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Le mal-aimé : Solaris, le chef d’œuvre spatial de Soderbergh, avec George Clooney

Par Geoffrey Crété
27 décembre 2020
MAJ : 21 mai 2024
22 commentaires

En reprenant le livre adapté par Tarkovski, Steven Soderbergh réalise l’un de ses plus beaux films, avec George Clooney et Natascha McElhone.

Photo George Clooney

C’est quoi un mal-aimé ? C’est un film oublié et mésestimé, amoché par la critique, le public, ou les deux à sa sortie. Dans la rubrique des mal aimés, Ecran Large revient donc sur ces films qui méritent mieux.

Place à Solaris, de Steven Soderbergh, avec George Clooney et Natascha McElhone : une magnifique adaptation du livre de Stanisław Lem (déjà adapté par Tarkovski), qui a été un triste échec à sa sortie.

  

Affiche officielle

 

« L’âme fait défaut à ce remake par Steven Soderbergh » (L’Humanité)

« Ce remake est un simulacre auteuriste, un vide glacé et ennuyeux » (Les Inrocks)

« Une version de Ghost pesante et bien moins saisissante » (Entertainment Weekly)

« Quelques belles images tellement signifiantes qu’elles en deviennent exsangues » (Mad Movies)

  


 

ça raconte quoi solaris ?

Chris Kelvin est envoyé sur une station spatiale en orbite autour de la mystérieuse planète Solaris : les scientifiques sur place ne répondent plus, et son ami, le docteur Gibarian, a envoyé un message pour lui demander de venir.

A son arrivée, douche froide : Gibarian s’est suicidé, et les autres, Snow et Gordon, sont terrorisés et retranchés dans leurs quartiers. Kelvin comprend pourquoi dès sa première nuit : il rêve de Rheya, la femme qu’il aimait et qui s’est suicidée, et à son réveil, elle est face à lui, en chair et en os.

Il essaie de s’en débarasser, mais elle réapparaît. Elle essaie de se suicider, mais réssuscite. Elle finit tout de même pas se détruire, grâce à l’aide de Gordon. Comme tout ça commence à devenir un peu étrange, et que Solaris va bientôt engloutir la station, Kelvin se prépare à partir.

Sauf que non. Il décide finalement de rester. Ainsi, il vivra éternellement dans un rêve, aux côtés de Rheya.

FIN

 

Photo George Clooney, Natasha McElhoneUne grande histoire d’amour et de mélancolie

 

LES COULISSES de solaris

A l’origine, il y a le fabuleux roman de Stanislaw Lem. Publié en 1961, adapté en téléfilm en 1968, il est entré au panthéon de la science-fiction grâce à Tarvkoski, et son film sorti en 1972. Et c’est d’abord James Cameron qui a mis la main sur les droits en vue d’une nouvelle adaptation.

Soderbergh racontait à BBC en 2014 : « J’avais eu une discussion avec une amie fin 99. Elle m’a demandé si j’aimerais un jour faire un film de science-fiction. J’ai répondu que je ne savais pas, parce que j’avais l’impression que Star Wars avait été très loin dans l’action, et je ne suis pas intéressé par la technologie et les gadgets. Quand elle m’a demandé le type de science-fiction que j’aimais, j’ai répondu Solaris. Trois mois après, elle m’a rappelé, pour me dire que par curiosité elle avait regardé qui avait les droits, et Jim Cameron, après cinq ans de négociations, les avait récupérés pour un remake. Elle m’a demandé si j’avais envie d’en discuter avec lui. Elle m’a demandé si quand j’avais parlé de Solaris, c’était parce que j’en avais vraiment envie. J’ai dit que j’allais aller parler à Jim. Par chance, il n’avait pas encore sérieusement commencé à travailler dessus, donc je suis arrivé au bon moment ».

