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Roar : le tournage le plus terrifiant de tous les temps

Par Pauline Knaff
4 décembre 2021
MAJ : 21 mai 2024
4 commentaires
Photo Tippi Hedren

Son tournage aura fait plus de bruit que sa sortie en 1981. Roar, échec commercial absolu, ne cesse, au bout d'un demi-siècle, de fasciner le grand public. Sorti en salles il y a déjà 40 ans, Roar, signé Noel Marshall, n’a pas vraiment su se faire une place auprès du public ou de la critique. Il reste cependant de ce film un goût de danger, de peur, d’effroi même, qui fascine. Quelque chose de presque voyeur, à savoir son tournage désastreux. Et c’est peut-être (malheureusement) la seule chose qui a permis au film de faire parler de lui après toutes ces années. Retour sur le tournage le plus dangereux et sanglant de l’histoire du cinéma.   Les protagonistes aux dents aiguisées   Une découverte hors normes On est en 1969. L’actrice américaine Tippi Hedren est en plein tournage au Zimbabwe. Jusqu’ici, le public international la connaît surtout pour son rôle de Melanie Daniels dans Les Oiseaux de Hitchcock, sorti en 1963. Si elle a accepté de jouer dans ce nouveau film, Satan's Harvest, c’est pour la simple et bonne raison qu’il est tourné en Afrique et non dans les décors des studios. Grande militante de la cause animale, elle y tenait particulièrement, dans l’idée de rencontrer des félins en liberté. Durant le tournage, le producteur Noel Marshall, son époux, décide de venir lui rendre visite. À deux, ils font une découverte qui sera un immense tournant dans leur vie. Ils tombent sur un ranch dans lequel vivent une trentaine de félins, en compagnie de leurs petits. Tout ce beau monde poilu aux dents aiguisées vit ici en toute liberté. Un véritable choc secoue l’actrice et son mari et leur vient alors une idée de film complètement folle... De retour de ce voyage, Noel Marshall commence à écrire un scénario, dont il termine la première version en 1970.   Roar   Il raconte l’histoire de Hank, un scientifique excentrique, sensible à la cause animale, qui se rend en Afrique dans le cadre d’une étude sur les félins. Au bout d’un certain temps sur place, il invite sa femme et leurs trois enfants à le rejoindre au beau milieu de la Tanzanie, chez lui. Mais lorsque toute la petite famille débarque, elle se retrouve nez à nez avec les autres habitants de la maison : une centaine de félins qui ont pris le total contrôle des lieux. Premièrement nommé Lions, Lions and More Lions, le scénario finira par se trouver un nom bien plus percutant et littéralement rugissant : Roar.   Les félins s'appropriant les lieux   Quand le sacrifice rencontre l’inconscience Persuadé avec sa femme que le film va faire un immense carton, Noel Marshall veut se donner les moyens. Initialement, il souhaitait embaucher plusieurs dresseurs d’Hollywood, afin que le tournage se déroule en parfaite harmonie entre félins, techniciens et acteurs. Mais comprenant qu’il s’agit là de s’occuper de centaines de lions, les dresseurs ne répondent pas présents, par mesure de sécurité. Ils estiment ce projet bien trop dangereux, inconscient, dénué de bon sens. Car oui, au cas où vous n’a...

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Kiki61

Un film au bide malheureusement mérité , scénario inexistant, acteurs lamentables(malgré les risques pris), seul les félins sont photogéniques, dommage l’intention des producteurs /réalisateurs était certainement louable et généreuse. Le grand film sur les félins reste à faire, peut-être la future « panthère des neiges » ?

Sascha

@Geoffrey : m’en suis un peu douté. Ça m’a fait sourire

Geoffrey Crété

@Sasha

Petite confusion entre l’époque du tournage (milieu années 70) et la sortie (1981), on a fini par s’y perdre dans ce chaos 😉

Sascha

Les gars de la rédaction : 1981 – 2021, ca fait 40 ans 🙂