Le saviez-vous : Arnold Schwarzenegger a failli jouer dans La Planète des singes dans les années 90, et ça aurait pu être une version très étonnante.
Plus de 60 ans après le livre de Pierre Boulle, publié en 1963, La Planète des singes est bien l’une des sagas les plus cultes et longues du cinéma, avec déjà une dizaine de films. Celui de 1968 avec Charlton Heston a donné lieu à quatre suites à la fin des années 60 et au début des années 70, suivies par deux séries rapidement annulées.
En 2001, il y a eu La Planète des singes version Tim Burton, avec Mark Wahlberg, resté dans les mémoires comme un ratage. Et dans les années 2010, la trilogie La Planète des singes : Les Origines, La Planète des singes : L’affrontement et La Planète des singes : Suprématie a véritablement relancé la machine. Si bien qu’en 2024, Disney (qui a récupéré la saga en rachant le studio Fox) continue l’histoire avec La Planète des singes : le Nouveau Royaume.
Sans surprise, l’histoire de La Planète des singes a été compliquée en coulisses, avec de nombreux projets abandonnés au fil des décennies. Parmi eux : une version légèrement étonnante avec Arnold Schwarzenegger dans les années 90.
le plantage des singes
Dans les années 70, la Fox avait semble-t-il épuisé le filon simiesque après le non-succès de La Bataille de la planète des singes en 1973, l’annulation de la série La Planète des singes après seulement une saison en 1974, et le même sort réservé à la série d’animation Return to the Planet of the Apes en 1975.
Rien qui ne puisse être oublié en une petite décennie puisque dès la fin des années 80, le studio cherchait à relancer la saga au cinéma. Et en 1992, avec l’arrivée de Peter Chernin à la tête de la Fox, les choses se sont accélérées.
Comment ça les suites ne sont pas géniales ?
Il y a bien eu une idée de suite directe au premier film (les singes à l’époque des gladiateurs) et une autre avec Peter Jackson et Fran Walsh (les singes à l’époque de la Renaissance), mais c’est durant les années 90 qu’un projet a véritablement pris forme, au point de presque exister. Et la Fox n’a pas fait les choses à moitié puisque cette Planète des singes a commencé avec un nom inattendu : Oliver Stone.
Au début des années 90, Oliver Stone, c’était Platoon (Oscar du meilleur réalisateur), Wall Street et Né un 4 juillet (encore un Oscar du meilleur réalisateur), sans oublier son Oscar du meilleur scénario pour Midnight Express. Lorsqu’il a rencontré les producteurs Don Murphy et Jane Hamsher, il leur a dit qu’il trouvait les suites du film original globalement affreuses, mais qu’il était intéressé. Contre un joli chèque d’un million de dollars, il a donc signé en tant que producteur et coscénariste.
les fils de l’homme de la planète des singes
En décembre 1993, ce nouveau projet La Planète des singes est officiellement sur les rails. Don Murphy, Jane Hamsher et Oliver Stone choisissent un coscénariste solide : Terry Hayes, qui a coécrit Mad Max 2 : Le Défi et Mad Max : Au-delà du Dôme du Tonnerre, et écrit Calme blanc.
Et en 1994, les choses deviennent sérieuses avec un acteur de premier plan qui signe : Arnold Schwarznegger.
Le projet s’appelle Return of the Apes, et l’histoire est à peu près la même que dans le premier film : un scientifique voyage dans le temps, pour se retrouver au milieu d’une société dominée par les singes. Mais cette fois, c’est dans le passé puisqu’il y a un enjeu très grave dans le présent. Un virus est en train de tuer l’espèce humaine en s’attaquant aux nouveau-nés, qui naissent en étant déjà morts de vieillesse. La pandémie est si fulgurante qu’en quelques mois, plus aucun bébé ne pourrait exister.
Problème de réarmement démographique
Le scientifique Will Robinson (Schwarzy donc) a une théorie : une mutation cachée dans l’ADN de l’espèce humaine depuis la nuit des temps, et qui s’est soudainement activée. Sachant que le monsieur cache quelques secrets, puisque son véritable nom est Robert Plant, et qu’il a tenté quelques expériences pas très légales ayant causé la mort de collègues.
Dans tous les cas, le héros veut empêcher ce futur fléau en remontant à la source. Pour ça, il doit voyager dans le temps. Et pour y parvenir, il utilise des caissons de flottaison, son ADN et quelques autres babioles de SF.
Retour vers le futur imparfait
Catapulté à l’ère paléolithique, il est capturé par des soldats singes menés par le grand méchant Drak, puis emmené dans leur ville. Repéré vu son physique très différent des autres humains, Will est soigné par un singe du nom de Zora (qui se révèle beaucoup moins sympa que Zira dans cette histoire), et découvre que des expérimentations sont menées sur les prisonniers des tribus. Le héros s’échappe avec l’aide d’un humain prisonnier nommé Aragon (il y a aussi une histoire d’éclipse, qu’il utilise un peu comme Tintin dans Le Temple du soleil).
