Vin Diesel : ses 5 Meilleurs Films (promis pas de Fast & Furious)

Par La Rédaction
20 mai 2023
MAJ : 19 novembre 2024
3 commentaires
photo 5 meilleurs rôles Vin Diesel

Quels sont les meilleurs films/rôles de Vin Diesel, devenu une superstar grâce à la saga Fast & Furious ?

Notre critique du mauvais Fast & Furious 10.

Quand on dit Vin Diesel, on pense aussitôt aux pots d’échappement, au tuning et à une corona autour d’un barbecue. Et on a probablement envie de rigoler en repensant aux délires mi-moralisateurs mi-Cirque du soleil de la tôle de la saga Fast & Furious, où l’acteur joue comme s’il était chez Shakespeare.

Mais Vin Diesel, ce n’est pas que ça, même s’il met toute son énergie pour prouver le contraire avec une franchise increvable, puisque Fast X n’est que le début de la fin. Pour beaucoup, l’acteur et producteur reste l’inoubliable Riddick, parmi d’autres rôles marquants.

On a décidé de revenir sur 5 rôles et films marquants de Vin Diesel.

 

Strays

Sortie : 1997 (inédit en France) – Durée : 1h45

 

Strays : photoIl est né en marcel

 

Tout a commencé là, à bien des niveaux. Dans le film, Vin Diesel joue Rick, un bellâtre qui se promène en marcel blanc pour qu’on voit bien ses biceps, traîne avec sa famille (ses potes, cousins, frères et compagnie), fait défiler les filles dans son lit et cherche un sens à sa vie de petit dealer. Lorsqu’il tombe amoureux d’une femme venant d’un autre monde, il va devoir affronter ses démons pour grandir, et décider de qui il veut être, quitte à briser l’équilibre de sa petite bande.

Il y a plus d’humour, de simplicité, de maladresse (et donc, de tendresse), mais il y a là tous les ingrédients de la soupe Fast & Furious. Dominic Torreto aurait pu naître là, dans ces rues que Vin Diesel connaît si bien. Il avait en tout cas le look du futur héros de F&F, et son jeu reposait sur la même… économie, dira t-on.

Mais surtout, Strays était une bande démo de luxe pour Vin Diesel, ici réalisateur, scénariste et acteur. Il l’avait déjà fait avec le court-métrage Multi-Facial en 1994, où il se mettait en scène en comédien cherchant à décrocher des rôles et lancer sa carrière. Il a remis le couvert avec le long-métrage Strays, tourné en 16mm pour un budget minuscule (environ 50 000 dollars, probablement l’équivalent d’une pause café sur un Fast & Furious).

 

Strays : photoScène absolument magique

 

Le plan a fonctionné puisque ce premier film a définitivement placé Vin Diesel sur les radars, avec un passage dans la compétition à Sundance en 1997, et surtout l’attention de Steven Spielberg. Après l’avoir vu dans Multi-Facial et Strays, le cinéaste superstar a décidé de lui écrire un rôle dans Il faut sauver le soldat Ryan.

En 2018, Vin Diesel racontait au Los Angeles Times : « Il m’a demandé de venir le rencontrer sur le tournage d’Amistad. Et je me souviens m’être dit, ‘A quoi je dois ressembler ? Il écrit un rôle pour moi à partir de ce que j’ai fait comme réalisateur, donc qu’est-ce que je fais là ? Qu’est-ce que je vais lui dire ?’. Je me suis promis de ne pas dire quelque chose qu’il avait entendu mille fois, comme ‘J’adore ce que vous faîtes’. Et, surprise, je me retrouve devant lui, il me dit ‘J’adore ce que vous faîtes’, et je réponds, ‘J’adore tellement ce que vous faîtes' ». Historiquement, Strays est donc incontournable sur son CV.

 

Le Géant de fer

Sortie : 1999 – Durée : 1h25 

 

Le Géant de fer : photoLa mort de Mufasa < le sacrifice du Géant de Fer

Avant de jouer les vedettes et surhommes dans Pitch Black et Fast & Furious, Vin Diesel s’est essayé avec brio au doublage dans le cinéma d’animation. Et pas dans n’importe quel long-métrage, puisqu’il s’agit du chef-d’oeuvre lacrymal et intemporel de Brad Bird, Le Géant de fer. Encore inconnu du grand public à cette époque (si ce n’est pour son second rôle écrit spécialement par Steven Spielberg dans Il faut sauver le soldat Ryan), il a ainsi prêté sa voix au géant métallique et, dans un sens, décroché son premier rôle principal dans une production dont il n’est pas le réalisateur. 

Aujourd’hui, les crises d’ego de Vin Diesel ne sont un secret pour personne, si bien que ce rôle peut être considéré à contre-emploi tellement il est minimaliste et indépendant du physique de l’acteur. Celui-ci reste dans l’ombre de son personnage, avec une cinquantaine de mots seulement prononcés et une voix modifiée difficilement reconnaissable. Son timbre grave, son débit lent et son ton monolithique (pourtant risibles partout ailleurs) jouent ainsi sur un double registre, celui de la machine déshumanisée et potentiellement dangereuse, et celui de l’ami naïf et vulnérable. 

Tout est dans la nuance, dans les variations d’intonation et la respiration pour lui donner un air pathétique et susciter l’empathie, à l’image de son souffle saccadé et de son léger bégaiement devant ce qu’il pense être le cadavre d’Hoghart. Et parce que le simple mot « Superman » a déclenché des crises de larmes sur plusieurs générations, on peut affirmer sans sourciller que c’est encore à jour son interprétation la plus vibrante, sinon la meilleure. 

