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Justice League : Joss Whedon, qui a terminé le film après Zack Snyder, est-il vraiment le grand coupable ?

Par Geoffrey Crété
23 novembre 2017
MAJ : 21 mai 2024
Justice League : Photo Ben Affleck, Ezra Miller, Gal Gadot, Zack Snyder's Justice League

Chargé des reshoots et crédité comme co-scénariste, Joss Whedon est considéré par beaucoup comme le grand méchant de l’histoire.

Depuis que Justice League est sorti, c’est la tempête : le DCEU serait quasi enterré, ferait face à des pertes financières inévitables, aurait définitivement cramé une étape majeure de son évolution, et son avenir serait questionné.

Parce que la production du film a été plus que compliquée, avec beaucoup trop de reshoots et de scènes absentes du montage final pour ne pas éveiller les soupçons, la Warner a offert un boulevard pour les grands débats. Au cœur de cette constellation de colère, de frustration et d’exaspération : Joss Whedon, créateur de Buffy contre les vampires et Firefly mais également réalisateur d’Avengers et Avengers : l’Ère d’Ultron, qui a dirigé les reshoots de Justice League pour être finalement crédité comme co-scénariste.

Ce nom incontournable du MCU est donc le coupable parfait pour tous ceux qui estiment que le DCEU penche bêtement vers la formule Marvel pour satisfaire le grand public. Mais ce procès est-il vraiment pertinent ?

 

Photo Ben Affleck, Gal Gadot, Ezra MillerÀ trois, on y va.

 

UNE PRODUCTION COMPLIQUÉE

En mai 2017, alors que le tournage est terminé depuis octobre 2016, Zack Snyder annonce qu’il quitte Justice League suite à un drame personnel. Toby Emmerich, président de la Warner, déclare au Hollywood Reporter que Joss Whedon prendra la relève pour les reshoots, classiques dans un blockbuster : « La mise en scène est minime et il faut qu’elle colle au style et au ton et au modèle que Zack a installés. Nous n’introduisons aucun nouveau personnage. Ce sont les mêmes personnages dans de nouvelles scènes. Zack passe le relais à Joss, mais la direction a vraiment été établie par Zack. Je pense toujours que malgré sa tragédie, nous aurons un super film. »

En juillet, Variety cite des sources pour affirmer que les reshoots seront plus importants que la normale : deux mois de tournage entre Londres et Los Angeles pour un coût aux alentours de 25 millions, loin des deux semaines et 6-10 millions habituels. Sans compter les plannings de Henry Cavill et Ezra Miller, occupés sur Mission : Impossible 6 et Les Animaux fantastiques 2. Pas de problème pour ce dernier : c’est un film Warner.

En revanche, le film d’action avec Tom Cruise est chez Paramount complique la chose. Le studio refuse de laisser Cavill se raser la moustache qu’il a pour son rôle, ce qui oblige la Warner à s’en accomoder, et à l’effacer en post-production. Cet aspect un peu absurde attire encore plus l’attention sur les reshoots. L’évidence du visage retouché de l’acteur dans le film tend à confirmer les rumeurs sur la lourdeur des reshoots.

 

Photo Gal Gadot, Zack Snyder, Ben AffleckZack Snyder qui tend son bras sur le tournage de Justice League

 

En août, alors que certains imaginent déjà que Joss Whedon sera crédité comme co-réalisateur, la Warner officialise dans le matériel promo qu’il apparaîtra comme co-scénariste avec Chris Terrio, Snyder étant pour sa part crédité avec ce dernier pour l’histoire.

En novembre, à la sortie du film, le producteur Charles Roven déclare à Associated Press : « Le but est de s’assurer que lorsque vous regardez le film, tout semble cohérent. L’empreinte que Joss a laissée, par certains aspects, va se retrouver dans la mise en scène, mais les acteurs sont déjà bien embarqués dans leurs arcs narratifs. Disons juste que 80-85% du film est ce qui a été tourné à l’origine. Il y a des limites à ce qu’on peut faire avec les 15-20% restants« .

En conférence de presse, la productrice et femme du réalisateur Deborah Snyder est claire : « Pour nous, tout ça est doux-amer. On a travaillé sur cette franchise ces huit dernières années, depuis le scénario de Man of Steel puis avec Batman v Superman, et aussi Zack qui a développé l’histoire de Wonder Woman, qui nous emmenait vers Justice League. Ça a été un voyage fantastique. Donc ne pas pouvoir achever sa vision a été extrêment difficileOn espère que les gens ne penseront pas à comment a été fait le film quand ils le verront, parce que ces personnages sont plus grands que n’importe quel réalisateur, plus grands que nous. »

Au générique, Justice League est donc un film der Zack Snyder, co-écrit par Joss Whedon et Chris Terrio. Néanmoins, le public et la critique décortiquent le métrage pour tenter de redistribuer la faute et comprendre les raisons de ce ratage.

