Allez, sans trop dramatiser, on va dire que c’est normal ce qui se passe. Normal donc que Disney vire l’ancien mobilier avant d’installer le sien dans sa nouvelle maison. Mais bon, c’est quand même un lourd.
De toute façon, même si le studio Disney cherchait à tailler dans le gras de façon violente histoire de montrer aux employés de la Fox que c’est lui le patron maintenant, il ne pourrait pas être plus cruel qu’il l’a été la semaine dernière, en annulant Les Légendes de la Garde à deux semaines de son entrée en production. Ça, franchement, fallait oser.
Dans son gros nettoyage de printemps, et son installation dans les fauteuils de la Fox, Disney continue donc d’annuler des projets de films à tour de bras. Ainsi, le Hollywood Reporter nous informe-t-il que le nouveau patron vient encore de sceller le sort d’autres longs-métrages en préparation puisqu’il nous révèle qu’Alan Horn, le nouveau chef du studio, vient purement et simplement de jeter à la poubelle le prochain film de Paul Greengrass, News of the World, tout autant que On the come up, autre adaptation d’un roman d’Angie Thomas, après The Hate U Give – La Haine qu’on donne, dont les résultats au box-office avaient déçu. Pas de panique pour autant puisque les projets ont déjà été repris respectivement par Universal et Paramount.
The hate U give, pas un succès suffisant
A leur suite, c’est le film Fruit Loops, de Ted Melfi, qui a été balancé avec l’eau du bain. Cette comédie mettant en scène Woody Harrelson dans un hôpital psychiatrique vient elle aussi d’être mise sur le marché, dans l’attente d’un repreneur. Ce qui nous fait penser que rien ni personne n’est à l’abri à la Fox actuellement.
Ce qui serait une erreur puisque Disney garantit quand même de ne pas toucher certains films. Comme le Avatar 2 de James Cameron, dont la sortie est toujours prévue le 16 décembre 2020, Kingsman : The Great Game, Fear Street (adaptation d’autres écrits de R.L. Stine), le West Side Story de Steven Spielberg, Free Guy avec Ryan Reynolds ou encore le Mort sur le Nil de Kenneth Branagh. Notons aussi la possibilité que The Ballad of Richard Jewell, un docu-drama sur l’agent de sécurité qui, en 1996, a empêché un attentat à la bombe aux Jeux Olympiques d’Atlanta, se fasse toujours avec peut-être Clint Eastwood à la réalisation.
On le voit, le ménage ne concerne pas les gros budgets ou les film à fort potentiel populaire ou rattachés à des personnalités prestigieuses et détentrices d’un certain succès de manière automatique. C’est, comme d’habitude, les projets du milieu, de l’entre-deux, là où se situe un vrai risque, qui en patissent. Et c’est fort regrettable.
« Ainsi meurt la liberté. Sous une pluie d’applaudissements »
Cette phrase me revient en mémoire, bizarrement.
C’est pas grave, Endgame démarre en fanfare, les fanboys ont une érection en imaginant Wolverine et Hulk dans le même film, ouais c’est trop génial.
Et donc voilà comment le cinéma meurt : dans l’indifférence, et même dans la joie.
Les spectateurs ne récoltent que ce qu’ils méritent.
Disney ne fait que suivre la tendance du marché. ( dans le cadre du news, ne garder que les licences dont le succès est quasi garanti ( Avatar ou Kingman par exemple)
Les premiers coupables de ce massacre, ce sont nous, les spectateurs.
Mais bon, l’importance, c’est que les X mens et les 4 fantastiques soient revenus chez Marvels. On peut compter sur eux pour nous pondre quelque chose de magnifique! Oh wait..
Oui, je taunt mais bon, quand tu entends ce genre de joie, en oubliant ce qu’il y a derrière.
Vous étiez prévenu, ce rachat est une catastrophe.
Heureusement que Netflix est là pour prendre la place de 6eme gros studio hollywoodien
Ah c’est beau la dictature de la belle pyramide de Disney un seul ordre moins de choix c’est ça dasn le cinéma maintenant , on bouffe du Disney a toutes les sauces pathétique !
Certains oublient que Disney a produit des films comme Pulp Fiction et pas mal de films Miramax 😉
Disney ne cesse de prendre des risques à chaque film « live » original qui sort, on ne peut pas nier le contraire. L’année dernière, on a eu « Un Raccourci dans le temps » et « Casse-Noisette » qui étaient deux vraies prises de risques et qui ont d’ailleurs été deux bides (mérité pour le 1er). « Jean-Christophe et Winnie » et « Dumbo », c’était pas gagné non plus…
Et à venir, on peut citer au moins « Jungle Cruise », dont le succès n’est certainement pas garanti d’avance par la seule présence d’Emily Blunt et Dwayne Johnson. Disney n’a jamais arrêté de prendre des risques, ils peuvent justement se le permettre parce qu’à côté ils continuent à sortir des divertissements ultra-calibrés.
Seulement, tant que le public continue à snober les prises de risque de Disney et à s’engouffrer dans leurs divertissements hyper calibrés, je vois pas trop comment on peut leur reprocher de continuer dans cette voie…
pourtant ecran large vous devriez etre content Disney pronnent les mêmes idees que les cinéastes européens
@roukesh
Il faudrait définir ce que signifie une prise de risque, et remettre Disney dans le contexte des super-studios (qui jouent tous dans la même cour de prises de risque très calculée et souvent illusoire).
Mais effectivement, des films comme A la poursuite de demain, John Carter, Lone Ranger, ou des productions plus petites comme Queen of Katwe , The Finest Hours…
Disney possède aussi Touchstone qui, comme Buena Vista à son époque, porte des films divers et variés : Le Pont des espions, Le Cinquième Pouvoir…
@roukesh: eh ben sache que je suis toujours en train de sécher sur ta question! 🙂 🙂