Après 19 années de bons et loyaux services, cette manifestation dédiée aux jeunes réalisateurs entame sa mue inévitable en se transformant en véritable festival international. Pression d’autant plus présente pour l’équipe que cette première journée montre déjà que le pari semble tenu.
Bien qu’il ne s’agisse que de l’ouverture des hostilités, le premier film en compétition projeté, Terre battue de Stéphane Demoustier, laisse entrevoir une sélection de haute volée. En effet, ce premier film mettant en scène Olivier Gourmet en père licencié tentant de rebondir tout en gérant les rêves de tennis de son jeune fils surprend par la justesse de son propos et la très bonne tenue de sa réalisation. Bien sûr, quelques défauts de rythme, d’écriture et de jeu ici et là viennent quelque peu assombrir le tableau mais Terre battue reste un excellent premier film qui nous fait nous dire que son réalisateur est quelqu’un à suivre de près.
On en dira pas autant du nouveau film de Xavier Beauvois, La rançon de la gloire (présenté en exclusivité). Le nouveau film du président du jury de cette édition partait pourtant d’une très bonne idée (l’histoire vraie du vol du cercueil de Chaplin peu après son enterrement), mais s’enlise rapidement dans des errements qui nous échappent. S’il reste quelques bonnes séquences et des comédiens plus que confirmés (Roschdy Zem, Benoit Poelvoorde) on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu par le manque de folie de l’ensemble.
Après cette mise en bouche, le gros du festival commence aujourd’hui avec le très attendu ’71 de Yann Demange, Liberal Arts de Josh Radnor (Ted Mosby dans How I met your mother) et Los tontos y los estupidos de Roberto Caston, qu’on nous annonce déjà comme excellent. Rendez-vous demain donc, pour de nouveaux avis à chaud.