 

Photo Zack SnyderZack Snyder, qui tend encore son bras sur le tournage de Justice League

 

LE RETOUR DE FLAMME

Justice League a ses fans, mais est perçu comme une déception, une catastrophe ou une honte pour quantité de spectateurs. Que le film ait de toute évidence changé de visage plusieurs fois, avec d’inombrables élements (plans, scènes, acteurs) absents du montage final, ne peut qu’encourager les fans à recoller les morceaux et chercher les coupables. Man of Steel et Batman v Superman : L’Aube de la justice ont beau ne pas avoir fait l’unanimité, le fait que Zack Snyder ait plus ou moins perdu le contrôle de son œuvre incite à croire qu’une meilleure version existe.

Le studio a t-il repris en main un film qui ne fonctionnait pas après avoir laissé beaucoup de pouvoir au cinéaste, ou a-t-il essayé de lisser la chose (« Marveliser ») suite aux accueils très différents réservés à Batman v SupermanSuicide Squad et Wonder Woman ? L’opposition automatique entre le méchant studio et le gentil artiste est un postulat qui a ses limites, des films comme World War Z et Rogue One : A Star Wars Story ayant en plus prouvé que même des reshoots importants pouvaient sauver la mise (artistique ou financièrement selon les avis).

 

Photo Gal GadotRay Fisher, Gal Gadot, Ezra Miller et Jason Momoa

 

Aussi stérile et banal puisse-t-il être, le débat Marvel vs DC est incontournable dans la discussion Justice League. Même en admettant que la couleur finale du film, moins noire et marquée que les précédents de Snyder, relève d’un ressenti très subjectif, la présence de Joss Whedon relance la question. Que la Warner ait engagé le réalisateur d’Avengers et Avengers : l’Ère d’Ultron pour réaliser Batgirl et peaufiner Justice League est lourd de sens. Impossible alors pour celui qui rejette Marvel et ne comprend pas la réunion des super-héros DC de ne pas essayer de relier les points, placer Zack Snyder en victime, et considérer que Joss Whedon a sali le DCEU en venant poser une main Disneyisée sur la chose.

De plus, le fait que le réalisateur et scénariste ait « liké » un tweet qui parle de Steppenwolf comme du pire méchant de l’histoire des films de super-héros a relancé cette question. Joss Whedon tentait-il par là de se désolidariser d’un projet où il n’a eu qu’un rôle mineur, à la solde du studio ? A t-il à nouveau été bloqué par des producteurs, comme pour un Avengers : l’Ère d’Ultron qui reste une expérience peu agréable pour lui ? A t-il cherché à attaquer le travail de Zack Snyder ? À faire un aveu sous forme d’humour ? Mystère.

 

Photo Ezra MillerLe moment de gloire de Flash

 

LE PROCÈS WHEDON

Le dialogue sur le brunch, le comique de situation de Superman qui transporte un immeuble, le « Dostoïevki » de Flash, la confession accidentelle d’Aquaman, Flash qui disparaît face à Gordon, la punchline de Wonder Woman à la fin du climax : beaucoup affirment que la patte de Whedon est évidente, son humour étant reconnaissable depuis Buffy contre les vampires et Avengers.

De nombreux spectateurs ont cherché à recomposer le puzzle pour blâmer Joss Whedon, en pistant la lèvre numérique de Henry Cavill ou encore des changements de coiffure et de tonalité au sein d’une même séquence. Il y a aussi cette comparaison entre les images des premières et toutes dernières bandes-annonces. Avec une idée fixe : affirmer que le style de Zack Snyder (de la photographie sombre à la mine noire des acteurs), a été gommé pour laisser placer à quelque chose de plus lumineux, gentillet et fade.

 

Comparatif Whedon SnyderL’un des nombreux témoignages de la colère des fans

 

Cette opposition entre Zack Snyder et Joss Whedon ne serait-elle pas un peu binaire ? Ressortir des images des premières bandes-annonces est problématique : les studios ont pour habitude de livrer des éléments visuels loin d’être définitifs sur des blockbusters de cette envergure, avec des effets spéciaux, une photographie et bien souvent des plans ou dialogues finalement coupés du montage en salles. Difficile donc d’affirmer que les images de la bande-annonce du Comic Con de juillet 2016 sont à prendre aussi sérieusement : le tournage commencé en avril avec Zack Snyder, était encore en cours.

