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Les 10 films de requins les plus fous, ridicules, et honteux

Par Christophe Foltzer
1 juin 2020
MAJ : 21 mai 2024
16 commentaires

Quelques années après En eaux troubles, c’est l’occasion de revenir sur quelques-uns des films de requins les plus débiles du monde.

photo shark exorcist

En eaux troubles a sonné le grand retour du requin géant sur un grand écran de cinéma. Il faut dire que le squale terrorise le public depuis 1974 et Les Dents de la Mer. Mais le Meg doit faire face à une douloureuse concurrence. Du coup, hop, dossier.

Les requins fascinent et terrifient les spectateurs depuis plus de 40 ans, merci Steven Spielberg ! Et c’est bien connu, si vous voulez faire un film flippant facilement, il vaut mieux y mettre un requin. Ce qui était encore une galère logistique il y a 20 ans est devenu une sinécure grâce à l’avènement de l’image numérique.

Cheapos, vite fait, les films de requins ont ainsi connu un second souffle à partir des années 2010. Et si En eaux troubles a célébré le grand retour du poisson au cinéma, on doit évidemment cette mode à la sortie du premier Sharknado en 2013, sur la chaine SyFy, gros nanar décomplexé, revendiqué et assumé qui aura connu plusieurs suites. Mais l’Homme étant toujours meilleur dans le pire, de nombreux petits films et téléfilms fauchés ont vu le jour dans le sillage de ce succès.

MAJ : cette liste a été publié initialement lors de la sortie de En eaux troubles au cinéma

 

photo ghost sharkGhost Shark

 

Alors, pour célébrer la sortie du film avec Jason Statham (dont la critique se trouve ici), nous avons pris notre courage à deux mains pour plonger dans les abîmes de la médiocrité et vous dégoter 10 petits films de requins tous plus débiles les uns que les autres. Ne vous attendez pas à de l’analyse pertinente, ni à une exploration des qualités intrinsèques de chaque « oeuvre », on n’est pas là pour ça aujourd’hui, on tient à notre cerveau. Alors, si vous n’avez pas peur de vous confronter à ce que la civilisation a fait de pire, retenez votre respiration, chaussez vos palmes et munissez-vous de vos harpons, c’est parti !

 

photo dam sharkDam Sharks !

 

SHARKNADO

A tout seigneur, tout honneur, on commence donc avec le premier Sharknado, diffusé sur Syfy en 2013 et réalisé par Anthony C. Ferrante. Outre le fait qu’il permette à de vieilles gloires comme Ian Ziering et Tara Reid de ne pas aller pointer à Pôle Emploi Spectacle, le film nous propose un postulat tellement débile qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt : Un ouragan passe au-dessus d’un océan et emporte avec lui un banc de requins blancs qui va semer la mort sur son passage. Enorme succès, le film est devenu culte pour beaucoup et n’a pas tardé à connaitre plusieurs suites et à aller encore plus loin dans le délire puisqu’on se retrouve avec des femmes cyborgs, des voyages dans le temps, l’apocalypse et bien entendu des Nazis. Le dernier épisode, The Last Sharknado: It’s About Time, devrait être diffusé aux USA au moment où vous lirez ces lignes.

 

photoVous n’êtes pas prêts pour Sharknado 3

 

GHOST SHARK 

Là, tout de suite, ça se complique déjà un peu plus avec Ghost Shark. Sorti en 2013 et réalisé par Griff Furts, le film n’a pas vraiment suivi ses cours de biologie sous-marine. Dans la réalité, le « ghost shark » s’appelle en fait « Chimaera » et est une branche dérivée des requins vieille de 400 millions d’années vivant dans les fonds marins. Sauf que dans le film, ce n’est pas ça du tout. Non, ici nous avons affaire à un grand requin blanc tué dont le cadavre s’échoue dans une mystérieuse caverne qui permet à son esprit de survivre et de parcourir les océans, tel un fantôme. Du coup, il a des pouvoirs gigantesques puisqu’il suffit qu’il y ait un peu d’eau pour qu’il se manifeste, ce qui fait qu’il peut attaquer depuis la mer, une piscine, et même un verre d’eau ! Et comme ça a plutôt bien marché, on a même eu droit à un Ghost Shark 2 : Urban Jaws en 2015.

