Le Compa(nion) dans l’œil
Un premier film souffre souvent, et c’est bien normal, d’un défaut qui consiste à trop étirer un scénario pensé pour du court-métrage. Et parfois, l’inverse se produit : par souci de bien faire, toutes les leçons de scénario sont tellement bien apprises et réappliquées à la lettre qu’on se retrouve avec quelque chose d’un peu scolaire mais d’extrêmement tendu et efficace. C’est dans cette catégorie que tombe Companion, dont la qualité de l’écriture est sans doute celle qui frappe le plus.
Le film repose sur un twist qui intervient en fin de premier acte (et qui est largement éventé par la bande-annonce, ce qui est très dommage tant les premières séquences posent habilement les indices qui mènent à la révélation), et dès lors qu’il est donné, le rythme s’emballe pour ne plus s’arrêter, tout comme l’intérêt du spectateur.

Chaque élément de l’histoire, chaque accessoire et chaque réplique sera consciencieusement réutilisée plus tard, de sorte à donner ce sentiment extrêmement satisfaisant que l’apparente spontanéité de l’action est pensée et recouvre un sens logique dans le moindre de ses recoins (si on oublie une ou deux petites incohérences ou facilités très pardonnables). En fait, Companion est un peu comme une pochette surprise que le spectateur n’en finit jamais de déballer.
Et ça tient aussi à son bel équilibre entre tension, horreur et humour, l’un répondant toujours pour prendre le relai dès qu’un autre a fait son office. En ce sens, le ton général du film rappelle beaucoup Wedding Nightmare, qui se distinguait à la fois par l’intelligence de son scénario, sa maîtrise des codes horrifiques et sa bonne dose d’humour noir. L’histoire de Companion n’est d’ailleurs pas sans similitudes avec le film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, et on y trouve cette même envie de passer à la sulfateuse un cliché de relation amoureuse dont le parfait tableau ne peut que reposer sur un rapport de force sexiste.

Dating Nightmare
Mais il n’y a pas que dans son récit que Companion fait fort. Certes, sa mise en scène mise davantage sur l’efficacité que sur la profondeur, et c’est sans doute ce qui l’empêche d’être un grand film. Toutefois, il ménage ses effets de surprise visuels : grâce à cette photographie lumineuse et à ces couleurs douces, tout est joli à regarder (et réhaussé de chansons pop), même dans les pires moments, mais c’est pour mieux frapper lorsque le gore arrive, qu’il provoque le dégoût ou le rire, mais plus vraisemblablement les deux.
Le réalisateur sait aussi comment filmer les bons accessoires pour en raconter le plus possible en une seconde, comme c’est le cas avec la révélation du twist, mais aussi avec la mort de la plupart des victimes et les flash-backs (particulièrement bien utilisés, ce qui est suffisamment rare pour être souligné). Tout est calculé, et pourtant rien n’est lourd ni rigide dans la narration ou la mise en scène.

On regrette donc peut-être un certain manque d’ambition artistique, qui va de pair avec la caractérisation trop simple des personnages secondaire. Certains dialogues, très bien amorcés, mériteraient de durer sans craindre d’être trop explicatifs, mais l’action ne laisse pas de répit et reprend inlassablement la main, parfois au détriment d’une réflexion plus poussée sur le propos de fond.
Heureusement, le casting assure comme une bête : Sophie Thatcher, avec son jeu plein de sensibilité, confirme qu’elle est l’une des toutes meilleures héroïnes de films d’horreur du moment, tandis que Jack Quaid n’est pas dépaysé dans le rôle du petit copain toxique mais le maîtrise toujours aussi bien. À leurs côtés, Harvey Guillén est toujours aussi drôle et Lukas Gage a enfin de quoi s’amuser un peu et prouver qu’il mérite des rôles plus conséquents.

Terminatrice
ATTENTION : SPOILERS ! Pour faire une critique complète du film, il est nécessaire de spoiler le fameux twist qui arrive en fin de premier acte (et qui est déjà spoilé dans la bande-annonce). La lecture de cette dernière partie se fait donc aux risques et périls des personnes qui n’auraient pas encore vu le film.
L’argument d’un robot sexuel (ou un “robot de soutien émotionnel qui baise”, comme le précise Josh) qui apprend sa véritable nature et se rebelle contre son propriétaire pourrait avoir quelque chose d’un peu facile et grossier, pourtant, le film ne s’en tire pas mal du tout avec une réflexion sur le progrès de la technologie et des intelligences artificielles. La question d’une potentielle sensibilité ou humanité des machines, c’est presque vieux comme le monde et ça a déjà été largement traité dans la science-fiction.
Mais rarement avec une application aussi ancrée dans le réel qu’avec cette peinture d’un couple déséquilibré. Au fond, le fait qu’Iris soit un robot compte assez peu : Josh, qui s’auto-proclame “mec bien” (et on sait que ce sont les pires) rêve d’une compagne ultra-docile à sa disposition, et la nature robotique d’Iris ne fait que décomplexer chez lui des travers misogynes bien présents qui auraient fini par émerger tôt ou tard, même avec une compagne faite de chair et d’os.

