Hué à sa sortie par les aficionados du manga original, l’adaptation cinématographique du vrombissant Initial D par le tandem Andrew Lau et Alan Mak mérite bien que l’on y jette de nouveau un petit coup d’œil.
Certes, la course automobile n’est pas exactement le divertissement le plus écoresponsable qui soit. Un coup d’œil aux voies péniblement amassées par Les Verts aux dernières européennes devrait cependant persuader le spectateur amateur de franchises vroum-vroum que 1/ pourquoi diable se soucier du réchauffement climatique, et 2/ il n’y a rien de foncièrement mauvais à apprécier quelques relents d’huile de moteur depuis le confort de son canapé.
En 2023, Canal+ pouvait ainsi se vanter de moyenner 1,13 million de spectateurs sur les retransmissions des vingt-deux Grand Prix que compte la saison F1 — un score avoisinant le record historique établi en 2022. À ces chiffres s’ajoute évidemment une liste bien fournie de longs-métrages dédiés au lissage de pneus sur asphalte oscillant entre propositions cultes et essais plus confidentiels. On y retrouve ainsi l’adaptation en prises de vue réelle du très célèbre Initial D de Shūichi Shigeno par le duo Andrew Lau et Alan Mak (que l’on retrouve notamment derrière la trilogie Infernal Affairs), un objet fascinant dont tout le sel repose sur ses scènes de courses montagneuses et leur montage… atypique.
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Tofu drift
Assurance tous risques
Inutile de s’attarder plus que de raison sur la question tant ses intrications ont déjà été poncées en long, en large et en travers par l’ensemble de la sphère numérique : oui, porter à l’écran n’importe quel produit de l’animation ou de la bande dessinée japonaise est systématiquement une mauvaise idée. Ce ressentiment, le spectateur aguerri le doit à pléthore de propositions plus indigestes les unes que les autres, tels que les fiascos absolument lunaires qu’ont été (allez, au hasard) les adaptations Netflix de Death Note et Cowboy Bebop, l’affreux Devilman, la catastrophique trilogie Fullmetal Alchemist, et bien entendu, le cauchemar inégalé Dragon Ball Evolution.
Si de nombreux paramètres sont à blâmer dans ces échecs, leur indigence revient principalement à l’incompatibilité pure et simple des médiums. Après tout, l’animation et le storyboard ouvrent chacun la porte à un champ des possibles difficilement assimilable par le dispositif cinématographique. Là où programme numérique et coups de crayon peuvent aisément se jouer du rythme ou des lois de l’optique, la prise de vue réelle nécessite de se plier au concret et ses diverses interactions fondamentales. En d’autres termes : Newton et sa pomme sont effectivement responsables de tous nos malheurs.
Les origines du mal
Le fait est que les œuvres animées le sont pour une bonne raison, et leurs partis pris visuels et na...
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Merci pour la découverte !
Le film etait naze, mais la série ( le première en tout cas) n’était déjà pas bien gégé…
Une immonde bouse quine respecte en rien le manga d’origine ni l’animé qui en est tiré.
Rien ne va, ni dans les personnages, ni dans les voitures, 0/10.