 

photo ghost shark

 

JURASSIC SHARK

Ah bah oui, ça devait bien arriver… Un croisement entre Jurassic Park et Les Dents de la mer. Encore que, pas exactement en réalité. Sorti en 2012 et réalisé par Brett Kelly, Jurassic Shark est une production canadienne qui s’avère beaucoup moins fun que son titre. Là où on s’attendait à voir un requin T-Rex ou un requin Raptor, on se retrouve face à un Megalodon, donc un requin préhistorique, qui attaque une petite île isolée suite à une marée noire. Et comme décidement, c’est pas de chance, un groupe d’étudiants se trouve au même endroit au mauvais moment. Résultat des courses, plein de jeunes donzelles en bikini se font bouffer tandis que le film nous transmet un subtil message écologique tout autant qu’un cri d’alarme désespéré sur les méfaits de l’homme sur son environnement.

 

photo jurassic shark

 

DAM SHARK ! 

Bon, ok, jusqu’ici, c’était assez gentil et plutôt classique, mais avec Dam Sharks ! on monte quand même d’un cran sur l’échelle du nanar. On le sait maintenant, les requins sont des animaux particulièrement intelligents. Et avec leur film sorti en 2015, James et Jon Kondelik nous prouvent surtout que ce sont des bestioles sacrément vicelardes. Imaginez un peu : Un groupe d’employés part en séminaire de teambuilding dans la nature avec, au programme, paintball, rafting, romance au coin du feu et des tonnes de rire. Et là, pas de bol, ils se retrouvent face à un banc de requins particulièrement sadiques qui remontent un fleuve et piègent les malheureux en construisant un barrage. Mais attention, pas un barrage en branches et en troncs d’arbres hein, un barrage en restes de corps humain ! Est-ce qu’on a vraiment besoin d’en dire plus ?

 

Affiche officielle

 

AVALANCHE SHARKS 

Aussi appelé Snow Sharks ou Avalanche Sharks, Sharkalanche bouscule quelque peu nos habitudes. Sorti en 2014 et réalisé par Steven Santiago, le film est lui aussi canadien (on commence à discerner un pattern là) et il décide de nous surprendre en nous causant d’un Spring Break à la montagne. On y suit donc Wade qui part à la recherche de son skieur de frère, en compagnie de sa meuf, et qui se retrouve mis en garde par un vieux montagnard qui leur promet une mort certaine parce qu’il y a des requins dans la neige. Evidemment, personne ne le croit mais, évidemment, il avait raison. En plus, une avalanche s’abat sur la vallée, ce qui ne facilite par leurs petites affaires. Et là, vous vous dites que des requins en pleine montagne, ce n’est pas super possible. Et vous avez bien tort parce qu’on apprend qu’en fait, les requins ont été invoqués par les Indiens durant la Ruée vers l’Or et les ont contenus dans un certain nombre de totems disséminés dans la montagne et qui ont été récemment perturbés. Vous voyez qu’il y a une explication logique…

 

photo snow shark

 

ATOMIC SHARK

Les requins n’ont peur de rien mais sont aussi les messagers des catastrophes à venir. Et, dans son film de 2016, A.B. Stone nous met en garde contre le danger atomique. Oui, Atomic Shark n’est pas qu’une série Z fauchée avec des effets pourris, c’est avant tout le cri désespéré d’un homme face à la folie du monde. Et c’est à San Diego que la catastrophe survient quand une garde-côté détecte un taux élevé de radiations et un regroupement anormal de requins aux abords des côtes. Donc oui, le requin est nucléaire et en plus de tous nous bouffer, il peut aussi nous filer le cancer. C’est vraiment pas de bol. Attention, cependant à ne pas confondre ce film avec Atomic Shark de Lisa Palenica, sorti la même année et qui raconte…. exactement la même histoire au même endroit.

