SOUFFLER EN TRAVAILLANT
Il suffit de taper « Blanche-Neige » dans n’importe quel moteur de recherche pour comprendre à quel point le nouveau remake de Disney est un sujet explosif. Mille et un articles ont résumé en long, en larmes et en travers les différentes polémiques et controverses qui ont entaché la sortie du film, même si le reproche le plus récurrent concerne le supposé « wokisme » du projet.
Comprenez : Rachel Zegler a des origines colombiennes et se revendique latina, ce qui a provoqué des torsions neuronales chez certaines personnes, lesquelles, au-delà de manifester leur scepticisme, se sont lancées dans des campagnes de harcèlement racistes et misogynes à son encontre (et pas seulement sur les réseaux sociaux). Rappelons que c’était déjà le cas de Halle Bailey (La Petite Sirène) et malheureusement de beaucoup trop d’autres actrices racisées.
Il faut ajouter à ça les questions soulevées par Peter Dinklage sur la représentation du nanisme, qui ont mis le feu aux poudres, l’opinion de Rachel Zegler sur le film original (la situation en Palestine et la réélection de Donald Trump), les tensions en coulisses avec Gal Gadot ou encore l’absence de Prince Charmant dans le scénario – à mettre au même niveau que tout le reste, apparemment. Et comme si ça ne suffisait pas, David Hand, le fils nonagénaire du réalisateur de Blanche-Neige et les Sept nains, a jeté une semi-remorque d’huile sur le feu en parlant de « nouvelles choses wokes », donnant aux détracteurs du film, qui ne l’avaient pas vu et n’iront sûrement pas le voir, un argument d’autorité moisi.
Autant dire que le contexte géopolitique et les paniques morales du moment ont supplanté absolument tout le reste. Pour certains, ce Blanche-Neige est l’incarnation ultime de la bien-pensance et donc un totem du « wokisme » à jeter au bûcher sans autre forme de procès. Pour d’autres, c’est la meilleure preuve de l’hypocrisie de la compagnie aux grandes oreilles, qui vend des héroïnes fortes, engagées et inspirantes, mais censure à tour de bras (notamment les productions Pixar). Et pas question pour le studio de soutenir le film et son casting.

Dans la panique, Disney a préféré sortir son plus beau balai pour mettre la poussière sous le tapis. Certains médias (dont Ecran Large) ont été privés de projection presse, la traditionnelle avant-première hollywoodienne s’est déroulée sans journalistes et la promotion s’est faite très discrète. Une super stratégie pour recentrer l’attention sur le film et non sur le contexte qui l’entoure ! La preuve : déjà cinq paragraphes d’écrits, et pas encore un seul élément critique, positif ou négatif, formulé sur le long-métrage en tant que tel.
En même temps, il n’y a pas grand-chose à dire sur cet énième verre d’eau tiède qui, comme La Petite Sirène, Peter Pan & Wendy, Pinocchio ou Aladdin avant lui, compile tous les problèmes et lacunes des remakes en prises de vue réelles de Disney…

BLANCHE-NEIGE ET LES SEPT RIEN
Rachel Zegler l’avait rappelé à ses dépens : Blanche-Neige et les Sept nains est sorti en 1937 et le remake devait se mettre à la page. Incroyable, mais vrai, le monde a changé en près de 90 ans, les attentes des femmes et leur rôle dans les fictions aussi. Alors oui, en 2025, le Prince Charmant qui prononçait deux phrases dans le classique est remplacé par un personnage masculin un peu plus consistant, la princesse ne chante plus « Pensez que le balai est votre bel et tendre, soudain vos pieds se mettront à danser », toute sa valeur ne se résume plus à sa simple beauté et la beauté n’est plus conditionnée à la blancheur du teint.
Elle devient un personnage proactif plutôt qu’une demoiselle en détresse qui reste passive du début à la fin de son histoire. Elle s’émancipe, défie l’autorité au nom de ce qui est juste et sauve son Royaume grâce au pouvoir de l’amour, de l’amitié et des belles valeurs morales. Mais il ne pouvait pas en être autrement et ce n’est pas cette modernisation qui en fait un film intéressant ou plaisant.

Peut-être que, si ce Blanche-Neige était sorti au début des années 2000, il aurait mis un sacré coup de pied dans la fourmilière en bousculant les normes de la princesse telle que Disney l’a conçue. Mais dans les faits, le film de Marc Webb paraît presque ringard, vu déjà dix fois ailleurs. Tout hurle la redite, en particulier son histoire de haine-amour avec son bandit beau-gosse qui rappelle Raiponce de 2010 et le final qui ressemble à celui du récent Wish.
