Megalopolis, Joker : Folie à Deux, Furiosa, Madame Web… quels sont les plus gros bides du box-office hollywoodien de 2024 ?
L’année dernière, on commentait les échecs retentissants des mastodontes The Flash, The Marvels ou encore Indiana Jones et le Cadran de la destinée. À défaut d’enterrer Hollywood et ses blockbusters (comme le prouvent les récents cartons de Vice-versa 2, Deadpool & Wolverine et Vaiana 2), 2024 a aussi eu son lot de gros flops.
Ainsi, Ecran Large revient sur les échecs les plus marquants de cette année, sachant que cette liste n’est pas exhaustive (pensée pour The Fall Guy et The Apprentice par exemple) et se concentre sur les flops les plus violents/impressionnants.
Mais petit rappel avant de commencer. Les studios ne récupèrent pas toutes les recettes du box-office (une partie va notamment aux exploitants), et le pourcentage varie selon les territoires. Le box-office domestique (États-Unis et Canada) est le plus important puisqu’un studio américain récupère environ 50% du pactole. Le box-office chinois est le moins avantageux (environ 25%). C’est pour ça que toute analyse du box-office doit être détaillée.
Voici un petit guide vidéo rapide pour tout comprendre au box-office :
1. Madame Web
- Budget : 80 millions
- Box-office mondial : 100 millions
Après le bide de Morbius (budget officiel de 75 millions de dollars, pour un box-office mondial de 167 millions), c’est Madame Web qui est passé à la casserole. S’il a officiellement été produit pour 80 millions, soit moins cher que la majorité des productions récentes du genre (Venom: The Last Dance aurait coûté 120 millions, Aquaman 2 205 millions, Deadpool & Wolverine 200 millions), Madame Web reste un désastre, qui a tout juste récolté 100 millions dans le monde.
C’est bien en dessous des derniers échecs super-héroïques, tels que The Marvels (206 millions), Shazam 2 (134 millions), The Flash (271 millions), Blue Beetle (130 millions) et Black Adam (393 millions). Sans prendre en compte l’inflation, l’échec de Madame Web est surtout comparable à celui du Catwoman de 2004. Le film avec Halle Berry a coûté 100 millions de dollars, hors frais marketing, et n’a récolté que 82 millions de recettes mondiales.

Pourtant, on ne peut pas dire que la concurrence était rude pour Madame Web lors de sa sortie en février dernier. Seul Bob Marley: One Love, produit pour 70 millions et distribué dans 500 cinémas de moins que la production Sony, pouvait lui faire de l’ombre. Et ça n’a pas manqué, puisque le biopic a démarré quasiment deux fois plus fort que le film avec Dakota Johnson (28 millions contre 15). Deux week-ends plus tard, Dune, deuxième partie a fini d’enterrer le long-métrage réalisé par S.J. Clarkson.
Malgré tout, notons que Madame Web a fait un incompréhensible carton sur Netflix lors de sa sortie en mai dernier. Deuxième place du top 10 mondial de la plateforme et numéro un aux États-Unis à son arrivée, le film a sans doute profité de son aura de nanar/navet (au choix) pour attirer les plus curieux. Pas de quoi sauver le Sony’s Spider-Man Universe, puisque The Wrap a révélé courant décembre que le studio mettrait en pause sa saga de l’enfer après Kraven le chasseur, pour « se [concentrer] sur le prochain film Spider-Man ». Merci à eux.
2. Furiosa: une saga Mad Max
- Budget : 168 millions
- Box-office mondial : 173 millions
Cette année, la Palme du chef-d’œuvre qui s’est tragiquement cassé les dents sur le box-office est attribuée à Furiosa : une saga Mad Max. Le prequel de Fury Road réalisé par George Miller a été officiellement produit pour 168 millions de dollars et a laborieusement dépassé les 173 millions de recettes mondiales. Outre-Atlantique, Furiosa a récolté 100 millions de moins que son budget de production (67 millions), une catastrophe vu l’importance des chiffres domestiques pour un blockbuster hollywoodien.
Rappelons qu’en 2015, Mad Max : Fury Road n’a déjà pas été un carton. Néanmoins, avec un budget de 150-180 millions, le chef-d’œuvre avec Charlize Theron et Tom Hardy a récolté 154 millions de recettes au box-office domestique et 380 millions dans le monde. On n’est pas sur le même ordre de grandeur. En France, Furiosa n’a pas atteint le million d’entrées, restant bloqué à 947 000 tickets vendus. C’est presque 2,5 fois moins que Fury Road (2,3 millions de spectateurs en 2015).

