Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Kill Bill, Once Upon a Time… in Hollywood… il est temps de classer les films de Quentin Tarantino, du pire (ou plutôt moins bon) au meilleur.
Peu d’auteurs de cinéma peuvent se targuer d’une filmographie aussi immaculée et surtout identifiée. Depuis le carton de Reservoir Dogs, Quentin Tarantino n’a cessé d’impressionner et de se renouveler. Voguant de genre en genre et de référence cinéphile en référence cinéphile, son art du remix cherche à recréer, à redéfinir l’image de cinéma, pour un résultat qui ne ressemble à chaque fois qu’à lui.
Pour autant, l’équipe d’Ecran Large a bien dû se mettre d’accord pour classer cette oeuvre d’une étonnante cohérence, censée se conclure par The Movie Critic. C’est l’heure du classement des films de Quentin Tarantino.
PS : oui, on a séparé les deux Kill Bill, parce que c’est comme ça qu’on les a découverts au cinéma, et on trouve intéressant de les regarder comme deux films à part entière.
10. Boulevard de la mort
- Sortie : 2007
- Durée : 1h50
Boulevard de la mort en dernière position d’un classement des films de Quentin Tarantino, en voilà une place originale (non). Comme on le disait dans notre introduction, il n’y a pas vraiment de « pire » Tarantino à nos yeux. Si Boulevard de la mort est la lanterne rouge de notre top, ce n’est pas du tout parce qu’on ne l’aime pas, mais bien parce qu’il est le moins bon de cette sacrée filmographie. Car cette histoire de cascadeur-tueur (superbe Kurt Russell en grand méchant) qui s’amuse à éliminer des femmes au volant de sa voiture à l’épreuve de la mort (Death Proof en anglais, soit le titre original) est jubilatoire et correspond parfaitement à l’univers de QT.
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Il y a les dialogues sur tout et rien, des pieds sensuels, du mauvais goût, de la violence un peu trash, une soundtrack du tonnerre et évidemment une ribambelle de clins d’oeil à tout un pan de la série B et au Grindhouse, le film pastichant le fameux genre. C’est franchement malin dans sa structure, le film basculant totalement en milieu de récit (comme un certain Psychose), et Quentin Tarantino filme même une course poursuite monumentale d’une incroyable beauté, à la fois angoissante, drôle et spectaculaire.
Des pieds, des meufs, des bagnoles… voilà un Tarantino bien comme il faut
Mais alors pourquoi le mettre aussi bas finalement ? Probablement parce que malgré ses qualités, Boulevard de la mort ressemble beaucoup à un petit exercice de style un peu vain. Le film ne raconte finalement pas grand-chose de passionnant et il s’amuse avec un plaisir sadique à moquer-torturer-railler ses personnages féminins (toute la première partie) comme rarement dans la carrière de Tarantino.
L’hommage au Grindhouse est d’ailleurs ultra-frustrant puisque si, dans un premier temps, le film respecte le style esthétique des films en question (le grain, la pellicule abimée, le montage abrupt…), il se perd en chemin et semble en oublier les clichés qu’il voulait remettre en avant. Trop obnubiler par son histoire de revanche, d’inversion des relations proie-prédateur, il en zappe même certains personnages, évaporés du récit sans raison (pauvre Mary Elizabeth Winstead). C’est brouillon et venant de Tarantino, c’est forcément un peu décevant.
9. Inglourious Basterds
- Sortie : 2009
- Durée : 2h33
Son chef-d’oeuvre ? Peut-être pas…
Quand il faut faire des choix, certains en payent le prix. C’est le cas d’Inglourious Basterds, que d’aucuns jugeront beaucoup trop bas dans cette liste. Bien sûr, on ne remettra pas en question le génie de son introduction, peut-être l’une des plus grandes scènes du cinéma de Tarantino, révélant au passage le talent de Christoph Waltz. Plus que jamais, la précision des dialogues du cinéaste est au service d’une montée en tension incroyable, où la langue et sa maîtrise deviennent une arme aussi importante que les flingues.
D’un autre côté, Inglourious Basterds ne se remet jamais vraiment de cette entrée en matière, bien qu’il s’amuse à tirer sur l’élastique lors d’autres scènes où les coutumes et autres barrières du langage influent sur le cours de l’histoire avec un grand H. Si Tarantino a toujours sublimé son écriture de la parenthèse, sa multitude de personnages et de situations se retourne un peu contre lui. On pourrait dire que ça fait partie du jeu : tandis que les diverses branches narratives se coupent ou se croisent, la mort rôde et peut toucher sans cérémonie n’importe qui.