Pour le reste, c’est toujours les mêmes arguments. Le film pille la magie de son aîné, tout est terne et moche (surtout les nains créatures magiques en CGI qui déclenchent des crises d’angoisse et les animaux photoréalistes). Les nouvelles chansons sont oubliables et les scènes cultes (le passage dans la forêt maudite et la transformation de la Reine en sorcière) perdent toute leur puissance visuelle. Le pire outrage reste cependant celui fait à la méchante Reine de Gal Gadot. Et pour une fois, ce n’est pas la faute du jeu limité de l’actrice, qui se fond plutôt bien dans le cabotinage général.

Figure iconique, au même titre que Maléfique ou la Marâtre de Cendrillon, toute son intensité reposait sur son caractère froid et taciturne et la rareté de ses apparitions. En faire une méchante plus exubérante, avec son propre numéro musical, ne fonctionne absolument pas, surtout que le personnage n’est pas plus caractérisé que dans l’original : il reste un cliché de conte de fées, mais immensément moins fort et marquant.
Pour le reste, le scénario ajoute deux ou trois bribes de lore, mais, en remplissant négligemment les trous du classique, le remake ne fait que mettre en valeur son cache-misère. Les sept nains ne sont par exemple plus des nains, mais des êtres quasi immortels aux pouvoirs magiques, sans que cette donnée soit mise à contribution. Toute comme l’espèce de résistance qui semble s’être organisée, mais qui est à peine mentionnée.
En soi, Blanche-Neige n’est pas le pire de son espèce, ni le plus paresseux ou le plus méprisant envers le public, même si on nous a répondu qu’il n’était pas fait pour « répondre aux attentes cinéphiliques de la rédaction » quand on a demandé des nouvelles de la projection presse. Plus globalement, ce n’est même pas un film qui mérite qu’on s’attarde plus que ça sur son cas. Tout le reste, en revanche, devrait continuer à faire couler de l’encre…

Je viens de sortir de la salle, et rarement un film ne m’a laissé un tel goût amer. Ce « nouveau » Blanche-Neige est tout simplement une catastrophe. Non seulement le film est vide de sens, sans âme, sans émotion, mais il trahit en plus l’histoire originelle qui a bercé des générations.
Au lieu de rendre hommage au conte classique ou même au chef-d’œuvre d’animation de 1937, Disney semble avoir préféré dénaturer l’intrigue et les personnages, jusqu’à les rendre méconnaissables. L’essence même du conte, sa magie, sa simplicité poétique… tout a été balayé au profit d’un scénario creux, sans tension, et d’une mise en scène insipide.
Les personnages sont fades, les dialogues sonnent faux, et l’esthétique du film est étrangement artificielle. Pire encore, on ne comprend pas vraiment où Disney veut aller avec cette relecture : on dirait qu’ils ont voulu « moderniser » l’histoire, mais en oubliant d’y mettre du cœur et du respect pour l’œuvre originale.
Un film qui ne raconte rien, qui ne transmet rien, et qui donne surtout envie de revoir l’original pour oublier ce naufrage. Une énorme déception.
@Flo/Flo1
Surtout continuez à poster des « pavés », des « tartines » ou tout autre mot rabaissant à connotation péjorative qu’ont utilisé ici certains contributeurs.
il semblerait qu’user de sa raison soit un motif de moquerie pour certains.
Je trouve leur atitude assez désolante sur une site consacré au cinéma.
Vous me régaler à chaque fois et cela depuis plusieurs années, même si je ne partage pas toujours vos analyses. Votre volonté de donner du sens même à des films très grand-public est particulièrement louable. Et la qualité de vos esais n’est jamais démentie, qu’on soit ou non d’accord avec vous.
Donc un grand merci à vous !
Les adaptations LIVE des classiques de DISNEY inutile !? Ce film ne s’adresse pas à ceux qui ont vu L’original BLANCHE NEIGE enfant mais sans doute à un jeune public.
DISNEY en manque d’idée, à force de toucher à nos films d’enfance les adultes que nous sommes devenu n’iront pas voir ces films.
J’adore ces remake « live action » où tout n’est que CGI. On se demande ce qu’il y a de live là dedans parfois. Enfin au moins cette fois il y a des acteurs, pas comme dans le Roi Lion.