 

Bande-annonce de juillet 2016 au Comic Con

 

Ces images avaient d’ailleurs été déjà critiquées sous l’angle de l’humour. Bruce qui avoue à Diana qu’Aquaman a « plus ou moins » accepté de les rejoindre, Barry qui parle de son deuxième fauteuil préféré avant d’accepter immédiatement la proposition de Bruce car il a besoin d’amis : une partie du public tremblait d’avance à la perspective d’un DCEU trop léger. Affirmer que Justice League a subitement changé à cause de Joss Whedon dans sa dernière partie de post-production semble donc exagéré : que cela relève d’une décision prise dès le départ (comme l’ont affirmé Snyder et compagnie) ou d’un tir rectifié par le studio suite à Batman v Superman, le film a toujours intégré une part d’humour.

Même chose, dans une moindre mesure peut-être, pour la bande-annonce du Comic Con 2017 : la post-production était loin d’être terminée, ce qui implique donc une photo, des effets et une carcasse encore non définitive. Qu’elle se termine par Alfred qui s’adresse à une mystérieuse figure (vraisemblablement Superman), sous forme de cliffhanger finalement absent du film, témoigne bien d’une œuvre alors loin d’être construite. 

  

Bande-annonce de juillet 2017 au Comic Con

 

WARNING WARNER

Ce qui amène au vrai coupable : le studio. Affirmer que Joss Whedon est responsable de la déception Justice League revient à dire que l’homme est arrivé comme un demi-dieu chez Warner, qui lui a donné les pleins pouvoirs pour reforger le film. Ce qui est au mieux exagéré et ridicule : il a été engagé pour assurer les reshoots, comme Tony Gilroy pour épauler Gareth Edwards sur Rogue One : A Star Wars Story, ou encore les Wachowski et James McTeigue pour essayer de rafistoler Invasion.

Il a eu environ deux mois (information non officielle) pour tourner ou retourner des scènes, sur une superproduction qui a été filmée durant cinq mois. Avec deux acteurs aux disponibilités limitées, un budget forcément limité (Justice League aurait coûté 300 millions hors promo, et les reshoots sont évaluées à 25 millions), et une durée de deux heures de toute évidence imposée. Mission à peu près impossible donc, surtout si l’on imagine que le studio a bel et bien cherché à recalibrer le blockbuster en urgence.

 

Photo Gal Gadot, Ezra Miller, Ben AffleckJ.K. Simmons apparaît pour la première fois dans Justice League en tant que Jim Gordon

 

Redéfinir l’univers de DC au cinéma est dans l’air depuis l’accueil très compliqué de Batman v Superman : L’Aube de la justice en mars 2016. Au mieux, Joss Whedon a été désigné par la Warner comme un candidat idéal pour exécuter leur cahier des charges à géométrie variable. Longtemps script doctor sur des blockbusters, le réalisateur d’Avengers y est habitué : il avait notamment été appelé pour rajouter de l’humour dans X-Men, et a été le premier à dire que le résultat était très moyen (la production n’aurait conservé que les dialogues de Tornade qui parle de griller Toad, et Wolverine qui insulte Cyclope de « Dick »).

Une discussion entre deux admirateurs de Zack Snyder et Joss Whedon, deux hommes talentueux de manières très différentes, se concluerait sûrement par un triste constat : aucun des deux n’a pu s’exprimer dans Justice League au-delà de quelques éléments éparses, pour composer une œuvre digne de son nom. Et si le réalisateur de Watchmen n’y est pas parvenu avec apparemment 80% du métrage, comment penser que Whedon y soit parvenu avec le reste ?

 

Photo Joss WhedonJoss Whedon sur le tournage d’Avengers 2

 

Joss Whedon avait toutes les raisons d’accepter la mission des reshoots et des réécritures : il a été annoncé en mars 2017 comme réalisateur et scénariste d’un film Batgirl qui sera intégré au DCEU. Aider à boucler Justice League a parfaitement pu être un aspect du deal avec le studio, probablement ravi de bénéficier du savoir-faire du réalisateur de deux films Avengers aux succès incontestables en salles.

