La vie d’un film est tout sauf un long fleuve tranquille. La preuve avec Prémonitions dont les prémices datent de Seven. Rejeté à l’époque, le scénario a évolué pour finalement trouver preneur il y a quelques années avec un casting plus que solide (Anthony Hopkins, Jeffrey Dean Morgan, Abbie Cornish et Colin Farrell) avant d’être enterré, après le tournage, dans les caves de la Warner pendant 2 ans. Et le voilà qui débarque presque à l’improviste avec une accroche plutôt réussie (comment arrêter un tueur qui prévoit l’avenir ?). Une sorte de Minority report en mode thriller qui promettait une belle lutte complexe entre policiers et serial killer, mais qui tourne vite court.
Et pour cause, le film ne traite finalement que bien trop tardivement ce jeu de chat et la souris surnaturel. Soit à l’apparition du tueur (dont on ne vous dévoilera pas l’identité tant l’évidence s’impose à l’écran : c’est la seule star que l’on n’a pas encore vue) qui a lieu à la 70ème minute. Reste alors moins d’une demie-heure pour être tenu en haleine dans cette bataille entre deux êtres qui connaissent le futur et donc savent ce que l’autre peut/va faire. Mais même là, le scénario n’exploite pas vraiment cet excitant potentiel narratif.
Il faudra donc tenter de se contenter d’un récit d’une rare mollesse (on est plus proche d’une enquête à la Derrick que de celle d’un Seven), d’un mobile sulfureux qui demandait lui aussi à être vraiment développé, et d’une interprétation carrée notamment d’Abbie Cornish.
Très bon film . La fin est terrible…
Ca sent bien la sortie directe en DVD aux Etats-Unis ;
Mais ils ont bien fait de tenter le marché français, cela dit : le grand public est généralement réceptif aux polars à l’ancienne…. et Anthony Hopkins y a toujours un certain star power.
Vilm plutot appréciable. Une bonne enquete qui a cependant plus sa place dans une serie à la true detective afin de développer un peu plus ce que le film bâcle à plusieurs reprises. Je dois avouer que je ne comprend pas non plus son exploitation en salle alors que d’autres films bien plus audacieux n’ont eu le droit à pas grand chose.
Elle est bonne, Abbie.
Grosse ressemblance par ailleurs avec la Nicole Kidman pré-botox.