Et Tarantino révéla Christoph Waltz
La réflexion est fascinante, et amène le cinéaste dans un renouveau de son art, où ses références encyclopédiques et leur remix interrogent le poids de l’histoire, et la place de l’image dans sa potentielle réécriture (la symbolique du film tourné par Shoshanna alors que son cinéma s’enflamme, merveilleuse). Reste que l’énergie boulimique du film a parfois des allures de brouillon, qui seront dégrossies dans le long-métrage suivant de l’auteur.
8. Django Unchained
- Sortie : 2013
- Durée : 2h44
Et si Django Unchained était la version aboutie d’Inglourious Basterds ? La question mérite d’être posée, tant les deux films partagent une même approche de la mise en scène (le cinéma comme outil de vengeance cathartique sur l’histoire et ses oppresseurs, le goût de l’aparté…). En reprenant la figure du Django de Franco Nero pour la réinventer en esclave afro-américain, le cinéaste s’attaque à une part occultée du western, l’un de ses genres de prédilection.
Ses précédents films gravitaient autour de son esthétique, mais voir Tarantino la prendre de front a quelque chose de logique et de fondamental, comme si sa filmographie prenait un tournant permettant de voir toute son oeuvre sous une autre lumière. Son rapport à la violence revient à sa source culturelle, celle d’une Amérique carnassière encore trop invisibilisée à l’image.
Au-delà de la revanche, c’est bien un hors champ que Tarantino convoque. D’où la nécessité de prendre son temps (trop peut-être, au vu de certaines baisses de rythme) pour capter l’horreur de l’esclavagisme avant l’iconisation jubilatoire de son héros. Les forces contraires se recoupent, et explosent dans un bain de sang où se mêlent les voix de Tupac et de James Brown.
Tarantino arrivera à faire encore plus fort et puissant avec son western suivant, mais Django Unchained est un sacré plaisir de cinéma sublimé par son casting, en particulier Leonardo DiCaprio, parfait en psychopathe ségrégationniste.
7. Jackie Brown
- Sortie : 1998
- Durée : 2h30
Jackie Brown est un de ces Tarantino qui flirte souvent avec les extrêmes dans le cœur des fans du réalisateur, entre « le vrai meilleur Tarantino » et « le Tarantino préféré des gens qui veulent se la jouer ». La vérité est probablement quelque part au milieu pour cette adaptation d’Elmore Leonard, à mi-chemin entre la simplicité de Reservoir Dogs (une hôtesse de l’air échafaude un plan pour doubler un trafiquant d’armes et des flics, lors d’un transfert d’argent dans un centre commercial) et l’ambition narrative de Pulp Fiction (on a plusieurs points de vue sur l’opération, à la Rashōmon).
Le réalisateur reprend tous les codes de son cinéma, avec les petits gangsters, les grandes discussions et les touches de sang (les morts de Melanie et Louis, réjouissantes de cruauté). Mais en passant après Reservoir Dogs et Pulp Fiction, et avant le diptyque Kill Bill, Jackie Brown a souvent été considéré comme un Tarantino plus modeste et plus simple, au scénario finalement plus classique et moins passionné. En un mot : un Tarantino mineur.
Pourtant, s’il y a bien une chose spéciale dans Jackie Brown, c’est justement la simplicité des sentiments. Pour la première fois, Tarantino avait à cœur de raconter une histoire de femme, et une histoire d’amour. Certes, elle finit dans le mur et dans l’amertume, mais c’est sur ça que le réalisateur termine son film, avec les adieux de son héroïne à Max Cherry. Ils se sont croisés le temps d’une parenthèse un peu folle, mais leurs routes se séparent finalement, à cause de la peur, la vieillesse et les doutes.
Tarantino ne se cache plus derrière les mots et laisse le champ libre à Pam Grier et Robert Forster, excellents dans une sobriété qui tranche avec leurs collègues (Samuel L. Jackson, Robert De Niro, Bridget Fonda etc.). Et entre leurs corps usés par la vie et leur baiser d’adolescents hésitants, le cinéaste touche quelque chose d’un peu magique et magnifique. En un mot : un Tarantino mature.