Le propos du film est donc à double tranchant ; d’un côté, il interroge le sujet de l’intelligence artificielle (à partir de quand l’imitation de la vie devient-elle la vie ? Même si sa création est amorale, peut-on moralement supprimer une intelligence artificielle sophistiquée ? Peut-elle être supérieure à l’humain ou est-elle forcément délétère ?) mais il pointe aussi le sexisme d’une société au sein de laquelle les femmes et les robots peuvent être traités de la même manière sans que ça change grand-chose.
Pour preuve : nombre de spectatrices pourront sans problème se reconnaître dans beaucoup de situations vécues par Iris (le mépris du compagnon, l’injonction à ne pas trop parler ou n’être pas trop intelligente, la prédation des autres hommes, la compétition entretenue entre les femmes…) sans pour autant être des machines. A ce niveau, même si les dilemmes philosophiques auraient pu être poussés plus loin, le film met dans le mille et donnera à réfléchir longtemps en plus d’avoir parfaitement rempli son rôle de divertissement.

Pas un grand film mais j’ai beaucoup aimé le ton global et le rythme à partir de la révélation initiale, et les acteurs qui sont franchement tops.
Par contre, obligé de vous faire la remarque sur le titre de la critique. J’ai vu passer l’article par hasard peu de temps après que je me décide d’aller le voir, et « Terminator rose bonbon »… Bonjour le spoil.
C’est encore plus bête de votre part que la partie de la critique consacrée à cet élément du film est signalée par un gros ATTENTION SPOILERS en gras. Alors que le mal était déjà fait du coup.
Vous qui êtes si doués pour vos titre de critique et jeux de mots habituellement m’avait un peu dessus sur ce coup haha. Sans rancune.
J’avoue être très étonné par tous ces avis positifs.
Ayant regardé ce film sur recommandation, sans visionner les trailers, je pense avoir eu la meilleure expérience possible.
J’ai trouvé les dialogues très mal écrits, et le scénario, bien que je n’attendais rien de très original dans son déroulement, m’a semblé poussif. Le concept, en revanche, lorsqu’on ne connaît pas la bande-annonce, m’a plu ! Mais quelle déception…
Le film suit certaines tendances récentes qui m’agacent : par exemple, l’antagoniste, au lieu d’être une réelle menace, est juste pathétique du début à la fin, ce qui enlève toute tension au récit.
Aucune alchimie entre les personnages, aucune construction d’identité pour des protagonistes censés être amis (un minimum, non ?) ! Juste des stéréotypes, des personnages préconçus sans âme. Pourtant, je ne me considère pas comme un spectateur difficile et je n’attends rien d’extraordinaire d’un thriller-horreur.
En tant qu’amateur du genre, je déconseille.
Companion on remarque plusieurs clin d’œil de film de série. La scène quand IRIS s’arrache la peau brûlé elle voit sa main mécanique , Arnold le T – 800 arrache son bras 🦾 et le montre à l’ingénieur de SKYNET.
Patrick le Robot porte un uniforme de police comme le T-1000.
Dans la série WESTWORLD les Hôtes sont contrôlés par une interface qui permet de modifier leur paramètres comme IRIS elle récupère le téléphone de Josh elle modifie son intelligence .
Ce film donne l’impression d’un épisode de Black Mirror étiré à l’excès, sans jamais réussir à enrichir son propos. L’idée de départ est séduisante, mais le scénario, au lieu de se densifier, s’enlise dans une escalade de situations absurdes qui finissent par perdre le spectateur plus qu’elles ne le captivent.
Là où il aurait pu choisir une direction franche – soit plonger pleinement dans le fantastique et le gore, soit ancrer son récit dans une réalité troublante – il opte pour un entre-deux maladroit qui dilue toute sa force. Résultat : une expérience ni vraiment immersive, ni totalement percutante.
Et alors qu’on s’attendait à un dernier twist marquant, une révélation qui viendrait sublimer le propos (comme le fait que le personnage principal soit lui-même un robot), le film se contente d’une conclusion fade, laissant un goût d’inachevé. Dommage, car le potentiel était bien là.
⭐ Sublime Sophie Thatcher dans le rôle de IRIS.
Être passé à côté à la sortie du trailer mais, devant la floppée d’avis enthousiastes, décider de voir le film en évitant le-dit trailer pour se garder toute fraîcheur et se faire spoiler par le titre de l’article d’Écran Large, c’est quand même bien triste…
A la RÉDACTION.
Une idée 💡 un article sur les films sur le thème des ANDROIDS DÉFAILLANT .
De HAL 9000 de l’odyssée de l’espace ( 1968 ) DOLORES de la série WESTWORLD ( 2016 – 2023 ). Ou d’autres films ou séries sur le même thème.
Drew Hancock a du voir ces classiques qu’on devine dans COMPANION. Les SEXROBOT vu dans BLADE RUNNER ( 1982 ) PRICE une Repliquante pour le plaisir des colonie.
EX MACHINA ( 2014 ) AVA prenant conscience de sa réalité de IA dans un corps artificielle.
WESTWORLD ( 2016 – 2023 ) DOLORES une Hôte ( Android ) dans un parc au plaisir des clients. DOLORES la plus ancienne des Hôte se rappel de souvenirs qui la hante. Quand elle apprend la vérité sur le sort des Hôtes, les souffrance subit pendant des années elle décide de tuer son créateur FORD.
Le film COMPANION est surprenant mais va t’il resté dans nos mémoires dans nos souvenirs.
Pour un premier film pas mal du tout. Il y un twist que je n’ai pas vu venir excellent. Ce film s’inspire de nombreux classiques TERMINATOR 2 on remarque 2 scènes mythique repris. Et la série WESTWORLD pour le controle de IRIS par une interface on peux modifier les couleurs des yeux, sa voix, son intelligence etc… pour le titre j’aurais préféré BETTYBOT , SEXYPLAY un titres plus accrocheur. COMPANION ☆☆☆☆
je vais voir COMPANION ce Week-end, je vais encore gueuler. Une TERMINATRICE ROSE.