Spencer, The Green Knight, Palm Springs, Pinocchio… Et s’il fallait ne garder que 15 films originaux Amazon Prime Video ?
Le jeu des classements est difficile, éprouvant et douloureux pour les cinéphiles. Mais il est également drôle, stimulant et irrésistible. Après avoir sélectionné 25 films originaux Netflix, Écran Large a décidé de se faire un peu plus mal encore et de s’attaquer aux films Amazon, disponibles sur la plateforme Prime Video. Un top 15, numéroté du moins bon de la liste au meilleur après divers débats, bagarres, batailles rangées au sein de l’équipe.
Forcément moins fourni en très bonnes exclusivités que la concurrence rouge, le service propose néanmoins quelques classiques en puissance, mais surtout plusieurs pépites perdues dans les tréfonds de son interface. Qu’il s’agisse d' »originals » (produits directement par Amazon) ou d' »exclusives » (uniquement distribués par la plateforme), il y a à boire, à manger, et donc de quoi se faire un beau festin cinéphile. La preuve en 15 points.
Quand tu te rends compte que c’est un classement de films et pas de séries
15. Being the Ricardos
Sortie : 2021 – Durée : 2h05
Le résumé en une ligne : Une semaine dans la conception d’un épisode de la série I Love Lucy, alors que son actrice principale est accusée d’être communiste.
Pourquoi c’est un faux biopic malin : I Love Lucy est tout bonnement la série qui a défini les codes de la sitcom, portée par un couple d’acteurs (Lucille Ball et Desi Arnaz) réellement mariés dans la vie. Autant dire qu’un tel sujet ne pouvait que fasciner Aaron Sorkin, qui en tire justement un faux biopic habile. Tout comme ses scénarios pour The Social Network et Steve Jobs, Being the Ricardos est un concentré de la vie de ses personnages. Cette approche impressionniste permet ainsi de toucher l’essence de protagonistes dans le contrôle permanent de leur image et du monde factice qui les entoure.
Il est logique que Sorkin, maître du scénario et des dialogues, se passionne pour la mécanique de la narration, et plus précisément du gag parfait, toujours recherché par son héroïne perfectionniste (incarnée par une Nicole Kidman inspirée). Le cinéaste y trouve l’opportunité d’expérimenter, et de transcender la mise en scène très illustrative de ses précédents films.
Notre critique de Being the Ricardos
14. Uncle Franck
Sortie : 2020 – Durée : 1h35
Le résumé en une ligne : En route pour enterrer son père, un professeur de littérature qui a tout quitté pour vivre son homosexualité loin de sa famille doit malgré lui affronter de vieux fantômes.
Pourquoi c’est une belle petite surprise : Parce que c’était le retour d’Alan Ball, le génie derrière le scénario d’American Beauty, et surtout le chef-d’œuvre Six Feet Under (et non, on n’oublie pas True Blood, Here and Now, et son film Towelhead). Impossible de ne pas penser à la série culte de HBO, qui partait à peu près de la même idée : un fils homosexuel, l’enterrement du père, et les retrouvailles forcées d’une famille, entre rires et larmes.
C’est à la fois la force et la grande faiblesse de Mon oncle Frank, qui brille surtout dans sa première partie, centrée sur les marginaux incarnés par Paul Bettany, Peter Macdissi et Sophia Lillis (la révélation de Ça et Sharp Objects). Par la suite, le film commence à dérailler, la faute à une construction un peu lourde (un road movie encapsulé dans un film intimiste, un drame en flashback qui hante le présent), et une pelletée de personnages sous-écrits. Restent néanmoins de petits éclairs d’émotion et une finesse d’écriture parfois puissante, comme lorsque le fils affronte l’homophobie de son père.
Notre critique de Mon oncle Frank.
13. Palm Springs
Sortie : 2020 – Durée : 1h30
Le résumé en une ligne : Nyles et Sarah se retrouvent coincés dans une boucle temporelle qui les oblige à revivre sans cesse le mariage de la soeur de Sarah.