Officiellement on a des affreux farfadets numériques parce qu’ils voulaient des créatures volontairement cartoon (les prothèses faciales, connais pas). Dans les faits, ils ont fait ce choix pour répondre aux polémiques sur la représentation des personnes atteintes de nanisme (ce qui explique peut-être la laideur de ce plan B pondu en catastrophe). Donc si j’ai bien compris, pour ne pas froisser les nains, on les prives des rares rôles que le cinéma leur offre (tout le monde n’est pas Peter Dinklage), bien noté. C’est donc la méthode de l’invisibilisation, je suis sûr que ça va faire avancer leur représentation à l’écran.
Ça me rappelle l’affaire Fort Boyard, où des personnes ont commencé à s’insurger en prétendant que les nains y étaient ridiculisés. Après avoir eu la peau des tigres (eux aussi remplacés par d’affreux doubles numériques) ils voulaient celles des Passes. Réponse des intéressés : on adore ce qu’on fait, foutez-nous la paix. Avec vos conneries on va perdre notre job ! CQFD.
Et pour les Nains faut lire les contés notamment les contes bretons ce sont des créatures mythologiques et pour l’acteur qui a dénoncé leur traitement si je l’écoute il n’aurait pas dû jouer dans GOT ! Justement moi j’aurai aimé qu’on embauche des nains pour jouer parce qu’on ne voit jamais de nains a l’écran donc c’est pareil c’est débile comme remarque !
Pas de blanc-seing…
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On peut éviter de se mettre la rate au court-bouillon avec ce film :
Jurisprudence Howard Hawks et la « Dame du Vendredi »… on a le droit de faire une variation de n’importe quelle œuvre culte, de la réexplorer sous un autre angle de vue, avec des moyens modernes, puisque cette œuvre restera toujours visible jusqu’à la fin des temps. Dès le moment où on a des idées – encore faut-il les faire aboutir.
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De plus, là ça reste dans la cuisine Disney, même s’il y a eu une version bien fichue de Blanche-Neige et la Reine dans leur série tv « Once upon a Time ». Et d’autres films officiels hors Disney avant… mais qui s’en rappelle ? La version de Tarsem Singh (avec de vrais acteurs nains) ? À la limite de la parodie, et éclipsée par celle de Rupert Sanders (avec des comédiens de taille moyenne piquant le job des acteurs nains), beauté heroic-fantasy nippo-gothique, pile la même année 2012. Version qui a elle même été éclipsée par une affaire d’adultère entre le réalisateur et son actrice principale, tandis que la suite avec le Chasseur a été un échec…
C’est à se demander si c’est une bonne idée de raconter encore cette histoire en Action Réelle. Plus pour une question de scoumoune, car ce n’est pas comme s’il n’y avait plus rien d’intéressant à raconter en prenant pour point de départ le conte des frères Grimm, pas énorme pour ce qui est des interprétations symboliques à son époque.
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Qu’importe : cette adaptation, comme la majorité des remakes internes des classiques de Disney, repose évidemment sur un principe industriel (les jeunes générations se détournent bel et bien des films en 2D… il faut bien donner du travail aux équipes de cinéma…), un peu sur la logique créative (concevoir à partir d’un film d’animation préexistant, ça peut éventuellement permettre des avancées technologiques), et faisant partie des célébrations des 100 ans du studio.
Après la nouvelle restauration Blu-ray 4K du film de 1937 (jusqu’à la fin des temps qu’on vous dit), et une série de références clin d’œil dans l’animé « Wish » (des variations sur les sept nains), le film de Marc Webb arrive pour boucler la boucle…
C’était sans compter les terroristes de la Pureté, toujours là pour gâcher la fête, en grossissant des accrocs qui ne représentent pas grand chose. Sans compter diverses maladresses médiatiques, pas seulement dues aux actrices principales (Peter Dinklage a fait son acerbe Tyrion Lannister – mais celui d’après la saison 4, quand il avait perdu toute son inspiration, à jamais).
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Ne soyons pas des mauviettes, et passons outre : au terme d’une longue post-production ayant décalé la sortie, le résultat final tient-il la route ?
Et oui, même si les coutures sont assez visibles…
Basiquement, une grande partie du film est très fidèle au tout premier film de l’histoire Disney. Codes couleurs, designs, costumes, coiffures, agencements des scènes, tout pareil pendant la première moitié de l’histoire, et un chouia dans la deuxième.
Forcément plus artificiel avec ses effets numériques.
Forcément plus long qu’en Animation, parce que le rythme n’est pas aussi véloce en Action Réelle – même si quelques scènes s’en trouvent précipitées.
Aussi grâce à des extensions scénaristiques (et plein de chansons inédites), et c’est souvent le point le plus intéressant.