6. Pulp Fiction
- Sortie : 1998
- Durée : 2h29
Deuxième film réalisé par Tarantino, Pulp Fiction marque l’explosion du réalisateur auprès du grand public. Succès ayant rapporté presque 215 millions après en avoir coûté quelques modestes 8,5, cette Palme d’Or du Festival de Cannes 1994 abasourdit le public comme la critique. Proposition de narration radicale, qui choisit de ne pas montrer les péripéties principales, mais seulement ce qui se passe entre elles (dans la lignée de Reservoir Dogs qui ne montrait que ce qui se passait après le casse et jamais pendant), Tarantino affirme son style si singulier.
Film choral, comme souvent chez lui, Pulp Fiction compte un nombre impressionnant de stars au mètre carré. Bruce Willis, Harvey Keitel, Tim Roth, Rosanna Arquette, Christopher Walken, Eric Stoltz et bien d’autres peuplent l’écran jusque dans les moindres petits rôles. Mais Pulp Fiction contribuera aussi à faire naître (ou renaître) des célébrités : donnant une seconde vie à John Travolta et établissant la persona de Samuel L. Jackson à grand renfort de “motherfucker”, la comédie noire propulse aussi Uma Thurman. Sur l’affiche iconique, reprenant le style des couvertures de romans pulp, l’actrice pose avec son carré et sa frange noirs, une cigarette à la main et un livre dans l’autre.
Et une nomination aux Oscars pour les deux
Dans cette esthétique néo-noire qui transforme la violence sanguinolente en démonstration d’enthousiasme, chaque scène est devenue culte, encapsulant le paroxysme du style Tarantino. Si Pulp Fiction est quelque peu devenu, depuis, un cliché de référence pour spécimen masculin toxique vénérant les armes viriles et la cinéphilie de comptoir, la marque de cette œuvre dans le cinéma moderne reste indélébile, et fit entrer Tarantino dans l’Histoire.
5. Kill Bill : volume 2
- Sortie : 2004
- Durée : 2h15
Pour certains, ce deuxième volet est bien meilleur. Pour d’autres, il s’agit du seul et même film coupé en deux. Ici, notre coeur de gros bourrin a tranché en faveur du premier. Mais impossible de ne pas reconnaître à Kill Bill : Volume 2, malgré un taux d’action bien inférieur (ce qui a chagriné pas mal de spectateurs à l’époque), son audace… et sa compréhension des thématiques chères au maniaque des vidéoclubs. Plus encore que son prédécesseur, il saupoudre sur une cinéphilie occidentale parfois pleine de préjugés le sel du cinéma d’arts martiaux.
Sa démonstration est simple : oui, les films de kung-fu ou de sabre proposent des spectacles d’une générosité infinie, mais leur philosophie profonde réside autre part : elle réside dans la force morale de leurs protagonistes, ainsi que dans leur patience. Le tout au sein de la vraie bataille, celle qui se joue en une fraction de seconde pour qui a la puissance mentale nécessaire. D’où cette introduction et cette mémorable séquence d’entrainement, mettant l’accent non pas sur les capacités, mais sur la souffrance endurée par le personnage d’Uma Thurman.
Et d’où la confrontation avec le fameux Bill, qui pourrait ressembler à première vue à un véritable doigt d’honneur en comparaison du climax dantesque du Volume 1, mais qui conclut à merveille la démarche du cinéaste. Comme elle, il n’est pas fort parce qu’il maîtrise la technique martiale, mais parce qu’il est une figure puissante, qui contamine le récit de son emprise (David Carradine est prodigieux). La technique des Cinq points et de la paume vient presque résumer la filmographie de Tarantino, qui, derrière un déluge de gestes, raconte la beauté simple du cinéma d’exploitation et de ses héros-martyrs.
4. Reservoir Dogs
- Sortie : 1992
- Durée : 1h39
Nombreux sont les cinéastes qui rêvent probablement d’avoir un Reservoir Dogs dans leur filmographie un jour. Alors quand on sait que cette petite pépite est le tout premier film de Quentin Tarantino, ça force un peu le respect. Blindé de répliques cultes (« Si tu me flingues en rêve, tu me demandes pardon en te réveillant. »), d’échanges savoureux (Like a Virgin, le pourboire) et de séquences désormais dans toutes les mémoires (plus personne n’entend Stuck in the middle with you de la même manière depuis), Reservoir Dogs contient tout le cinéma du futur Tarantino.