 

PhotoDonatas Banionis et Natalia Bondartchouk dans Solaris d’Andreï Tarkovski

 

George Clooney n’était pas le premier choix de Soderbergh. Il expliquait à Orange County Register en 2002 que Daniel Day-Lewis était sa première idée, mais qu’il était déjà occupé sur Gangs of New York, avec Martin Scorsese. Le réalisateur a même hésité à le proposer à son acolyte, qu’il avait dirigé plusieurs fois déjà, et qui était en plus son partenaire de production dans leur boîte Section Eight. « Je pensais qu’il pouvait jouer ce rôle, mais je ne savais pas si lui le pensait. »

Pour lui donner la réplique, il choisit Natascha McElhone, vue dans The Truman Show : « Je l »avais remarquée dans Surviving Picasso de James Ivory, et je m’étais dit que je travaillerais avec elle un jour. J’avais gardé son nom en mémoire, comme je le fais pour beaucoup d’acteurs avec qui j »ai envie de tourner. »

Parce que les deux hommes sont engagés sur d’autres projets, le tournage est repoussé à 2002. Comme à son habitude, Soderbergh est directeur de la photo et monteur, sous les pseudonymes de Peter Andrews et Mary Ann Bernard.

 

Photo George ClooneyEn route pour un nouveau Soderbergh

 

Sitôt Traffic terminé, Soderbergh se lance dans l’écriture. Il s’éloigne encore plus du livre que Tarkovski, évacuant toutes les fascinantes pages sur l’aspect scientifique de la planète pour se concentrer sur l’histoire d’amour, à laquelle il ajoute de nombreux éléments. Il expliquait à l’époque, en promo :

« La différence la plus importante entre les deux films, c’est que, dans ma version, on voit la relation sur Terre entre Chris Kelvin et sa femme Rheya. Comme ce passé n’est pas montré dans le film de Tarkovski ou dans le livre, le personnage féminin semble beaucoup plus abstrait. Alors que je voulais que la relation de Chris et Rheya soit au coeur du film. Je voulais me démarquer de l’aspect strictement idéologique de l »histoire pour la ramener du côté de l’émotion. De ce fait, j’ai fini par couper presque toutes les scènes expliquant leur présence sur la station. Elles rendaient le film moins mystérieux. Il n’en reste plus qu’une, celle où Gibarian rend visite à Kelvin dans son rêve. Et elle est intégralement tirée du livre. »

Bien sûr, le Solaris de James Cameron aurait été bien différent. Il parlait à JoBlo en 2007 d’une version proche d’Abyss, avec des scènes épiques et spectaculaires au milieu de la romance. « Soderbergh n’est pas très intéressé par les effets visuels, et c’est bien ».

 

Abyss : Photo AbyssSolabyss

 

Le réalisateur de Sexe, mensonges et vidéo racontait en promo : « James a apprécié que j’amène scénaristiquement Solaris vers plus d’intériorité. Une direction qu’il n’aurait pas empruntée lui-même. Ce qui ne l’a pas empêché de beaucoup m’aider, tant au moment de l’écriture du scénario qu’au montage. Pendant le tournage, il n’était pas là : il filmait ses documentaires. » 

Contrairement à Alita : Battle Angel où James Cameron producteur avait largement prémâché le travail à Robert Rodriguez réalisateur, Soderbergh s’empare du sujet. Il écrit le scénario, caste son fidèle George Clooney, et prend une toute autre approche. Cameron expliquait à The Guardian en 2003 : « Quand je suis producteur sur un film de Steven Soderbergh, je ne suis pas assis derrière le moniteur sur le plateau pour commenter les cadrages. Je ne suis même pas allé sur le plateau de Solaris. J’ai travaillé avec lui sur le scénario. J’ai regardé les rushs, je lui ai envoyé quelques commentaires par mail. J’aime travailler avec des réalisateurs qui n’ont pas besoin d’être supervisés. Ensuite j’ai travaillé avec lui sur la post-production, parce que beaucoup de films sont réellement trouvés à cette étape. Je pense que c’est vraiment une question de soutenir le réalisateur, sa vision, et pas transformer la vision du réalisateur avec la sienne, ce que beaucoup de producteurs font. Beaucoup de producteurs à Hollywood sont des réalisateurs frustrés. Moi, je ne suis pas un réalisateur frustré. »