 

photo atomic shark

 

ZOMBIE SHARK 

Ok, on passe aux choses sérieuses… Il était évident qu’à un moment donné on ait un croisement entre le film de requins et le film de zombies. Et ça nous donne le très judicieusement titré Zombie Shark de Misty Talley, sorti en 2015. Franchement, on ne sait pas trop quoi vous dire de plus, le titre est suffisamment éloquent pour vous faire une idée de ce que le film propose. Bon, précisons simplement que le requin zombie en question n’est pas devenu mort-vivant par hasard mais qu’il est le fruit d’une expérience scientifique qui a évidemment mal tournée. Où ça nous mène, la folie des hommes….

 

photo zombie shark

 

SHARK EXORCIST 

Bon, alors, on va être honnêtes avec vous, si on a fait ce dossier, c’est uniquement pour parler de Shark Exorcist. Non, mais regardez cette affiche, si elle n’est pas magnifique ! Après dans les faits, c’est évidemment plus compliqué puisque le film de Donald Farmer sorti en 2016 est quand même une bonne grosse bousasse filmée avec les pieds qui ne fait jamais honneur à son postulat complètement dingue. Parce qu’on nous parle quand même d’une bonne soeur un peu revancharde qui invoque Satan et l’emprisonne dans le corps d’un grand requin blanc. Rien que ça !

Satan-requin fait des ravages, possède des gens et, bien entendu, il faudra qu’un prêtre exorciste qui n’a pas froid aux yeux se dresse face à lui pour empêcher l’apocalypse. Filez donc le projet de remake à Michael Bay, mettez Dwayne Johnson dedans, et vous aurez à coup sûr le meilleur film du monde.

 

photo shark exorcist

 

SHARKENSTEIN 

Là on arrive sur du très lourd avec Sharkenstein, sorti en 2016 et réalisé par Mark Polonia. Cette fois, la catastrophe arrive à cause de Klaus, un scientifique fou et complètement Nazi qui décide de créer le requin ultime à partir de morceaux d’autres bestioles : il ajoute donc des parties de requin blanc, de requin-taupe et de requin-marteau. Mais là où il a un coup de génie, c’est qu’il greffe à son monstre le coeur et le cerveau de Frankenstein.

Si vous êtes pris d’un vertige à la lecture de ce résumé, c’est tout à fait normal. Et encore, vous ne savez pas le meilleur puisque le requin en question décide d’investir les terres pour se bouffer tout ce qui passe. On ne vous dira pas si l’histoire se termine dans un moulin en feu pour vous garder le suspense mais on précise que Klaus comptait quand même y greffer le cerveau d’Adolf Hitler ! Et ça, ben c’est juste la méga classe quoi.

 

photo sharkenstein

 

SKY SHARKS 

Les Nazis, parlons-en justement, puisqu’ils sont au coeur de Sky Sharks, réalisé par Marc Fehse et sorti cette année, en 2018. Comme il n’y a pas que les américains et les canadiens qui sont capables du pire dans le domaine du film de requins, Sky Sharks nous vient tout droit d’Allemagne et nous prouve que les Teutons n’ont pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de se confronter à leur histoire.

Si les Nazis restent une des pires saloperies que le monde ait jamais enfanté, ils cachaient encore bien leur jeu puisqu’on apprend avec ce film qu’ils s’étaient retranchés dans une base secrète en Antarctique pour y développer l’arme ultime : des requins génétiquement modifiés, capables de voler grâce à des roquettes et chevauchés par des super-soldats zombies. Que peut-on faire contre une pareille menace ? Se la jouer Universal Soldiers en réanimant des soldats morts au Vietnam et en les dotant de pouvoirs pour qu’ils puissent aller leur péter leurs mouilles. Et là, tout est dit.

