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Deadpool : on a classé les films avec Ryan Reynolds, du pire au « meilleur »

Par La Rédaction
2 août 2024
MAJ : 6 août 2024
Classement films Deadpool © Canva Marvel Studios/21st Century Fox

Écran Large profite de la sortie de Deadpool & Wolverine pour faire le classement de la trilogie Marvel/Fox, parce que le monde nattendait que ça.

La sortie de Deadpool & Wolverine alias Deadpool 3 a, sans grande surprise, pas mal divisé les membres de la rédaction, qui ont donc sorti les griffes pour déterminer quel était le « meilleur » opus de la trilogie portée par Ryan Reynolds et quel était le pire. Du coup, ça a fini en classement, histoire de mettre à profit le sang et les larmes versés à la machine à café/thé.

PS : on laisse de côté le Deadpool de X-Men Origins: Wolverine, pour le bien de tout le monde.
PS bis : cet article est 100% spoilers
!

3. Deadpool 2

  • Sortie : 2018
  • Durée : 2h00
Ramener Thanos chez les X-Men, pour la blague

De quoi ça parle : Wade est toujours mercenaire, mais bâcle parfois le travail, comme quand il laisse un criminel s’échapper et que ce dernier se venge en tuant Vanessa. Anéanti, Wade tente de se suicider par explosion, mais il survit et Colossus le ramène (en morceaux) au manoir des X-Men. Il rejoint donc l’équipe, et part en mission avec Colossus et Negasonic Teenage Warhead pour arrêter Russell, un jeune mutant de l’orphelinat Essex qui, étant donné qu’il y est quotidiennement maltraité, tape une crise de nerfs de menace de tout cramer. Deadpool, pris de compassion, abat un membre du personnel de l’établissement.

Lui et Russell se retrouvent donc dans une prison pour mutants qui est attaquée par Cable, un mutant venu du futur pour tuer Russell. Wade réussit à sortir de la prison avec Cable, mais Russell y reste bloqué et se lie d’amitié avec Le Fléau. Entre temps, Wade monte un commando de mutants pour combattre Cable et exfiltrer Russell, mais l’opération échoue lamentablement. Russell libère Le Fléau qui casse tout et part avec le jeune mutant, bien décidé à tuer le directeur de l’orphelinat pour se venger. Cable explique donc à Wade que s’il y arrive, l’adolescent deviendra le super-vilain responsable de la mort de sa femme et de sa fille dans le futur.

Le film, pendant 2 heures

Colossus se bat contre Le Fléau, Domino (seule rescapée du commando) sauve les enfants de l’orphelinat et Wade réussit à raisonner Russell en se sacrifiant pour lui. Maintenant que Cable sait que sa famille est en vie, il utilise sa machine temporelle pour remonter de quelques minutes dans le temps et sauver Wade. Celui-ci l’utilise à son tour pour sauver Vanessa, et tuer Hitler (entre autres).

Pourquoi c’est le pire : Parce que ce Deadpool 2, réalisé cette fois par David Leitch, n’a toujours pas grand-chose à raconter, mais trouve quand même le moyen de blinder son scénario de personnages secondaires, tous plus sous-caractérisés les uns que les autres, et d’empiler les sous-intrigues, toutes plus inintéressantes les unes que les autres. Le deuil de Wade aurait dû être l’élément, voire même l’enjeu central de l’histoire, mais celle-ci préfère se la jouer Terminator plutôt que de sérieusement creuser la dimension dramatique de l’anti-héros.

Le plus gros gâchis du film

De fait, le long-métrage est une succession de scènes maladroitement reliées entre elles, sans forme claire ni réelle consistance. Tout est « trop » et pas assez en même temps, loin de l’impertinence rafraichissante des débuts, mais plus proche de l’overdose de sucre pétillant. Surtout que le premier film pouvait bien se moquer de l’industrie, vu qu’il était en marge du système, ce qui n’est plus tellement le cas de Deadpool 2 avec ses 110 millions de budget et sa superstar en tête d’affiche (qui en est devenue une notamment grâce à Deadpool).