Autre différence entre les deux cinéastes : la gestion du montage. Cameron expliquait à Moviehole en 2003 : « Steven a tourné le film et nous l’a montré une semaine après. C’est comme ça qu’il fonctionne. Moi, j’ai tellement peu confiance en moi que j’attends d’avoir tous les effets visuels, la musique, le spectacle complet. Steven, lui, montre le premier montage, sait que tel truc ne va sûrement pas marcher, que telle scène ne marche probablement pas, mais veut vérifier et voir. Il traite ça comme un laboratoire, et il est prêt à y retourner encore et encore et encore. Je respecte totalement cette manière de faire. Pour lui, c’est un processus de réduction. C’est comme une sculpture ».

 

Photo Natascha McElhonePourquoi tu n’as pas plus tourné, Natascha McElhone ?

 

L’échec de solaris

Solaris a coûté 47 millions hors marketing, soit un budget très raisonnable pour un film de science-fiction, surtout avec si peu de scènes à grand spectacle. Néanmoins, à titre de comparaison, Sunshine, bien plus axé sur les effets, n’a coûté que 40 millions.

Le film n’a rapporté qu’une trentaine de millions dans le monde à sa sortie en 2003, dont la moitié à peine aux Etats-Unis. Un échec cuisant, surtout avec une équation aussi parfaite que George Clooney/Steven Soderbergh/James Cameron.

Avant la sortie, Clooney déclare au Seattle Times que le studio a clairement eu du mal à vendre le film, à tel point qu’il soupçonne que cette scène où il apparaît cul nul a été délibérément jetée en pâture aux médias pour attirer l’attention : « Je pense que ça a été orchestré si vous me demandez. Il y a un gros dilemme lorsqu’il s’agit de vendre ce film, et jusque là le marketing a été plutôt morne. De ce que j’ai vu, les bandes-annonces n’ont rien à voir avec le film. (…) Le film ne démarrera probablement pas très bien. Ce sera sûrement un succès modeste, au mieux. Il n’attirera pas le grand public parce qu’il pose des questions que les films ne posent pas d’ordinaire. C’est un film difficile à vendre. Je pense qu’ils sont contents que quoi que ce soit fasse parler, et je suspecte que c’est pour cette raison que vous avez tellement entendu parler de mes fesses. »

 

photoClooney voyant l’état du public à la fin du film

 

Soderberg dira aussi sa surprise d’avoir d’abord écopé d’un Rated R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) avec son premier montage : « C’était inattendu parce que j’avais intentionnellement retiré des choses plus sexuelles pour en faire un film plus romantique ». Solaris sera finalement PG-13.

Malgré ce frein en moins, le cinéaste avait conscience de la réalité : « C’est difficile de vendre ce film. Le studio est très anxieux. Ce n’est pas facile de parler de ce film, même pour moi. Je ne peux pas encore vous dire si parler des thématiques du film va attirer ou repousser le public. Mais on savait en le faisant que ça allait être difficile. ».

 

Photo Steven SoderberghSteven Soderbergh, George Clooney et Natasha McElhone sur le tournage de Solaris

  

pourquoi solaris est grand

Solaris par Soderbergh est une magnifique mélodie de science-fiction, et certainement l’un de ses plus beaux films. Il illustre parfaitement son rapport au système des studios, au sein d’une filmographie entre arty et divertissement, expérimental et mainstream : il tord ainsi le champ de ce cadre très hollywoodien (un film de science-fiction avec George Clooney produit par James Cameron) pour aller contre les attentes, contre la formule. 

Quitte à foncer droit dans le mur : l’affreuse bande-annonce, qui tente maladroitement de vendre un mélodrame avec un peu d’action, inonde l’écran de phrases génériques qui décrivent l’histoire, preuve que personne ne savait trop quoi faire de cet objet trop étrange. Solaris aura déçu le public trompé par la promo, et repoussé le public auquel il était destiné pour des raisons similaires.

Solaris est donc une oeuvre peu ordinaire, précieuse même. Dès la séquence d’arrimage de la navette, qui s’étire sur plusieurs longues minutes au rythme de la musique absolument sublime de Cliff Martinez, Soderbergh plonge dans une odyssée profondément belle et puissante.