 

photo sky shark

 

BONUS : SANTA JAWS 

Il est tout frais, il vient tout juste de sortir et on ne pouvait clairement pas passer à côté. Vous voyez Maman j’ai raté l’avion ? Ben, c’est un peu pareil, mais avec un requin. Le nouveau film de Misty Talley (Zombie Shark) nous présente donc le jeune Cody qui s’apprête à passer un Noël un peu foireux en famille et il n’est pas du tout d’accord. Alors il fait le voeu de se retrouver tout seul, comme Kevin McAllister. Sauf que là, ça se passe mal puisqu’il invoque sans faire exprès un requin qui va bouffer toute sa famille. Oui c’est super con mais le film possède un gros avantage : le requin porte sur son aileron un bonnet de Père Noël. Chef-d’oeuvre instantané.

 

photo santa jaws

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Marvelleux

Très drôle comme film, surtout les sharnado, je vous les recommande.

pc

Pour en avoir vu la plupart c’est juste le plan parfait en fin de soirée avec des potes pour des fous rires en cascades à condition de mettre son cerveau en pause et de rentrer dans le jeu de ce genre de film; le plus drôle n’étant pas les requins, mais les différents concepts et les personnages qui y font face.. Personnages habités par des acteurs souvent épouvantables s’agitant en débitant des dialogues hilarants tout en gardant un sérieux à tout épreuve. A voir pour le coup en VF, avec plein de bière au frais ! Zombeaver est dans le même genre incontournable, un must de débilité hilarante , les requins laissant la place cette fois ci à des castors zombies. Idée : En France pourquoi pas un shark cuterie se déroulant à Rungis ou un shark cosy à l’Elysée ! Comme dirait Bacri dans « Mes meilleurs copains » : on peut tout.

Kyle Reese

@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Nérévarine1232

Plutôt d’accord avec toi même si les affiches sont plutôt drôle
S mais tout ça fait produit industriel finalement.
Par contre je dois apprécier les nanars car j’ai beaucoup apprécié Trolls 2 et je trouve qu’Il n.est pas mauvais du tout, je dois peut être aller consulter.

Sharkshark

Sand shark avec Parker lewis
Swamp shark
Sharktopus etc.

Olivier637

Je connais bien ou de nom la plupart. Mais le dernier film de la liste m a tué. C est pas possible qu un truc pareil existe.

Sharké

@Rogue

Ghost Shark 2: Urban Jaws est sorti en 2015. Le faux trailer dont il est parti (d’abord comme une blague) a été publié en 2010 en revanche. Ghost Shark est sorti en 2013, lui.
T’aurais pas raté une occasion de te taire « pour changer » ?

Rogue

Ghost Shark 2 est sorti avant Ghost Shark 1, vous ratez une bonne anecdote pour changer

Sharksmart

La bande annonce de Sharkenstein est pas mal, ca a l’air bien foutu et tout. Il y’a du Nolan dans le réal.
Et que dire de Shark Exorcist et Sky Sharks, excellents films à n’en pas douter.

Jeff Trent

En même temps c’est bien écrit dans l’intro qu’on parle de nanar revendiqué, donc du néo-nanar quasiment (d’autant que la « vraie » définition, c’est pas tant que le film est si mauvais qu’il en devient brillant, mais qu’il est involontairement ridicule et grotesque, la nuance est surtout là).

@Yotsu

Entre 2000 et 2010 : une quinzaine de films de requins (dont une partie « sérieuse » type Open Water, The Reef)
Entre 2010 et 2017 : quasiment trente (et quasi que des nanars revendiqués)
Suffit de chercher une petite liste Wiki pour constater que y’a clairement eu un boom sur les séries Z assumées de requins depuis une dizaine d’années

Lieric

Merci Nérévarine !