 

tout Riddick

Sortie : 2000, 2004 et 2013 – Durée : 1h52, 1h59 et 1h59

 

Pitch Black : photo, Vin DieselLa seule personne capable de porter des lunettes de piscine avec classe

 

C’est le rôle qui l’a révélé au grand public (son intervention était très secondaire dans Il faut sauver le soldat Ryan) et il s’y est accroché, soutenu par le réalisateur et scénariste David Twohy. Il faut dire que le personnage de Riddick était largement assez marquant pour propulser son interprète dans les cimes hollywoodiennes et au pays des grosses bagnoles milliardaires. Menaçant, affublé de lunettes noires adaptées à sa nyctalopie, le furyen est un prédateur né extrêmement charismatique.

Il a fait d’autant plus forte impression que Pitch Black est une série B très bien troussée, doublée d’un véritable succès d’estime. Ironiquement, c’est le succès de Fast & Furious qui a motivé Universal à lui accorder une suite, le space opera mal-aimé (à tort) Les Chroniques de Riddick. Malgré son bide au box-office, Diesel et Twohy n’ont pas lâché leur antihéros, au cours d’un developpement hell devenu légendaire. L’acteur est allé jusqu’à accepter un caméo dans Tokyo Drift en échange des droits de la franchise et s’est personnellement impliqué dans la production du dernier opus en date, Riddick.

 

Les Chroniques de Riddick : photo, Vin DieselOui, Les Chroniques de Riddick, c’est très bien

 

C’est du donnant-donnant : la saga lui a donné sa carrière, sa carrière a fait vivre la saga. Et son investissement se ressent sur chaque photogramme. Le premier degré absolu qui a valu bien des moqueries à ses blockbusters récents sied particulièrement à Riddick. Et sa masse de muscles correspond parfaitement à celle de ce Rambo extra-terrestre qu’il vaut mieux ne pas contrarier.

Bonne nouvelle : il devrait le retrouver pour un quatrième volet intitulé Riddick 4: Furya, discuté depuis des années. Et auquel Vin Diesel s’accroche.

 

Jugez-moi coupable

Sortie : 2006 – Durée : 2h05

 

Jugez-moi coupable : photoBaboulinet option balai-brosse

 

Si on vous dit Vin Diesel avec des cheveux chez Sidney Lumet, vous nous répondrez que c’est trop beau (et improbable) pour être vrai. Pourtant, Jugez-moi coupable est bien l’un des longs-métrages du maître américain des années 60 et 70, même si son flop au box-office n’en a pas fait un classique comme 12 hommes en colère ou Network.

Cela dit, on retrouve ici la sève du cinéma de Lumet, au travers d’un huis-clos basé sur l’histoire vraie de Giacomo « Jackie » DiNorscio, un mafieux qui, dans les années 80, a contribué à faire traîner pendant deux ans un procès retentissant. En choisissant de se défendre lui-même, Jackie a joué de son bagout et de sa tchatche pour se mettre le jury dans la poche.

Et force est de constater que ce contre-emploi réussit grandement à Vin Diesel, qui déploie un étonnant sens du cabotinage, bien loin du bombage de torse constipé des Fast & Furious. Pour autant, l’acteur ne semble jamais en faire trop, et tisse une limite ténue entre l’authenticité de son personnage et sa manière de se mettre lui-même en scène. Résultat, on se prend d’affection pour ce gangster, tandis que Lumet joue avec cette identification via des dialogues toujours aussi ciselés. De loin le rôle le plus surprenant du comédien.

 

Un jour dans la vie de Billy Lynn

Sortie : 2016 – Durée : 1h52

 

Un jour dans la vie de Billy Lynn : Photo Vin DieselBaboulinet option soldat d’élite

 

Dès le début d’Un jour dans la vie de Billy Lynn, Ang Lee fait de Vin Diesel le vaisseau de sa démarche expérimentale. En ayant tourné son film en 3D, en 4K et surtout en HFR (à 120 images par seconde), le cinéaste a offert une œuvre avant-gardiste, un film de guerre porté par un niveau d’immersion proprement inédit. A cette occasion, le long-métrage se permet quelques choix particuliers, comme ces vues subjectives du héros incarné par Joe Alwyn, qui se fait toiser par notre cher Baboulinet.

Plus généralement, le rôle de Diesel (le Sergent Virgil “Shroom” Breem) est le cœur émotionnel inattendu du récit. En plus d’être l’élément déclencheur de l’intrigue (son sacrifice amène sa troupe à devenir un outil de propagande de retour au pays), il y incarne un militaire à l’opposé des clichés masculinistes et belliqueux qu’on pourrait attendre. A l’inverse, Breem est un homme porté sur la spiritualité, et Ang Lee s’assure de scruter avec attention son acteur dans ces moments de calme.

Bien sûr, le réalisateur exploite au mieux l’image de la star, au point de créer le contraste le plus dérangeant d’un long-métrage qui bouleverse nos prérequis sur les Etats-Unis et leur rapport aux conflits armés. Le Sergent est efficace et directif quand il le faut, mais il prend toujours le temps avant une mission de déclarer à chacun de ses hommes qu’il les aime. Comme quoi, VIn Diesel n’est jamais à son meilleur que lorsque des cinéastes malins pervertissent son image de kéké des bacs à sable.

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Mx

Je ne comprends pas pk mon com a été censuré, je capte pas!!!

ecran alrge, vous pouvez m’expliquer?

Garibaldi31

Il manque selon moi un film majeur de la filmo de Vin Diesel : Les initiés (avec aussi Ben Affleck et Giovanni Ribisi).

Il y est à nouveau « un peu » à contremploi (parce que question ego c’est pas non plus un rôle qui le met en condition de retenir son jeu), mais le rôle et le film sont suffisamment atypique dans sa filmographie pour apparaître dans le palmarès de ses bons rôles.

Marc le FURYAN

RIDDICK !!!!!!!!!!!