Pourquoi c’est une bonne comédie romantique : Si le principe très ludique de la boucle temporelle est assez fréquent au cinéma, merci Un jour sans fin, c’est bien la première fois que des protagonistes sont obligés de revivre en boucle un mariage, un moment très précieux pour les mariés et souvent très pénible pour leurs invités. Palm Springs revisite façon “die and retry” la comédie de mariage d’une manière plutôt jouissive. Passée la surprise de la situation, les deux personnages joués par Andy Samberg et Cristin Milioti vont se libérer des codes sociaux et faire de la cérémonie leur terrain de jeu, tout simplement car le lendemain, personne ne se souviendra de rien.
Le duo composé par les acteurs de How I Met Your Mother et Brooklyn Nine-Nine fonctionne à merveille et semble autant s’épanouir dans des scènes purement comiques que lors des moments qui font basculer Palm Springs d’un film de potes à un film d’amour. Aussi décalé et drôle que touchant, le premier long-métrage de Max Barbakow est un vrai petit plaisir, une dose de bonheur en boite.
Notre critique de Palm Springs
12. 7500
Sortie : 2020 – Durée : 1h32
Le résumé en une ligne : Tobias Ellis est copilote d’un Airbus détourné par un groupe terroriste. Son seul ordre est de ne pas ouvrir la porte du cockpit, peu importe ce qu’il se passe derrière.
Pourquoi c’est un bon film d’avion : Que ce soit Non Stop, Air Force One, Ultime Décision ou Vol 93, les films de détournements d’avion sont rarement dans la retenue ou le minimalisme. Les scénarios forcément limités par le cadre passent généralement par les mêmes étapes narratives : prises d’otage, prises de bec entre les terroristes, ouverture du cockpit et rébellion des passagers. 7500 ne déroge pas à la règle et ne propose rien de bien neuf sur le sujet, mais se montre malgré tout beaucoup plus sobre que ces prédécesseurs dans une démarche plus réaliste que spectaculaire.
Le film resserre également le huis clos en maintenant son protagoniste à l’intérieur du cockpit, sans jamais nous laisser voir l’intérieur de l’appareil ni les autres passagers. Les seules interactions que le copilote a avec l’extérieur se font à travers l’écran de vidéosurveillance qui ne montre que l’entrée du cockpit (la vue sur le couloir étant bouchée par un rideau), ainsi que les appels du central de détresse. Entre les questions répétées dans le casque, les coups assourdissants sur la porte et les cris, le résultat est très immersif et claustrophobe, pour ne pas dire angoissant.
11. The Report
Sortie : 2019 – Durée : 2h
La rédaction d’Ecran Large quand elle signe des embargos
Le résumé en une ligne : Un employé du Sénat enquête sur le programme de détention et d’interrogatoires de la CIA à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Vous vous en doutez, il découvre des choses pas jolies jolies.
Pourquoi c’est un bon film d’enquête : En plus d’avoir scénarisé La Vengeance dans la peau, Scott Z. Burns s’est spécialisé dans les récits paranoïaques et dénonciateurs mis en scène par Steven Soderbergh (The Informant !, Contagion ou encore The Laundromat). Avec The Report, l’auteur a l’occasion de passer derrière la caméra, et de signer un film d’enquête sinueux et labyrinthique, sans jamais pour autant perdre son spectateur.
Tout en accaparant la froideur de salles de réunion et de couloirs impersonnels, le réalisateur y plonge un personnage principal idéaliste, constamment confronté à des séries de murs qu’il essaie d’abattre. The Report fonctionne par à-coups, et c’est justement ce qui rend son point de vue aussi frustrant que coup de poing. Bien entendu, le long-métrage est aussi épaulé par la performance habitée d’Adam Driver, parfait en employé modèle effacé, sorte d’abstraction à la Capra dont a besoin l’Amérique.
10. Air
Sortie : 2023 – Durée : 1h52
Le résumé en une ligne : L’histoire de l’association entre la légende Michael Jordan et la marque Nike.