Seulement cinq semaines après sa sortie au cinéma, Furiosa a été lâché en VOD aux États-Unis. Dès son arrivée sur les plateformes, le film avec Anya Taylor-Joy s’est directement classé en tête de Fandango et iTunes. Vu le tarif des plateformes de streaming (29,99 dollars à l’achat, 24,99 dollars à la location 48 heures) et la part qui revient directement au studio (80% du prix selon le New York Times), Furiosa a pu possiblement remonter sauver quelques miettes.
Mais vu l’opacité du secteur, c’est difficile à dire. Pour avoir un ordre d’idée, un article du New York Times de 2023 avait chiffré les recettes en VOD de Super Mario Bros., le film à 75 millions de dollars. Pour Jurassic World: Fallen Kingdom, Les Croods 2 et Tous en scène 2 on tournait autour des 50 millions. Pour M3GAN, c’était 25 millions. À voir si ce sera suffisant pour que The Wasteland, le prochain Mad Max, puisse voir le jour. On espère…
3. Horizon : une saga américaine Chapitre 1
- Budget : 100 millions (pour les chapitres 1 et 2)
- Box-office mondial : 38 millions
L’échec d’Horizon : une saga américaine Chapitre 1 n’a d’égal que son ambition. Après des années de lutte pour financer le projet, Kevin Costner a tourné les deux premiers volets de sa saga pour 100 millions de dollars, dont 38 (!) venant directement de sa poche. Le premier film est sorti en juin dernier dans les cinémas américains, mais s’est craché au box-office.
Dans 3 334 salles obscures, Horizon a tout juste récolté 11 millions de dollars de recettes lors de son démarrage. C’est à peine plus, la même semaine, que Bad Boys : Ride or Die (10 millions), qui en était à son quatrième week-end d’exploitation. Sur l’ensemble de sa diffusion domestique, ce Chapitre 1 a cumulé dans les 29 millions de recettes domestiques, soit presque autant que les 30 millions de Conclave, diffusé dans moitié moins de salles (1 753 au démarrage) et produit pour 20 millions de dollars.
Le bide de ce premier film a eu un sacré impact sur le reste de la saga puisque la Warner a repoussé indéfiniment la sortie de Horizon 2 au cinéma. Le but de la manœuvre ? Laisser plus de temps aux spectateurs pour découvrir le Chapitre 1, en salle ou en vidéo. Sauf qu’aucune nouvelle date de sortie n’a encore été annoncée depuis. Affaire à suivre, d’autant que le tournage du troisième volet a commencé en mai 2024, et que Kevin Costner a assuré qu’il comptait le terminer… sans savoir comment exactement, pour l’instant.
4. Borderlands
- Budget : 115 millions
- Box-office mondial : 32 millions
Borderlands, c’est un de ces bides tellement hallucinants qu’ils rendent un peu rigolos la rédaction de ces dossiers business. Produit pour 115 millions de dollars, le dernier film réalisé par Eli Roth s’est échoué en quatrième place du box-office domestique dès le week-end de sa sortie, avec un démarrage à 8 millions de dollars. C’est à peine la moitié des chiffres de Twisters, qui la même semaine a récolté dans les 15 millions de recettes, alors que c’était son quatrième week-end d’exploitation.
Sur l’ensemble de sa diffusion aux États-Unis, Borderlands a récolté dans les 15 millions de dollars. C’est moins que la plupart des films d’horreurs réalisés par Eli Roth, pourtant infiniment moins coûteux, comme Hostel 2 (budget de 10 millions, pour 17 millions de recettes), Cabin Fever (1,5 million de budget, pour 21 millions de recettes) et le récent Thanksgiving : la semaine de l’horreur (15 millions de budget, pour 31 millions de recettes) – sans prendre en compte l’inflation.