Beaucoup plus ramassé et terre-à-terre que les oeuvres qui suivront, ce faux huis clos étonne encore aujourd’hui par son écriture prodigieuse, son humour féroce, sa violence brutale et l’intensité des rapports entre les personnages. Sa structure narrative savante permet au film de rebondir en permanence et de jouer à chaque coin de rue avec les spectateurs, déterminés à découvrir qui est la fameuse taupe dans les rangs de cette bande de malfrats.
C’est d’autant plus fascinant que Quentin Tarantino ne se contente jamais des prémisses de son film et repousse toujours un peu plus loin les limites de son récit. Dans le dernier tiers du métrage, le cinéaste s’amuse même avec les strates narratives et les décors pour plonger le personnage de Tim Roth dans son propre monologue, littéralement. Si c’est inventif visuellement, c’est avant tout la preuve irréfutable des desseins précoces (et humbles) de l’auteur-réalisateur Tarantino de l’époque : raconter des histoires et leur donner vie sur un écran. L’objectif est plus que rempli.
3. Les HUIT salopards
- Sortie : 2016
- Durée : 2h48
Le sale gosse d’Hollywood serait-il désormais moins « gosse » que « sale » ? Son dernier long-métrage en date a définitivement répondu à la question, mais celle-ci pouvait se poser dès Les 8 Salopards plus revêche que Django Unchained, mais surtout moins naïf. Pour son neuvième long-métrage, Quentin Tarantino a convoqué toutes les spécificités de son cinéma avec une violence débridée, un huis-clos sous tension, un récit chapitré et non linéaire, mais aussi des dialogues incisifs et cyniques en plus d’un brassage de genres et de références.
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Résultat : un de ses meilleurs films, qui navigue audacieusement entre le western de Sam Peckinpah et le whodunit d’Agatha Christie (avec le chasseur de primes impitoyable de Samuel L. Jackson en guise d’Hercule Poirot). S’il n’a jamais eu pour habitude d’écrire des enfants de chœur, Tarantino ne cède cependant pas à la tentation de faire des huit salopards du titre des anti-héros charismatiques ou anormalement sympathiques comme il avait pu le faire auparavant.
Jennifer Jason Leigh dans le rôle de Daisy Domergue
Dans ce film, tout est vil et amoral, et aucune âme n’est plus rachetable qu’une autre, pas même celles des morts qui hantent l’histoire dès le départ. Cette écriture sans chaleur ni compromis des personnages se ressent d’autant plus pour Daisy Domergue, sorte de Calamity Janes des enfers qui meurt sans inspirer la moindre pitié, tandis que ses bourreaux ne tirent pas une once d’héroïsme de son exécution.
L’autre spécificité : elle est jouée par Jennifer Jason Leigh, qui avait plus de 50 ans au moment du tournage, quand bien même cette particularité notable dans le paysage hollywoodien relève surtout de l’indisponibilité de Jennifer Lawrence, à qui le rôle devait initialement être confié. Enfin, n’oublions pas de glisser un mot sur la bande originale magistrale d’Ennio Morricone, une des dernières de sa carrière, qui lui a d’ailleurs valu son premier et dernier Oscar.
2. Kill Bill 1
- Sortie : 2003
- Durée : 1h52
Kill Bill : Volume 1 est devenu tellement iconique qu’on en oublierait presque qu’il n’était pas si « tarantinesque » sur le papier. Pour la première et unique fois de sa carrière, le cinéaste se privait de l’une de ses marques de fabrique : les dialogues. De quoi en faire une exception passionnante puisque sans les mots, il sort vraiment les armes et emballe un film d’action pensé comme un plaisir absolu.
Tout dans Kill Bill : Volume 1 est dédié à la satisfaction immédiate. Tarantino utilise la narration en chapitres éclatés pour réunir presque tous les meilleurs morceaux dans cette première partie, qui s’ouvre directement avec le combat contre Vernita Green. Et les quelques respirations sont des gouttes d’eau dans cet océan de sang qui se termine avec un feu d’artifice des geysers d’hémoglobine : un tunnel de 30 minutes incroyables dans la Villa aux Feuilles Bleues, qui compile les rires et les frissons, les cris et les silences, les couleurs et le noir et blanc. Du chaos face aux Crazy 88 au duel impeccable avec O-Ren Ishii, en passant par Gogo Yubari, la satisfaction est totale.
