sur découpée à mort puisque c’est l’une des deux seules scènes d’action du film) pour clore cette anecdotique série B qui nous ferait presque regretter l’expérience de G.I . Joe 2. Non, on déconne ! Allez, rendez-vous dans trois semaines pour un spectacle plus furious !