Films

La Vénus à la fourrure : Critique

Par Laurent Pécha
10 novembre 2013
MAJ : 22 août 2023
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A 80 ans, Roman Polanski a encore beaucoup de choses à raconter. A commencer par celle qui partage sa vie depuis tant d’années, Emmanuelle Seigner. Et La Vénus à la fourrure, d’être ce cadeau magnifique d’un cinéaste-mari à sa muse (remember The Artist).

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Déclaration d’amour à la toute puissance des actrices et des femmes en général, le nouveau film de Polanski est un festival de virtuosité dans sa capacité à sans cesse faire tomber le mur des préjugés. Tout n’est qu’apparence nous dit le réalisateur et de la manière la plus ludique qui soit. Dans un jeu de ping pong euphorisant, le metteur en scène et sa comédienne se jaugent, s’affrontent, se titillent, se séduisent.

 

 

 

Un combat cérébral, où chaque mot et chaque regard, comptent et se veulent signifiants. Et le spectateur de prendre un plaisir fou devant ces permanents allers-retours entre la pièce qu’ils répètent et la réalité. Et quand la barrière s’estompe et qu’il est alors presque impossible de faire une quelconque distinction, on se rappelle le passé du cinéaste pour se rendre compte que finalement, Polanski ne parle peut être que de lui.

 

 

 

Et pour ce faire, il offre à sa femme l’occasion de se montrer sous son meilleur jour. Si Mathieu Amalric est absolument parfait, c’est effectivement le Seigner show durant tout le film. Investie comme jamais, la comédienne ose tout, cabotine avec un sens du contrôle étonnant, et démontre avec maestria à quel point l’homme n’est rien sans la femme. Grandiose !  

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