Pourquoi c’est un film qui ne manque pas d’air : Sur le papier, cette histoire de partenariat commercial américain ne mérite pas forcément un tel film, doté d’un tel casting (Matt Damon, Ben Affleck, Jason Bateman, Viola Davis). Pourtant, on est très vite emporté par l’énergie du scénario, ainsi que de la bande-son, composée de morceaux de pop rock des années 80. Dialogues ciselés, photographie attachante, superbes décors, interprétation parfaite… Air est une belle petite machine qui ne se grippe jamais.
Mais derrière la belle histoire de marketing et les bons sentiments réside une thématique qui représente finalement toute l’ambition de Ben Affleck avec Air : montrer comment des individus passionnés essayent de donner vie à leur vision et faire ce qu’ils aiment dans un système capitaliste régi par des statistiques, des comités d’actionnaires et des « décisions prudentes, stratégiques et mesurées« , comme le dicte une des règles de Phil Knight. Plus subversif et ironique que prévu, c’est l’un des succès d’estime les plus sympathiques de la plateforme.
9. Sarpatta Parambarai
Sortie : 2021 – Durée : 2h54
Le résumé en une ligne : Dans les années 70, le jeune Kabilan veut devenir boxeur comme son père.
Pourquoi c’est un uppercut : Un boxeur qui vient des bas fonds, en qui personne ne croit et qui doit affronter les préjugés sociaux autant que ses adversaires… Sur le papier, Sarpatta Parambarai avait tout pour n’être qu’un Rocky bis adapté au public tamoul. Mais le cinéaste Pa. Rajith surpasse nos attentes en livrant un cocktail de drame social et de film sportif qui détourne systématiquement les poncifs du genre.
Plutôt que de faire tout reposer sur un grand combat final dont on connaît déjà l’issue, Sarpatta Parambarai nous le livre en milieu de récit. Une surprise bien pensée qui laisse place à un deuxième acte passionnant. Le film nous offre des affrontements réalistes, dont la violence brute n’est jamais esthétisée. Et pour couronner le tout, la brillante analyse du système de castes s’intègre parfaitement au récit. Sans le moindre doute, on tient là un des meilleurs films de boxe de ces dernières années.
8. Color out of Space
Sortie : 2020 – Durée : 1h53
Le résumé en une ligne : Une couleur pas très naturelle, voire pas très terrienne, tombe du ciel et commence à contaminer une ferme autour d’elle.
Pourquoi c’est cosmique : Adapter Lovecraft, ce n’est pas facile. Voilà pour ce qui est de l’enfonçage de portes ouvertes. Il faut dire que les braves gars de SpectreVision ne se sont pas facilité la tâche en s’attaquant à l’une des nouvelles qui reflètent le plus son rapport à l’indicible de l’écrivain, c’est-à-dire quelque chose de si terrible qu’on ne peut même pas le… montrer. D’emblée, Color out of space assume de trahir pour mieux retranscrire, en concrétisant cette fameuse couleur impossible avec l’un des recoins les plus insolites du spectre visible.
Une approche qu’il étend à tout le film, à la fois assez différent pour ne pas tomber dans le piège et assez fidèle pour capturer un peu de la terreur lovecraftienne, notamment à travers un crescendo horrifique éprouvant. Lequel culmine avec un détour par la body horror tendance The Thing et quelques plans aux effets spéciaux un peu faibles, mais qui rendent compte, le temps d’un clignement d’oeil, de toute la puissance d’évocation de l’auteur.
Notre critique (que certains évènements récents ont bien vieillie) de Color out of space
7. Sans aucun remords
Sortie : 2021 – Durée : 1h49
Recette du fonctionnaire à l’étouffée
Le résumé en une ligne : Ils ont tué sa famille, il va les faire devenir mort.
Pourquoi c’est un gros calibre : S’il est bien un plaisir propre au cinéma d’action, c’est celui de voir un canevas convenu, pour ne pas dire salement réchauffé, être transcendé de part en part par une mise en scène digne de ce nom. C’est bien ce qui fait le sel de Sans aucun remords, dont la réalisation a été confiée à Stefano Sollima. Le cinéaste, rompu au filmage de l’action, investit la figure de John Kelly avec une hargne contagieuse.