De la séquence animée (réalisée par Kazuto Nakazawa et conçue par le studio japonais Production I.G.) aux hommages malins (Elle Driver qui siffle le Twisted Nerve de Bernard Herrmann, le costume jaune à la Bruce Lee), Kill Bill : Volume 1 est d’une générosité formidable, et déborde de détails et d’idées.
Et puis il y a Uma Thurman. C’est un rôle en or pour l’actrice et co-créatrice du personnage de The Bride, imaginé avec Tarantino pendant le tournage de Pulp Fiction (d’où le générique qui crédite l’histoire à « Q & U »). Et au-delà de la prouesse physique évidente, il suffit d’un regard apeuré pendant un combat, d’un cri de douleur ou de quelques mots enragés pour que Beatrix Kiddo prenne vie. Et prouve qu’Uma Thurman est vraiment une excellente actrice.
1. Once Upon a time.. in Hollywood
- Sortie : 2019
- Durée : 2h41
Oui, c’est bien le moins tarantinesque des Tarantino qui se retrouve en tête du classement. Il est vrai qu’après Pulp Fiction, les deux Kill Bill ou même Les 8 Salopards, Once Upon a Time… in Hollywood serait presque une anomalie dans la filmographie de Tarantino tant celui-ci s’avère plus radin en action, à la limite de l’apathie et surtout plus mélancolique, sensible et émotif (qui ne sont pas les qualificatifs qu’on emploie le plus souvent pour parler du cinéaste).
Pour son dernier film en date, le réalisateur s’est délesté d’une partie de ses gimmicks grandiloquents, qu’il réserve principalement aux pastilles fictives volontairement ringardes de Rick Dalton, l’acteur sur le déclin incarné par Leonardo DiCaprio (hilarant de médiocrité). Ainsi, avec une maturité de plus en plus affirmée, Tarantino opte pour la (quasi) sobriété et une mise en retrait qui touche presque à l’humilité, là encore un adjectif qui n’a pas vraiment sa place ailleurs dans la filmographie du réalisateur.
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Dans Once Upon a Time… in Hollywood, Tarantino offre un reflet fantasmé d’une époque charnière, l’aube du Nouvel Hollywood, dont il dépeint les états de grâce et les dérives, qu’il contrecarre cependant de façon inattendue. Comme s’il acceptait enfin que son image de cinéaste pop et rebelle se soit érodée avec le temps, celui-ci nous embarque dans les errances envoûtantes de deux has been au sein d’une société et d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.
En ressort un film souvent contradictoire, sans visée unique ni message clair (ce qui ne veut pas dire sans parti-pris), qui aime flâner au milieu de ses personnages atypiques et des rues vintages de Los Angeles, et aurait pu être l’ultime long-métrage idéal.
LES CLASSEMENTS DE TOUTE L’équipe
Mathieu
- Once upon a Time… in Hollywood
- Reservoir Dogs
- Les 8 Salopards
- Kill Bill Vol. 1
- Jackie Brown
- Kill Bill Vol. 2
- Inglourious Basterds
- Django Unchained
- Pulp Fiction
- Boulevard de la Mort
Geoffrey
- Kill Bill : Volume 1
- Kill Bill : Volume 2
- Boulevard de la mort
- Jackie Brown
- Les 8 Salopards
- Pulp Fiction
- Once Upon a Time… in Hollywood
- Reservoir Dogs
- Inglourious Basterds
- Django Unchained
Déborah
- Once Upon a Time… in Hollywood
-
Les 8 Salopards
-
Reservoir dogs
-
Kill Bill 1
-
Pulp Fiction
-
Kill Bill 2
-
Jackie Brown
-
Inglorious Basterds
-
Boulevard de la Mort
-
Django Unchained
Antoine
- Django Unchained
- Once Upon a Time… in Hollywood
- Kill Bill : Volume 1
- Kill Bill : Volume 2
- Les 8 Salopards
- Pulp Fiction
- Reservoir Dogs
- Inglourious Basterds
- Boulevard de la mort
- Jackie Brown
Alexandre
- Reservoir Dogs
- Once Upon a Time… in Hollywood
- Les 8 Salopards
- Pulp Fiction
- Kill Bill 1
- Jackie Brown
- Kill Bill 2
- Inglourious Basterds
- Django Unchained
- Boulevard de la mort
Reservoir dogs et Pulp fiction tout au dessus
Inglorious bastards juste derrière
Once upon a time tout en dessous, même Tarantino reconnaît que ça flotte dans tous les sens. Retournez à l’école de cinéma veux qui l’ont mis au top.
