Les plus jeunes se demandent parfois pourquoi une telle fébrilité entoure les sorties de films DC, et pourquoi une partie de la presse est parfois prompte à la critique. Peut-il faut-il y voir les suites du trauma générationnel causé par Batman Forever.
Certes, le nanar stratosphérique qu’est Batman & Robin permet de réévaluer Batman Forever, sorti en 1995 et déjà réalisé par Joel Schumacher. Pourtant, qu’on ne s’y trompe pas, c’était le début de la fin. Parce que Warner avait encore un peu en travers de la gorge Batman, le défi, qui avait moins marché que le premier film de Tim Burton, qui était super sombre et qui avait vu sa campagne de partenariat avec McDonald’s annulée à cause du ton du film.
Forcément, pour le troisième opus, on vise davantage les gamins, on n’hésite pas à plonger dans l’outrance flashy et on prend un réalisateur très compétent certes, mais qui s’accomode très bien de son statut de yes-man pour la circonstance. Résultat des courses, la franchise prend un chemin étrange, franchit un point de non-retour sans qu’on s’en aperçoive et conduira à la disparition du personnage pendant quelques années.
Evidemment, tout n’est pas à mettre au seul crédit de la Warner ou de Joel Schumacher puisque, le film a aussi pâti du comportement de deux de ses comédiens principaux, Val Kilmer et Tommy Lee Jones, qui se sont conduits comme de vraies pourritures sur le plateau, ainsi le réalisateur vient de le rappeler dans une hallucinante interview accordée à Vulture :
Val Kilmer, en plein pétage de plombs
« J’ai dit que Tommy Lee Jones était un trou du cul au micro de People Magazine. Il était fabuleux dans Le Client (ndlr : un précédent film de Joel Schumacher) mais il n’était pas du tout sympa avec Jim Carrey quand nous faisions Batman Forever. Et je n’ai jamais dit que Val Kilmer était difficile à diriger sur le tournage, j’ai dit que c’était un psychopathe.
Tommy est, et je le dis avec un grand respect, quelqu’un qui vole la vedette. Mais vous ne pouvez pas voler la vedette à Jim Carrey. C’est impossible. Et je pense que cela a irrité Tommy. Il ne s’est pas comporté avec lui comme un acteur ayant gagné un Oscar doit le faire avec un comédien d’Hollywood Boulevard, étant le plus vieux dans le casting, ayant une carrière brillante et les honneurs qui vont avec. C’est ça qu’il aurait dû faire avec Jim. Mais ce qui se passe sur le plateau reste sur le plateau.
Ouais, ça transpire le bonheur avec Tommy Lee Jones dans les parages
La différence entre Tommy et Val Kilmer c’est que, peu importe dans quel état est Tommy au moment du tournage, à partir du moment où la caméra tourne, il n’y a pas de mauvaise prise. Avec Val, c’est différent. Mais je crois toujours qu’il était un Batman fabuleux. »
L’attitude de Val Kilmer sur les tournages, surtout à cette époque, est légendaire et il suffit de se renseigner sur celui de L’Ile du Docteur Moreau pour se rappeler combien il était ailleurs. Evidemment, dans ces conditions, difficile de faire un film sereinement, même si cela n’excuse pas tout. Par ailleurs, on vous conseille vraiment de lire l’interview en entier si vous maitrisez l’anglais, elle est fantastique, touchante, poignante, incroyable, Schumacher ne cache rien de son parcours et, un tel papier, vous n’en verrez pas un autre tous les jours.
Forever reste mon préféré
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 dirty harry
ça date de 96 mais ça raconte quelques trucs.
https://ew.com/article/1996/05/31/val-kilmer-makes-enemies-hollywood/
Perso, c’est la bande originale de Seal que je retiens
Moi qui détestait LE DÉFI avec son BATMAN humilié qui échoue de prise en prise et son PINGUIN larmoyant, j’avais adoré cet opus!! + bd ….moins statique !! To the batmobile Robin !!!KAPOOOOW!!!
Toujours trouvé ce Forever plus naze que le Batman & Robin tant décrié!
(néanmoins les deux sont à foutre dans le même sac, direction le fleuve le plus proche!)
Tout a fait d’accord avec Declan!
J’ai vu Batman le Defi au cinéma, à l’époque point d’internet pour voir les bandes annonces…. et je m’attendais à une vrai suite, sombre et magique comme celle de l’ami Burton…… J’ai subi un véritable viol cinématographique! et depuis je ne peux pas encadrer Jim Carrey, Même s’il n’ai pas le responsable de cet abomination, il l’incarne parfaitement!
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Adam. Je suis pas d accord si on fait le lien avec les persos, batman le défi fait allusion au perso de vicky vale le love interest du premier film de tim burton.
Comme il est cité dans l article la Warner a opté pour une atmosphère complètement différente des deux premiers opus.
Et pour en rajouter encore l’origine sur la mort des parents Wayne diffèrent largement. Le trauma n est pas du tout raconté de la même façon
Il dit avoir eu 20’000 partenaires, ça fait un partenaire différent par jour pendant 55 ans. Sacré Joel, c’est sûr que ça laisse plus beaucoup de temps pour faire de bon films !
Très bonne interview, en effet.
Dommage qu’il parle surtout des coulisses d’Hollywood et des stars plutôt que des films eux-memes.
Perso, j’aurais adoré l’entendre parler de la fabrication de ses films, de ses oeuvres favorites et de celles qu’il aime le moins : après tout, le mec a tourné avec une flopée de stars des 90s et a essayé tous les genres.
C’était un pur « Jim Carrey show » très heureux pour ceux qui venaient de le découvrir dans « The Mask » et Batman et la psy était super sexy…c’était ce dont je me souviens (avec un bon son de U2 et Seal). La Batmobile avait de l’allure (moins 40’s que dans les deux précédents) mais l’intrigue était plan-plan et le visuel tendait déjà vers les fluos. Adolescent c’était le meilleur Batman à ce moment là de ma vie mais bon avec de la bouteille je ne sais pas si je le reverrai…s’il passe à la TV (je me souviens d’un Robin touchant mais c’est surtout Nicole qui me ouch, Aie, mince, aaaaargh…!)
J’en veux plus des anecdotes sur Val le dingo si vous avez je suis client !