Toujours maître de l’espace et du son, il transforme la moindre échauffourée en une confrontation dantesque, et permet à son acteur Michael B. Jordan de faire montre d’une belle intensité. Sous nos yeux, la star de Creed et Black Panther développe un jeu plus physique que jamais, tout en précision, d’une puissance qui s’allie idéalement à la dramaturgie de l’ensemble. Volontiers étouffant, le long-métrage multiplie les séquences claustrophobes, notamment lors d’un interrogatoire brûlant, ou encore lors d’un crash aquatique pas piqué des vers. Et comme ce condensé d’action a l’élégance de durer moins de deux heures, on ne va pas s’en priver.
Notre critique de Sans aucun remords
6. Pinocchio
Sortie : 2020 – Durée : 2h05
Deux adultes qui touchent du bois
Le résumé en une ligne : une relecture poétique et sensible du célèbre conte dans lequel un pantin de bois est animé par l’amour de son créateur, Geppetto et découvre la condition humaine.
Pourquoi c’est un conte de frais : Nombreux sont ceux qui ont découvert le passionnant Matteo Garrone avec Gomorra avant de passer à côté de son somptueux Tale of Tales. Ils n’en seront que plus surpris de s’aventurer dans ce conte, tour à tour classique et novateur. En effet, l’artiste joue ici à fond la carte du merveilleux ainsi que du réalisme magique, bien loin de la chronique criminelle qui lui valut une spectaculaire consécration cannoise.
Sensible, profondément mélancolique, le film signe en outre le retour devant la caméra du légendaire Roberto Benigni, qu’on n’avait pas retrouvé à l’écran depuis près d’une décennie. Autant d’ingrédients qui rendent urgente la redécouverte de ce Pinocchio, qui compta parmi les premières victimes cinématographiques de la crise sanitaire, laquelle le priva d’une sortie en salles.
5. The Old Man and the gun
Sortie : 2019 – Durée : 1h33
Le résumé en une ligne : L’histoire vraie d’un braqueur de banques âgé de 78 ans qui n’a toujours pas renoncé à sa passion pour les hold-up, pratiquant les braquages depuis sa jeunesse et s’étant évadé un nombre record de fois de différentes prisons.
Pourquoi c’est un adieu superbe : Ultime film (présumé) de la légende Robert Redford, The Old Man & the Gun est un immense adieu de cinéma, aussi crépusculaire que discret. Long-métrage brillant par son humilité et son humanité, son réalisateur, David Lowery, ne fait jamais dans le grandiloquent ou le sentimentalisme avec son récit. C’est un piège qu’il évite soigneusement et avec beaucoup de poésie, donnant à Redford un rôle d’une très grande dignité, plein d’espérance et d’énergie.
Tiré d’une histoire vraie d’un braqueur de banques âgé de 78 ans, qui n’a connu que la cavale et les évasions toute sa vie, le film dresse le portrait du dernier des aventuriers romantiques. Plus que la fin d’une ère ou d’un acteur, c’est plutôt l’improbable survivance d’un genre de cinéma qui est mis à l’honneur. Celui où le héros ne croit pas au point final de son histoire, et où celle-ci se poursuit après le générique. C’est un bel éloge du rocambolesque et des grandes figures d’Hollywood qui disparaissent dans le soleil couchant avec le panache qu’on leur connaît.
4. Sardar Udham
Sortie : 2021 – Durée : 2h43
Mon nom est Udham, Sardar Udham
Le résumé en une ligne : Profondément marqué par le massacre de Jallianwala Bagh en 1919, Sardar Udham consacre sa vie à planifier le meurtre de l’officier en charge des opérations.
Pourquoi c’est déchirant : Peu de genres sont aussi traîtres que celui du film historique. La tentation est souvent de créer une sorte de gigantesque page Wikipedia ambulante, sans le moindre intérêt artistique. Avec Sardar Udham, l’immense cinéaste Shoojit Sircar décide d’aller à l’essentiel. Une narration sobre, sans artifices, qui laisse la part belle à une mise en scène tout simplement sublime.