Côté adaptation de jeux vidéo, Borderlands a fait pire que Resident Evil : Chapitre Final (40 millions de budget, 26 millions de recettes domestiques), Super Mario Bros. version 1993 (42-48 millions de budget, 20 millions de recettes) et Silent Hill : Revelation (20-21 millions de budget, 17 millions de recettes).
À l’international, c’est pas beaucoup mieux : 17 millions de dollars sur l’ensemble de son exploitation. Dans le monde, le film avec Cate Blanchett et Jamie Lee Curtis a récolté dans les 32 millions de recettes, soit l’un des plus gros bides hollywoodiens de ces dernières années.
5. The Crow
- Budget : 50 millions
- Box-office mondial : 23 millions
Après 17 ans d’enfer de développement, la nouvelle adaptation du comics du même nom créé par James O’Barr, The Crow, est sortie dans nos salles obscures. Hélas, tout ce temps et cet argent n’ont abouti qu’à un catastrophique bide. Produit pour 50 millions de dollars, le film avec Bill Skarsgård n’a récolté que 9 millions de recettes au box-office domestique.
C’est cinq fois moins que la précédente adaptation réalisée par Alex Proyas (50 millions), produite pour environ 23 millions au milieu des années 90 – sans prendre en compte l’inflation. À titre de comparaison, Blink Twice – sorti la même semaine et produit pour 20 millions de dollars – a récolté 23 millions sur l’ensemble de son exploitation, soit plus du double de The Crow version 2024.

En quelques semaines, le dernier film réalisé par Rupert Sanders a été enterré. Dès son troisième week-end d’exploitation, il a été amputé d’environ 2 500 salles et bazardé en streaming une semaine plus tard. Au box-office mondial, The Crow a rapporté 23 millions de recettes.
C’est le pire score de la carrière de Rupert Sanders, alors qu’il a enchainé les bides de Blanche-Neige et le chasseur (170 millions de budget, 155 millions au box-office domestique) et Ghost In The Shell (110 millions de budget, 169 millions de recettes mondiales). En France, The Crow a attiré 131 000 spectateurs sur l’ensemble de son exploitation. Ce n’est même pas la moitié de Blink Twice (300 000 entrées), sans parler de la version de 1994 (854 000 entrées).
6. Mother Land
- Budget : 20 millions
- Box-office mondial : 16 millions

Si notre Coralie Fargeat nationale a cartonné cette année avec le gigantesque The Substance (budget de 17 millions de dollars, 57 millions de recettes mondiales et 515 000 entrées françaises – à date), ça n’a pas été le cas du tout aussi frenchie Alexandre Aja. Son Mother Land a été produit pour 20 millions de dollars et n’a récolté que 10 millions de recettes au box-office domestique.
C’est le pire score de sa carrière dans les cinémas américains, devant Horns, qui a eu une sortie limitée (173 000 dollars de recettes) et Haute tension (3 millions), tourné en France pour 2,5 millions d’euros. Mother Land est donc bien loin derrière Piranha 3D (25 millions), Mirrors (30 millions), Crawl (39 millions) et son remake de La Colline a des yeux (41 millions).