Forcément, le tout prend une tournure plus cynique qu’irrévérencieuse, mais aussi plus paresseuse puisqu’il s’agit globalement de rejouer les mêmes dynamiques entre les personnages. À la fin du film, rien n’a vraiment changé, le statu quo est maintenu et le milliard de dollars a été encaissé au box-office.

2. Deadpool & Wolverine

  • Sortie : 2024
  • Durée : 2h07
Le baroud et doigt d’honneur

De quoi ça parle : De l’arrivée de Deadpool dans le MCU après le rachat de la 21st Century Fox. Plus précisément, depuis la mort de Wolverine dans Logan, Terre-10005 est condamnée à disparaître dans 2000 ans. Un des agents du Tribunal des Variations Anachroniques propose donc à Wade de rejoindre Terre-616, celle des Avengers et de Kevin Feige. Parce qu’il ne veut pas que son monde soit effacé, le mercenaire se met en quête d’un autre Logan à travers le multivers, et tombe sur le plus détesté de tous.

Parce qu’ils ont énervé l’agent du TVA, ils sont envoyés dans le Vortex, sorte de décharge du Multivers, où ils croisent le Johnny Storm de Chris Evans, la Elektra de Jennifer Garner, le Blade de Wesley Snipes, la Laura de Dafne Keen, et tout un tas de caméos de la Fox. Ils tentent alors de battre Cassandra Nova, la soeur jumelle de Charles Xavier qui règne sur le Vortex, mais échouent.

Ils arrivent finalement à passer un accord avec elle pour être renvoyés sur Terre (toujours la 10005), mais entre temps, Cassandra s’est mise en tête de détruire le Multivers. Ils l’en empêchent en se donnant la main (littéralement), puis libèrent tous les caméos du Vortex. Terre-10005 est sauvée (du moins pour encore deux siècles) et tout le monde devient copain. Longue vie à Marvel.

« Everyone must stand alone »

Pourquoi c’est pas le meilleur : On craignait le pire pour ce Deadpool & Wolverine, aussi bien pour le retour de Wolverine après que le personnage a tiré sa révérence dans Logan, que les passages dans le Multivers ou le raccord obligatoire avec le MCU. On retrouve bien le TVA comme béquille scénaristique, et une justification bidon pour le retour de Hugh Jackman, mais le film est davantage tourné vers la Fox que le Marvel Cinematic Universe qu’il s’applique à bouder. Ce n’est pas subtil, mais c’est pourtant pertinent : Wade, et par extension Ryan Reynolds ne veulent pas abandonner leur réalité et l’univers qui les a vu naître, en tant que personnage et en tant que star.

Le film a donc choisi de dépouiller son scénario et assume de tourner en rond autour d’un grand trou, celui laissé dans nos coeurs par la disparition de la Fox, de ses super-héros et de ceux qui les ont interpréter (ou failli le faire). Si ça c’est pas mignon tout plein. Surtout que le Multivers a toujours été un gadget pour faire du fan service, mais aucun film ne l’avait revendiqué avec autant d’honnêteté jusqu’ici.

The Nice Guy

Même si on a échappé au pire, ce troisième volet réalisé par Shawn Levy est très loin d’être parfait, à commencer par les scènes d’action plus charcutées que Deadpool tout au long de la saga. On regrette aussi l’inconsistance du nouveau mais pas tout à fait Wolverine, censé être la pire version du héros. On se retrouve donc avec une énième quête de rédemption et un personnage aseptisé par rapport à la description qui en est faite. Un peu comme Deadpool, au fond, qui est loin du psychopathe sanguinaire, égoïste et déviant qu’il a pu être dans les comics.

1. Deadpool

  • Sortie : 2016
  • Durée : 1h48
« Colossus ma bi.. »

De quoi ça parle : De Wade Wilson, un ancien agent des forces spéciales canadiennes reconverti en mercenaire. Il est sur le point de demander sa petite amie Vanessa en mariage quand il apprend qu’il est atteint d’un cancer en phase terminale. Désespéré, il accepte l’offre d’un inconnu qui lui propose un traitement qui fera de lui un super-héros, en plus de tuer ses cellules cancéreuses. Il est donc torturé par Ajax et Angul Dust, afin que son gène mutant se réveille, ce qui le défigure, mais le dote effectivement d’un pouvoir d’autoguérison.