Loin d’être un exercice bêtement académique, le film jongle entre contemplatif, espionnage et récit guerrier impitoyable. Et difficile de ne pas mentionner la longue séquence mettant en scène le massacre de Jallianwala Bagh. Une immersion ultra-violente qui raconte autant les cicatrices de la colonisation que la déshumanisation totale par la guerre. Sardar Udham devient alors un choc total, qui retourne l’estomac autant qu’il déchire le cœur.
3. The Vast of Night
Sortie : 2020 – Durée : 1h31
Le résumé en une ligne : À la fin des années 1950 au Nouveau-Mexique, une étrange fréquence sonore lance deux curieux dans une quête de témoignages.
Pourquoi c’est une extra claque : Entre deux comédies françaises honteuses et trois comédies romantiques dégoulinantes, lorsque les planètes s’alignent, Amazon attrape au vol une petite pépite sortie de nulle part. Une pépite comme The Vast of Night, film très difficile à vendre (si bien qu’il a failli ne même pas accéder au circuit de festivals), car très bavard, mais qui compte néanmoins parmi les oeuvres indépendantes les plus originales vues sur une plateforme ces dernières années.
En revenant aux sources de la mythologie de l’ufologie, il s’attaque à l’essence même de la fascination humaine pour l’espace, transmise par le témoignage audio dès l’apparition des premiers outils d’enregistrement domestiques. Parfois presque un podcast traversé de longs plans-séquences nocturnes reliant les zones d’une petite ville entre elles, il renvoie à notre perception de la science-fiction et de ses légendes urbaines pour mieux nous rappeler sa puissance d’évocation. Et désormais, il fait un compagnon idéal au Nope de Jordan Peele.
Notre critique de The Vast of Night.
2. The Green Knight
Sortie : 2022 – Durée : 2h10
L’énigme du chevalier vert nous hante toujours
Le résumé en une ligne : Le neveu du roi Arthur, Gauvain, rêve de devenir un honorable chevalier, mais n’a encore vécu aucune aventure. Tout va changer lorsqu’à Noël, un mystérieux chevalier vert va lui proposer un défi.
Pourquoi c’est du génie : Depuis Excalibur de John Boorman, aucun cinéaste comme David Lowery n’était parvenu à mettre en scène la mythologie arthurienne avec une telle profondeur et créativité. The Green Knight n’est jamais ce qu’on attend de lui et se trouve être bien plus qu’un simple récit de chevalerie. Dev Patel investit la figure du mythique Gauvain, mais épurée de tous les fardeaux du héros. Imparfait, lâche et vaniteux, il n’en est pas moins d’une saisissante splendeur, tant il est le miroir idéal de son voyage initiatique.
The Green Knight est une ode magnifique en forme de conte de Noël, jamais épique, mais lyrique. Résolument sombre, mais qui ne cède pas au nihilisme. Le film explore les recoins baroques de l’imaginaire pour se mettre au service de sa puissante allégorie. Sans en dire trop, elle concerne la quête du héros et sa vertigineuse finalité. Une aventure méditative au sens libre d’interprétation, mais qui joue sur une double lecture passionnante (permettant une des plus belles fins ouvertes de ces dernières années) : le chevalier doit trouver l’honneur et l’homme face à sa mortalité.
Notre critique de The Green Knight.
1. Spencer
Sortie : 2022 – Durée : 1h57
Le résumé en une ligne : Noël en famille, ce n’est jamais bien simple, mais ça l’est vraiment moins pour la princesse Diana, prise au piège du domaine de la reine à Sandringham.
Pourquoi c’est à couper le souffle : Plongée bouleversante dans l’âme tourmentée de son personnage titre, Spencer se conçoit davantage comme « une fable inspirée de la tragédie » qu’un biopic à visée instructive. La Princesse de Galles est de fait moins l’objet de ce métrage que Diana Spencer, la femme derrière le titre. Loin d’ériger son personnage en martyr, Pablo Larraín le dépeint plutôt dans son humanité, et prend soin de capter sa détresse plus que de la magnifier.