De mon côté, le trio de tête serait (sans ordre particulier) Pulp Fiction, Kill Bill vol 1 et Once Upon a Time in Hollywood. Et Boulevard de la mort loin derrière tous les autres (je n’ai personnellement pas aimé). Et tous les autres au milieu.
Bon, chaque classement, comme ceux ci-dessous s’avère très subjectif . Personnellement, je ne suis pas du tout d’accord avec celui d’Ecran Large . Je mettrais dans le haut du panier Boulevard de la Mort et Jackie Brown . Le premier parce que je considère qu’il a beaucoup de personnalité, j’adore son esthétique « usée » et les dialogues sur le quotidien des personnages les rend plus émouvants qu’ennuyeux à mon sens . Jackie Brown est assez touchant car ce film parle beaucoup de nostalgie et Pam Grier possède un charisme énorme . On retrouve un peu de cette émotion dans Once upon a time …Je trouve les autres films sympas mais moins sincères, finalement juste « sympas ».
1- Boulevard de la mort
2- Once upon a time
3- Reservoir Dogs
4- Kill Bill
5- The Hateful Eights
6- Pulp Fiction
7- Kill Bill 2
8- Django Unchained
9- Jackie Brown
10- Inglorious Basterds
1 Jackie Brown
2 Pulp Fiction
3 Kill Bill Vol 1 & 2
4 Boulevard de la Mort
5 Reservoir Dogs
6 Les 8 Salopards
7 Inglorious Basterds
8 Once upon a time in Hollywood
9 Django Unchained
1- Pulp Fiction
2- Reservoir Dogs
3- Kill Bill
4- Inglorious Basterds
5- Jackie Brown
6- Once upon a time
7- Boulevard de la mort
8- Kill Bill 2
9- Django Unchained
10- The Hateful Eights
Personne ne met inglorious bastards premier ? Ça me rassure. A part la première scène digne de Reservoir dogs, le reste ne me plait pas tout. . Pour moi, c’est une très mauvaise série. B. Le premier, bien sûr, Reservoir Dogs. Un véritable choc, une violence qui prend aux tripes sans être glorifiée. Des acteurs pas très connus ou has been qui donnent leur meilleur.
Perso j’aurais bien du mal à céder à l’exercice du top car je trouve toujours très réducteur cet exercice.
Par contre je pourrais facilement placer les films en trois catégories, les faibles, les bons et les excellents de mon point de vue.
Je suis de la team Boulevard de la mort dans le fond du panier. Mais c’est surtout comme le dit l’article, ça se résume plus à un exercice de style et un trip très perso de QT qui ne convoque rien en moi.
Dans le haut du panier pour moi il y a Kill Bill 1 et 2, Pulp Fiction et Reservors Dogs et j’ai un gros kink pour Jacky Brown parce que j’adore le rôle de De Niro en imbécile maladroit.
Et après il y a le reste que je réhabilite ou pas en fonction des re-visionnages, récemment j’ai revu les 8 salopards que j’appréciais pas beaucoup mais en fait ce film est une réussite en terme de mise en scène et de tension ! Et plus je revois Django plus je lui trouve des moments un peu « flottant » au même titre que Inglorious Basterds tout en restant de très bons films.
Reste Once upon a time, vu qu’une fois et dont la proposition ne m’a pas forcément séduit, pour l’instant dans le fond du panier, mais peut être qu’un futur re-visionnage me fera changer d’avis.
@JoLeo
Bien que scénarisé par Tarantino, True Romance est réalisé par Tony Scott et From Dusk Till Dawn par Robert Rodriguez (ce qui explique surement leurs absences de ce top, au même titre que Tueurs Nés).
Perso, j’aurais bien du mal a faire un top… Mais ce qui est sur c’est que je mettrais Pulp en premier quand même.
1. Pulp Fiction (of course)
2. Kill Bill 2
3. Kill Bill 1
Et le reste à égalité au même (très haut) niveau.