Éventuelle preuve que la collaboration entre Joss Whedon et la Warner n’a pas été idyllique et qu’il n’a pas été le yes man espéré : la naissance soudaine d’une rumeur selon laquelle le DCEU serait remis en question, avec une priorité mise sur Aquaman (en salles en décembre 2018) attendu comme le messie, Shazam et un Wonder Woman 2 (fin 2019) qui reste une valeur très sûre. Le film sur Batgirl serait ainsi tout sauf une priorité, ainsi rangé parmi les inombrables projets annoncés par le studio (Gotham City Sirens, les films sur le Joker, Deadshot, Black Adam, Lobo par Brad PeytonNightwing par Chris McKay, ou encore Deathstroke par Gareth Evans).

Étant donné que Joss Whedon était un temps perçu comme un candidat solide pour reprendre en main le DCEU au-delà de son film, et gagner une place de premier ordre chez Warner comme Zack Snyder, le vent pourrait donc avoir tourné. 

 

Affiche françaiseJustice League

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Manietik

@Colonel Stuart, gros taré, mdr !

A mon avis, il ne devrait même pas y avoir débat sur le coupable : c’est le studio qui A DÉCIDÉ de retourner en prod, parce que la version de Snyder n’aurait pas été assez légère pour eux. La décision de faire un film léger avait déjà été prise en amont (cf scénario de Colonel Stuart, mais à lire entre les lignes).

Toutefois, quand je pense que Whedon ait été capable de remplacer le compositeur de la BO, je me demande jusqu’où pouvait aller son pouvoir de décisions sur les changements majeurs opérés sur le film.

Colonel Stuart

Bravo pour cet article qui fait une mise au point assez juste.
On sent bien derrière Justice League qu’il y avait un film (certainement…) très valable.
C’est pour ça, que c’est encore plus rageant de découvrir le produit « terminé »!
On imagine, si les ambitions avaient été plus couillus…
Mais, surtout la très grande faute dans ce sabotage, revient à n’en point douter à… WARNER elle même!
Comme si ses dirigeant depuis le début, avaient voulu se frotter à Marvel, mais en prenant les choses par dessus la jambe!
-« Bon les copains, Marvel ils font des films tout naze avec des mecs en collants et boucliers! Donc on va faite tout pareil qu’eux, parce que c’est facile et ça peut rapporter gros! »
« Ouai cool, on dirait qu’on prendrait les autres pas de chez Marvel… »
-« eeuuuuuhhhhh dcdé? »
-« Wesh c’est ça gros! AC/DC! »
-« Bon on balance les mecs en collants, des grenades, une meuf en mini-jupe, on cache la misère avec des décors tout rouge, pour cacher les trucs mal foutus, et puis les gamins beh y vont adoré de voir Musclor se friter avec Albator…. »
-« Euuhhhhh non chef, c’est Predator contre les ninjas »
-« Ahh???? Ouai on s’en tape, du moment que les gamins casquent la place de cinoche et achète des jouets par kilos, ça peut bien être Barbie contre les Cosmocats que je m’en tamponne la harpe! »
-« Allez les mecs, au boulot, vite fait, mal fait! Moi j’ai pas le temps j’ai golf avec mon pote de HSBC »!
« Ok, chef bon courage… »

Stavos

Super article, bravo !

Pog

@Gebs

Et comment affirmer que Whedon a refait ou réécrit ceci ou cela au juste ? Comment affirme que le ciel rouge c’est son idée, et pas celle de Geoff Johns ?
Oui, regardons ce qu’on a à l’écran…. mais à moins d’être medium ou bosser à la Warner, impossible de dire que ceci est de Snyder et cela de Whedon.

Le cas AI est à ce titre parlant : Spielberg a repris le projet de Kubrick, et a bien répondu à tous ceux qui ont analysé le film sous l’angle « ça vient de Kubrick, et ça de Spielberg ». Il a expliqué que beaucoup croyaient que certains éléments jugés niais étaient de lui, quand des facettes plus folles de l’histoire étaient de Kubrick. Or, c’était l’inverse.

Donc analyser et faire de l’hypothèse est une chose. Mais affirmer en se basant sur son ressenti, sur son rapport à l’oeuvre d’un cinéaste et sa patte, c’est tout sauf solide. On peut situer les reshoots, mais on ne peut pas affirmer que Whedon les a maîtrisés, pas plus qu’on ne peut dire que Snyder avait les mains libres à l’origine. Y’a qu’à voir l’acteur de la scène d’intro qui explique que le studio a remonté la scène, qui n’est plus ce que Whedon avait écrit.

Et pour Elfman : il a bien dit avoir bossé uniquement sur le montage vu en salles, aucune image différente, avec une grosse partie en storyboard. Pour avoir lu des interviews de compositeur de blockbuster, ça n’a au fond rien d’incroyable, les effets étant souvent bossés en parallèle.