La direction est maniérée, la colorimétrie résolument froide ; à l’image des codes royaux auxquels il est contraint de se plier. En cela, le métrage flirte allègrement avec le thriller psychologique, et trouble régulièrement la frontière entre le réel et les fantômes. Ainsi Kristen Stewart – qui livre là l’une de ses performances les plus bouleversantes – semble plus hantée qu’habitée. Toutefois, malgré la tourmente et la perdition existentielle, l’actrice ne manque pas de lumière, et s’applique, appuyée par le cinéaste, à rendre à Diana quelques jolis instants de soleil.
« The Vast of Night » et « The Green Knight », y a de bonnes choses mais je me suis quand même méchamment fait suer devant les deux. « Color out of Space » malgré de bons visuels, je ‘lai trouvé un peu bancale, et Cage très/trop Cage. « Palm Springs » était plutôt cool comme divertissement surtout grâce aux acteurs et à quelques bonnes idées.
« 13 vies » m »est vite sorti de l’esprit aussi. Par contre j’avais oublié que « Les 13 de Chicago » était de Prime. Excellent film !
The Green Knight est un des très rares films que j’ai arrêtés avant la fin. J’ai trouvé ça d’un ennui mortel. A part ça, il n’y a que Palm Springs parmi votre liste que j’ai vu. Mon abonnement Prime me sert surtout pour mes commandes Amazon et voir des séries et films qui ne sont pas des créations de la chaine (en ce moment, je rattrape la série « Shameless », et je revois « Mon oncle Charlie » avec mes enfants).
J’ai regardé « La roue du temps », mais pas envie de voir la saison 2. Par contre j’attends la suite des « Anneaux de Pouvoir ».
The Green Knight, c’est un film A24, non ? Il est sorti en salle partout sauf en France, ce n’est pas un Amazon Original
Bon Green Knight je suis resté completement hors du film…impossible de l’aimer alors que j’avais bien aimé Ghost Story…Je essayé de lui donner une seconde chance / visionnage mais non je peux pas….
Mon top 5 sur Amazon:
1-THE OLD MAN AND THE GUN
2-AIR
3-PALM SPRINGS
4-GREEN KNIGHT
5-13 VIES
Pas compris l engouement sur Color out of space et ya pas que vous qui l encense
Moi je n y vois qu un nanar ➡ je souris où on ne devrait pas sourire
Jamais vu Nicolas Cage autant dans le délire, lhistoire entre invasion des profanateurs et chez pas quoi en fluo, j ai lu pratiquement tous Lovecraft et non ça rien à voir avec ce film série Z
Sinon très content de voir le Chevalier Vert aussi haut
Kelso : 13 Vies est sympa, un honnête « divertissement » tiré d’une histoire vraie poignante, certes, c’est bien réalisé itou, mais je ne l’ai pas trouvé inoubliable non plus. A vrai dire, il m’était déjà sorti de la tête le lendemain du visionnage… pour ma part, je comprends très bien qu’il ne figure pas sur cette liste (même si c’est un bon Ron Howard, il faut l’avouer).
Cool, une petite liste de recommandations Prime : pile poil ce dont j’avais besoin, à l’heure de lancer mon film du soir ! 🙂
Et pour être honnête, j’ai beaucoup de mal à trouver de « bonnes exclus » Amazon, la plupart du temps j’y regarde des films que je connais déjà ou vus il y a quelques années, mais les films originaux de qualité sont plutôt rares sur cette plate-forme (contrairement à Netflix, même s’il faut faire beaucoup de tri). Les seuls de cette liste que j’ai vu c’est 7500 le Colour Out of Space, que j’avais beaucoup apprécié, mais aussi l’un des rares découverts sur cette plate-forme. En général, je regarde plus des séries sur Prime et les films plutôt sur Netflix (quand j’arrive à y trouver mon bonheur).
Ceci dit, Air et Green Knight étaient déjà sur ma liste de favoris, voilà qui va (un peu plus) me donner envie de leur laisser leur chance !
Grand merci pour toutes ces suggestions, la rédac’ ! 🙂
Et Arkansas ??? Pour un premier long métrage je trouve ça plutôt impressionnant.