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Déjà, le fait d’avoir une Blanche-Neige qui n’est pas une jeune fille mignonne… plus précisément, pas dans les canons de douceurs auxquels on doit s’attendre. L’avantage d’avoir une actrice comme Rachel Zegler, c’est qu’elle a un côté impulsif attaché à sa personnalité, et à ses précédents rôles (chantés), ce qui fait qu’elle ne peut pas être complètement prise en flagrant délit de nunucheries fades… alors que, paradoxalement, elle joue Blanche (rapport à sa naissance pendant l’Hiver, rien de plus) le plus possible au premier degré. Rebelle oui, mais en douceur, sans une once de colère.
C’est la particularité de ce « Blanche-Neige »… avec un conte aussi connu, et un film d’animation idem, il y aurait eu de quoi faire du détournement, avec quelques réflexions modernes et gags métas. Et non, pas du tout, le film ne fait pas le malin, ne sert la soupe ni aux geeks, ni aux intellos. Il est direct, à peine allusif, jamais trop insistant quant à la métamorphose de Blanche en héroïne plus proactive.
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Au risque d’être trop plat ? On peut compter alors sur Gal Gadot pour secouer un peu tout ça avec son personnage de Reine, méchante totale, cupide, sans nom, sans identité (on ne sait pas de quel monde elle vient, ni pourquoi elle veut le pouvoir), sans sexualité affichée, sans background pouvant permettre de la rendre plus humaine ou touchante – une anti Wonder Woman ?
En tout cas une vraie vilaine à l’ancienne, garce théâtrale, littéralement. Et voilà qu’apparaît une thématique pertinente, à peine souterraine : une dirigeante qui n’est rien d’autre qu’une intruse, usurpatrice, ayant gagné les faveurs des citoyens (et de sa trop gentille belle-fille) en faisant le show, en flattant les instincts belliqueux, en louant la loi du plus fort, séduisant avec une rhétorique qui n’est pourtant pas si bête que ça…
C’est contemporain ? Au contraire, car même si des dirigeants populistes actuels correspondent bien à cette définition, le fait est que ces méthodes d’endoctrinement sont bien intemporelles – qui donc dirigeaient certains pays en 1937 ?
Cette femme cloisonnée (sauf quand elle doit tuer), dont seuls apparaissent à l’air libre les doigts griffus et le visage, et qui est obsédée par l’avis de son miroir (lui-même réduit à un visage) dès le moment où il va dans son sens et qu’il la flatte ? Narcisse et les écrans d’ordinateurs, même combat. On peut même penser que, schizophrène, elle parle toute seule dans le vide.
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Après, tout ça n’a donc rien d’inédit, et une fois qu’on se retrouve en fuite et chez, appelons-les des « farfadets » (puisque ce ne sont pas exactement des nains, là), l’histoire ronronne un peu en restant collé à son héroïne, super brave et positive malgré les circonstances. Et il faut accepter le parti-pris du film, où il n’y a que des créatures magiques autour de Zegler, lesquels sont objectivement cartoonesques. Loin des animaux photoréalistes des live Disney (un écureuil qui sourit ?), et avec les vrais faux nains (de jardin), Simplet ayant presque la tête de Alfred E. Neuman, la mascotte de Mag Magazine. Blanche se liant avec ce dernier, le seul d’entre eux à avoir une évolution nette, confirmant indirectement que l’héroïne est elle-même un peu « bizarre ».
Et voilà ensuite le moment où le long-métrage s’éloigne enfin de son modèle, pour nous révéler… un film Bis.
Les fameux individus de taille moyenne qui ont été montrés aux infos, passant pour être « les nains/créatures magiques avant les effets spéciaux », ils sont bel et bien là. Dans le scénario, ce sont les membres d’une troupe d’acteurs itinérants, mis à l’écart parce qu’ils ne rentraient pas dans les codes établis par la Reine… le film parle donc aussi de liberté artistique, voire même de discrimination à l’embauche (sans tomber lui-même dedans, car on n’y représente pas une Europe réaliste).
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Mais à l’origine, le sujet était-il beaucoup plus central (ils sont sept, difficile d’y voir une coïncidence) ? Blanche allait-elle intégrer la troupe, se travestir, devenir une actrice..? Est-ce qu’on allait y parler encore plus ouvertement du Cinéma, de l’Art de l’acting, de l’identité, en plus de tomber amoureuse de leur charmant leader (et n’oublions pas qu’il y a eu des grèves hollywoodiennes il y a peu de temps) ?
Ou bien le film a-t-il coupé cette partie originale et excitante (possiblement sexuée), quand une trop grande majorité du public semble avoir définitivement adhéré aux influences réacs « c’est la faute à untel blabla j’ai peur »..? Pour « copier-coller » en catastrophe toute la partie avec les nains, histoire de ne pas trop dévier de l’iconographie de Blanche-Neige ?