Visuellement, c’est époustouflant, avec une gestion précise des effets spéciaux pour composer l’univers plus que l’habiller. La décision de changer les couleurs de Solaris vers les gammes de rose et violet offre au film une atmosphère envoûtante, et la mise en scène de Soderbergh accentue le caractère étranger du décor. Des premiers instants au générique de fin old school, le film impose une identité forte.

 

Photo George ClooneyFièvre du Solaris soir

 

Thématiquement, c’est passionnant : même si le réalisateur rétrécit la portée du livre, Soderbergh approfondit l’histoire d’amour pour mieux la questionner. Rheya (anagramme de Harey, dans le livre) gagne ainsi en profondeur, devenant un personnage plus complexe et sensible. Véritable joyau du film, Natascha McElhone incarne ce « visiteur » avec toute l’étrangeté, l’innocence et la gravité nécessaire, donnant au film une grande et belle dimension tragique.

Anecdote de Soderbergh sur l’une des plus belles scènes du film, qui montre bien la désarmante simplicité de ses méthodes : le rêve où Chris revoit sa rencontre avec Rheya dans un train. « Lors du tournage, j »ai pensé que ce serait bien qu »elle tienne quelque chose dans ses mains. Je lui ai dit d »aller prendre un objet dans le camion de l »accessoiriste. Quoi, je ne le savais pas et je ne voulais pas le savoir. Et elle est revenue avec cette poignée de porte. Je n »y aurais jamais pensé. Pourtant, c »est exactement ce qu »il fallait : c »était étrange et thématiquement parfait, faisant du personnage une sorte de portail permettant à Kelvin d »aller plus loin, littéralement et émotionnellement. En choisissant cet accessoire, Natascha m »a prouvé que j »avais engagé la bonne actrice ! ».

Avec l’actrice et le réalisateur, le compositeur Cliff Martinez est l’autre star de Solaris. Reconverti dans la musique de films avec Soderbergh dès Sexe, mensonges et vidéo, le batteur des Red Hot Chili Peppers apporte une âme au film avec ses partitions électroniques planantes, hypnotiques et inoubliables. Entendu depuis chez Nicolas Winding Refn, ou encore dans la série de Soderbergh The Knick où il apporte là encore son génie, Martinez a certainement livré l’une de ses plus belles compositions dans Solaris.

 

Photo Natascha McElhoneUne scène déchirante

 

pourquoi solaris a déçu

En 2002, l’écrivain polonais Stanislaw Lem donnait un avis très clair sur les adaptations de son livre : « A ce que je sache, le livre n’était pas dédié aux problèmes érotiques de gens dans l’espace ». Une manière drôle et sévère de rappeler qu’à l’origine, Solaris est une oeuvre dense, complexe, qui parle moins d’une histoire d’amour que de la confrontation entre l’Homme et l’Ailleurs, l’Autre ultime.

Quiconque a lu le livre saura donc que Soderbergh, plus encore que Tarkovski, s’est profondément réapproprié l’oeuvre, quitte à en perdre presque toute l’âme. Exit les symétriades, les mimoïdes, les visions folles de l’océan de Solaris, les discours scientifiques d’une précision incroyable, les longues et passionnantes interrogations sur la conquête spatiale. Ce qui était au coeur du bouquin est totalement évacué de l’adaptation de Soderbergh, qui réduit de manière drastique le champ de la fiction.

 

photo, George ClooneyViens, ils flottent tous en haut

 

Au-delà de ce choix, qui pose encore une fois la question de l’adaptation et la trahison, le film de Soderbergh ne possède pas la subtilité du livre. Il y a notamment une lourde scène en flashback, où Chris et Rheya s’affrontent lors d’un dîner autour de l’idée d’une intelligence supérieure et de la foi, insistant sans finesse sur les thématiques soulevées par l’histoire. Même chose pour le poème de Dylan Thomas, beau, mais dont la lecture est presque trop limpide par rapport à l’intrigue.

Encore les preuves que ce qui intéresse Soderbergh, c’est moins les mots et les effets, que les sensations et les silences.