Le méchant Drak s’énerve. Il veut en finir avec les humains, et compte utiliser un virus qu’ils ont découvert pour les éradiquer.
En parallèle, dans le présent, la pandémie continue. Face à cette fin du monde, une autre scientifique décide de voyager dans le temps pour aider son collègue Will. Elle s’appelle Billie Rae Diamond, et il se trouve qu’elle est enceinte. Leur plan : trouver la personne qui permettra à l’humanité d’évoluer et survivre, et l’empêcher d’être touchée par le virus, qui sera assimilé par son ADN… causant la fin de l’espèce humaine 10 000 ans après. Il se trouve que c’est une jolie petite fille blonde, considérée comme une espèce de mutante par ses congénères. Son nom : Aiv. Comme Eve oui.
Schwarzy doit sauver l’humanité
S’ensuit une grande bataille entre les humains et les singes, où Will utilise ses connaissances scientifiques pour bricoler des armes. Mais les singes gagnent, et Will doit maintenant libérer Aiv et Billie Rae. Il utilise les machines des singes (notamment une espèce de tank avec lance-flamme) pour y parvenir, et tuer Drak.
À la fin, Aiv est saine et sauve, et Billie Rae donne naissance à un petit garçon en bonne santé, preuve qu’ils ont échappé au virus. De son côté, Will a sculpté une petite réplique de la… Statue de la Liberté, et explique que c’est pour rendre un hommage subtil au film de 1968 ne pas oublier d’où ils viennent.
« Hey les gars, j’ai une super idée pour la fin »
terminator vs les pierrafeu
Le scénario de Return of the Apes a semble-t-il surexcité tout le monde chez la Fox. Fin 1994, un article d’Entertainement Weekly expliquait que le studio voyait les choses en grand, avec des suites, du merchandising et d’éventuelles séries dérivées – exactement comme la saga d’origine. Schwarzy, qui avait un droit de regard sur le réalisateur, espérait Phillip Noyce (Calme blanc, Jeux de guerre). Mais dans le même article, EW disait que l’acteur voulait de toute façon faire le film, peu importe le réalisateur.
Stan Winston était également sur le coup, et a commencé à travailler sur des singes modernisés. Tout semblait donc bien parti, avec même un budget de 100 millions de dollars envisagé.
Sauf qu’il y avait déjà des soucis entre la Fox et le scénariste Terry Hayes. Dans son livre Tales From Development Hell, David Hughes cite le producteur Don Murphy, qui résume ainsi le problème : « Terry a écrit un Terminator et la Fox voulait Les Pierrafeu ».
Toute l’affaire aurait atteint un point de rupture avec une idée comique qu’un ponte du studio voulait ajouter : une scène de baseball, où le héros rejoint les singes pour leur apprendre les règles et jouer avec eux. Apparemment, Terry Hayes avait pour ordre d’intégrer cette fabuleuse idée dans le scénario. Lorsqu’il a refusé, il aurait été immédiatement viré, ce qui a entraîné le départ de Phillip Noyce, puis Oliver Stone.
Sinon, y’a ce film sorti en 1996 : Ed
exit schwarzy
Histoire de confirmer leur approche très gentillette et familiale, la Fox a ensuite engagé le réalisateur Chris Columbus (Maman, j’ai raté l’avion !, Madame Doubtfire), qui a tenté de repasser sur le scénario avec Sam Hamm (le Batman de Tim Burton). Les noms de Chuck Russell (The Mask), Michael Bay et Roland Emmerich ont également circulé, mais le projet s’est peu à peu délité.
Schwarzenegger, lui, est resté encore un moment attaché aux singes. Il a même essayé de convaincre son copain James Cameron, en espérant qu’il produise, voire réalise le film.
Finalement, l’acteur a lâché l’affaire pour se lancer dans deux projets, dont il avait parlé avec des réalisateurs pendant le développement de ce Return of the Apes : La Course au jouet avec Chris Columbus, et L’Effaceur avec Chuck Russell.
Stan Winston est l’un des seuls à être resté pour créer un pont avec la version de La Planète des singes qui sera concrétisée en 2000 avec l’arrivée de Tim Burton. Toutes ces années auront au moins servi à développer et affiner les singes nouvelle génération, très réussis. Le scénario, lui, aura évolué jusqu’à retomber au point de départ : un quasi-remake du film culte réalisé par Franklin J. Schaffner.
L’un des choix les plus emblématiques du film de 2001 est d’avoir adapté la fin originale du livre de Pierre Boulle, où les personnages revenaient sur Terre (à Paris) pour découvrir qu’elle était désormais habitée par des singes évolués. Chez Tim Burton, Mark Wahlberg atterrit au mémorial de Lincoln à Washington. Le plus drôle dans l’histoire : au fil des réécritures, cette fin a failli se dérouler dans un stade, où le héros se serait écrasé au beau milieu d’un match… de baseball.
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Ne faite pas attention à ce commentaire. Je ne fait que tester la nouvelle interface.
incroyable
moi qui trouve que schwarzy ressemble a charlton heston avec 50 kg de plus….
ds true lies on dirait le pere et le fils