Sorti la même semaine outre-Atlantique, et dans 700 salles de moins au démarrage (1 949 contre 2 667), The Substance a récolté 6 millions de plus que Mother Land sur l’ensemble de son exploitation. Speak No Evil, sorti une semaine avant et produit pour 15 millions de dollars, a récolté 36 millions de recettes lors de sa diffusion domestique, soit trois fois plus que le film avec Halle Berry.
En France, Mother Land a dépassé les 113 000 entrées, soit à peine plus que Haute tension et ses 110 000 tickets vendus. Ce sont les pires chiffres de ses films en anglais, derrière Horns (194 000 entrées), Crawl (476 000), La Colline a des yeux (502 000), Mirrors (601 000) et Piranha 3D (640 000). Dans le monde, Mother Land a cumulé 16 millions de recettes, même pas de quoi rattraper son budget de production.
7. Megalopolis
- Budget : 120 millions
- Box-office mondial : 13 millions
Projet légendaire, imaginé depuis les années 80 et passé par autant de péripéties qu’il y a de minutes dans le film (beaucoup trop), Megalopolis a su s’offrir un échec à la hauteur de son gigantesque parcours. (Auto-)produit et réalisé par Francis Ford Coppola pour 120 millions de dollars, ce blockbuster d’auteur n’a récolté que 7 millions de recettes aux États-Unis. Pour un tel budget, c’est juste catastrophique.
Il est difficile de trouver un projet comparable à Megalopolis. Beetlejuice Beetlejuice (294 millions au box-office domestique) a un budget cousin (100 millions de dollars, hors marketing), mais c’est un film de studio, diffusé dans plus de 4 500 cinémas la semaine de sa sortie. Megalopolis a été distribué par Lionsgate, dans environ 1 800 salles au démarrage, mais sans rien coûter au distributeur puisque l’argent est sorti tout droit de la poche de papi Coppola.

Même Horizon : une saga américaine Chapitre 1, en partie financé par son cinéaste et producteur Kevin Costner, a eu un studio derrière lui (New Line Cinema) et une distribution d’ampleur outre-Atlantique (plus de 3 300 écrans, via Warner Bros.). En France, Megalopolis a attiré 254 000 spectateurs sur l’ensemble de son exploitation. C’est moins que Horizon (284 000 entrées) et Les Graines du figuier sauvage (566 000 entrées), tous les deux passés par le Festival de Cannes.
À noter que le film réalisé par Mohammad Rasoulof, sorti une semaine avant le Coppola, a été diffusé sur même pas la moitié du nombre de copies de Megalopolis (210 contre 491). Dans le monde, le long-métrage a récolté dans les 13 millions de recettes, soit environ 107 millions de moins que son budget de production (aie).
8. Joker: Folie à Deux
- Budget : 190 millions
- Box-office mondial : 206 millions
En 2019, le premier Joker a été un phénomène. Lion d’or à Venise et Oscar du meilleur acteur, le film avec Joaquin Phoenix est aussi devenu l’un des plus rentables de la fin des années 2010 (budget de production de 55 millions de dollars, 1 milliard de recettes mondiales). La Warner s’est donc lancée dans une suite, produite pour presque 3,5 fois plus que l’original (190 millions), Joker: Folie à Deux. Outre des retours critiques et publics catastrophiques, le dernier film réalisé par Todd Phillips a été un énorme four au box-office.
Lors de son week-end d’ouverture, Folie à Deux a récolté 37 millions de dollars, soit moins que The Marvels (46 millions), The Flash (55 millions) et même Morbius (39 millions). Pour un budget marvelien (Spider-Man : No Way Home a coûté dans les 200 millions), c’est absolument désastreux, d’autant que le long-métrage s’est effondré dès son deuxième week-end d’exploitation avec une chute de fréquentation record (-81,4%, pire que The Marvels).