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J'adore

J’adoreeeee ce film et il me fait penser au film Moon avec Sam Rockwell.
Quelques film de ce genre sont très souvent incompris et du coup reçoivent des critiques acerbes même après plusieurs décennies.

tnecniv

Je me souviens avoir apprécié le film mais je n’ai quasi plus aucun souvenir, pour tout dire je me souviens d’avantage de cache cache à solaris .

K2000

Quand je l’ai vu la première fois, je m’étais dis « mais qu’est ce que c’est que ce film je me suis fait chier comme un rat mort ». Puis, certaines scènes me sont revenus quelques jours plus tard (notamment celle où Kelvin revient sur Terre et entame son monologue (sublime au passage)). Au deuxième visionnage c’est devenu un de mes films préférés. Clairement dans mon top 5.

Eriktu

Cela fait tellement plaisir de se sentir moins seul !
Dans mon entourage, je suis le rare amateur de ce film.

Dhaos

Fan de SF depuis…… Depuis toujours en fait, j’ai vu et lu les « Solaris ». Forcément, et comme pour toute adaptation, le film explore une dimension (et une seule) que le réalisateur a trouvée intéressante dans cette histoire; le cinéma ne permet pas la multiplicité de la littérature. Mais ce film est une pure merveille de SF dans le sens où il interroge…. Et surtout, il interroge sur ce qu’il y a déplus humain en nous, comme Blade Runner ou 2001 (aussi des adaptations d’ailleurs…).
Et si certains n’adhèrent pas aux sabres lasers, il faut se souvenir que l’opus originel (un peu moins vrai par la suite) en plus du côté ludique et grand spectacle est avant tout un questionnement sur l’humanité et la part d’ombre de chacun d’entre nous….
Bref, pour résumer, le solaris de soderbergh se place dans mon top ten.

GlopGlop

 »Minuit dans l’univers » est encore pire, Clooney persévère dans la nullité et devrait cesser la réalisation tout de suite, pour son honneur et… pour le cinéma et ses fans. Qu’il redevienne acteur, une profession où il excelle.

Vvos

Ce film est une grande réussite de par son ambiance sa music ses acteurs complètement investi et torturé dans leur interprétation. Clooney et énorme comme toujours. Beaucoup n’ont pas aimé sûrement pas assez de sabres laser ou de sang. De nos jours les gens ne cherchent plus à comprendre le sens profond des choses c’est bien dommage. Pour moi c’est une œuvre majeure dans ma collection des films cultes.

Kyle Reese

Très bien de ressortir cette critique.
Je l.ai vu en salle à l’époque et dés les premières notes de musique j’ai été littéralement capté.
L’impression d’être dans un cocon dès le début en phase avec l’ambiance très étrange au sein de la station. Cliff Martinez est devenu immédiatement un de mes compositeurs de musique de film préféré et sa collaboration avec NWR est fantastique. Je n’ai ni lu le livre ni vu le film original mais j.ai adoré ce huit clos spatial amoureux, hypnotique et fantasmagorique. Cette fin, où est on ? rêve réalité, univers parallèle, au delà … bref une pépite de film SF. Clooney au sommet de sa gloire est parfait et Natasha McElhone et ses grand yeux qui m.ont séduit immédiatement est envoûtante.
Un cocon douillet ce film, où l’on ressent les meme effets de la planète que les protagonistes.

Ps: Si vous aime Natasha McElhone regardez Californication, elle fait partie des bonnes raisons de voir cette série bien délirante et non politiquement correct. (Sauf la fin peut être)

Ed

Un beau souvenir de Cinéma que l’actualité « désastreuse » de Clooney m’a donné envie de revoir tout comme cet article très intéressant et fidèle au souvenir et au ressenti que j’avait eu. Ah, cette scène du train! 😉

Josay

Je n’ai pas vu le Tarkovski mais celui-ci ci m’a envoûté, voire hypnotisé à l’époque . La musique, le thème abordé absolument fascinant et dramatique au possible, le rythme, même Clooney m’ont subjugué.
Je vais ressortir le DVD tiens