Wade s’évade du laboratoire après qu’Ajax lui a avoué vouloir en faire un esclave à son service, mais se fait passer pour mort, n’osant pas montrer son nouveau visage à Vanessa. Il endosse peu après le costume et l’identité de Deadpool pour traquer Ajax, non sans avoir quelques X-Men sur le dos. Se sentant en danger, Ajax enlève Vanessa pour faire chanter Wade. Pour la libérer, il se fait violence et demande de l’aide à Colossus et Negasonic, deux X-Men. Wade tue Ajax, sauve sa copine et se remet avec elle avant la scène post-générique marrante, mais inutile. Fin.

Les bagarres sur des ponts, avec du gris et du béton partout <3

Pourquoi c’est le « meilleur » : On dit meilleur entre guillemets, parce qu’on ne considère pas vraiment le premier Deadpool de Tim Miller comme un tour de force. Ou alors uniquement sur le plan industriel. Ce premier film était effectivement un OVNI dans le paysage super-héroïque avec son budget dérisoire (pour le genre) de 58 millions de dollars et ses 782 millions au box-office (plus que X-Men : Apocalypse ou Doctor Strange).

On pourrait même parler de petit miracle et de modèle de persévérance tant le personnage campé par Reynolds avait été massacré dans X-Men Origins: Wolverine. Le film de 2009 était allé jusqu’à coudre les lèvres du Merc with a mouth, qu’on ne pensait donc pas revoir au cinéma sous les traits de Reynolds.

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Intouchableeeeeeeeeeeeeee

En plus de ça, avant Suicide Squad (sorti quelques mois après), Venom ou Joker, il était rare, sinon inédit de voir un anti-héros en tête d’affiche, qui plus est avec un classement R-rated, plusieurs blagues méta et de nombreux passages à travers le 4e mur. Quant au film en lui-même, disons que l’outrance était suffisamment inhabituelle pour amuser la galerie, surtout qu’il avait la décence de ne durer que 1h45 générique inclus.

Malgré tout, le rythme était déjà bien poussif avec ce long flashback qui encapsule le premier et le dernier acte, et l’émotion qui a mal à trouver sa place entre deux vannes scato.

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8 Commentaires
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Nicoco

Deadpool est très surcoté. Sa violence et son langage fleuri ont apporté du renouveau mais son histoire est banale au possible et le film n’est absolument pas aussi subversif que certains le disent.
Deadpool 2 : le film n’a rien a raconter.
Deadpool 3 : agréablement surpris. Le film ne raconte rien mais on sent un hommage sincère aux super héros de la fox.

Nonopool

Et X-Men Origins: Wolverine, c’est du poulet ? 🙂

Saitama

Le 2 au dessus du 3 pour ma part.

OMG

Wahou … ca à du être une vraie galère de classer des films dont le seul angle est le fan service

;-)

Et bientôt découvrez le top 2 des films de Batman par Burton avant insoutenable classement des meilleurs Biopic avec Marion Cotillard !
;-);-);-);-);-)

Faurefrc

Heureusement que Pacino, De Niro, Di Caprio et Day Lewis ne sont pas encore décédés sinon ils seraient déjà en train de se retourner dans leurs tombes…
bisous

LDR

Pas d’accord avec votre classement. J’inverserais même l’ordre proposé.
Si le premier apportait une violence nouvelle dans le film des super-héros, l’histoire reste très convenu et finalement le film était peu subversif.
Le deuxième est bien plus intéressant en faisant mieux vivre ses personnages.
Le troisième vaut le coup pour le duo Wolverine/Deadpool avec une belle prestation de Jackman. Mais le duo reste assez similaire à celui de Cable/Deadpool et les personnages secondaires ont du mal à vivre.