Résultat, à l’écran ces personnages là sont de quasi figurants-cascadeurs, redondants avec les nains, ils ne sont pas du tout incarnés, à part… celui de petite taille, avec une arbalète et un faux air de Peter Dinklage – hommage indirect ?
Pour l’instant, on ne sait pas si cet opus allait pousser la réinvention jusque là, ni même à quoi pouvait ressembler les « êtres magiques de la forêt » dans la tête du réalisateur.
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Toutefois, il arrive à maîtriser le film entièrement, sans que ça ne devienne une espèce de créature de Frankenstein. Un peu comme pour le dernier film « Captain America… », qui a lui-même dû faire avec un tas de tuiles pendant sa conception, le produit final tient debout, efficace. C’est rythmé, c’est sympathique – bon, c’est inoffensif mais jamais abêtifiant pour les enfants.
Vers la fin, ça se permet même une belle et longue scène de silence, qu’on ne voit plus du tout dans des divertissements Tout Public, inféodés au remplissage continu.
Et ça a une mini touche personnelle pour Marc Webb puisque tous ses films sont des histoires initiatiques et affectives… pareil ici avec la romance à égalité entre Blanche devenant une adulte ouvertement responsable, et un mini Robin des Bois en guise de prince, élément qu’on trouvait aussi dans la version de Sanders.
D’ailleurs on peut se dire que ce film est comme un condensé de toutes les précédentes versions… Les chansons cools de Benj Pasek et Justin Paul lui donnant aussi une identité de comédie musicale, pas très loin de ce qu’était « La Belle et la Bête » des mêmes Disney :
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L’un essayait de créer de la joie, de l’optimisme, de tisser des liens, de faire danser des villageois à une époque où le sida décimait tant de monde, son compositeur Howard Ashman inclus.
Celui-ci fait de même à une époque où les troubles mondiaux s’enchaînent, et où les leaders fous s’engraissent dessus.
En ne se contentant pas de rappeler que c’est (aussi) la bienveillance qui compte, qu’il faut s’allier pour vaincre les oppresseurs au lieu de rester confiné dans son petit coin confortable – pas au point de comparer les gentils aux européens, et l’empire de la Reine à de riches nations guerrières, pour faire une critique de l’isolationnisme.
Mais aussi en affirmant que la responsabilité incombe à ceux qui sont au service des puissants, lesquels font mine de les connaître… À ceux-là on leur dit dans le film : Soyez fidèles à ce que vous êtes vraiment. Et désobéissez !
Vous n’avez pas à suivre un ordre quand vous savez qu’il est débile.
En bref, on peut être naïf, mais faut pas pousser.
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Bon et vous n’avez pas non plus à disserter sur un film qui ne vous intéresse pas, juste parce qu’on en parle à tort et à travers… Même quand il est quasi assuré de ne pas être un grand succès critique, à cause d’une bête réputation.
On n’est jamais obligé de rien dans la vie, et surtout pas à suivre servilement les autres.
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Franche Tête
Moi j’ai une idée sinon, on arrête de vouloir remaker des films qui sont adapté de contes centenaires et se sort les doigts pour en inventer des nouveaux, ça s’appelle l’originalité, je sais c’est vraiment très saugrenue comme idée…
Perso je m’en cogne de ce film, j’ai vu aucun live action de disney (ah si l’horrible Dumbo même pas entier j’ai pas tenu), Je comprend pas comment Disney fonctionne… il arrive à aller piocher dans plein de culture pour leurs films d’animation (Coco, Encanto, Vaiana) mais sont incapable de le faire pour les films live… Non ça continue à faire un film d’animation et de le décliner en film live, à croire qu’ils n’ont aucune confiance en leurs capacité de créateurs d’univers.
Je ne comprend pas l’idée de vouloir moderniser un conte… ce conte il est ce qu’il est il ne correspond plus à la vision que disney veut propager, très bien, faites autre chose, avec un nouveau nom des nouveaux personnages, mais arrêter de vouloir à tout prix contorsionner une œuvre pour la faire rentrer dans votre idéologie. Créer bordel !
Aucun risque de débat houleux en France avec les chefs d’oeuvre Delocalises, Prosper, et les Bodin’s, qui assurent à eux 3 la fierté de notre beau cinema national, et son rayonnement à l’international..critiques (voir éloges) imminentes sur EL à n’en point douter 😉
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Remettez tout en ordre, illico !
Gal Gadot jouant une reine jalouse de la beauté de Rachel Zegler ! Non mais rien que ca en fait, atomise tout le projet.