Au final t’arrives à la même conclusion : Whedon a eu un peu de temps et d’argent pour faire des miracles, avec un studio qui est repassé derrière Snyder et ensuite derrière lui.

Gebs

« Et tout le monde sait que « la version Snyder » n’était peut-être pas excellente, mais ça on ne le saura peut-être pas. » Mauvaise tournure de phrase, navré. J’entends évidement par là que personne n’a dit que le cut original pouvait être d’une rare perfection en comparaison avec le film charcuté et revu en profondeur … Et comme il y a peu de chance de voir le cut original de Snyder, à moins qu’ils plient sous la fameuse pétition et qu’ils réinjectent de l’argent dans une nouvelle version … 😉 L’on ne connaîtra peut-être pas le film prévu par Snyder.

Gebs

Vous pointez soi-disant l’acharnement sur Whedon, mais faudrait voir à ne pas dire qu’il n’y est pour rien non plus, Whedon n’est pas un petit chaton qui avait les mains liés, bien au contraire. Comme vous le mentionnez à la base il ne devait être là que pour revoir quelques points sans changer l’esprit du film de Snyder. Manifestement il a changé beaucoup, beaucoup beaucoup plus que ça.

Je pense que beaucoup de monde sait très bien que le studio est autant responsable que ce dernier réalisateur. La Warner est en roue libre sur divers projets.
Et tout le monde sait que « la version Snyder » n’était peut-être pas excellente, mais ça on ne le saura peut-être pas.
À l’auteur de l’article : si certains sont dans un délire de Marvel vs DC, grand bien leur fasse. Ici ce n’est pas la question, que ça soit Whedon, grande figure du MCU (ahem) ou Tartempion, on s’en moque un peu, même si ça a une petite importance tout de même car on connaît le travail de Whedon qui ne vole pas bien haut. Il faut regarder ce que l’on a devant les yeux, tous ces changements opérés par Whedon sur le scénario qu’il a revu en profondeur, tous ces fameux reshoots archi-visibles, est-ce que ce sont des points positifs dans le produit final que l’on peut voir en salle ? Non. La majorité de ses divers modifications sont nulles, que ça soit des plans, de la mise en scène, des dialogues, punchlines, ou les changements de colorimétrie, l’étalonnage, etc. Tout ça est crade, que ça soit des demandes du studio ou ses décisions à lui, mais à priori il y a beaucoup de décisions à lui vu les modifications du scénario. Bien sûr, on ne sait pas exactement comment aurait pu être la version Snyder, comme je le disais ci-dessus… Je passe d’ailleurs sur tout ce qui a été supprimé du scénario original, oui car non seulement des plots ont sauté pour coller aux deux heures voulues par le CEO de la Warner, mais tout ce qui a sauté ce sont souvent des liens très particuliers et directs avec BVS, à croire que tout a été fait pour se défaire du fameux fiasco critique de BVS et ça a commencé avec le fait d’écarter le compositeur prévu. D’ailleurs Elfman s’est exprimé sur ce recrutement, il a été contacté par Whedon, ce dernier lui a dit en substance « c’est oui ou non, si c’est oui tu commences demain ». Elfman a dit n’avoir pu travailler que sur quelques bouts de vidéos, le reste avec des storyboards. Il a de la bouteille le Danny mais manifestement il n’a pas pu bosser dans des conditions optimales.

Au passage, on sait très bien que Justice League avait déjà de l’humour initialement, JL se devait être plus « lumineux » que le trèèèèèès sombre BVS (tellement sombre qu’il y a plusieurs bons mots et touches d’ironie, notamment entre Alfred et Bruce, après c’est sûr que c’est pas du Seth Rogen ou du Max Pecas). Sauf que manifestement cela ne suffisait pas et de l’humour a été rajouté. C’est assez mauvais ou ça tombe à plat, mais tant pis.

Demandes du studio ou non, Whedon a eu que deux dizaines de millions de dollars et juste deux mois pour « poursuivre le travail de Snyder sans changer sa patte », le pauvre !

Le résultat est assez catastrophique en tout cas.

Pistache

Pour reprendre les dires un célèbre critique belge : « Les films Marvel c’est pour les gamins de 5 ans. Le films DC c’est pour les plus grands… les gamins de 12 ans ».

Steph2bordeaux

@halflife

En même temps, les articles sur TWD sont aussi risibles que les récents épisodes …

halflife

Pour une fois je suis d’accord et je trouve même cette analyse assez pertinente, ça nous change de cette foire anti-TWD trop redondante.

djézouy57

Blablabla on s’en fout