Sur l’ensemble de sa carrière aux États-Unis, Joker: Folie à Deux a récolté 58 millions de recettes. C’est l’un des pires scores de la filmographie de Todd Phillips, derrière les Very Bad Trip (112-277 millions), mais aussi derrière ses tout premiers films, Road Trip (68 millions, produit pour 15 millions) et Back to school (75 millions, produit pour 24 millions) – sans prendre en compte l’inflation.
À l’international, ce n’est pas mieux. Joker: Folie à Deux a même bidé en Chine, avec environ 7 millions de recettes. C’est moins que Furiosa : une saga Mad Max (8 millions) et The Marvels (15 millions). Au box-office monde, le Joaquin Phoenix show aura accumulé dans les 206,4 millions de dollars. C’est à peine au-dessus de The Marvels (206,1 millions), et c’est bien loin derrière le bide The Flash (271 millions). Ce faisant, Folie à Deux est l’un des plus gros échecs des récentes adaptations de comics.
9. Transformers : le commencement
- Budget : 75-147 millions (selon les sources)
- Box-office mondial : 129 millions
Après le semi-échec de Rise Of The Beasts (195 millions de budget, 157 millions au box-office domestique, 441 millions dans le monde), la licence inspirée des jouets Hasbro se devait cette année de reprendre du poile de la bête avec Transformers : le commencement. Pourtant, lors de son démarrage américain, le film réalisé par Josh Cooley a récolté 24 millions de dollars. C’est l’un des pires lancements pour un Transformers au cinéma, juste devant Bumblebee (21 millions).
Cependant, à la différence du film réalisé par Travis Knight, l’exploitation du Commencement s’est rapidement essoufflée (-62,8%, dès son deuxième week-end). Ainsi, sur l’ensemble de son parcours dans les cinémas américains, le dernier Transformers n’a récolté que 59 millions de recettes, soit le pire score de la franchise, derrière Bumblebee (127 millions) et The Last Knight (130 millions) – sans prendre en compte l’inflation.

À noter que Le Commencement est dans la moyenne basse des budgets de la franchise. Selon les sources, c’est même son investissement le plus faible. À la sortie du film, Variety et Deadline annonçaient un budget à hauteur de 75 millions. Mais l’addition reste salée pour Transformers : le commencement.
Côté international, le film a tout juste cumulé 70 millions de recettes. Le marché chinois, habituellement très lucratif pour la saga (301 millions de recettes pour L’Âge de l’extinction, 228 millions pour The Last Knight) n’a pas été particulièrement souriant avec Le Commencement (21 millions). Le prequel de Paramount y a réalisé le pire score de la franchise, derrière les deux premiers volets (37 et 65 millions). Au box-office mondial, le film a récolté dans les 129 millions de recettes, soit le total le plus faible de la saga.
10. Here – Les plus belles années de notre vie
- Budget : entre 45 et 50 millions
- Box-office mondial : 13 millions (à date)

Le drame de la fin d’année : Robert Zemeckis continue sa descente dans les enfers du box-office. En effet, après le bide de The Walk : Rêver plus haut (budget de production : 35 millions, 10 millions de recettes américaines), d’Alliés (budget : 85 millions, 40 millions au box-office domestique) et de Bienvenue à Marwen (budget : 39 millions, 13 millions de recettes mondiales), c’est Here – Les plus belles années de notre vie (budget hors marketing entre 45 et 50 millions), qui s’est planté au box-office.
Lors de son démarrage au box-office américain, le film avec Tom Hanks et Robin Wright n’a récolté que 4,8 millions de dollars. La même semaine, Conclave a récolté plus de 5 millions, alors qu’il en était à son deuxième week-end d’exploitation et qu’il était diffusé dans presque 1 000 salles de moins que Here (1 796 contre 2 647). Sur l’ensemble de son exploitation aux États-Unis, Les plus belles années de notre vie a laborieusement atteint les 12 millions de recettes.

