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La comédie romantique parfaite (et incomprise) pour ne plus avoir peur de la fin du monde

Par Léo Martin
23 juillet 2024
3 commentaires
La comédie romantique parfaite (et incomprise) pour attendre la fin du monde

Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est une fausse comédie qui n'a pas su trouver son public en 2012. C'est aussi une vraie fable romantique atypique à la fin hors norme.

"Il n’est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à l’égratignure de mon doigt", a très justement écrit un certain David Hume. Lorsque le pire menace la planète, les personnes ordinaires se surprennent souvent à se soucier des trivialités avant toute autre chose. Les regrets de jeunesse ou les contrariétés du quotidien paraissent plus tangibles que n'importe quelle comète plongeant à toute vitesse sur nos têtes. C'est là un peu le sujet de la première réalisation de Lorene Scafaria : Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare.

Un film qui, à sa sortie en 2012, semblait offrir un audacieux mélange de tons, entre genre catastrophe et comédie romantique décalée, apparemment légère. Avec comme tête d'affiche Steve Carell et Keira Knightley, il y avait aussi de quoi être enthousiaste. Mais malgré cette sympathique proposition, le long-métrage a connu un accueil mitigé, voire frileux. Alors que le public s'attendait à trouver une comédie efficace, Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare n'a pas touché sa cible. Et tout ça a résulté en un petit bide pour le film (9,6 millions de revenus pour un budget de 10 millions). Pourtant celui-ci n'était pas raté, loin de là. Mais il a certainement été mal vendu.

Attention fausse comédie

Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare raconte donc l'histoire de Dodge Petersen (Steve Carell) et de Penny Lockhart (Keira Knightley), deux voisins qui se découvrent l'un et l'autre alors que la Terre est sur le point d'être détruite. En effet, la dernière mission pour empêcher l'astéroïde Matilda de finir sa course sur notre sol a échoué (Bruce Willis n'a pas géré cette fois) et l'humanité n'a accepter son sort à se résigner à choisir comment elle vivra les derniers instants de espèce.

Dans un road trip à travers une Amérique chaotique, Penny décide de rejoindre sa famille pour la voir une dernière fois. Quant à Dodge, il souhaite retrouver Olivia, son amour de jeunesse, dans lequel il fantasme une idylle qu'il n'a jamais connue. Afin de ne plus avoir de regrets ou de remords avant que tout ne disparaisse, le duo d'infortune va donc faire route ensemble vers sa destination. Quand bien même beaucoup de choses les opposent au début, diverses péripéties vont les rapprocher et vous imaginez la suite. Mais peut-être aurez-vous plus de mal à deviner la fin, en revanche.

Penny et Dodge

Contrairement à ce que son pitch ou sa bande-annonce aurait pu laisser croire, le film de Lorene Scafaria n'est toutefois pas votre comédie décalée classique avec Steve Carell. En 2012, celui-ci est d'ailleurs largement associé dans l'imaginaire commun à des œuvres 100% comiques comme 40 ans toujours puceau (2005), Crazy Night (2010) ou Crazy, Stupid, L...

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morcar

J’ignorais totalement l’existence de ce film, mais après avoir jeté un oeil à sa bande annonce, j’ai énormément envie de le voir !

Kelso

J’adore ce film, déjà vu plusieurs fois.

le-barjack

J’ai un petit faible pour ce film, que j’ai vu et revu, et dont le premier visionnage à sa sortie (du temps ou je fréquentais encore les salles obscures) m’a pris un peu de court.
Il a toujours su me tirer au moins une larmichette, tant je trouve le jeu des deux acteur/actrice sincère et juste.
Effectivement, le ton est très loin de tous les poncifs qui abordent la fin du monde. L’aspect comédie peut dérouter un peu car il est très orienté sur l’absurde de la situation, le décalage avec lequel tout le monde essaye d’ignorer l’inéluctable. Tout est prosaïque alors que la situation est extraordinaire.
Pour ceux qui ne l’ont jamais vu, laissez lui sa chance et vous vivrez une expérience cinématographique un peu à part.