Dans la carrière de Robert Zemeckis, c’est tout juste mieux que l’un de ses premiers films, La Grosse magouille (11 millions), mais aussi que Marwen, The Walk (10 millions chacun) et la majorité de sa filmographie, à commencer par Alliés (40 millions) – sans prendre en compte l’inflation. En France, Here a vendu 61 000 tickets de cinéma. C’est aussi l’un des pires scores du cinéaste sur notre territoire, devant Crazy Day (11 000), La Grosse magouille (19 000) et même derrière Marwen (118 000) et The Walk (129 000).
La promotion fantomatique du film et sa sortie sur 226 copies au démarrage (à peine plus que les 204 écrans de L’Histoire de Souleymane et moins que les 256 de Trois amies) n’ont clairement pas aidé. À date, au box-office monde, Here – Les plus belles années de notre vie n’a récolté que 13,7 millions de recettes. C’est à peine plus que Bienvenue à Marwen (13 millions) et même pas la moitié de Sacrées sorcières (29 millions), alors qu’il n’est pas sorti au cinéma aux États-Unis et en France. Dommage, Here est un grand film.
Bonus : les films Apple (Argylle, To the Moon)
- Budget : 200 millions (Argylle) et 100 millions (To the Moon)
- Box-office mondial : 96 millions (Argylle) et 42 millions (To the Moon)
L’année dernière, avec la sortie de Napoleon et de Killers of the Flower Moon, on avait déjà réservé une place de choix à Apple dans le classement des plus gros échecs du box-office hollywoodien de 2023. Rebelote cette année, avec les bides d’Argylle et de To the Moon.
Le film réalisé par Matthew Vaughn aurait coûté dans les 200 millions de dollars au studio (sans compter le budget marketing). Il n’en a récolté que 45 millions au box-office domestique et 96,2 millions dans le monde. C’est à peine plus que Kick-Ass (96,1 millions), qui n’a été produit que pour 30 millions – sans prendre en compte l’inflation. Pour To the Moon, on parlerait de 100 millions de dollars de budget de production, pour 20 millions de recettes domestiques et 42 millions dans le monde.

La même semaine, Longlegs, produit pour 9 millions et sorti dans presque 1 000 salles de moins (2 510 contre 3 378), a finalement tapé les 126 millions au box-office mondial, dont 74 aux États-Unis. En 2024, Apple partait avec la même stratégie que l’année passée : copieusement investir dans des produits qui se veulent luxueux pour séduire les institutions, notamment les cérémonies de remise de prix.
Néanmoins, l’annulation de la sortie salle de Wolfs, avec George Clooney et Brad Pitt, et les témoignages recueillis par Bloomberg sur la grosse réduction de budget alloué aux films et séries, tendent à montrer que le studio est en train de repenser sa stratégie globale.
George MILLER fait partie des plus grands réalisateur si il veux réaliser la suite de Mad Max Fury Road . C’est pas les goûts de merde du public qui empêchera George de continuer sa SAGA MAD MAX.
je vais encore me répéter ce que j’ai dis 100 fois, 🔥🔥🔥🔥🔥🔥🔥🔥🔥🔥FURIOSA 🔥🔥🔥🔥 🔥🔥🔥🔥🔥🔥Un Chef-d’oeuvre. La sublime ANYA TAYLOR JOY.
Furiosa qu’est-ce c’était mauvais
Pendant tout le début du film, j’ai cru qu’il y avait un soucis audio, comme si une piste audio manquait. Pas d’ambiance, pas de sons ambiants, c’était creux et vide, affreux. L’histoire pas ouf et Chris Hemsworth qui cabotine/20… Un ennui…
Bonne année 2025 🎉 et encore de bon film qui nous met une Claque devant nos yeux grand ouvert.
Hello la rédaction !
Article très intéressant qui reste très (trop) factuel à mon goût. C’est très certainement l’intention de l’article 🙂
Au fil des lectures des articles de votre site (et d’ailleurs) j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de bides sévères depuis 1 voir 2 ans et ce même si le film est de qualité ou que le réalisateur soit a priori solide (Furiosa pour le 1er cas et Megalopolis de Coppola pour le 2eme cas).
Je trouve qu’il serait intéressant de se pencher sur le pourquoi du comment et surtout pour les films qui sont bons. Pourquoi des bons films bident sévères quand d’autres moins bons font des entrées ?
Au plaisir de lire vos réponses 🙂
Faut arrêter les frais ! Gros budget n’est pas systématiquement synonyme de rentabilité ou de qualité. Les producteurs feraient mieux de moins dilapider l’argent à tort et à travers.
le meilleur film de l’année cad furiosa qui bide ca fait mal
Hello
il y a eu plusieurs articles évoquant Kraven comme étant pire que tout … il n’est pas dans la liste finalement ? 😉
Quand on compare la qualité moyenne des bides à celle des succès, on se rend vite compte que ce n’est, malheuresement, pas un argument.
Triste époque
Francis il va pouvoir s’acheter pour 7 millions de weed.